La prévention passe par l'éducation sexuelle
La rencontre inter-associative, tenue
hier au siège du Ceneap, avait pour but d’attirer
l'attention des responsables du secteur de la santé
publique sur l'avortement à risque qui, selon
Mme Kessous Belkhodja, «n'est pas pris en compte
en tant que problème de santé publique».
Et d'ajouter qu 'au moment où la question de
la violence contre les femmes «enregistre des
avancées, l’avortement à risque
qui est une autre forme de violence est absent».
Organisé par l'Association algérienne
pour la planification familiale (AAFP) en collaboration
avec le Centre nationale d'études et d'analyses
pour la population et le développement (CENEAP),
autour du thème «avortement à risque
et violence à l'égard des femmes en Algérie»,
les intervenants ont déploré l'absence
de statistiques récentes et indicatives sur l'avortement,
qui est pratiqué légalement pour des raisons
thérapeutiques ou clandestinement. Il est à
rappeler que le code pénal condamne entre six
mois et deux ans de prison ferme la femme qui subit
un avortement et un ans à cinq ans celui qui
pratique l'avortement illégal. Et sur ce, M.
Kessous ajoute que «l'homme à l'origine
de cette grossesse n'est jamais inquiété
ou recherché». Aussi, les mentalités
qui demeurent otages des tabous et des non-dits font
que l'avortement légal ou illégal ne «ne
font pas l'objet de débats dans la société»,
souligne notre interlocutrice. Saluant les parlementaires
qui ont abordé «la question de l'avortement»
avant-hier, lors de la présentation de la synthèse
de l'enquête nationale sur la violence à
l'égard des femmes par le département
de Mme Nouara Djaâfar. Le risque de mortalité
chez la femme enceinte qui opère un avortement
illégal est «très important»,
souligne Mme Kessous, car «il n'obéit à
aucune règle et de surcroît les moyens
sont dérisoires». Et si la mort est évité,
dans les deux cas, les retombées à moyen
ou long terme sont tout autant «dramatiques»,
souligne-t-elle. Les participants ont souligné
que la prévention pour sauver des vies humaines
demeure dans «l'éducation et l'information
sur la sexualité» et de surcroît
«à l'adresse des jeunes», selon les
propos du professeur.
Source:- http://www.lanouvellerepublique.com
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