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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 08:59

Ce blog n'est plus alimenté.

 

Retrouvez mes activités philosophiques sur :

 

Twitter : @ThierryMnissier

 

Facebook : https://www.facebook.com/thierry.menissier.5http://

 

Academia : https://upmf-grenoble.academia.edu/ThierryMenissier

 

A bientôt !

 

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Thierry Ménissier
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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 07:03

 

 

Association Française des Femmes Diplômées des Universités

Groupe de Grenoble

 

Vianella GUYOT,  Présidente

Vous prie de bien vouloir assister à la soirée de gala de l’AFFDU

http://www.affdu.fr/

 

Le mercredi 28 janvier 2015, à 19 h

Dîner à l’Hôtel Président :

11 rue Général Mangin à Grenoble

 

Conférence-performance dialoguée

entre une anthropologue et un philosophe

              

 

Hommes et femmes aujourd’hui :

Une relation à réinventer ?

 

 

Madame Fabienne Martin-Juchat, Professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication (Université de Grenoble- Alpes)

 

Monsieur Thierry Ménissier, Professeur des Universités en philosophie (Université de Grenoble- Alpes)

 

Une Tombola sera organisée au profit de nos doctorantes boursières

 

                 Vos amis seront les bienvenus

                      -------------------------------

Coupon-réponse à renvoyer avant le 15  janvier 2015 à Madame Marie-Josèphe Rabiet ,      11 allée des Etangs 38240 Meylan  marie-josephe.rabiet@orange.fr, tel : 04 76 90 24 18

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Monsieur, Madame,        ….………………………… participera(ont) à la soirée

accompagné(e, és) de …………………………personnes.

Montant du repas : 31 euros

Nombre de Participants :………  x….  =…….  euros (chèque à l’ordre de l’AFFDU-Grenoble

 

Honmmes et femmes aujourd'hui : une relation à réinventer ? (Gala AFFDU)
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Thierry Ménissier - dans Evénements
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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 13:20

Je signale cette intervention sur "Action publique et management privé" dans le cadre de la signature de la convention partenariale des masters de l'IEP Grenoble et de l'IAE de Grenoble :

 

http://www.sciencespo-grenoble.fr/blog/actu/lancement-du-partenariat-entre-liae-de-grenoble-et-sciences-po-grenoble/

 

A l'IEP de Grenoble, Amphi E, Mardi 18 novembre, 17 h 30

 

Action publique et management privéAction publique et management privé
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Thierry Ménissier - dans Evénements
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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 05:07

Intervention à la table ronde finale du Colloque Tech’n Use,  Grenoble 22 et 23 octobre, Laboratoire Interuniversitaires de Psychologie & AGIM / Université de Grenoble-Alpes

 

http://technuse.wordpress.com/

 

Le colloque Tech’n Use interroge le processus, pour reprendre le sous-titre de la manifestation, qui va « de l’acceptabilité à l’usage de technologies innovantes ». Je vais développer mon point de vue en fonction de ma réflexion philosophique, qui, à la fois, a pour finalité la connaissance du monde par concepts, se déploie dans le champ de l’éthique et de la politique, et s’adresse à l’innovation entendue comme mise en marché et en société de produits et de services nouveaux. A ce titre, l’intitulé du colloque interpelle ma réflexion sur deux plans différents : d’une part, en ce qui concerne la notion d’acceptabilité, de l’autre, quant au lien temporel ou causal induit par la formule « de l’acceptabilité à l’usage ».

 

D’abord, il convient de se demander si la notion d’acceptabilité est la plus pertinente pour définir ce qui, durant les deux journées de travail, a réuni les chercheurs. La thématique de l’acceptabilité est en effet située dans le champ lexical du marketing, terme qui renvoie aussi bien à un ensemble de pratiques professionnelles et à une discipline de science de gestion, l’un et l’autre voués à étudier les relations entre les comportements d’achat et la valeur ajoutée des biens et des services. Le marketing, en tant que pratique professionnelle et science de gestion, étudie ces comportements et ces valeurs, mais également il les détermine ou tente de le faire. En effet, en reliant les comportements d’achat et la valeur des biens et des services, il produit des contenus cognitifs d’après lesquels l’échange marchand se trouve toujours plus fortement arrimé dans la réalité humaine. Le colloque Tech’n Use traite de tout autre chose. Réunissant des psychologues, des ingénieurs électroniciens, des informaticiens et des praticiens du soin, il traite de la recevabilité des technologies innovantes (et particulièrement de celles qui assurent le maintien et la réparation de la santé des personnes en manque d’autonomie), en réfléchissant au meilleur point de vue possible pour les accepter (et stricto sensu, il traite donc plutôt des facteurs d’acceptation que de l’acceptabilité). Il est nécessaire de souligner l’importance de cette distinction. En effet, un des problèmes qui se pose, dans le monde de l’innovation, est l’empressement avec lequel  on cherche à savoir si les technologies, objets ou services émergents sont ou non vendables. Cet empressement est motivé par le contexte socio-économique dans lequel les technologies sont conçues et les services imaginés : l’innovation renvoie aux réalités d’un monde industriel et financier dans lequel les investissements réalisés ont un coût qu’il faut impérativement rentabiliser, où la recherche est censée doper les plus-values réalisées, et où elle est jugée d’après ses résultats comme valable ou non-valable.

