Algerie : chronique de la violence 1991-1997



Le Parti socialiste virtuel








Mise à jour : 27 fevrier 2004
©Pascal Holenweg, Geneve, 2002


Terrorisme, banditisme et répression au fil des jours 1997-2002

Les émeutes de 2001-2002-2003 en Kabylie et ailleurs
Chronique des groupes armés


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"Le terrorisme naît de la solitude, de l'idée qu'il n'y a plus de recours, que les murs sans fenêtres sont trop épais, qu'il faut les faire sauter"
(Albert Camus)

(AFP, AP, APS 14.9, 15.9 1998) Selon le rapport annuel de l'Observatoire national des droits de l'Homme (ONDH, officiel), qui note une "recrudescence alarmante des actes criminels perpétrés par des groupes armés terroristes" en 1997 par rapport à l'année précédente, tout en notant un recul des actions de destruction visant l'économie, 4643 personnes ont été tuées en 1997 en Algérie, dont 4143 en milieu rural, dans 554 attentats. Le rapport fait état de 706 personnes portées disparues et de 34 "décès suspects" (24 dans la rue, 7 dans les locaux des services de sécurité, 2 à la frontière marocaine, 1 dans un hôpital). 43 plaintes ont été déposées pour des "dépassements" policiers ou militaires (autrement dit des bavures ou des brutalités), comme par exemple le cas d'une jeune fille de 16 ans assassinée par des policiers après une tentative de viol. S'agissant des 706 "disparus" recensés par l'ONDH, ils ont été enlevés dans 71 cas par des personnes non-identifiées et interpellés dans 232 cas par des militaires ou des policiers. 500 cas de "disparitions" ont pu selon l'ONDH être élucidés, dont 366 ne concernent pas des interpellations par la police et l'armée, 62 concernent de telles interpellations (mais l'ONDH ne dit pas si les personnes ont pu être retrouvées), 23 concernent des personnes arrêtées puis libérées et 16 des personnes enlevées par des groupes non identifiés. Le rapport de l'ONDH ne prend en compte que les victimes de "attentats" (y compris les massacres de population civile) et ne donne aucune évaluation ni des pertes subies par les forces de sécurité, ni de celles subies par les groupes armés (islamistes ou non). L'ONDH résume l'année 1997 comme "une année chargée de souffrances, de drames et de deuils imposés dans certaines régions du pays par des hordes de tueurs sanguinaires à des familles entières dans les villes et les villages.

Pour l'ONDH, "contrairement aux idées colportées par des organisations gouvernementales, (la) violence perpétrée contre le peuple algérien ne peut, en aucun cas, être assimilée à une violence politique" mais est le fait de "milieux de criminels et de grands bandits" qui tentent "d'imposer leurs lois barbares".

L'ONDH recommande la création d'entreprises publiques nationales pour prendre en charge l'indemnisation et le soutien des familles des victimes du terrorisme.



juin 1991
Deux policiers sont assassinés é Lakhdaria

27-28 juin 1991
Trois personnes sont tuées dans l'attaque d'un commissariat é Alger

Novembre 1991
De trois (selon la version officielle) é vingt soldats sont tués
et mutilés dans l'attaque de la caserne de Guemmar, près d'El-Oued, par un groupe armé d'une soixantaine de membres, dirigé selon certaines sources par Aissa Messaoudi, alias Tayeb El-Afghani, ancien combattant d'Afghanistan, militant du FIS et du SIT, et par Amar Lazhar, ancien militaire, ancien maire de Guemmar.

6 (ou 9-10, selon les sources) février 1992
Six policiers sont assassinés dans une embuscade tendue par un groupe armé, 
dirigé par Moh Levelley, un ancien truand, dans la Casbah d'Alger.
Cette action marque  le début des violences é grande échelle en Algérie. 
Le 9 février, l'état d'urgence est proclamé pour douze mois.

12-13 février 1992 
De un (selon la version officielle)é quatre, voire dix (selon des sources officieuses)
militaires (et, selon certaines sources, un policier) sont tués dans l'attaque 
par un groupe armé du commandement des forces navales, ou de la base navale, é Alger. 
Trois des membres du groupe armé ont  été tués dans l'attaque. 
Selon Habib Souaidia, le groupe était dirigé par Moh Leveilley.

