Corée

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Carte de localisation de la Corée.

La Corée est une région d’Asie de l’Est de 220 258 km2[1],[2] située entre le Japon, la Chine et la Russie. Elle est principalement formée de la péninsule de Corée entourée de nombreuses îles ainsi que des terres situées entre l'isthme de Corée et les fleuves Yalou et Tumen.

Elle est surnommée le Pays du Matin calme (litt. : le pays du Matin Frais : Han-guk (한국, ) ou Joseon (ou Chosǒn) (조선, ). La Corée, peuplée de plus de 75 millions d’habitants presque exclusivement coréens, est divisée en deux États depuis la fin des années 1940 :

Les relations entre les deux États sont très tendues, au point que cette mésentente débouche sur un conflit qui déchire la péninsule pendant trois ans, de 1950 à 1953.

Les deux Corées ont la même langue officielle, le coréen, supposée d’origine altaïque. Jusqu’au XVe siècle, la langue coréenne n’avait pas d’écriture propre et utilisait les sinogrammes chinois par les systèmes Idu et Hyangchal. Aujourd’hui, le coréen s’écrit avec l’alphabet hangeul.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de Coree.png

Topographie[modifier | modifier le code]

Le paysage se compose à 70 % de zones montagneuses partiellement couvertes de forêts à l’est et séparées par des vallées profondes et étroites. Dans l’ouest et le sud, on trouve des plaines côtières peuplées et cultivées.

La chaîne principale est constituée par les monts Taebaek, qui occupent le versant oriental de la péninsule. De plus, il existe également une cinquantaine de montagnes dépassant les 2 000 m d’altitude qui sont, pour la plupart situées, dans le Hamgyong au nord, dont le point culminant est le mont Paektu (2 744 m).

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Yalou et le Tuman sont les deux fleuves les plus importants (790 km et 520 km respectivement), ils marquent la frontière avec la République populaire de Chine et la Corée du Nord. Tandis que le Han (514 km), qui traverse Séoul, et le Nakdong (506 km) assurent aussi bien les besoins en eau des villes que ceux de l’agriculture.

Littoral et îles[modifier | modifier le code]

Ses côtes sont très découpées, et on y compte plus de 3 000 îles dont la principale est Jeju-do (제주도), située à 85 km au sud de la péninsule.

Le cas des Rochers Liancourt (appelé aussi « Dokdo » ) est particulier : bien qu’ils soient administrés par la Corée du Sud depuis 1954, ils sont toujours revendiqués par le Japon.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat local est typique des façades orientales des continents, mais avec des nuances selon les zones. La côte sud a un climat subtropical humide et est touchée par le régime des moussons appelé localement le jangma, permettant notamment la culture du riz. En remontant vers le nord, le climat devient très vite continental avec des hivers de plus en plus rudes car plus influencé par la Sibérie. Les hivers sont relativement secs.

La péninsule reste exposée aux aléas climatiques : ainsi, les inondations en Corée du Nord ont causé, en , plus de 600 morts et disparus et touché plus d’un million de personnes[3], entraînant une demande d’aide internationale du gouvernement nord-coréen et des appels à dons d’ONG[4].

Flore[modifier | modifier le code]

La végétation naturelle dans la péninsule coréenne peut être classifiée selon quatre écorégions principales, essentiellement en fonction de la rudesse des hivers. Tout au sud, sur la côte exposée à un climat subtropical et pratiquement à l'abri des gelées, elle est normalement constituée d'une forêt toujours verte de type laurisylve (forêts sempervirentes de Corée méridionale) tandis que la plus grande partie de la péninsule est couverte par des arbres à feuilles caduques (forêts décidues de Corée centrale). Toutefois, ce sont des régions très peuplées, en grande partie urbanisées ou consacrées à l'agriculture. Dans les montagnes et dans le nord de la Corée, les conifères se font de plus en plus présents, notamment le pin de Corée et le sapin de Mandchourie, ce sont les zones des forêts mixtes de Mandchourie et celle des monts Changbai[5].

Culture et arts[modifier | modifier le code]

La cuisine coréenne, épicée, se distingue de celle de ses voisins japonais et chinois.

Dans les textes chinois antiques, la Corée est désignée sous le nom des « fleuves et des montagnes brodés dans la soie » (錦繡江山) et « la nation orientale du décorum » (東方禮儀之國). Pendant les VIIe et VIIIe siècles, la route de la soie a relié la Corée à l’Arabie. Dès 845, les commerçants arabes ont écrit, « au-delà de la Chine est une terre où l’or abonde et qui est appelée Silla. Les musulmans qui y sont allés ont été charmés par le pays et tendent à s’y installer et à abandonner toute idée de partir. »[réf. nécessaire]

La péninsule coréenne se distingue également par sa cuisine, qui fait la part belle aux légumes fermentés et épicées tels le kimchi.

Administration[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Relations inter-Corées.
Drapeau proposé pour la Corée réunifiée.