           

Mais, pour compréhensible d’après le contexte dans lequel elle se déploie, une telle attitude conduit à perdre de vue certains problèmes récurrents que nous fait rencontrer notre situation historique, époque de transition dans laquelle les points de repère (éthiques et anthropologiques) vacillent, puisque d’une part l’éthique traditionnelle qualifie difficilement de nombreuses situations nouvelles créées par la technologie, et que de l’autre il nous manque une vision claire et approfondie de l’homme dans ses nouvelles conditions technologiques. Nous connaissons une situation de blocage potentiel du fait qu’aux chimères d’un transhumanisme exalté correspondent des réactions technophobes méconnaissant plus ou moins volontairement la manière dont la technologie a déjà envahi notre existence. Enfin, le réflexe de penser d’après la seule acceptabilité enferme l’humain dans une dimension réductrice, celle de l’usager, mot au demeurant très flou[1], et qu’on a pris la fâcheuse habitude de concevoir en termes utilitaristes sous la figure de l’usager-consommateur-client, soit en fonction du double rapport entre les moyens et les fins d’une part, et entre les coûts et les bénéfices de l’autre. Certes, il convient de faire pleinement droit à la condition de l’usager-consommateur-client (au sens où la tradition existentialiste emploie ce terme de « condition ») : elle renvoie en effet à une activité majeure pour l’humanité dans sa situation contemporaine, à savoir la consommation, activité peu aperçue dans sa profondeur et qui se trouve même souvent démentie comme telle. Il faut d’ailleurs promouvoir l’idée que le marketing constitue aujourd’hui une branche de l’anthropologie : en tant que pratique professionnelle, il nourrit la réalité humaine, et en tant que science, il en permet, au niveau qui est le sien, la connaissance de cette dernière. Il faudrait également interroger les réticences des deux mondes, le professionnel et l’académique, à accepter cette idée. En attendant, lorsqu’on se situe exclusivement dans la perspective de l’acceptabilité des technologies, certaines déterminations essentielles pour l’humain manquent à l’appel : par exemple celle du citoyen, et encore celle de la personne morale, enfin celle du sujet complexe et libre engagé dans une existence portée par des valeurs. Si l’usager-consommateur-client n’est pas nécessairement aliéné ni victime de ses choix, s’il peut être considéré comme un sujet qui est l’agent de ses propres décisions, il ne représente pas non plus tout de la réalité humaine ; or, c’est à ce type d’inconvénient que conduit la surdétermination de la thématique de l’acceptabilité quand on évoque le rapport de l’humain aux technologies innovantes.

 

L’intérêt du colloque Tech’n Use me semble tout particulièrement résider dans la tentative de comprendre ce qui conditionne l’adoption ou le rejet, qu’est-ce qui fait qu’une technologie « fonctionne » (c’est-à-dire opère la fonction pour laquelle elle a été conçue). C’est pourquoi, ainsi que je l’ai signalé au début, le deuxième point qui fait problème dans le sous-titre du colloque est le lien temporel ou causal induit par la formule « de l’acceptabilité à l’usage ». En effet, les travaux du colloque me semblent établir que ce lien est sujet à discussion : quand la technologie est acceptée, on ne va pas de l’acceptation à l’usage, mais tout au contraire de l’usage à l’acceptation. La recevabilité de tel ou tel dispositif est corrélative à la manière dont les usagers se l’approprient. Et cette appropriation ne conditionne pas seulement l’adoption des dispositifs, mais également le fait que, dans certains cas, ils sont plébiscités par les usagers. Il y a d’ailleurs là un des mystères les plus impénétrables de la logique de l’innovation : le fait que certaines inventions « prennent » et d’autres pas du tout.

 

Le mystère trouve un début d’élucidation dans un des éléments qui a été mis en lumière lors du colloque : derrière la recevabilité se joue la capacité des technologies à incarner des rôles plutôt qu’à opérer des fonctions, ainsi que l’a très justement fait remarquer Hélène Pigot dans son intervention. La notion de rôle renvoie aux dimensions de la socialisation, du relationnel ou du réseau, registres dans lesquels l’humain se déploie. Les philosophes phénoménologues (Husserl) ou existentialistes (Heidegger, Arendt, Merleau-Ponty) parleraient à ce propos de « constitution du monde humain ». Grâce à la technologie reçue car auto-appropriée, l’usager se donne un monde. Par suite, je suis tenté de dire que ce qui se joue dans la question de la recevabilité, c’est la puissance de réinvention d’une vie complète et libre pour des subjectivités en mal d’autonomie. La recevabilité repose donc sur la capacité socialisatrice de certaines technologies, fort critère discriminant par rapport à d’autres, peut-être tout aussi performantes du point de vue fonctionnel.    

