Fédération Ivoirienne de Football

Les éléphanteaux attaquent le Bénin

Tout le bénin est encore debout derrière son onze national pour le pousser vers la victoire. Ceux qui croient encore aux chances des Ecureuillons de l'entraîneur Deveze pensent que l'équipe est capable de se racheter face aux ivoiriens. Vrai ou faux? En tout cas, beaucoup de nos confrères de la place vont même 'à déconseiller la rencontre aux cardiaques béninois. C'est dire combien les béninois misent sur ce match pour progresser dans la CAN.
Pour sa part, l'équipe ivoirienne logée au complexe la Croix du sud est sereine. Tiègbè et Gouaméné Alain ont récupéré certains blessés, notamment Cissé Sékou, Kouamatien et autres. Ils avaient besoin d'un match pour prendre leurs répères sur la pelouse du stade de l'Amitié. Cela a été possible avec le match contre les Aiglons du Mali, et à présent, les Eléphanteaux sont rentrés dans la compéttion. Tiègbè a profité de la séance d'entraînement d'hier pour regler certains détails physiques et techniques. "Je crois que les garçons sont prêts à défier le Benin sur son terrain. Quoi qu'on dise, la victoire sur le Mali a contribué à fortifier leur mental", confie l'entraîneur ivoirien. Tiègbè et ses joueurs savent que ce ne sera pas une partie de plaisir face au Bénin. Ils promettent malgré tout de tout mettre en oeuvre pour faire plaisir au peuple ivoirien.
"C'est un match de football comme tout autre. Le Bénin reste le Bénin, de même que la Côte d'Ivoire est ce qu'elle est. Nous allons jouer sur nos qualités pour nous faire respecter ou alors, cette équipe béninoise devra passer sur notre corps...Je n'ose pas le croire", lance Bamba Souleymane, la tour de controle de l'équipe. Son seul nom suffit aujourd'hui à faire trembler les attaques adverses à Cotonou. Tellement les médias ont beaucoup parlé en bien du jeune défenseur de Paris Saint Germain (PSG). C'est un autre atout de la bande à Tiègbè. Surtout que les attaquants perdent leur lucidité rien qu'à le voir en face d'eux. Cissé Sékou et les autres ne sont pas en reste. Ils estiment que ce match est celui de leur vie. Allez les Eléphanteaux!

loi pinel

Les Eléphanteaux humiliés

Le ciel nous est dessus hier au stade de l'Amitié de Kohounou, au Bénin. Les Eléphanteaux de Côte d'Ivoire ont été laminés (4-1) par les Ecureuils au terme de la deuxième journée précieuse de la CAN. Désormais leurs chances de disputer la demi-finale sont hypothéquées. Récit d'une journée d'enfer dans le temple de du football de Cotonou. C'est que personne ne pouvait imaginer pareil sort à la bande à Tiègbè dans ce duel très attendu. Les Béninois se sont jetés très tôt dans le match.
Dès la troisième minute, les Ecureuils mettent le feu dans le camp ivoirien. Mais les Eléphanteaux font semblant de se réveiller. Ils tentent d'imprimer leur rythme au jeu. C'est en ce moment que les Béninois surprennent l'équipe ivoirienne en ouvrant le score du match. Sur un mauvais placement de la défense des Eléphanteaux, Agbassi Koffi crucifie le portier Angban Vincent DE Paul (37ème mn). La réplique de la bande à Tiègbè est instantanée. Malheureusement, l'arbitre togolais très solidaire de son voisin béninois refuse d'indiquer le centre du terrain (38ème mn). Les Ecureuils très volontaires et généreux dans l'effort maintiennent la pression sur l'adversaire. Angban est obligé de sortir loin de sa ligne pour protéger sa cage (41ème mn). Dans la deuxième moitié du match, Serges Devez, l'entraîneur des Ecureuils profitent de leur avantage psychologique pour continuer sur leur belle lancée. et cela paie. Puisqu'à la 48ème minute de la partie, Bamba et ses camarades n'accordent pas leur violon et oublient le cuir que ramasse Abou Maïga, l'attaquant béninois à l'affût, pour tromper à ras de sol le portier ivoirien. Rien ne va plus chez les Eléphanteaux. Les poulains de Tiègbè courent dans tous les sens sans réelle conviction sur le terrain. Naturellement, les Béninois en profitent pour tripler la mise. 3-0 pour les Ecureuils à la 52ème minute du match. apparemment, il y a encore du temps pour rattraper les choses.
Tiègbè sort Bamba Souleymane pour Somian et décale d'un cran la capitaine Soro Bakary. Anthony Komena et- Zahiri remplacent Kouamatien et Cissé Sékou. La défense jouent mieux. Le milieu aussi, mais tout réussi au Ecureuils sur le terrain. Quoi de plus normal, tout le stade se tient à leurs côtés. L'orgueil aidant, les Eléphanteaux tentent de mettre leur machine en marche. Diaby Abdramane remue la défense adverse. L'attaquant de l'Asec passe deux fois à côté de la réduction du score (58è, 60ème mn). Les Ivoiriens ont à cœur de sauver l'honneur. L'arbitre togolais, le treizième adversaire de la bande à Tiègbè offre un penalty généreux aux Béninois. Abou Maïga le transforme et achève d'humilier la Côte d'Ivoire. 4-0 à la 79ème minute! Heureusement que Zahiri Yedi bien inspiré était là pour relever la tête (4-1) pour le Bénin qui se relance dans la compétition, tandis que les Ivoiriens ont compromis leurs chances.

