La start-up Reev lève 3 millions d'euros pour lancer sa genouillère robotisée

L'entreprise toulousaine Reev a réussi à rassembler 3 millions d'euros auprès de Polytechnique Ventures, le fonds régional IRDI Capital Investissement, Newfund et des business angels. Elle développe une orthèse robotisée pour aider les personnes atteintes de troubles neurologiques de la marche à recouvrer une mobilité au quotidien. Grâce à des algorithmes, le dispositif s'adapte à chaque patient. La commercialisation est prévue pour 2025 aux Etats-Unis. 

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La start-up Reev lève 3 millions d'euros pour lancer sa genouillère robotisée

La start-up Reev, située à Toulouse, annonce ce jeudi 14 septembre sa première levée de fonds d'un montant de 3 millions d'euros pour accélérer la commercialisation de son orthèse robotisée. Elle a été menée par Polytechnique Ventures, le fonds régional IRDI Capital Investissement, Newfund ainsi que des business angels.

Un moyen de recouvrer la mobilité

L'idée de Dreeven, nom donné à cette genouillère, est née dans le cadre du projet d'étude d'Amaury Ciurana, actuel CEO de l'entreprise. La technologie a véritablement pris forme lors de sa rencontre avec Robin Temporelli, actuel CTO, alors ingénieur en mécanismes spatiaux au sein d'Airbus. Ensemble, ils ont décidé de développer une orthèse motorisée aidant les personnes atteintes de troubles neurologiques de la marche – issus d'un accident vasculaire cérébral (AVC), d'une sclérose en plaques ou d'une paralysie cérébrale – à recouvrer leur mobilité quotidienne.

"Contrairement aux autres genouillères qui maintiennent juste les jambes, Dreeven est une orthèse motorisée donc active", explique Amaury Ciurana à L'Usine Digitale. En effet, sa promesse est d'augmenter les capacités motrices de son porteur en fonction des données collectées par un capteur d'analyse de mouvements. Elle pèse trois kilos, peut soulever jusqu'à 130 kilos et a une autonomie d'une journée.

Une technologie issue du monde de l'automobile

Sa technologie "électro-hydraulique" est issue du monde de l'automobile : "elle détecte les mouvements du genou pour les prédire et les assister pile au moment où le patient en a besoin. Une simple extension du genou permet de soulever tout le patient pour qu'il se sente 30% plus léger".

Dreeven repose également sur des algorithmes d'apprentissage automatique capables de "prédire les mouvements du genou" par rapport aux caractéristiques de chaque patient. Ces données sont collectées en amont par le capteur Reev Sense, dont la commercialisation est prévue pour cet automne. Connecté à une application mobile, le capteur s'installe sur la chaussure avec un aimant et offre "un bilan de marche". Il est actuellement testé par "une dizaine de cliniques aux Etats-Unis, en France et en Angleterre".

La genouillère Dreeven n'est pas encore commercialisée. Plusieurs tests sont en cours : une étude de validation avec le centre hospitalier (CHU) de Toulouse et une étude avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Pour sa future distribution, un partenariat a été signé avec l'entreprise française Thuasne, un fournisseur de matériel médical orthopédique. "Ensemble, nous développons une version industrielle de notre produit, détaille le CEO. Elle sera testée sur patient à la fin de l'année." Son prix n'a pas été communiqué.

Une commercialisation américaine en 2025

Sa commercialisation est prévue pour 2025 aux Etats-Unis en priorité, puis en Europe. "C'est le marché qui permet d'avoir des remboursements pour ce type de dispositif", indique-t-il. Pour réussir ce lancement, une partie de l'équipe – dont le CEO – va s'installer à Boston dans les prochaines semaines. Reev devra faire face à la concurrence outre-Atlantique, comme l'entreprise californienne Roam Robotics à l'origine d'Ascend, une orthèse intelligente pour soulager les douleurs du genou. Reev n'a rien à craindre, d'après son CEO, qui assure "être les premiers à faire une orthèse sur-mesure motorisée".

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