Lutte Ouvrière édite une véritable presse d'entreprise, lue chaque quinzaine par peut-être 500 000 lecteurs. C'est en effet le nombre de travailleurs, employés ou ouvriers, que cette presse touche.
Il s'agit de feuilles recto-verso, distribuées gratuitement et très régulièrement, toutes les deux semaines, dans environ 400 entreprises du pays, dont la plupart des très grandes. Ce n'est pas à vrai dire une presse gratuite car elle est intégralement financée par des collectes de soutien, que nous faisons à la porte de ces entreprises, et auxquelles un grand nombre de travailleurs n'hésitent pas à souscrire publiquement, devant leurs camarades de travail ou devant la maîtrise. C'est dire que cette presse est appréciée.
L'éditorial de nos bulletins d entreprise, tel celui reproduit sur notre site, est commun à tous ces "bulletins" et le verso comporte des commentaires, des petits articles, des "échos" sur la vie de l'entreprise. Ces échos sont rédigés et ces bulletins édités et distribués par les groupes d'entreprise de Lutte Ouvrière.
Indépendamment de leur activité politique, nos camarades militent tous dans des syndicats appartenant à l'une ou l'autre des grandes confédérations, soit CGT, soit CFDT, soit CGT-FO (la plupart à la CGT). Ils sont souvent délégués du personnel ou exercent d'autres responsabilités.
C'est dire qu'ils participent quotidiennement à la défense des intérêts de leurs camarades de travail, soit pour des problèmes collectifs, soit pour des problèmes individuels.
C'est dire aussi qu'ils sont présents dans toutes les luttes sociales qui touchent leur entreprise et y jouent souvent un rôle important.
Lutte Ouvrière, comme son nom l'indique, est un mouvement qui milite essentiellement dans le monde du travail. Mais de nombreux intellectuels n'ont pas hésité à nous rejoindre pour défendre non seulement la cause des exploités, mais aussi pour défendre les intérêts de toute l'humanité, compromis par l'économie capitaliste basée sur l'égoïsme, la concurrence, le chacun pour soi.
Parmi nos autres activités, il y a la tenue de réunions publiques, régulières, dans un certain nombre de villes du pays, sous le nom de "Cercles Léon Trotsky" ou "Groupes d'Etudes Ouvrières". A Paris par exemple, nous réunissons chaque mois 1 000 à 1 500 personnes Salle de la Mutualité pour traiter de sujets politiques du passé et du présent.
Nous sommes la seule organisation de gauche et a fortiori d'extrême-gauche, à réunir tous les mois un tel nombre de participants à Paris, sur des sujets de culture politique. Car, pour nous, les travailleurs doivent s'instruire pour s'émanciper. S'instruire, on peut le faire à l'école, au lycée, à l'université quand on a cette chance, mais on peut le faire aussi au sein d'une organisation politique telle Lutte Ouvrière quand on n'a pas pu le faire autrement.
C'est aussi ce que nous faisons lors de nos fêtes, car chacun de nos groupes de province organise chaque année une fête de Lutte Ouvrière à laquelle un large public est invité.
Ces fêtes sont des fêtes populaires, bien sûr, mais aussi des fêtes politiques et des fêtes culturelles. En particulier à la fête de Paris qui a lieu chaque année, durant les trois jours du week-end de la Pentecôte, une large place est faite aux activités scientifiques et culturelles. Nous sommes heureux d'y voir participer, en tant que conférenciers, de nombreux universitaires qui, tout en ne partageant pas nos idées, tiennent à partager leurs connaissances avec de simples travailleurs. Ils le font d'ailleurs simplement et modestement, car ils sont de véritables intellectuels, au meilleur sens du terme.
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