Les Eléphants, espoirs d’un peuple

Dans la touffeur d’un vestiaire londonien, Kolo Touré, le défenseur d’Arsenal, congratule Didier Drogba, le buteur de Chelsea. Leur retrouvailles entre amis, le 12 décembre, après le nul dans ce choc des leaders de 1er league (2-2),ont accouché d’un sujet principal : Les évènements récents en côte d’ivoire. ça nous a évidemment marqués , explique Kolo Touré. Les images, les nouvelles du pays ont déculpé les angoisses.
Le téléphone est le dernier lien avec les familles. Surtout pour les plus éloignés comme Yaya Touré, le frangin, bien seul au Mettalurg Donetsk, en Ukraine, dans ces moments d’inquiétude. La note de téléphone a été importante , sourit il. J’ai appelé au pays, et surtout Kolo. Ce n’est pas facile quand on est loin des autres.
Chez les joueurs, aucune allusion politique, simplement de la volonté d’en finir avec cette guerre et de retrouver un pays unifié et solidaire. Nous on ne fait que du foot réprend Kanga Akalé, l’ailier d’Auxerre. Sur ce terrain l’entente cordiale envellope le territoire. Depuis la partition de la côte d’ivoire en septembre 2002, le football est même devenu l’emblème commun. Le peuple vibre aux exploits de ces nouveaux modèles, du sud au nord, de l’est à l’ouest.
La il y’a aucun problème. On est tous d’ethnies différentes, de regions différentes et on veut aller à la coupe du monde. Le discours est signé de Guel Tchiréssoua. L’ancien lorientais donne le ton, mésuré et reconciliateur.
Quelque part, le foot et très important dans ce pays , continue t’il. Je pense que la qualification peut changer beaucoup de choses sur un plan moral .
Conscients de cet impact infiniment plus perceptible que les mots, les Eléphants tracent leur propre sillon. Leader du groupe le plus difficile des éliminatoire de la coupe du monde 2006 en Allemagne, ils rejettent aujourd’hui les camerounais à 4 pts et l’Egypte à 5 pts. On a tous les atouts en main reprend Didier Zokora. Chacun connaît son devoir et l’importance des succès. Pas question de lâcher, de laisser échapper ce rêve commun, si près du but. Surtout quand on reçoit l’Egypte et le cameroun reprend Arouna Dindane, le buteur d’Anderlecht. On a le potentiel, les joueurs et l’esprit d’équipe pour y arriver. Les gens sont très fiers de ce qu’on fait. En sport tout le monde est dans le même bus , ajout Zokora Didier. Ecouter les joueurs, c’est entendre cette volonté d’aider à apaiser les esprits, à depasser les conflits. ça nous tient tellement à coeur , reprend Didane, meilleur buteur des éliminatoires de la zone Afrique avec 5 réalisations. Kolo Touré encore : on entre dans le coeur des gens si on est les prémiers ivoiriens à se qualifier pour la coupe du monde. Nous on est un peuple pacifique, les gens sont très chaleureux. ça va se régler, j’en suis sûr, et nous apporterons notre pierre grâce au football. Nous sommes des ambassadeurs , dit Akalé. Vainqueur notamment de l’égypte à l’exterieur (1-2), la Côte d’Ivoire et ses multiples talents (Drogba, Kolo, Akalé, Dindane, les frères Kalou, Zokora, Baky...) n’ont connu qu’un faux pas :
c’était au cameroun (0-2). Et si elle venait à sortir du groupe, elle réaliserait un véritable exploit en élimiant les lions indomptables jamais absents d’un mondial depuis 1990. Je suis sûr qu’elle va y aller prévient Basile Boli, supporter n°1 des Eléphants. Il n’ya que la guerre qui pourrait l’en empêcher. C’est la 1ere fois que ça se passe comme ça, qu’il n’ya aucun problème de primes, de choses de ce genre. Une fois en Allemagne cette équipe fera mieux que le Sénégal en 2002. Kanga Akalé : Ce serait si beau...

