Les cyanobactéries

 

Consult’Eau Québec maîtrise parfaitement le sujet des cyanobactéries (algues bleues) et surtout les moyens de lutter efficacement contre celles-ci.

 

La machine infernale:

Considérée d'un point de vue structural, la composition moyenne de la matière végétale aquatique fait du carbone l'élément essentiel.

Par contre, si l'on s'intéresse au processus de fabrication de cette matière végétale à partir des substances minérales présentes en solution dans l'eau qui l'entoure, on constate que c'est le phosphore qui satisfait le moins bien la demande, puis l'azote et, bien après, le carbone, en conditions naturelles bien entendu.

Puisque dans la cellule alguale le rapport N/P est, grosso modo, compris entre 7 et 10, toute eau caractérisée par N/P>10 fait du phosphore le facteur limitant, alors que si N/P est inférieur à 7, c'est l'azote qui limite.

Une fois que le végétal a épuisé l'eau des quelques microgrammes de phosphore par litre qu'elle contient (situation atteint à la fin du printemps), les autres éléments restent en excès, situation qui n'est pas sans rappeler celle des fins de repas où le pain vient à manquer pour finir le fromage. Tout nouvel apport de phosphore permet au végétal une nouvelle croissance, alors que plus d'azote ou de carbone ne change rien.

Si les apports de phosphore augmentent beaucoup, les cellules algales finissent par mettre en réserve la fraction qui se trouve en excès de leurs besoins immédiats. Elles l'utiliseront ultérieurement pour se multiplier produisant subitement un grand nombre de cellules filles. C'est la "fleur d'eau", le bloom des Anglo-Saxons qui, paradoxalement, apparaît quand il n'y a plus de phosphore dans l'eau!

Par ailleurs, des apports croissants de phosphore lui font perdre son rôle de facteur limitant au profit du second sur la liste, l'azote, ce qui provoque l'apparition de cyanobactéries (cyanophycées ou algues bleues) capables de fixer l'azote atmosphérique.

Ce plancton, mi-végétal mi-bactérien, qui apparaît dès que l'eau présente un rapport N/P<7 n'est pas consommé, ou si peu, car sa taille, sa protection mucilagineuse et son éventuelle toxicité le mettent à l'abri de la convoitise du zooplancton qui préfère, et de loin, un phytoplancton plus appétissant constitué de diatomés ou de chlorophycées.

De toute façon, même si l'azote est introduit dans l'eau, en même temps que le phosphore, maintenant un rapport N/P>10 (limitation par le phosphore), des cyanobactéries apparaîtront car ce sont les seules à pouvoir encore proliférer quand la lumière devient un facteur limitant du fait du développement des autres espèces. Une fois mise en route par des apports excessifs de phosphore, cette machine infernal à tôt fait de transformer radicalement le réseau trophique (chaîne alimentaire).

Aux processus de consommation d'une chaîne alimentaire qui aboutit au poisson tout en éclaircissant l'eau, se substituent les processus de décomposition d'une activité bactérienne qui, en consommant l'oxygène de l'eau, provoque, entre autres, le relargage du phosphore piégé dans les sédiments.

Ces apports internes de phosphore finissent par subvenir aux besoins de la machine infernale qui devient autonome.

 

Contactez-nous pour connaitre les moyens de lutte contre la cyanobactérie.

 


 

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