7-eleven et la première livraison alimentaire par drones aux Etats-Unis

Le leader du commerce de détail, 7-eleven vient de faire un pied de nez au géant Amazon, en réalisant la première livraison alimentaire par drone, approuvée par la FAA.

L’enjeu du dernier kilomètre

Avec l’essor d’internet et la dématérialisation du processus d’achat, rares sont les entreprises qui ne comptent pas de mode de livraison dans leur portefeuille de services. Et toutes cherchent de nouvelles solutions pour fournir ce service de la façon la plus rentable possible et la plus efficace possible.

Le but ? Résoudre le fameux dilemme du « last mile delivery », ou du dernier kilomètre. Un défi que chaque acteur de la vente en ligne essaie de relever, chacun à sa manière. Pendant de longues années, la stratégie d’Amazon a été de tailler sec dans les frais de port, jusqu’à parfois se voir accuser de vendre à perte pour déjouer toute concurrence. Ils sont prêts à tout pour combler ce dernier kilomètre, celui qui sépare non pas le consommateur du magasin, mais le livreur du point de relai ou de distribution. Comprendre, comment livrer des colis au pied de chaque porte à prix cassés ?

Car, ce qui a fait la force de frappe d’Amazon, c’est bien sa gestion centralisée de centaines de milliers de produits dans des mêmes entrepôts. Pour optimiser toutes les démarches propres à la logistique, le géant du commerce en ligne a adopté une quantité de technologies pour automatiser ou accélérer toutes sortes d’opérations, des robots KIVA aux bracelets connectés qui permettent de gérer les flux et les stocks en temps réel.

Toutes les entreprises qui vendent des produits sont aujourd’hui concernées. Si les drones constituent une solution de livraison personnalisée viable, alors un grand nombre d’entreprises pourrait les adopter. Toutes les grandes entreprises faisant probablement toujours appel à des acteurs extérieurs.

Un mode de livraison en vogue

La livraison par drones fait des émules dans le monde de la logistique. Il ne se passe pas un mois sans qu’un nouvel acteur important du domaine n’annonce se pencher vers une telle solution. Etonnament, la livraison autonome par voie terrestre n’est pas plus en vogue que celle par voie aérienne. Si le français AwaBot se positionne sur ce segment dans le milieu professionnel, rares sont ceux comme Starship qui s’attaquent à la livraison pour les consommateurs.

Étonnamment c’est donc sur la voie aérienne (plus pratique, peut-être, mais plus coûteuse) que les entreprises ont jeté leur dévolu. Après Amazon, donc, c’est un grand nombre de spécialistes de la livraison comme UPS, DHL, Swiss Post ou Australia Post qui ont expérimenté la chose.

Au Rwanda, Google et Zipline se sont associés pour proposer une solution de livraison de soins dans les zones isolées et les déserts médicaux du pays. Avec le chinois eHang, ce ne seront bientôt plus des colis mais bien des personnes que son drone 184 livrera… Mais en attendant, sa première mission consistera à livrer des organes vitaux aux hôpitaux américains, en collaboration avec Lung Biotechnology PBC.

Récemment, la Federal Aviation Administration américain a enfin publié son guide pratique de l’usage des drones à caractère professionnel. Dans un pavé de 624 pages, l’agence régulatrice y exposes ses recommandations et ses contraintes. Pour la première fois, elle fixe donc les règles du jeu de l’utilisation des drones par les professionnels, jusqu’ici non réglementée. C’est la raison pour laquelle des acteurs étrangers, français en l’occurrence, comme DroneVolt ou DelairTech, qui répondent aux normes françaises, ont pu investir le marché nord-américain. L’opération de 7-eleven a très certainement procédé de cette première historique.

livraison de produits médicaux par Zipline

7-eleven en tête de peloton

C’est un véritable pied de nez au géant de la vente en ligne Amazon. L’américain travaillait depuis longtemps à créer une solution de livraison par voie aérienne. Et pourtant c’est le leader des commerces de proximité (« convenient stores ») qui a réalisé une belle échappée.

Car l’enseigne particulièrement présente en Asie a été la première à réaliser une livraison alimentaire approuvée par les autorités américaines (FAA) aux Etats-Unis. Dans ce colis : un sandwich, un café et des donuts. Rien de bien extraordinaire pour cette étape historique pour l’avènement d’un mode de livraison à l’avenir prometteur.

Cet « exploit », 7-eleven l’a réussi grâce à la start-up Flirtey. Elle a donc livré un simple colis alimentaire à Reno, dans l’état du Nevada. Le patron de la start-up ne cachait d’ailleurs pas son enthousiasme, « nous sommes vraiment excités à l’idée de travailler avec 7-eleven, la plus grande chaîne de convenience stores au mode, pour faire de la livraison par drones une réalité« . Et il ne s’agit là évidemment que de la première pierre d’une collaboration qui espère faire de ce mode atypique le mode de livraison du futur. La jeune société travaille également avec des organisations humanitaires pour remplir des missions d’aide internationale.

De son côté, Jesus Delgado-Jenkins, à la tête du marketing de 7-eleven, estime que « la livraison aérienne est l’ultime commodité recherchée par nos clients, et nos efforts contribuent à redéfinir le terme même de « convenience« . « C’est ainsi la première qu’un commerce de détail parvient à transporter des biens consommables directement du magasin au domicile du client » explique-t-il, espérant déployer cette solution à tous les clients et à chaque instant.


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  1. pat

    j aime 7 eleven mais c est pas possible .... arretez les pailles et les sachets c est gentils mais un ocean complet c est pas bon .. vous scier la branche sur laquel vous etes.. ca c est pas sorti d un bonze mais d un breton avec mon respect... ciao bise