 

On a évoqué à plusieurs reprises lors du colloque le « caractère conservateur de l’usager ». Cette caractérisation appelle le commentaire. S’il semble intéressant de réfléchir l’adoption de technologies en termes d’habitudes d’usage, on peut craindre que cette manière de penser, si elle était généralisée, enferme les concepteurs des dispositifs innovants dans une forme de paresse, très fâcheuse notamment parce que, contradictoire avec les fins qu’ils poursuivent, elle susceptible de contrarier leurs propres efforts dans la diffusion des inventions sur le marché. Mais fâcheuse aussi à un autre titre et sur un plan plus fondamental, ainsi que je vais l’expliquer. L’usager dont il a été question tout au long du colloque (à savoir, le sujet handicapé, le vieillard ou encore les personnes accidentées) se trouve en perte involontaire d’autonomie. Ce n’est pas seulement ses habitudes qui sont perturbées, c’est l’ensemble de son mode de vie, à commencer par sa capacité à effectuer tout seul les activités élémentaires de l’existence, dont celles qui relèvent de l’intime. En d’autres termes, derrière la perte d’autonomie, c’est la constitution du soi (ce que les anglo-saxons désignent par le self) qui est mise en péril. Le monde du handicapé, du vieillard ou de l’accidenté s’est plus ou moins brutalement restreint et appauvri. On peut certes attendre du dispositif innovant qu’il se montre capable de réintégrer des habitudes, mais aussi qu’il soit en capacité de reconstruire un monde cohérent, ouvert et dynamique. Un monde qui offre bien entendu la possibilité d’amener l’usager à demeurer lui-même, mais également celle d’adopter de nouvelles attitudes, de vivre de nouvelles expériences. La reconnaissance de la complexité sociale des usages n’interdit nullement d'admettre le rôle fondamental de la technologie dans l’expression et la mise en forme de ces usages. C’est pourquoi la technologie conçue d’après un usage réfléchi est susceptible de renouveler la capacité humaine d’évoluer dans un monde désirable et choisi.

 

Je voudrais terminer mon intervention en me focalisation sur cette dernière expression : « un monde désirable et choisi ». S’il convient de substituer « recevabilité » à « acceptabilité » et si c’est l’usage qui conditionne l’acceptation, cela signifie que nous sommes aujourd’hui mis en demeure de repenser complètement la situation de l’usager. Pour prendre en compte l’avis de ce dernier, il ne suffit pas de mener des enquêtes de satisfaction, de développer des focus groupes et autres techniques de marketing. Il apparaît nécessaire de conférer une toute autre place aux usages dans les nuances qui sont les leurs – en intégrant les stratégies diverses et variées de customisation des innovations, mais aussi les résistances  de usagers-consommateurs-clients. A cet égard, il conviendrait de concevoir un droit de résistance de l’usager. Nous répondons ainsi aux jugements sur le « caractère conservateur de l’usager », mais pour autant que cette expression, « droit de résistance de l’usager », doit faire l’objet d’une théorisation plus complète : elle ne vise pas à recouvrir sans nuances toutes les réactions de rejet du changement, et il ne s’agit pas d’accepter comme évidents les refus spontanés des personnes concernées. Il s’agit bien de constituer l’usage réfléchi comme la base d’un nouveau rapport à la technologie innovante. Et telle est la tâche que peuvent s’assigner les sciences humaines et sociales aujourd’hui dans le monde de l’innovation, importante et urgente.  S’il convient en effet de s’y investir, c’est que par-là on pourra considérer les usagers également comme des citoyens et comme des personnes morales dont l’expression gagne à s’effectuer autrement qu’au travers de préférences d’achat. La tâche n’est pas d'apporter un supplément d’âme à la recherche et développement des groupes industriels, mais, études à l’appui, de refonder l’éthique de l’innovation – entreprise qui déborde largement l’objet du colloque, puisque à chaque fois qu’une invention s’impose sur un marché, l’éthique traditionnelle fondée sur les habitudes morales se voit remise en question et déstabilisée. L’histoire du mode de vie occidental a produit l’effet de soustraire l’acte d’achat à l’évaluation éthique. Si bien que la situation apparaît aujourd’hui tellement disproportionnée entre les faibles capacités éthiques des concepteurs comme des usagers d’une part, et la réalité des marchés de l’autre, que l’éthique de l’innovation n’existe pas, ou pas encore.