29 juin 1992
Assassinat à Annaba du Chef de l'Etat, Mohammed Boudiaf.

26 août 1992
Attentat à la bombe à l'aéroport d'Alger : neuf morts et
plusieurs dizaines de blessés. Les terroristes avaient averti les
services de sécurité de l'imminence de l'explosion, mais les
services de sécurité n'ont fait évacuer que leurs propres membres.

1er novembre 1992
Attentat à la bombe dans le cimetière de Sidi Ali, dans la 
région de Mostaganem. Sept jeunes scouts musulmans tués.

décembre 1992 - janvier 1993
(source : Habib Souaidia)Fin décembre, sept soldats et un sous-lieutenant 
sont tués à Boufarik  par un groupe armé qu'ils
encerclaient 
et qui leur avait fait croire qu'il allait se rendre. Une dizaine de jours 
plus tard, les forces de sécurité ont arreté une dizaine de 
jeunes dans le quartier ou les huit militaires avaient été 
abattus, et les ont emmenés à la  caserne de Beni Messous. Une 
semaine plus tard, leurs corps ont été  retrouvés exposés 
autour du rond-point principal de Boufarik.

mars 1993
(source : Habib Souaidia) Une douzaine de personnes sont massacrées
 dans le douar Ez-Zaatria, près d'Oued-el-Alleug. Selon Habib Souaidia, 
le massacre a été commis par un commando de paras et de membres du DRS 
(Sécurité militaire), contre des sympathisants du FIS.

(source : Habib Souaidia)Huit soldats d'une section du GIS basée à Boufarik 
sont tués dans une embuscade, dans la région de Blida. Selon Habib Souaidia, 
les unités militaires en patrouille dans la région ont reçu l'ordre formel 
du général Lamari lui-meme de ne pas intervenir pour secourir l'unité 
attaquée quand il était encore temps.

26 mai 1993
Assassinat de Tahar Djaout, poète et journaliste.

juin 1993
(source : Souaidia) Une cinquantaine de militaires sont tués dans une embuscade à Chréa.

été 1993
(source : Souaidia)L'armée lance une vaste opération de ratissage 
dans les montagnes de la région de Lakhdaria et en Kabylie, et incendie 
les forets pour en déloger les groupes armés. Cinq habitants de la région 
trouvent la mort dans les incendies.

21 août 1993
Assassinat de l'ancien Premier Ministre (et ancien chef de la Sécurité militaire)Kasdi Merbah, de son
frère, de son fils et de deux gardes du corps  à Bordj El-Bahri.
L'assassinat est attribué par la presse au groupe armé d'Abdelkader Hattab,
mais par une grande partie de l'opinion publique à la DRS (ex-Sécurité militaire). 

21 septembre 1993
Enlèvement et assassinat de deux géomètres français dans
la région de Sidi Bel Abbès

26 novembre 1993
Assassinat de Mohamed Bouslimani, président de
l'association caritative islamiste "Irshad wa el Islah"

15 décembre 1993
12 Croates travaillant sur un chantier près de Blida sont
égorgés par un groupe armé.

janvier 1994
(source : Souaidia)Mort sous la torture, par les services spéciaux de l'armée (DRS),
d'un cadre de l'entreprise publique ENAD de Lakhdaria.  

11 janvier 1994
Une embuscade tendue pres de Sig par un groupe armé contre le Wali de Tissemsilt et son escorte 
fait 19 morts (dont le Wali) selon la version officielle, une trentaine de morts selon la version officieuse.

15 janvier 1994
(source : Souaidia) Une quarantaine de militaires sont tués dans l'attaque de la caserne de Sebdou, pres de Sidi Bel Abbes. 

février 1994
(source : Souaidia)Assassinat, par les services spéciaux de l'armée (DRS),
de l'ancien maire (FIS) de Lakhdaria et de cinq autres personnes, enlevées, 
détenues et torturées avant d'etre sommairement exécutées.

23 février 1994
(source : Sidhoum)Deux hommes, un sexagénaire et son fils, sont abattus à leur domicile par des gendarmes 
à Berbessa (w. Koléa)

26 février 1994
(source : Souaidia) L'émir du GIA Djaafar El-Afghani est abattu à Alger. 

