Menu
Politique Publié Le 05/08/2016 à 20h30

Retour sur les frictions diplomatiques entre le Maroc et la Mauritanie

Les événements des dernières semaines viennent aggraver le froid diplomatique qui règne depuis plusieurs années sur l’axe Rabat – Nouakchott, écrit ce vendredi l’hebdomadaire Jeune Afrique. Retour sur plus d’un an et demi d'incidents diplomatiques, démentis par les officielles, mais confirmés par les faits et plusieurs informations médiatiques.

Les frictions diplomatiques entre les deux voisins ne datent pas seulement d’hier. Malgré les démentis officiels, la presse des deux pays avaient fait état, à maintes reprises, d’un froid diplomatique entre le Maroc et son voisin du Sud. Une affaire encore non résolue malgré les déplacements des diplomates marocains et mauritaniens.

En avril 2015, Nouakchott, et au lieu d’adresser directement sa requête aux autorités de Rabat, s’était plainte auprès de l’envoyé onusien pour le Sahara, Christopher Ross, à propos du cannabis marocain. Les craintes de la Mauritanie avaient été formulées par le président Mohamed Ould Abdelaziz. Un incident qui intervenait quelques jours après l’annonce des préparatifs pour la tournée africaine du roi Mohammed VI. 

L'histoire du drapeau mauritanien hissé à Lagouira

Quelques jours après ce premier incident, les relations entre Alger et Nouakchott s’étaient détériorées à cause du Maroc. La Mauritanie avait annoncé le 24 avril de l’année dernière avoir expulsé un diplomate algérien « hostile » au Maroc, qui voulait « saper » les relations diplomatiques entre les deux pays. Le voisin algérien avait alors expulsé, à son tour, un diplomate mauritanien comme signe de riposte. Les autorités algériennes avaient même boycotté une réunion de l’Union du Maghreb arabe à la capitale mauritanienne.

Mais les relations de ces deux pays se sont vite rétablies. Et pour preuve, en septembre de l’année précédente, la Mauritanie avait dépêché une délégation de parlementaires pour se rendre à Tindouf. Des parlementaires qui faisaient partis du « Groupe parlementaire d’amitié mauritano-sahraoui », créé en juin 2015 pour courtiser Alger. 

Six mois plus tard, en décembre 2015, Rabat avait dépêché vers la Mauritanie une importante délégation marocaine comprenant le chef de la DGED, Yassine Mansouri, l’inspecteur général des FAR, le général Bouchaib Arroub et le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Les médias pensaient savoir que les deux pays voulaient améliorer leurs relations bilatérales. Mais quelques jours plus tard, l’hebdomadaire Jeune Afrique avait annoncé, citant des sources sûres, que la Mauritanie avait décidé de renforcer sa présence à Lagouira, la ville marocaine située à l'extrême sud du pays mais accessible seulement en se rendant d’abord en Mauritanie. Le drapeau mauritanien avait été même hissé. La rencontre des deux délégations ambitionnait plutôt de trouver une solution à cette crise.

L’année en cours a été marquée par plusieurs actualités sur le dossier des relations diplomatiques et la poussée de tension entre les deux voisins. Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, avait d’abord démenti, en janvier 2016, l’information rapportée par Jeune Afrique. Du côté de la Mauritanie, le ministre mauritanien chargé des Relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement avait même qualifié, durant la même semaine, de plutôt « bonnes » les relations maroco-mauritaniennes.

Quelques éclaircies, et de nombreux nuages...

En avril dernier, c’est la numéro 2 de la diplomatie mauritanienne, Khadija M'bareck Fall qui effectue un déplacement à Rabat pour rencontrer la sahraouie du gouvernement Benkirane, Mbarka Bouaida. L’objectif de la réunion était les préparatifs de la prochaine rencontre de la haute commission mixte. On parlait alors de normalisation des relations entre les deux pays.

Réchauffement de courte durée. Le 15 juin dernier, un média en ligne local affirmait que le chef de la diplomatie mauritanienne n’avait pas été reçu, à deux reprises, par le roi Mohammed VI pour lui transmettre une invitation officielle d’assister au sommet arabe. Quelques jours plus tard, les employés marocains de Mauritel, filiale de Maroc Telecom mais aussi ceux d’Attijari bank Mauritanie avaient subi les conséquences de cette crise diplomatique. Retrait et non renouvellement des autorisations de travail étaient alors au menu.

