Ouverts le 29 mars 2004, les travaux de la treizième session ordinaire du Comité Interparlementaire de l’UEMOA  (CIP-UEMOA) se poursuivent  à Bamako.  

La première journée a été consacrée à la cérémonie d’ouverture, marquée notamment par l’allocution du Président du CIP, Mahamane Ousmane, en présence du Président de la République du Mali, Monsieur Amadou Toumani Touré et du Président de l’Assemblée nationale malienne, Monsieur Ibrahim Babakar Keita et l’audition du rapport annuel de la Commission de l’UEMOA sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union, présenté par le Président de la Commission, Monsieur Soumaila Cissé.  

Dans son allocution d’ouverture, Mahamane Ousmane a rappelé les missions urgentes que ses pairs lui ont confiées, lors de son élection le 09 mars 2003, à la tête du CIP. Il s’agissait notamment : d’impulser une dynamique nouvelle au processus d’intégration par la qualité de la contribution des représentants des populations à la construction de l’espace communautaire, de faire progresser les procédures de ratification du Traité portant création du Parlement de l’UEMOA, et enfin, d’initier toute action pouvant permettre aux députés du CIP d’apporter leur contribution à un retour à une paix durable dans la sous-région.

Le Président Mahamane Ousmane s’est particulièrement appesanti sur ce dernier point et a rappelé les initiatives prises dans ce sens. Il s’agit notamment de la tenue d’une session extraordinaire sur la crise ivoirienne et de la conduite, par lui-même, d’une mission parlementaire du CIP en Côte d’Ivoire. Dans le même ordre d’idées, le Président Mahamane Ousmane a fait état de la mission qu’il a conduite en Guinée-Bissau, à la tête d’une délégation du Comité Interparlementaire pour exprimer la solidarité du CIP avec le peuple de Guinée-Bissau et pour encourager vivement les autorités et l’ensemble des acteurs politiques de ce pays à organiser dans les meilleurs délais des élections législatives, afin de ramener la paix et la quiétude sociales. Du reste, a-t-il ajouté, une mission d’observation des élections composée de parlementaires du CIP séjourne actuellement en Guinée Bissau.

Face au développement des récents évènements en Côte d’Ivoire, le Président du CIP a lancé un appel à l’ensemble de la classe politique de Côte d’Ivoire et a invité cette dernière à faire preuve de responsabilité et à concourir, par le dialogue franc et sincère, à la création d’un climat politique apaisé à même de permettre l’organisation des prochaines élections générales dans des conditions satisfaisantes pour tous.

La journée du 30 mars a été  consacrée à la présentation du rapport d’activité du Président du CIP, à l’examen des derniers développement de la crise en Côte d’Ivoire et au renouvellement des bureaux du Comité et des quatre sous-comités.

 S’agissant de ce dernier point, il y a lieu de noter que le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Mahamane Ousmane, Président en exercice du CIP depuis la douzième session tenue en mars 2003, a été réélu par ses pairs à la tête de l’organisation interparlementaire. On notera également que les députés Intarou Hassane Djermakoye, Moussa Ali Omar et Ibrahim Nomao ont été élus respectivement deuxième questeur, deuxième rapporteur du sous-comité des politiques économiques, financières et monétaires, et deuxième rapporteur du sous-comité des politiques sectorielles de l’Union.  

Rappelons que le Comité Interparlementaire de l’UEMOA est un organe de contrôle démocratique qui contribue par le dialogue et le débat au processus d’intégration sous-régionale. Il préfigure le parlement de la communauté qui est déjà créé par la Conférence des Chefs d’Etat et qui sera installé dès que le processus de ratification en cours sera achevé.  

Le CIP comprend une quarantaine de députés désignés selon une règle paritaire par les parlements nationaux, au niveau des huit Etats membres de l’Union, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.  

Il dispose d’un bureau de seize membres et de quatre sous-comités : le sous-comité des affaires générales et institutionnelles, le sous-comité des politiques économiques, financières et monétaires, le sous-comité des politiques fiscales, douanières et commerciales et le sous-comité des politiques sectorielles de l’union.