La péninsule est aujourd’hui divisée, à peu près au 38e parallèle (휴전선, 休戰線) en deux États indépendants antagonistes :

De fortes tensions ont toujours existé entre les parties depuis la guerre froide, celles-ci trouvant son paroxysme durant la guerre de Corée de 1950 à 1953. Depuis, la zone tampon située le long de la frontière entre les deux États, dite « zone coréenne démilitarisée » (DMZ), concentre le plus grand nombre de forces armées au monde[6]. Le village de Panmunjeom, lieu de signature du cessez-le-feu de 1953, est l’endroit où se déroulent traditionnellement les négociations entre les deux Corée.

La déclaration conjointe Nord-Sud du est la pierre angulaire des nouvelles relations qu’entretiennent les deux États, en vue d’une réunification de la péninsule.

Le 12 mars 2013, la Corée du Nord annonce qu'elle met fin aux accords de non agression avec la Corée du Sud et qu'elle coupait par la même occasion le téléphone rouge entre Pyongyang et Séoul.

Histoire[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Histoire de la Corée.
Portrait d’une mère et de sa fille (entre 1910 et 1920)
  • 1945 : Libération et division du pays en deux zones, séparées par le 38e parallèle.
  • Guerre de Corée de 1950 à 1953 : le Nord, sous influence de l’Union soviétique cherche à annexer le Sud sous influence américaine.
  • 1953, fixation de la frontière entre les deux États.

Comme pont et point de passage entre la Chine et le Japon, depuis ses origines, la décolonisation de la Corée a été un échec où le Nord, se rapprochant de la République populaire de Chine a adopté une politique communiste basée sur le culte de la personne (Juche) et le Sud sous celle, de fait, des États-Unis par l’irruption de la guerre de Corée qui a rendu ces deux parties dépendantes de leur parrainage. Le Sud est en coopération compétitive économique avec le Japon pour s’affirmer. Le Nord s’affirme vis-à-vis du parrain chinois en se faisant plus communiste encore. L’Union soviétique et les États-Unis se sont affrontés par pays interposés, évitant un conflit direct qui, à l’époque aurait pu mener vers une escalade atomique (le limogeage de MacArthur en était une preuve). Très vite préoccupée par la situation en Europe, l’Union soviétique s’est désengagée du conflit, laissant la place à la République populaire de Chine.

Un accord de paix historique a été signé le entre les deux présidents, Roh Moo-hyun sud-coréen et Kim Jong-Il nord-coréen. Il met officiellement fin à la guerre de Corée, débutée en 1950. En effet, un simple armistice avait été signé en 1953[7]. Mais depuis peu, la Corée du Nord devenu le neuvième pays à posséder l'arme atomique, multiplie les "provocations", notamment avec les essais nucléaires et des bombardements délibérés du territoire sud-coréen, dont celui de Yeonpyeong le est l’incident le plus sérieux depuis la fin de la guerre en 1953. Pour certains analystes[8], par son attitude belliqueuse le régime de Pyongyang chercherait à maintenir sa population dans un semi-état de guerre permanent permettant de faire accepter à cette dernière les privations qu’elle subit, d’autant plus que la situation alimentaire de la Corée du Nord s’est aggravée de façon catastrophique ces dernières années, dont les menaces récurrentes de famine sont l’illustration[9]. Cependant, cette dictature adopte un comportement paradoxal. En effet, un mois avant le bombardement de Yeonpyeong, elle réclamait encore une aide humanitaire à sa voisine du sud qui ne la lui avait jamais refusée jusque là[10], attitude qui trahit néanmoins un affaiblissement significatif du régime communiste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « The World Factbook, North Korea » (consulté le 2 mai 2016)
  2. « The World Factbook, South Korea » (consulté le 2 mai 2016)
  3. Source : "Mobilisation internationale pour aider Pyongyang", Philippe Pons, Le Monde, 30 août 2006
  4. Voir le site du Secours populaire français
  5. Voir aussi : Tomax Cerny et al., « Classification of Korean forests: patterns along geographic and environmental gradients », Applied Vegetation Science, 2014. doi: 10.1111/avsc.12124 ainsi que la liste de la faune du Wildfinder
  6. « Ces murs qui divisent », Le Point, 10 janvier 2008, p. 50
  7. Voir l'article Declaring an End to the Korean War in www.korea.net
  8. Article du JDD du 29/11/2010
  9. L’article de Humanité du 17/11/2010
  10. Article du Point du 27/10/2010

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Corée.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Gi-Wook Shin/Michael Robinson (Ed.). Colonial modernity in Korea, Cambridge, Mass. [u.a.] : Harvard University, Asia Center; Distributed by Harvard Univ. Press 1999, (ISBN 978-0-674-14255-8).
  • Patrick Maurus, La Corée dans ses fables, Actes Sud.
  • Pascal Dayez-Burgeon, Les Coréens, Tallandier, 2011.
  • Li Ogg, La Corée, des origines à nos jours, 1996.
  • Li Ogg, Histoire de la Corée, 1969.
  • Li Ogg, La mythologie coréenne et son expression artistique, 1995.