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COMPRENDRE L'OMC:
RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS Le règlement des différends constitue la clef de voûte du système commercial multilatéral et la contribution sans précédent de l'OMC à la stabilité de l'économie mondiale. Sans un moyen de régler les différends, le système fondé sur les règles ne serait d’aucune utilité car les règles ne pourraient pas être appliquées. La procédure de l’OMC consacre le règne du droit et permet de rendre le système commercial plus sûr et plus prévisible. Le système est fondé sur des règles clairement définies, assorties d’un calendrier pour l’examen d’une affaire. Les décisions initiales sont rendues par un groupe spécial et approuvées (ou rejetées) par l’ensemble des membres de l’OMC. Il est possible de faire appel sur les points de droit. Cependant, il ne s’agit pas de rendre un jugement mais, en priorité, de régler les différends, si possible par voie de consultations. En mai 2003, environ un tiers seulement des quelque 300 affaires avaient atteint le stade de la procédure de groupe spécial complète. La plupart des autres ont été notifiées comme ayant été réglées à l'amiable ou restent au stade de la phase de consultation prolongée — depuis 1995 pour certaines. |
Davantage
de renseignements liminaires |
Les différends soumis à l'OMC concernent pour l'essentiel des promesses non tenues. Les membres de l’OMC sont convenus de recourir au système multilatéral de règlement des différends au lieu de prendre des mesures unilatérales s’ils estiment que d’autres membres enfreignent les règles commerciales. Autrement dit, ils appliqueront les procédures convenues et respecteront les jugements rendus. Un différend naît lorsqu’un pays adopte une mesure de politique commerciale ou d’autre nature qui est considérée par un ou plusieurs autres membres de l’OMC comme une violation des accords de l’OMC ou un manquement aux obligations. Un troisième groupe de pays peuvent déclarer avoir un intérêt dans l’affaire et bénéficier de certains droits. Une procédure de règlement des différends existait dans le cadre de l’ancien GATT, mais il n’y avait aucun calendrier établi, il était plus facile de bloquer les décisions et beaucoup d’affaires traînaient en longueur sans arriver à une solution. Le Mémorandum d’accord issu du Cycle d’Uruguay a mis en place un processus plus structuré, dont les étapes sont plus clairement définies. Il établit une discipline plus rigoureuse quant au délai imparti pour le règlement d’une affaire ainsi que des échéances flexibles pour les différentes étapes de la procédure. Il souligne qu’un règlement rapide est indispensable au bon fonctionnement de l’OMC. Il énonce de manière très détaillée les règles de procédure à suivre et les calendriers à respecter à cette fin. La procédure complète, jusqu’à la décision de la première instance, ne doit pas en principe durer plus d’un an, ou plus de 15 mois s’il y a appel. Les délais convenus sont flexibles et, en cas d’urgence (c’est-à-dire lorsqu’il s’agit de produits périssables), la procédure est accélérée autant que possible. Le Mémorandum d’accord issu du Cycle d’Uruguay empêche aussi un pays désavoué de bloquer l’adoption de la décision. D’après l’ancienne procédure du GATT, les décisions ne pouvaient être adoptées que par consensus, de sorte qu’une seule opposition suffisait pour les bloquer. Désormais, les décisions sont adoptées automatiquement sauf s’il y a consensus pour les rejeter. Ainsi, un pays désireux de bloquer une décision doit amener tous les autres membres de l’OMC (y compris la partie adverse dans le différend) à partager ses vues. Cette procédure rappelle beaucoup le système judiciaire mais on préfère inciter les pays intéressés à débattre de leurs problèmes et à régler eux-mêmes le différend. La première étape est donc celle de consultations entre les gouvernements concernés et, même lors des étapes ultérieures, il est toujours possible de faire appel aux consultations et à la médiation.
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![]() ![]() ![]() Comment s'appelle cet accord? Mémorandum d'accord sur les règles et procédures régissant le règlement des différends
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Comment s’effectue le règlement d’un différend? haut de page L’Organe de règlement des différends (le Conseil général siégeant à un autre titre), composé de tous les membres de l'OMC, est responsable en la matière. Il est seul compétent pour établir des “groupes spéciaux” composés d’experts chargés d’examiner l’affaire, et pour adopter ou rejeter les conclusions des groupes spéciaux ou les résultats de la procédure d’appel. Il surveille la mise en œuvre des décisions et recommandations, et est habilité à autoriser l’adoption de mesures de rétorsion si un pays ne se conforme pas à une décision.
