Fondation de France

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Fondation de France
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Fondation
But Aide aux personnes vulnérables
Développement de la connaissance
Protection de l'environnement
Zone d’influence Monde entier
Fondation
Fondation 1969, France
Fondateur Michel Pomey
Identité
Siège 40, avenue Hoche
75008 Paris
Structure Fondation
Personnages clés Michel Pomey
Yves Sabouret
Francis Charhon
Président Philippe Lagayette
Vice-président Jean-Marie Bruneau
Trésorier Philippe Dupont
Affiliation Centre Français des Fondations, Comité de la Charte, France Générosités
Affiliation européenne Centre Européen des Fondations, Network of european foundations
Affiliation internationale Friends of Fondation de France
Méthode Collecte de fonds
Recherche scientifique
Financement de fondations et ONG
Financement Dons privés
Volontaires 743
Employés 172
Slogan Pour agir votre générosité est une force
Site web www.fondationdefrance.org

La Fondation de France, créée en 1969, est un organisme privé et indépendant qui aide à concrétiser des projets à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou culturel, et venant en aide aux personnes ainsi qu'aux familles en difficulté.

Elle agit ainsi dans les domaines de l'intérêt général : solidarité, enfance, santé, recherche médicale, culture, environnement. Reconnue d'utilité publique, cette organisation privée et indépendante ne reçoit aucune subvention publique et ne peut distribuer ses prix, bourses et subventions que grâce à la générosité de ses donateurs (128 millions d’euros en 2013).

La Fondation de France abrite également des fondations créées par des mécènes et les conseille dans leur démarche. En 2013, le nombre des fondations agissant sous l’égide de la Fondation de France était de 744.

Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, la fondation adhère au Comité de la Charte.

Historique : la création de la Fondation de France[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

La Fondation de France est née de la volonté de valoriser en France le mécénat qui, dans les années 1960, reste faiblement développé. En 1965, Michel Pomey, alors conseiller au cabinet d’André Malraux, revient des États-Unis avec l’idée de créer une grande fondation généraliste. Son but, sur le modèle américain, est de devenir un médiateur entre la sphère publique et le secteur privé, afin de catalyser les générosités du public.

Michel Pomey, énarque et maître des requêtes au Conseil d’état, est un passionné de culture, poète à l’occasion. Avant de s’engager dans le développement du mécénat, il s’est appliqué à faire connaître l’œuvre de son frère jumeau, peintre, décédé jeune. Sa femme dira d’ailleurs : « ce qu’il a fait à sa petite échelle pour son frère, il a décidé de l’élargir ».

Le contexte socio-économique est favorable au lancement d’une telle initiative. Bien que les régimes fiscaux français soient plus sévères à l’égard des fondations que leurs homologues anglo-saxons, la croissance économique favorise la philanthropie. En effet, les Trente Glorieuses permettent aux ménages de s’enrichir et les entreprises commencent à prendre conscience de leur responsabilité sociale.

Naissance[modifier | modifier le code]

Le 9 janvier 1969, après plusieurs années de discussion, le général de Gaulle signe le décret officialisant la création de la Fondation de France. Elle est présidée par Pierre Massé et Michel Pomey en est le directeur. La Fondation veut avoir un « rôle d’intermédiaire et de catalyseur, capable de collecter des biens et des fonds (…) de les gérer (…) et de les redistribuer (…) conformément aux charges éventuelles stipulées par les donateurs dans les divers secteurs de l’intérêt général»[1].

Présidents[modifier | modifier le code]

Réalisations marquantes[modifier | modifier le code]

Grandes étapes de la construction[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

La Fondation de France soutient les « maisons vertes » de Françoise Dolto qui accueillent les tout-petits. Elle s’intéresse à la préservation du littoral, une problématique neuve à l’époque.

En 1979 est créé le prix de la gravure Lacourière par Madeleine Lacourière sous l'égide de la Fondation de France en hommage à Roger Lacourière[2].

Années 1980[modifier | modifier le code]

La Fondation encourage la création de la maison des parents de l’hôpital Saint-Louis à Paris, finance les travaux de recherche d’André Syrota sur les maladies mentales, et soutient les premiers développements d’unités de soins palliatifs.

Années 1990[modifier | modifier le code]

Plusieurs chantiers sont soutenus par la Fondation de France : les espaces santé jeunes, qui voient le jour dans toute la France, les pompes à morphine pour traiter la douleur, la lutte contre le sida à travers le Sidaction. Par ailleurs, elle s’investit aux côtés de la Passerelle pour maintenir le lien entre les enfants et leurs parents divorcés.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Durant la dernière décennie, la Fondation de France est présente sur de nombreux fronts. Elle a financé la recherche sur les maladies cardio-vasculaires, la leucémie ou encore l'autisme et soutient les jeunes chercheurs, elle promeut le logement durable, le microcrédit, le parrainage pour l’emploi, elle est l’un des premiers financeurs privés français de la reconstruction en Asie du Sud Est[C'est-à-dire ?].

Années 2010[modifier | modifier le code]

En 2014, la Fondation de France a remis son Grand Prix de la recherche à Erwan Bézard pour ses travaux portant sur la maladie de Parkinson[3]

Fondations sous égide et l'Observatoire de la Fondation de France[modifier | modifier le code]

Parmi les 744 fondations sous égide, on trouve :

Par ailleurs, la fondation a créé en 1997 sa propre structure d'étude : l'Observatoire de la Fondation de France. Cet organisme mène une veille sur l'expression et l'évolution de la philanthropie en France, et conduit des études sur les donateurs et le mécénat afin de mieux comprendre les différentes formes d’engagement en faveur de l’intérêt général. Cet Observatoire a notamment réalisé en 2003 la première étude établissant un état des lieux des fondations en France et publie régulièrement un baromètre de la générosité des Français[4].

Valeurs[modifier | modifier le code]

La Fondation de France repose sur quatre valeurs fondamentales :

  • Mettre la personne au centre de ses actions en favorisant sa dignité, son autonomie, sa responsabilité et en lui donnant les moyens d’être acteur de sa vie.
  • Privilégier le lien social en préservant et construisant des relations autour de la personne dans la famille, le quartier, avec les professionnels ou les associations.
  • Respecter strictement les volontés des donateurs.
  • Garantir la rigueur et la transparence dans ses pratiques.

Objectif et missions[modifier | modifier le code]

L'objectif de la Fondation de France est d'être le trait d’union entre les donateurs, les mécènes et les acteurs de terrain afin de permettre la réalisation de projets philanthropiques.

  • Choisir les meilleurs projets dans toute la France et dans les pays où nous travaillons.
  • Attribuer des subventions, prix et bourses.
  • Apporter conseils et appui aux mécènes.

Fonctionnement de l’organisation[modifier | modifier le code]

La Fondation de France est composée[5] :

  • D'un conseil d'administration qui décide de la politique générale de l'institution.
  • De comités d'experts, professionnels bénévoles chargés de conseiller, aux côtés de l'équipe salariée, le conseil d'administration dans les différents domaines d'activité de la Fondation de France: programmes, gestion financière...
  • D'une équipe salariée, chargée de faire des propositions et de mettre en œuvre les décisions du conseil d'administration.

Chiffres clés (2013)[modifier | modifier le code]

  • 435 000 donateurs (donateurs actifs sur 4 ans)
  • 744 fondations individualisées sous son égide
  • 128 millions d'euros pour 8 600 subventions, prix et bourses attribués
  • 7 délégations régionales
  • 172 salariés et 743 bénévoles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]