Début mars 1994
(source : Souaidia) Attaque de la prison de Tazoult (Lambese), pres de Batna, par plus d'une centaine d'assaillants. Pres de mille prisonniers, dont 350 condamnés à mort, s'évadent. Dans la semaine qui suit, plusieurs dizaine d'évadés sont tués. D'autres, repris plus tard, sont torturés et éliminés.

mars 1994
(source : Souaidia) A Sidi-Bel-Abbes, un sous-lieutenant de la Sécurité militaire a empoisonné plusieurs soldats, et a enlevé à d'autres la culasse de leurs armes avant de les égorger, avec la complicité de terroristes qu'il avait fait pénétrer dans la caserne. Ils ont vidé l'armurerie puis sont repartis dans le maquis.

5 mars 1994
Assassinat à Alger du Directeur de l'Ecole des Beaux-Arts,
Ahmed Asselah

10 mars 1994
Assassinat à Oran du dramaturge Abdelkader Alloua.

9 avril 1994
(source : Sidhoum)Un homme, blessé par la police dans une "descente" à Belcourt (Alger)le 6 avril, 
et qui s'était rendu au commissariat pour être transféré à l^hôpital, disparaît après son arrivée
au commissariat et est exécuté sommairement par la police le 9 avril, selon son père. 

Mai-juin 1994
(source : Souaidia)Assassinat d'au moins seize personnes par les militaires de Lakhdaria. 
D'entre les victimes, Souaidia cite les noms des freres Braiti, Bairi et Boussoufa, 
de Farid Kadi, Fateh Azraoui, Abdelwaheb Boudjemaa, Mohamed Messaoudi, Mohammed Moutadjet, 
Djamel Mekhazni. Les corps des victimes ont été jetés dans la nature 
(dans un champ, pres de la gare ou au bord de l'oued Isser, dans la région de Lakhdaria ou plus loin)

2 juin 1994
(source : Sidhoum) Un homme est enlevé par des militaires à son domicile de Lakdaria. 
Une semaine plus tard, son corps est retrouvé à la morgue de Bouira, couvert de
traces de sévices et de tortures. 
Selon son épouse, en une semaine, 72 cadavres ont été retrouvés à la meme période 
sur l'autoroute ou à proximité.

Eté 1994
(source : Souaidia) Au moins onze soldats d'une section commandée par le neveu du général Bouchareb 
sont tués dans une embuscade tendue près de Lakhdaria par un groupe armé 
dirigé par l'émir Antar.

7 juillet 1994
Assassinat de 7 marins italiens dans le port de Jijel.

11 juillet 1994
Deux attentats à Alger font sept victimes étrangères, toutes
est-européennes.

3 août 1994
5 Français sont tués dans une fusillade dans la cité Ain Allah
à Alger.

29 septembre 1994
Assassinat à Oran du chanteur de raï Cheb Hasni

13 novembre 1994 (sources : Samraoui, Sidhoum) : 
De 51 (Sahraoui) à 62 (Sidhoum) prisonniers de la prison de Berrouahia 
sont 
sommairement exécutés, puis décapités et enterrés dans une fosse commune
par un groupe de la gendarmerie et par le directeur de la prison lui-meme.

4 décembre 1994
Assassinat à Alger du journaliste Saïd Mekbel

14 décembre 1994
(source : Sidhoum) Un jeune homme de 18 ans est enlevé par des gendarmes aux Ecalyptus (Alger)
puis exécuté sommairement puis présenté comme un terroriste abattu dans un accrochage.

23 décembre 1994

(Le Matin 30.11.2000) Un policier a été condamné le 29 novembre 2000 à Constantine à huit ans de réclusion pour meurtre, pour avoir abattu un commerçant le 23 décembre 1994 dans le marché de Sidi Mabrouk. Le policier affirmait que l'homicide était accidentel, le commerçant ayant été tué d'une balle perdue destinée à un "terroriste" qui se serait enfui ensuite, mais cette version a été rejetée par le tribunal sur la base de témoignages. L'accusé a cependant bénéficié de circonstances atténuantes.

