Simiiformes

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Les Simiformes (Simiiformes), ou plus simplement les Simiens, sont un infra-ordre de primates haplorrhiniens incluant notamment les humains. Ils admettent pour groupe frère les Tarsiformes. D’après les dernières découvertes[1], les plus anciens simiiformes connus sont apparus en Asie (Birmanie, Thaïlande, Chine) vers -50/45 millions d’années et non en Afrique comme il est souvent dit.

Description[modifier | modifier le code]

La classification phylogénétique permet aujourd'hui de structurer, de façon précise, l'infra-ordre des Simiiformes. Il en deux groupes zoologiques : les Platyrhiniens (singes du Nouveau-Monde) et les Catarhiniens (singes de l'Ancien-Monde).

Le groupe zoologique des singes de l'ancien-monde se décompose en deux super-familles : la super-famille des Cercopithécoïdes (singe avec queue) et celle des Hominoïdes (singes sans queue).

La super-famille des Hominoïdés se décompose en trois familles :

La famille des Hominidés se décompose en deux sous-familles : la sous-famille des Gorillinés (genre gorilla, à 48 chromosomes) et celle des Homininés.

La sous-famille des Homininés se décompose en deux tribus :

  • celle des Panines (genre Pan, à 48 chromosomes, comprenant l'espèce chimpanzé et l'espèce bonobo)
  • et celle des Hominines regroupant les diverses espèces d'Australopithèques et les diverses espèces d'Hommes (genre Homo, à 46 chromosomes), dont l'Homo sapiens représente la seule espèce non-éteinte.

Un des caractères dérivés propre à l'infra-ordre des Simiiformes est l'arrière de l'orbite oculaire fermé.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom de ce taxon a été introduit en 1866 par Ernst Haeckel. Simiiformes est formé à partir d'une racine latine et peut se traduire par « à forme de singe ».

Le terme Anthropoidea a été proposé par George Jackson Mivart en 1864 à une époque où la comparaison des humains aux singes africains n'était pas couramment admise. Il est bâti à partir de la racine grec ancienne Anthropos, qui désigne l'être humain. Contrairement à ce que son suffixe oidea laisserait penser, ce groupe est un infra-ordre et non une super-famille, comme habituellement. Aussi ce taxon peut être confondu avec celui d'une des super-familles qui le compose, cette des Hominidae, du fait que le nom de cette super-famille est formé cette fois-ci à partir de la racine latine qui désigne l'Homme, et non pas la racine grecque. Bien qu'étant le plus ancien des deux termes et que les règles de taxinomie devraient en faire le taxon généralement utilisé, certains auteurs comme Hoffstetter (1982) ou McKenna et Bell (1997) le jugent ambigu et lui préfèrent Simiiformes[2].

Les noms des deux sous-groupes, deux micro-ordres qui scindent le groupe, i.e. les Platyrhiniens et Catarhiniens, ont été bâtis sur l'apparence du nez de ces primates.

Euarchontoglires 
 Glires 

 Rodentia (rongeurs)



 Lagomorpha (lapins, pikas)



 Euarchonta 

 Scandentia


Primatomorpha

 Dermoptera


 Primates 
 Strepsirrhini 

 (lémuriens et lorisiformes)


 Haplorrhini 

 Tarsiiformes (tarsiers)



 Simiiformes (anthropoidea)







Primates 
Strepsirrhini

 (lémuriens et lorisidés)


 Haplorrhini 
 Tarsiiformes 

 (tarsiers)


 Simiiformes  (ou Anthropoidea) 
Platyrrhini

 (singes du nouveau monde)


 Catarrhini 
Cercopithecoidea

 Hominoidea 
Hylobatidae

  (gibbons)


 Hominidae

 (grands primates)








Taxons de rang inférieur[modifier | modifier le code]

Menaces et conservation[modifier | modifier le code]

La plupart des populations de singe sont en forte régression ou ont déjà disparu d'une grande partie de leur aire de répartition naturelle. Les causes de cette régression sont notamment :

  • la déforestation et la destruction de leurs habitats ;
  • la fragmentation des forêts par les routes forestières et les pistes notamment, qui rendent les zones-refuges de plus en plus accessibles ;
  • les coupes rases et/ou « sélectives »[3] ;
  • la chasse (viande de brousse) et le braconnage organisé notamment, mais aussi de subsistance dans les zones en difficulté) ;
  • certains conflits (guerre, guerre civile, factions autonomistes), sources de flux de réfugiés et d'augmentation de la pression de braconnage.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/pale_hum/Cours_du_9_juin_2011_Perspecti.htm -
    Conférence au Collège de France, entre autres à propos des plus anciens Anthropoïdes (vers 06:44 mais surtout 08:30), de Michel Brunet. Paléoanthropologue à l'origine de la découverte du premier australopithèque connu à l'ouest de la Rift Valley, nommé Abel, daté de 3,5 millions d'années et du plus ancien Hominidé connu, Sahelanthropus tchadensis, dit Toumaï, daté de 7 millions d'années découvert au Tchad en 2001.
  2. Mammal Species of the World.
  3. (en) P.P. Skorupa (éd.), « Responses of rain forest primates to selective logging in Kibale Forest, Uganda. A summary report », dans K. Benirschke, Primates – the road to self-sustaining populations, New York, Springer Verlag,‎

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]