Fin juin dernier, des rumeurs sur une éventuelle ouverture d’une représentation diplomatique de la Mauritanie à Tindouf n’ont fait qu’envenimer les relations déjà tendues entre les deux pays.

Le plus récent incident diplomatique entre Rabat et Nouakchott date du 17 juillet dernier, lorsque Mohamed Ould Abdel Aziz avait refusé de recevoir Nasser Bourita et Yassine Mansouri, venus à Nouakchott, pour lui transmettre un message du roi Mohammed VI. Le président mauritanien avait préféré mandaté Isselkou Ould Ahmed Izidbih, ministre des affaires étrangères. Les deux pays ne semblent pas déterminer à tourner la page...

Suivre Yabiladi
Les militaires et la politique.
Auteur : Disnay
Date : le 07 août 2016 à 21h43
Le général-président de la Mauritanie, comme tous les généraux -présidents, ne fera jamais rien de bon pour son son pays. Les militaires ne réussissent pas en politique, science incompatible avec leur mentalité. Ils conduisent souvent leur pays à des catastrophes.
Depuis que les militaires mauritaniens ont renversé le président Ould Daddah, ils ont trahi l'alliance avec le Maroc, et ont toujours manqué de stratégies et d"objectifs : ils ne font que " commander ", et se contentent de se maintenir au pouvoir.
Dommage pour ce peuple simple et pacifique. Dommage pour ce pays égaré par ses militaires.
Témoignage
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 07 août 2016 à 12h14

Merci pour cette contribution!

Situation inquiétante d'après le témoignage.
O.Abdelaziz est en train de désorganiser gravement le peuple et le pays. Il déstabilise sérieusement les relations avec le Maroc, compromet les équilibres politiques dans la sous région, et expose son pays à des risques sérieux et des troubles durables et dangereux, que la Mauritanie serait incapable d'affronter toute seule.
Avec une grande irresponsabilité le régime au pouvoir s'active à créer un grand foyer de tension chez lui et à favoriser aveuglement les intrusions dangereuses pour son peuple.

Les grandes perspectives de paix et de développement avec le Maroc, sont en train d'être
Compromises.
l'INFANTILISME politique du chef d'État Mauritanien se démarque grandement de la sagesse, le sérieux, la prudence et la modération de ses concitoyens.
Rien compris ??
Auteur : Slimanof
Date : le 07 août 2016 à 00h45
Encore un article qui n'apporte rien de nouveau à part faire la part belle à la Mauritanie car que doit on comprendre de ce passage ....????

...................................

"Quelques jours après ce premier incident, les relations entre Alger et Nouakchott s’étaient détériorées A CAUSE DU MAROC

.......................................

Le Maroc ne demande rien de la Mauritanie sinon d'adopter une neutralité chose qu'elle n'a pas respectée en se rangeant du coté des ennemis du Maroc....

QUI EST LA CAUSE DE CETTE DÉGRADATION MONSIEUR Yassine Benargane ,,,????

.t
Le président est une chose, le peuple en est une autre.
Auteur : sarafanxxl
Date : le 06 août 2016 à 22h34
Monsieur.
Sauf erreur de ma part. Aucun marocain sur ce site ou ailleurs ne met en cause la fraternité du peuple mauritanien dans son intégralité.
Je suis tombé par hasard (sur YouTube) sur des mauritaniennes qui chantent ##صاحب الجلالة##
sa majesté. J'ai été profondément touché.
Je peux vous assurer que nous partageons avec vous, tout ce que vous ressentez pour nous.
Nous croyons en la fraternité sincère du peuple mauritanien tout entier.
Les présidents partent, mais les peuples restent.
Nous avons plus besoin du peuple mauritanien que de son président fut il marié à une marocaine.
Cordialement
Dernière modification le 06/08/2016 22:56
Merci pour ce temoignage
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 06 août 2016 à 20h38
Merci pour ce témoignage. Il est
Réconfortant de recevoir cette expression Mauritanniene d'amitié envers le Maroc et son peuple. Il y a sûrement des attitudes de colère vis a vis du régime mauritanien et vis a vis de son attitude hostile a notre égard, qu'il n'y a pas lieu d'assimiler a de la malveillance ou de la haine que nous sommes incapables d'avoir pour nos frères du Sud.
Facebook