 

Repenser la position de l’usager, et la compléter par les autres dimensions de la réalité humaine, revient aussi à envisager que, à tous les niveaux où elles voient le jour, il convient de donner aux innovations une dimension politique. Dans l’adoption de tel ou tel usage innovant, à plus forte raison quand cet usage vise les postures fondamentales de l’humain (tel que le maintien en santé ou l’augmentation des performances vitales), se joue en effet quelque chose d’important pour le futur de l’humanité. Ici, dans l’effort qui est le sien pour déterminer le commun, la conceptualité démocratique a son rôle à jouer, en se fondant sur la discussion publique dans des contextes de dissension, sur l’expression du droit de résistance, sur la participation et la délibération réalisées par des comités mixtes réunissant des experts, des élus en charge du bien public et des citoyens exprimant la revendication sociale. Cela permettrait l’élaboration de consensus d’intérêt général, toujours particuliers et susceptibles d’être remis en question, consensus sans la visée desquels un monde désirable et choisi ne verra jamais le jour.

 


[1] Voir à ce propos les remarques émises par un acteur de terrain de la gérontologie : http://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe-2005-4-page-13.htm

Acceptabilité, usage, recevabilité des technologies
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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 14:32

Je signale cette intervention à venir :

 

Salon philosophique

« Que faire du hasard, aujourd’hui ? »

Chez Philippe et Martine GEORGES

452 route de Saint PANCRASSE

38330 Saint NAZAIRE LES EYMES.

samedi 25 octobre 2014

19 h – 22 h 30

 

« Hasard donne les pensées, hasard les ôte ;

point d'art pour les conserver ni pour les acquérir. »

(Pascal, Pensée 370).

 

« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

(Diderot, Jacques le fataliste et son maître, incipit).

 

 

Ce qui est sans intention, ni cause, ni ordre, ni raison, tel apparaît ce qui relève du hasard. Mais…cela existe-t-il ? Il est très difficile d’affirmer l’existence du hasard. Dans l’ordre naturel, seul le miracle (réalité…pour le moins controversée !) apparaît sans cause ni ordre, et serait capable de contrevenir aux lois de la physique. Or, face un événement apparemment inexplicable, il  y a toujours le soupçon que le mystère s’appuie sur les limites de la compréhension humaine. Enfin, dans une rencontre apparemment hasardeuse entre des personnes, il existe toujours une probabilité que la circonstance favorable se produise.

Et pourtant il se produit de temps en temps des événements fortuits, en tout cas ils nous apparaissent comme tels, tellement pleins de sens qu’ils relancent le questionnement.

Quoiqu’il en soit, une longue tradition a condamné le hasard : les religions monothéistes, la science et la philosophie modernes s’étaient en quelque sorte liguées dans le but de le conjurer. Selon les premières, les voies de Dieu, certes impénétrables pour l’humain, sont considérées comme orientées par une intention souveraine, et la création, œuvre divine, obéit à un ordre complexe mais précis. Le christianisme a même essayé de montrer que le mal n’était pas sans cause : ni hasardeux, ni absurde, mais imputable à un mauvais usage de la liberté humaine. Science et philosophie ont en quelque sorte renchéri : tout se passe comme si, dans le cadre du rationalisme moderne, la reconnaissance du hasard avait un prix trop élevé, car cela reviendrait à admettre que quelque chose puisse exister en violation du (quasi sacro-saint) principe de raison.

Aujourd’hui les choses ont changé, et cela sous plusieurs points de vue. En voici trois : premièrement, sous l’effet des théories scientifiques du début du XXème siècle, le rôle du hasard semble reconnu dans la mesure où il est admis que l’aléa peut jouer un rôle décisif dans l’émergence ou dans les métamorphoses de la matière. Deuxièmement, dans le champ des recherches innovantes, l’hypothèse de la « sérendipité » (ou fortuitude) a familiarisé l’idée que les grandes découvertes ou les inventions majeures pouvaient être le fait de surprises, où l’on découvre subitement…quelque chose qu’on ne cherchait pas. Enfin, tout se passe, dans la vie courante, comme si on aspirait au hasard par désir d’être surpris. Cette curieuse aspiration au hasard s’est installée via les nouvelles socialités, qu’elles concernent les sites de rencontres ou les réseaux numériques. Elle semble même relever d’une toute nouvelle religion, dans laquelle on espère le hasard – idée typique du libertinage – afin de maximiser sa liberté et sa jouissance.

 

Ce quatrième salon philosophique est l’occasion de s’interroger sur ce curieux renversement qui a donné au hasard un rôle dans notre existence, en se demandant si elle relève d’une défaite de la pensée, ou d’un avatar du modernisme. Et comme le plaisir de s’exposer aux risques du hasard est réel, on le goûtera en s'attachant aux dimensions pédagogique et esthétique, en la compagnie notamment de Montaigne, de Machiavel, de Pascal, de Diderot, de Darwin et de Nietzsche.