27 décembre 1994 4 religieux chrétiens (3 Français et 1 Belge) sont assassinés par un commando islamiste après l'assaut donné par les policiers français sur l'aéroport de Marseille contre un autre commando ayant détourné un avion d'Air France, et dont les membres ont été abattus. 19 janvier 1995 2 personnes sont tuées et 209 blessées (selon Habib Souaidia, le bilan a été de 3 morts et 210 blessés) dans un attentat à la voiture piégée à Bougara. 30 janvier 1995 Un attentat à la voiture piégée devant le commissariat central d'Alger (revendiqué par le GIA) fait 42 morts et 286 blessés. 15 février 1995 Assassinat du musicien et producteur de raï Baba Ali Ahmed Rachid. Assassinat à Tizi Ouzou de l'architecte et militante féministe Nabila Djahnine. Assassinat à Alger du haut fonctionnaire des Affaires étrangères Bachir Bentayeb Mars 1995 (source : Souaïdia) Des affrontements entre GIA et AIS font quinze morts dans les rangs des groupes armés. Vaste offensive militaire contre les maquis d'Aïn Defla. L'armée fait usage d'avions de chasse, d'hélicoptères et d'"orgues de Staline", et bombarde villages, hameaux et maisons isolées. Selon Souaïidia, l'offensive fait un millier de morts, essentiellement des civils (100 à 200 morts parmi les groupes armés) 17 mars 1995 (source : Sidhoum) Enlèvement de deux jeunes hommes par des policiers et des militaires, à Bourouba (Alger. L'un des deux jeunes a été abattu, l'autre a disparu. 27 mars 1995 Assassinat à Alger du directeur du quotidien "El Moudjahid", Mohammed Abderrahmani. mai 1995 (source :Souaïdia)Vaste opération de l'armée dans la région de Khemis El Khechna). Dix militaires tués (dont huit accidentellement selon Souaïdia) et onze membres du groupe armé de Mohammed "El Rougi", dont lui-meme, abattus. 5 mai 1995 Cinq coopérants étrangers sont assassinés près de Ghardaia. 7 juin 1995 Le général Fodhil Saïdi, ancien responsable de la DRS (Sécurité militaire) est tué dans un accident de la circulation selon la version officielle, dans un attentat selon Habib Souaïdia. 6 août 1995 11 personnes (dont trois des auteurs de l'attentat) sont tuées dans l'explosion d'un camion piégé à Boufarik. 12 août 1995 Assassinat à Tixeraïne de la chanteuse Lila Amara et de son mari. 17 août 1995 Double attentat à la voiture piégée au Club des Pins (Alger) : 2 morts, 7 blessés. 31 août 1995 Un attentat à la voiture piégée contre le siège de la police nationale fait 10 morts et 15 blessés à Bab El Oued. 2 septembre 1995 Un attentat à la voiture piégée à Meftah fait 6 morts et des dizaines de blessés. 15 septembre 1995 (source : Sidhoum) Un père de famille est enlevé à son domicile de Sidi Lakhdar (w. Mostaganem) par des hommes encagoulés et vetus d'uniformes de gendarmes. Il sera retrouvé une semaine plus tard à l'hopital, mort et démembré. 22 octobre 1995 Un attentat au véhicule piégé fait 11 morts et 82 blessés à Relizane. 12 décembre 1995 Attentat à la voiture piégée à Alger/Aïn Naadja : 15 morts et 35 blessés

1996

14 janvier
Attentat à la voiture piégée à Blida : 5 morts, 25 blessés.

Selon des bilans partiels, les actions des groupes armés font au moins 36 morts du 20 au 30 janvier

5 février
Attentat à la voiture piégée contre le service d'urgence d'un
hôpital algérois : 5 morts.

5-6 février
L'oncle d'un émir du GIA est égorgé par son neveu,
Kada Benchiha, à Parmentier

11 février
Double attentat à la voiture piégée contre la mairie de
Bab El Oued (2 morts) et la Maison de la Presse à Alger
(19 morts, dont 3 journalistes)

18 février
Quatre attentats à la voiture piégée, dont deux à Alger,
font au moins 17 morts et une trentaine de blessés.
Assassinat du chef de Cabinet du Ministre de la Jeunesse
et des Sports.

7 mars
L'explosion d'un camion piégé devant la mairie de Berrouaghia
fait deux morts et dix blessés. 