CAN JUNIOR : Belle rentrée des Ivoiriens

En effet, l’équipe ivoirienne a passé le plus clair de son temps à chercher ses marques sur la pelouse. Notamment au milieu de terrain où les jeunes Maliens étaient les maîtres.
Les Aiglons en voulaient terriblement aux Eléphanteaux. Ils faillirent leur couper l’herbe sous les pieds dès la 30ème seconde de la rencontre. Le temple du football de Kohounou, comme un seul homme s’était levé pour saluer le but malien. C’était trop tôt. Puisque la position intelligente du gardien de but ivoirien oblige le tir de Dembélé Khalifa à tutoyer le montant droit avant de se diriger dans le décor.
Le danger est permanent dans le camp ivoirien. Koné Tiègbè, l’entraîneur principal et Alain Gouaméné, son adjoint ont le cafard. Le second donne de la voix pour stimuler les garçons.
Sans grand effet. Puisque les Aiglons continuent de planer sur le terrain. Heureusement que la Côte d’Ivoire joue bien derrière. Bamba Souleymane et ses camarades postés devant l’excellent portier Angban Vincent veillent au grain et font avorter toutes les multiples offensives de l’adversaire, tandis que Diaby Abdramane et Cissé Sékou tentent de les bloquer dans leur camp.
Malheureusement, Cissé Sékou, l’autre attaquant de poids des Eléphanteaux sort sur un vilain coup de la défense malienne (42ème mn). Laissant sa place à Aka Ibrahim. En dépit de tout cela, le tableau lumineux n’a pas changé à la pause (0-0).
A la reprise, les Maliens sont toujours présents. Mais les Eléphanteaux se relèvent tout doucement, et surprennent les Aiglons sur un coup de patte formidable de Diaby Abdramane. Le jeune attaquant de l’Asec confirme ainsi toutes ses qualités de buteur. Son tir croisé a laissé pantois Noumouké Traoré, le portier des Aiglons (60ème mn). Tiègbè qui s’attendait à une réaction violente de l’adversaire fait entrer Koné Kouamatien et Zahiri Yedi pour soutenir le milieu de terrain des jeunes pachydermes. Avec le capitaine Soro Bakary et le précieux Kouamé Hermann la bande à Tiègbè a contraint les Maliens à accepter le verdict du match: Un but à zéro en faveur de la Côte d’Ivoire.