Le groupe spécial a officiellement pour tâche d’aider l’ORD à énoncer des décisions ou recommandations, mais comme son rapport ne peut être rejeté que par consensus à l’ORD, il est difficile d’infirmer ses conclusions. Les constatations du groupe doivent être fondées sur les accords invoqués. Le rapport final du groupe spécial doit en principe être communiqué aux parties au différend dans un délai de six mois. En cas d’urgence, notamment lorsqu’il s’agit de produits périssables, ce délai est ramené à trois mois. Le Mémorandum d’accord énonce en détail les procédures de travail des groupes spéciaux. Les principales étapes sont les suivantes:
Appels haut de page Chaque partie peut faire appel de la décision d’un groupe spécial. Parfois l’une et l’autre le font. L’appel doit être fondé sur des points de droit tels que les interprétations du droit; il ne peut pas viser à obtenir le réexamen d'éléments de preuve existants ou l’examen de questions nouvelles. Chaque appel est traité par trois des sept membres d’un Organe d’appel permanent constitué par l’ORD et largement représentatif de la composition de l’OMC. Les membres de l’Organe d’appel sont nommés pour quatre ans. Il doit s’agir de personnes dont l’autorité est reconnue en matière de droit et de commerce international et qui n’ont aucune attache avec une administration nationale. L’appel peut aboutir à la confirmation, à la modification ou à l’infirmation des constatations et conclusions juridiques du groupe spécial. La durée de la procédure ne doit pas dépasser, en principe, 60 jours, et en aucun cas 90 jours. L’Organe de règlement des différends doit accepter ou rejeter le rapport de l’Organe d’appel dans un délai de 30 jours, le rejet n’étant possible que par consensus.
L’affaire a été tranchée: que se passe-t-il ensuite? haut de page Allez en prison. Avancez tout droit en prison. Ne passez pas par la case “Départ”. Ne recevez pas .... Non, sérieusement, cela ne se passe pas tout à fait ainsi mais le principe est le même. Si un pays a commis une faute, il doit la réparer sans tarder. Et s’il persiste à violer un accord, il doit offrir une compensation ou subir une punition assez sévère. Même une fois que l’affaire a été tranchée, on peut encore agir avant que des sanctions commerciales (forme classique de la punition) ne soient imposées. À ce stade, l’objectif prioritaire est d’obtenir que le “défendeur” perdant mette sa mesure en conformité avec la décision ou les recommandations. Le Mémorandum d’accord précise que “pour que les différends soient résolus efficacement dans l’intérêt de tous les membres, il est indispensable de donner suite dans les moindres délais aux recommandations ou décisions de l’ORD [Organe de règlement des différends]”. Si le pays visé par la plainte perd, il doit mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport du groupe spécial ou le rapport de l’Organe d’appel. Il doit annoncer son intention de le faire à une réunion de l’Organe de règlement des différends tenue dans les 30 jours suivant l’adoption du rapport. S’il est irréalisable pour ce pays de se conformer immédiatement à la recommandation, un “délai raisonnable” pour le faire lui sera accordé. S’il ne s’exécute pas dans ce délai, il doit engager des négociations avec le ou les pays plaignants afin de trouver une compensation mutuellement satisfaisante, par exemple des réductions de droits de douane dans des domaines présentant un intérêt particulier pour la partie plaignante. Si, à l’issue d’un délai de 20 jours, aucune compensation satisfaisante n’a été convenue, la partie plaignante peut demander à l’Organe de règlement des différends l’autorisation d’imposer des sanctions commerciales limitées (“de suspendre ... l’application de concessions ou d’autres obligations”) à l’encontre de l’autre partie. L’ORD doit accorder cette autorisation dans les 30 jours suivant l’expiration du “délai raisonnable”, à moins qu’il n’y ait consensus pour rejeter la demande. En principe, les sanctions devraient être imposées dans le même secteur que celui qui fait l’objet du différend. Si cela n’est pas possible ou efficace, elles peuvent être imposées dans un autre secteur visé par le même accord. Si cela n’est pas non plus efficace ou possible, et si les circonstances sont suffisamment graves, la mesure peut être prise en vertu d’un autre accord. L’objectif est de limiter autant que possible la probabilité que la mesure prise n’ait des répercussions sur d’autres secteurs, tout en assurant son efficacité. Dans tous les cas, l’Organe de règlement des différends surveille la mise en œuvre des décisions rendues. Toute affaire en suspens demeure à son ordre du jour jusqu’à ce que la question soit réglée. |
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