8 mars
12 voyageurs sont tués et 20 blessés dans l'attaque d'un train
par un groupe armé près de Tlemcen.

18 mars
Six personnes sont tuées et 26 blessées dans un attentat à
la voiture piégée contre le commissariat de Tizi-Ouzou.
Six ouvriers d'une entreprise textile sont égorgés près de
Tizi-Ouzou.

20 mars
10 civils sont tués dans le mitraillage d'un autobus par un
groupe armé à Aflou, près de Laghouat.

(Quotidien d'Oran 3.10.2000) Les corps de trois femmes enlevées au printemps 1996 par un groupe armé sévissant dans la région de Blida ont été retrouvés le 30 septembre dans la forêt de Thilana, dans la région de Blida.


4 mai
Mohamed Hardi, ancien Ministre de l'Intérieur, est assassiné
à Oued Smar (Alger).
L'explosion d'une bombe près d'un arrêt d'autobus à Tizi-Ouzou
fait deux morts et quinze blessés.

7 mai
Une prise d'otages de 48 heures est réduite par la force à
Alger : 16 membres d'un commando islamiste, un policier
et un otage sont tués.

10-11 mai (source : Sidhoum)
Cinq hommes, dont un octogénaire, tous de la même famille, sont abattus à leur domicile
par un groupe de quatre hommes cagoulés, probablement des policiers, à Baraki

21 mai 
Sept moines trappistes du monastère de Medéa, enlevés le
27 mars, sont assassinés par leurs ravisseurs.

L'obscure affaire des moines assassinés

(AFP, 21 et 22 juin, 15 juillet) Le Groupe Islamique Armé (GIA) dirigé par Djamel Zitouni a adressé en mai et juin, via la radio franco-marocaine de Tanger "Médi", une série de messages impliquant le gouvernement français dans l'"affaire" des sept moines trappistes de Tibéhirine enlevés le 27 mars et assassinés le 21 mai. Le 18 juin, un communiqué du GIA relate une entrevue entre un émissaire du groupe et des diplomates de l'Ambassade de France à Alger, le 30 avril, soit près d'un mois avant l'enlèvement des moines. Le 16 avril, un message aurait été adressé aux autorités françaises par Djamal Zitouni. Ce message aurait fait part aux Français du désir du GIA de parlementer, et leur aurait annoncé l'arrivée d'un émissaire dont la sécurité serait gagée par la vie des moines. Le 30 avril, une rencontre se serait déroulée à l'Ambassade de France entre un émissaire du GIA ("Abdullah") et des diplomates français, lesquels auraient reçu la preuve que les moines étaient toujours en vie, et une lettre précisant les modalités de négociation. Les autorités françaises auraient remis à "Abdullah" une lettre indiquant deux numéros de téléphone de contact et exprimant le souhait de maintenir ce contact. L'émissaire du GIA aurait ensuite été reconduit dans le quartier de Hussein Dey par une voiture de l'Ambassade, en compagnie du diplomate Clément et du Consul français. Le porte-parole du Ministère français des Affaires étrangères a confirmé la rencontre avec le GIA de Zitouni mais a démenti que ce contact ait impliqué le Consul général et toute tractation entre le France et les ravisseurs des moines. De telles tractations ont cependant été évoquées par le prieur du monastère d'Aiguebelle (Maison-mère du monastère de Tibéhirine). Le prieur a ensuite été désavoué par le supérieur de la communauté, lequel a été lui-même limogé et remplacé à son poste... par le prieur.

