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IBM met Watson au service de l’énergie

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Par publié le à 12h04

IBM met Watson au service de l’énergie

IBM veut mettre son intelligence artificielle au service des décisionnaires.

A l'occasion du salon Smart Energies, Nicolas Sekkaki, président d'IBM France, a exposé la place que voulait prendre Big Blue dans le secteur de l'énergie, grâce à son intelligence artificielle Watson.

IBM entend bien être présent dans le secteur de l’énergie, à partir de ce qu’il fait le mieux : l’intelligence artificielle et le traitement des données. Lors du salon Smart Energies 2016, le CEO d’IBM France, Nicolas Sekkaki, a expliqué que le géant de l'informatique veut proposer durablement ses compétences dans le secteur de l’énergie en profitant du phénomène de décentralisation de la production et de l'avènement des énergies renouvelables. Plus globalement,  Big Blue veut que le "cognitif" et le cloud représentent 50 % de son chiffre d’affaires dans les années qui viennent.

« Nous ne sommes pas des énergéticiens, mais des experts de la donnée. Nous sommes là pour aider à la décision et faire de la prédiction », a précisé à Industrie & Technologies, Philippe Sajhau, le vice-président d’IBM France.  

En s’appuyant sur les compétences de Watson, l’intelligence artificielle d’IBM, la société veut proposer de nouveaux services au énergéticiens, comme assister les opérateurs en langage naturel,  faire de l’aide aux choix d'investissement dans les parcs de production, ou développer la maintenance prédictive pour les réseaux de transport ou les équipements industriels.

Les données météorologiques, mine d’or pour le conseil dans les énergies renouvelables

A partir de toutes les données disponibles qu’on lui fournit, Watson donne des conclusions, documentées et pondérées, aux décideurs. C’est ce qu’IBM appelle le "cognitif". IBM veut ainsi pouvoir conseiller les investissements dans les énergies renouvelables, en fonctions des caractéristiques métérologiques d’une région, des règlementations spécifiques, des coûts des équipements, etc. Pour cela, Big Blue a notamment pris le contrôle en février pour deux milliards d’euros de Weather Company, une entreprise américaine spécialisée dans le recueil et le traitement de données météorologiques, pour améliorer la prévision des productions d’énergies renouvelables, jusqu’à 30 %. « 2 % d’élecricité en plus obtenue sur 1 GW, c’est à peu près un million d’euros de gains », précise Philippe Sajhau. Peu connu en France, mais très populaire aux Etats-Unis, Weather Company revendique 82 millions de visiteurs uniques par mois sur son site Weather.com, mais aussi 5 000 entreprises clientes dans l'aéronautique, l'énergie, les transports, les services ou la distribution.

En mai, Big Blue a aussi officialisé un partenariat avec Omni Earth, qui utilise les images satellites pour évaluer comment l’eau est utilisée sur les territoires. De plus en plus performant en termes de reconnaissance d’images, Watson peut analyser l’image pour préciser s’il s’agit d’un lac, d’un bâtiment, etc. En Californie, cette technologie est développée pour différencier sur une image de l’herbe grasse d’une herbe sèche, de manière à repérer comment est utilisée localement l’eau.

En France, concrètement, IBM est par exemple en discussion avec un acteur français à propos de la maintenance des centrales nucléaires. « Comment maintenir une centrale nucléaire quand on n'en a pas construit depuis 30 ans ?», a questionné Nicolas Sekkaki lors de sa prise de parole au salon Smart Energies. « L’intelligence artificielle garde tout en mémoire et peut aider au cas par cas, en langage naturel, à prendre la bonne décision de maintenance. ».

L’entreprise américaine a créé une plate-forme dédiée aux applications dans le secteur de l’énergie : Insight For Energy (IFE). Pour permettre l’utilisation de Watson en langage naturel en France, IBM achève actuellement de lui donner les mêmes compétences en français qu’en anglais.

La responsabilité, un vrai sujet de débat

 Conscient que l’intelligence artificielle fait débat, Nicolas Sekkaki n’a pas éludé la question. « La responsabilité est un vrai sujet, qui se pose aussi pour les voitures autonomes. Watson n’est pas un système décisionnaire. Il donne une conclusion étayée d’hypothèses. Il est important de séparer l’intelligence artificielle comme système autonome et le système qui conseille l’homme ». Watson ne ment pas, il peut se tromper, résume Nicolas Sekkaki, et précisera que la réponse, par exemple, est vraie à 70 %. A l’homme de prendre la décision. « Jusqu’au moment où l‘on peut dire : l’intelligence artificielle est assez performante pour remplacer l’homme sur telle fonction », conclut Nicolas Sekkaki.

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