 

Contact et renseignements : martine-georges@wanadoo.fr

Salon philosophique  : que faire du hasard aujourd'hui ?
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Thierry Ménissier - dans Evénements
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 13:24

 

Je signale cette intervention demain, dans le cadre des Entretiens de la Maison des Adolescents du Rhône :

 

Institutions contemporaines et régime de temps individuel et collectif

 

Jeudi 16 octobre 2014, 9 h 15 – 12 h 15 dans les locaux de l’Agora Tête d’Or : 93, rue Tête d’Or - 69006 Lyon - M° Masséna

 

Qu’est-ce qu’une institution ? L’Eglise, l’Etat, l’Ecole sont (ou furent) des institutions, c’est-à-dire des cadres fondamentaux, des structures d’organisation de la vie concrète et des représentations mentales. Vectrice d’ordre, l’institution a pour ambition de donner forme à l’existence humaine. A ce titre, elle ouvre un régime temporel différent de celui de l’activité ordinaire : ce régime est celui de l’éternité divine pour l’institution ecclésiastique, et celui de la sempiternité, à savoir celui d’une durée éternelle, ou encore d’une éternité qui dure dans le temps humain pour l’Etat. Concernant ce dernier, lorsqu’en pleine guerres de religions on en a pour la première fois proposé une définition en promouvant le concept de souveraineté (Bodin), il a été appréhendé comme « puissance absolue et perpétuelle », et Bodin voulait démontrer que la perpétuité, ou durée indéfinie de l’Etat, constitue un critère déterminant pour l’autre critère (l’absoluité), car un Etat dont on saurait qu’il est temporaire ne pourrait imposer la loi de manière vraiment autonome. Sur un autre plan, mais révélateur, l’actuelle « réforme des temps scolaires » en France suscite un émoi qui dépasse largement la question de l’organisation matérielle des enseignements : autre chose s’y joue qui interroge le philosophe politique quant à la relation entre le temps des apprentissages, l’organisation collective dans le cadre de l’Etat et la « formation » des individus.

 

Précisément, on a pris l’habitude depuis les années 1970 d’opérer sur les institutions un travail critique (Foucault, Goffman), en mettant en valeur comment elles assujettissent les individus par des systèmes normatifs plus ou moins évidents à percevoir et à dénoncer. La pensée critique contemporaine a suivi Nietzsche qui le premier s’était attaqué à l’institution (et en premier lieu à la culture) comme structure de dressage (Nietzsche, Douglas). Parallèlement à l’émancipation des individus, le rapport au temps s’est transformé et subit aujourd’hui une « accélération » étonnante (Rosa). On découvre que si la modernité a mis les institutions en crise, ce n’est peut-être pas dans le but d’émanciper les individus : « l’accélération du temps social » dont parle Rosa concerne des processus lourds et implique une mutabilité généralisée de la réalité sociale qui a des effets sociaux et psychologiques inquiétants.

 

C’est pourquoi il est intéressant de questionner le rapport entre institutions, temporalité et régime de sens individuel et collectif. Peut-être pas immuables, mais vectrices d’une durée dépassant celle des existences individuelles, et même celle des générations, les institutions stabilisaient et rassuraient en imposant l’idée d’une sacralité. Mais qu’est-ce qu’elles sacralisaient exactement ? Pour le savoir, on pourrait dire que, qualifiée comme structure d’organisation temporelle, l’institution joue mutatis mutandis, pour nos sociétés historiques, un rôle comparable à celui du mythe dans les sociétés « d’avant l’histoire » ou « sans histoire ». Ainsi, un des points communs fondamentaux entre les deux formes d’organisation sociale concerne les rituels. Il ne saurait exister d’institution sans rituels, à savoir sans moments sociaux réguliers qui rythment l’existence et rappellent aux individus le poids du groupe sur l’existence singulière (ainsi, les prières, les rites de passage, les commémorations) ; le rituel sacralise des moments de la vie sociale, en les dérobant à l’intérêt individuel fragmenté. Si le rituel est politique, c’est qu’il réunit le groupe autour de moments collectifs que personne ne peut discuter. Sans aucun doute destinée dresser les individus, il convient aussi de constater que l’institution sacralise du temps commun. Mais qu’est-ce que signifient aujourd’hui les expressions « dressage des individus » et « sacralisation de temps communs » ? Notre réflexion portera sur ces aspects d’une « philosophie des institutions » qui n’existe d’ailleurs pas (et ce détail est intéressant), en regard de la situation actuelle des adolescents, hyperconnectés et voués à un avenir à la fois ouvert et incertain…

 

Bibliographie

Jean Bodin, Les Six Livres de la République (1576), Paris, Fayard, 1986.

