Dans la partie sud du pays, et plus particulièrement dans les villages situés le long de la frontière avec Israël, les effets des opérations militaires mettent la vie des civils qui sont restés, piégés par les combats, rapidement et insupportablement en danger. De plus, les ressources et l'accès à l'eau et aux services essentiels sont très limités. Les évacuations médicales et les opérations de secours rencontrent des difficultés considérables et ne peuvent répondre aux besoins.
« Le principal problème aujourd'hui dans le Sud-Liban est d’assurer la sécurité des civils et de permettre aux personnels engagés dans des activités médicales et autres activités humanitaires d’avoir un accès sûr aux victimes », a déclaré Pierre Krähenbühl, le directeur des opérations du CICR. « En même temps, les dommages causés aux infrastructures civiles et à l'économie du pays – dommages qui vont de pair avec des déplacements de population à grande échelle – exigent une réponse dans l’urgence qui se poursuivra probablement l'année prochaine.
Pour faire face à cette crise, le CICR a augmenté ses effectifs à Beyrouth, Tyr et Marjayoun et s’est rendu dans des villages proches de la frontière pour y distribuer de l’aide et faciliter les évacuations médicales avec la Croix-Rouge libanaise. Des convois ont toutefois dû faire demi-tour en raison des combats intenses livrés dans cette région.
Les fonds demandés serviront, sur l'ensemble du territoire libanais, à développer les programmes de santé et à soutenir les structures médicales qui desservent quelque 650 000 personnes, ainsi qu'à contribuer à la prise en charge d’environ 5 000 blessés de guerre. Le CICR augmentera ses livraisons de vivres et d’autres biens de première nécessité afin de secourir au moins 200 000 habitants et déplacés, pour lesquels les organisations locales et les familles d'accueil sont actuellement la principale source d'aide. L'accès à l'eau potable sera amélioré et plus de 1 200 000 personnes en bénéficieront.
« La Croix-Rouge libanaise est très active dans tout le Liban, et les membres de son personnel et ses volontaires risquent leur vie chaque jour pour aider les victimes », raconte Balthasar Staehelin, le délégué général du CICR pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Nous apportons donc à la Société nationale tout le soutien dont elle a besoin pour couvrir ses besoins et renforcer ses capacités. »
Le CICR est aussi préoccupé par le sort des civils du nord d'Israël, où des attaques continues à la roquette ont fait des morts et des blessés parmi les civils. L’institution apporte son soutien au Magen David Adom, qui gère des services d'ambulances et d'urgence dans le pays.
Quelque 150 000 personnes auraient franchi la frontière et seraient passées en Syrie. Le Croissant-Rouge arabe syrien travaille sans relâche pour fournir aide et abri et rétablir les liens familiaux pour ceux qui le demandent. En collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le CICR lui apporte le soutien nécessaire.
Une fois de plus, le CICR demande instamment à toutes les parties au conflit armé de respecter pleinement le droit international humanitaire – en particulier d'épargner les civils –et de respecter, protéger et faciliter le travail de celles et ceux qui participent aux activités médicales et autres activités humanitaires.
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Pour de précédentes déclarations du CICR sur le droit international humanitaire, voir :
- 13 juillet 2006, communiqué de presse n° 06/78 – Israël et Liban : le CICR est gravement préoccupé par le sort des civils pris dans les hostilités.
- 19 juillet 2006, communiqué de presse n° 06/79 : Alors que les civils subissent tout le poids du conflit armé, le CICR renforce son action humanitaire au Liban.
- 19 juillet 2006, point de presse – Moyen-Orient : point de presse avec Pierre Krähenbühl, directeur des opérations du CICR.
Informations complémentaires :
Dorothea Krimitsas, CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 90 ou +41 79 251 93 18
Vincent Lusser, CICR Genève, tél. : +41 22 730 24 26 ou +41 79 217 32 64
Hicham Hassan, CICR Beyrouth, tél. : +961 1 739 297 ou +961 3 54 2 839
Caspar Landolt, CICR Jérusalem, tél. : +972 2 582 88 45 ou +972 57 773 52 35
Bana Sayeh, CICR Jérusalem, tél. : +972 2 582 88 45 ou +972 57 880 91 93
Yael Eytan, CICR Tel-Aviv, tél. : +972 35 24 52 86 ou +972 52 275 75 17
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