Mary Douglas, Comment pensent les institutions, trad. Paris, La Découverte-MAUSS, 1999.

Michel Foucault, Naissance de la folie à l’âge classique. Folie et déraison, Paris, Gallimard, 1972.

Michel Foucault, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975.

Erving Goffman, Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus, trad. Paris, Éditions de Minuit,‎ 1979.

Friedrich Nietzsche, La Généalogie de la morale (1882), trad. Paris, LGF, 2012.

Hartmut Rosa, Accélération. Une critique sociale du temps, trad. Paris, La Découverte, 2010.

 

http://pros.maisondesadolescentsrhone.fr/templates/siteground-j15-71/images/header.jpg

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Thierry Ménissier - dans Evénements
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26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 14:59

Je signale cette intervention à venir

 

« Democratie en Chantier, quelle voix pour le peuple ? »

 

Conférence-débat à La Terrasse

Jeudi 2 octobre 2014, 20h30, Salle communale

http://www.mairie-laterrasse.fr/

 

L’occasion de la mise en place d’un conseil citoyen à La Terrasse suscite une émotion légitime car elle rouvre une série de questions d’une importance considérable. Comment concevoir l’apport aux affaires de la commune de l’avis de personnes tirées au sort ? Quelles compétences leur accorder sans perturber le travail des élus qui assument la responsabilité de la décision collective ? Comment le choix des membres du conseil par le hasard pourrait-il compenser le défaut de légitimité de conseiller non distingués par l’élection ? Est-ce qu’un des effets induits ne consiste pas en une « banalisation » de la chose publique ? Voilà quelques questions inquiétantes.

Mais il y en a de plus fondamentales. L’idée d’un conseil citoyen se heurte à l’ambiguïté de la tradition politique française. En effet, celle-ci à la fois reconnaît à « la voix du peuple » certaines prérogatives particulières (dans le référendum ou le plébiscite), et lui dénie globalement les compétences qu’elle accorde aux élus, dans un système représentatif dont apparaissent aujourd’hui certaines limites criantes. De plus, notre tradition intellectuelle est elle-même équivoque : on pourrait dire que l’influence de Rousseau et de son concept de volonté générale est forte, mais qu’elle s’exprime dans un système hostile aux thèses du Genevois (qui honnissait le système représentatif).

Les hésitations face au projet d’un conseil citoyen recouvrent donc de véritables résistances, qui mêlent les insatisfactions face à la politique et les verrous produits par notre héritage. Mais si le projet est intéressant, c’est qu’il repose sur une véritable innovation sociale et politique. A l’encontre à la fois d’un système représentatif verrouillé et d’une conception substantialiste de la volonté générale, il peut permettre d’impliquer les singularités dans le processus de construction de l’action collective. Dans cette expérimentation, comment concevoir la compétence du citoyen-conseiller ? Comment estimer son meilleur degré possible d’implication dans la vie publique ?

Peut-être que cette nouvelle « voix du peuple » peut réussir à dire quelque chose qui ne peut pas être dit, car notre système politique se trouve constamment sous la contrainte des faits et le nez sur le présent. Être ambitieux pour le conseil citoyen ne serait-ce pas, par exemple, demander aux conseillers – c’est-à-dire aux citoyens ordinaires – de renouveler la vision collective ? N’est-ce pas un moyen pour que les citoyens soient l’avenir de la cité, en leur permettant d’imaginer les options collectives de demain ?

Nous examinerons l’hypothèse que la compétence des conseillers réside dans une fonction qui n’existe pas encore, et qu’on pourrait nommer, dans une autre langue que le vocabulaire politique traditionnel, le « codesign des espérances collectives ».

 

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Thierry Ménissier - dans Evénements
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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 07:12

 

« Appartité » est le concept que j’ai soumis à la réflexion commune lors de la 2ème édition de l’Université des Alpes qui vient de se terminer à Megève, alors qu’on m’interrogeait sur l’identité alpine.

 

http://www.alpesmagazine.com/universite-des-alpes/universite-des-alpes-le-programme

 

Puisqu'on m'invite à prendre de la hauteur (selon la jolie devise de ce festival), je demande : que veut dire « identité » dans « identité alpine » ?

Les concepts qu’on utilise implicitement, en héritiers de longues traditions intellectuelles rendues invisibles par l’usage courant du langage, ne sont jamais neutres. Et lorsque de plus on emploie des notions initialement mal définies, idéologiquement chargées, il devient difficile de comprendre la réalité qui, dans son fourmillement, se donne à observer sous nos yeux. Comme le concept, ainsi que le dit Kant, est la base du jugement et que celui-ci est règle pour l’action humaine, cette dernière se trouve subtilement orientée. Quelle liberté de jugement dès lors qu’on hérite toujours des concepts dans lesquels on pense sans même sans rendre compte ?

Idéalement, il faudrait à chaque occasion nouvelle réinventer les concepts qu’on utilise – ou du moins, nul n’est dispensé de repenser les concepts qu’il utilise au moment où il les utilise.  

Je ne crois pas à l’identité : je n’adhère pas à ce concept, je le trouve fallacieux et je m’en méfie. Il est pour la réalité dans laquelle nous évoluons et qui demande qu’on la juge comme ce que Bergson et Jankélévitch nomment « un organe obstacle », à savoir une condition de la perception qui en même temps la limite.

Ce que je vois, de l’identité, c’est le combat entre les idéologies menaçantes, toujours engagées dans le combat pour telle ou telle imputation d’identité, clivante et sectaire. Je soupçonne d’ailleurs que dès qu’on n’a plus rien à dire de précis et de concret sur les manières d’être de l’humain, on lui attribue une ou des identités – moins en sait, plus on l’affirme.

Ce qui me paraît en revanche incontestable c’est que parce qu’il entretient des rapports sociaux, l’être humain vit des expériences, qui relèvent notamment de ses appartenances, lesquelles sont aussi grandes par leur nombre que variées dans leur nature. Il appartient à tel et tel groupe social, à telle et telle communauté, à tel et tel réseau. Il faut le redire : les appartenances sont diverses et variées, au risque pour nos contemporains d’être contradictoires les unes avec les autres (la même personne se trouve aisément en relation avec des groupes dont les intérêts sont opposés et les valeurs contradictoires, le dilemme d’appartenance est une expérience très courante). Tant et si bien qu’« appartenance » ne doit pas s’entendre dans un sens trop inclusif : dans le fond personne n’est par principe prisonnier de ses appartenances – même si, dans les faits, réussir à les mettre à bonne distance est certes une autre paire de manches. C’est même le travail de libération que tout un chacun se doit d’entreprendre pour trouver un sens vraiment personnel à ce qu’il fait, ce travail qui se confond avec la philosophie vécue.   

Il ne suffit pas d’avoir des appartenances pour bénéficier d’une identité. Et peut-être qu’une véritable et définitive « identité », on n’en aura jamais.

Il y a une expérience alpine, une expérience des Alpes, c’est un fait existentiellement, culturellement et même moralement avéré, et il est d’une sacrée puissance.

Il y a aussi une appartenance alpine, très forte, que je conçois comme l’insertion de toutes les personnes concernées par les Alpes dans une communauté d’intérêts et de sentiments, mais aussi comme la coappartenance des montagnards à leur montagne.

Beaucoup de personnes que j’ai rencontrées depuis une dizaine d’années appartiennent aux Alpes en ce double sens.

Mais pour autant je n’arrive pas à concevoir ce que signifie une identité alpine.

Est-ce grave ? Je ne crois pas. Je crois que ce que l’existence humaine requiert, c’est une compréhension de ses appartenances doublée d’une visée d’identité. Parce qu’il apparaît dynamique, ce schéma me semble séduisant pour comprendre quelque chose de la réalité humaine, sans écraser cette dernière par le déterminisme des faits naturels, sociaux, moraux et autres, ni lui prêter une capacité à la liberté dont elle ne me semble pas, du moins a priori et avant l’effort, digne. Il me donne l’espoir d’échapper à ces deux maux de notre temps : aussi bien à la paresse du sociologisme qu’à la fausse audace du libéralisme.

Ma liberté est à construire à partir de mes appartenances et de leur compréhension, dans la visée que je me trouve, au moment présent, en capacité de me donner. Le désajustement naturel entre mes appartenances et ma visée d’identité introduit ce vertige sans lequel il n’est point d’existence (en mesure de s’éprouver) libre.     

Un philosophe gagne à forger les concepts utiles pour l’époque dans laquelle il évolue, serait-ce au prix de quelques contorsions du langage. Cette tension intime entre compréhension des appartenances et visée d’identité, je l’appelle « appartité », et propose qu’elle supplante dans notre vocabulaire l’insidieux concept d’identité.

Et vous, en quoi consiste votre appartité ?

Appartité vs. identité
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Thierry Ménissier - dans Positions
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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 14:59

Pour information, ce séminaire aura lieu tous les jeudis de 14 à 16 h. 

                                                                                          

 

DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE

Université Pierre Mendès France - Grenoble 2

UFR Sciences Humaines / Département de philosophie

MASTER 2 RECHERCHE DE PHILOSOPHIE

Année universitaire 2014-2015 / 1er semestre

 

UE 15 Philosophie générale

5 ECTS – coefficient 2

Thierry MENISSIER

La Liberté 

 

Ce séminaire de recherche en philosophie générale est consacré au concept de liberté : il s’agit plus particulièrement de prendre acte de la raréfaction de cette notion dans le lexique philosophique contemporain, au profit par exemple de celles d’émancipation, de reconnaissance, de consentement et d’autonomie. Cette raréfaction prépare-t-elle sa disparition ? Il ne s’agit ni de se réjouir de cette possible disparition ni de la déplorer, mais de l’interroger et d’essayer de la comprendre. Justement, qu’est-ce qui est susceptible de l’expliquer ? Le dépassement de la conception métaphysique de la philosophie, qui implique que ce qu’on entendait par « liberté » n’est plus référé à un idéal mais au rapport entre une norme et une capacité d’action ? Une transformation des rapports sociaux dans le sens d’une plus grande expression des subjectivités et, paradoxalement, une explosion (et non un amoindrissement) des possibles ? L’exténuation du désir sous l’effet du marketing généralisé et de la sur-stimulation dans la « société de consommation » ? La suprématie du paradigme hégélien dans la philosophie morale et politique contemporaine ?

Ces interrogations concernent des champs très variés, mais toutes relèvent de la philosophie pratique, entendue comme un exercice visant la conscience réfléchie que l’être humain tente d’avoir de son action, dans la généralité de celle-ci.

On se propose au cours du séminaire de procéder sur trois plans destinés à stimuler la recherche :

  1. Revenir sur les pas du dernier grand courant philosophique qui a investi le concept de liberté (dans le contexte de la crise de l’idée philosophique de subjectivité), à avoir l’existentialisme (en particulier chez Kierkegaard, Heidegger, Arendt, Sartre et Camus), afin d’en décliner certaines versions contemporaines (Sloterdijk) et se demander si notre époque n’est pas désormais vouée à un existentialisme sans engagement ni liberté.
  2. Examiner le rapport entre le désir et le marché, dans le cadre de l’analyse de la « société de consommation » en accordant à la notion de consommation une certaine valeur anthropologique, à l’aide notamment des théories du désir mimétique (René Girard) et en se demandant jusqu’où il est possible de stimuler le désir sans l’exténuer.
  3. Observer des expériences vécues mettant en relation le corps, la pensée et les possibles, et engageant l’analyse philosophique des notions d’invention, de création et d’improvisation  (à l’aide des thèses de Bergson et de Montaigne).

 

Bibliographie (quelques ouvrages qui seront utilisés lors du séminaire) : 

  1. Existentialisme :

Arendt, Hannah, Condition de l’homme moderne, trad. G. Fradier, Paris, Pocket, 1994.

ARENDT, Hannah, La Crise de la culture. Huit essais de pensée politique, trad. sous la direction de P. Lévy, Paris, Gallimard, 1972 ; rééd. « Folio », 1989.

CAMUS, Albert, Le Mythe de Sisyphe, Paris, Gallimard, 1942, nombreuses rééditions.

HEIDEGGER, Martin, Être et temps, trad. F. Vézin, Paris, Gallimard, 1986.

SARTRE, Jean-Paul, L’Être et le néant, Paris, Gallimard,

Sloterdijk, Peter, Tu dois changer ta vie. De l’anthropotechnique, Paris, Libella-Maren Sell, 2011.

 

  1. Désir, consommation, « société de consommation » :  

DUFOUR, Dany-Robert, Le Divin marché, Denoël, 2007, Folio, 2012 ; L'individu qui vient… après le libéralisme, Denoël, 2011.

GIRARD, René, Mensonge romantique et vérité romanesque, 1961, Hachette Littératures, nombreuses rééditions.

PAQUOT, Thierry, « De la « société de consommation » et de ses détracteurs », Mouvements 2/ 2008 (n° 54), p. 54-64, accessible à l’adresse : http://www.cairn.info/revue-mouvements-2008-2-page-54.htm

STIEGLER, Bernard, De la misère symbolique, tome 1 : L'Époque hyperindustrielle, Paris, Editions Galilée, 2004 ; tome 2 : La Catastrophe du sensible, Paris, Editions Galilée, 2005.

 

  1. Corps, créativité, improvisation et possibles :

BERGSON, Henri, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, Paris, PUF, nombreuses rééditions ; L’Evolution créatrice, 1907, Paris, PUF, nombreuses rééditions.

MONTAIGNE, Michel de, Essais, de préférence dans l’édition de 1595 sous la direction de J. Céard, Paris, L.G.F, 2001.

 

 

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Thierry Ménissier - dans Séminaires
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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 08:22

 

 

 

Je signale la parution du dossier d’articles « Droits de l’homme et démocratie dans l’espace européen » dans la dernière livraison de la revue Klesis : http://www.revue-klesis.org/

 

Merci aux collègues chercheurs et enseignants-chercheurs qui ont apporté leur belle contribution à cette publication collective !

 

L’introduction que j’ai réalisée pour ce dossier se trouve ici : http://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-droits-homme-democratie-01-Menissier-Editorial.pdf  

Droits de l’homme et démocratie dans l’espace européen
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