9 juin Le responsable du GIA pour Bab El Oued est abattu. 10-11 juin 9 islamistes armés sont abattus au Beau Fraisier après avoir attaqué un commissariat. Six autres islamistes armés sont abattus dans la nuit du 10 au 11 dans la cité Garidi, et 4 dans le quartier de Hydra. Six islamistes armés sont abattus le 11 juin à la Glacière et dans la cité Jolie-Vue de Kouba. 12 juin Assassinat à Ain-Nadjâa du Procureur général adjoint d'Alger. 13 juin Trois islamistes armés sont abattus à Beb El Oued et au Beau Fraisier. Le responsable départemental de l'organisation des enfants de Chouhada est assassiné dans la Casbah d'Alger. 22 juin 4 personnes sont tuées et une dizaine blessées dans un attentat à la bombe à Blida. 23 juin Deux responsables de l'organisation des enfants de Chouhada sont assassinés à Ain Nâdjaa et huit membres de la famille d'une avocate à Bouira. 24 juin 8 islamistes armés sont tués dans une opération des forces de sécurité à Drâa Ben Khedda (Kabylie). Dès le 27 juin, des forces combinées de l'armée et de la gendarmerie, appuyées par des hélicoptères, ratissent la région kabyle de Takhoukht. 30 juin Cheikh Ahmed Sahnoun, imam de la mosquée El Arkam d'Alger, islamiste modéré proche des dirigeants du FIS et président de la Ligue de la Dâawa Islamique, est grièvement blessé dans un attentat. Dans la première semaine de juillet, 18 personnes sont tuées par des groupes armés à Alger : 11 soldats du contingent interceptés par un "faux barrage" entre Bab El Oued et Bouzaréa et 7 membres d'une famille mozabite qui refusait de céder au racket, à Bab El Oued. 7-8 juillet Une personne est tuée et plusieurs blessées dans un attentat à la bombe contre un poste de distribution de gaz à Boufarik. 10 juillet 17 miliciens anti-islamistes sont tués près de Sétif dans une embuscade tendue par un GIA. Une autre embuscade dans la même région fait 5 blessés graves dans les rangs des miliciens anti-islamistes. 13 juillet Deux femmes sont assassinées dans la gare routière de Koléa par des islamistes armés. Du 14 au 19 juillet, 40 personnes dont une vingtaine d'islamistes armés ont été tuées : 16 gardes communaux (miliciens anti- islamistes) dans des embuscades tendues par des GIA à Cap Djinet, Ouled Fayet et Alger/Climat de France; un gendarme et son fils assassinés à Alger/Birkhadem; deux femmes tuées à Beb El Oued et une vingtaine d'islamistes armés dans l'assaut de leur refuge par les forces de sécurité à Bougara. 17 juillet Un attentat au camion piégé fait 15 morts et 36 blessés à Blida/Cité évolutive. A Blida également quatre personnes sont tuées et 26 blessées dans un attentat à la bombe. 20 juillet De 5 à 9 personnes sont tuées et trente blessées dans un attentat à la bombe contre un café du centre de Koléa. Deux employés d'une station d'essence sont assassinés à Khemis El Khechna. L'avocat Mohammed Zébiri est assassiné à Alger. 12 personnes sont tuées et une quinzaine blessées dans l'interception par un GIA d'un autobus transportant des employés de la Société Nationale des Véhicules Industriels à Keddara. 21 juillet Un paysan est assassiné à Sidi Harb (Annaba). 23 juillet Un attentat à la bombe au passage d'une patrouille de police à Alger/Beau Fraisier fait cinq blessés, dont quatre policiers. Une employée de presse est assassinée à Drâa Ben Khedda. De violents accrochages opposent islamistes armés et forces de sécurité à Kouba et Ain Nâadja. 28 juillet Une personne est tuée et 10 autres blessées dans un attentat à la bombe à Alger/Châteauneuf. 7 islamistes armés sont tués à Blida. 29 juillet Une bombe lancée à l'intérieur d'un bar de Blida fait un mort et une dizaine de blessés. Un attentat à la bombe dans un salon de thé d'El Biar fait un mort et une dizaine de blessés. Deux participants à la Coupe d'Algérie de voile sont assassinés par un groupe armé à Afir/Dellys. 30 juillet Un attentat à la bombe dans un bar de Bab El Oued fait un mort et quatre blessés 1er août Pierre Claverie, évêque catholique d'Oran, est assassiné avec son chauffeur algérien dans un attentat à la bombe commis à son domicile. 4 août L'explosion d'un camion piégé à Tiaret fait des dizaines de blessés. 5 août Un attentat à la bombe dans un restaurant populaire du centre d'Alger fait 5 blessés. 7 août Trois islamistes armés sont tués dans un accrochage avec les forces de sécurité à Beni Messous. 8 août Un attentat à la bombe fait au moins sept blessés dans un café du centre d'Alger. 11 août Un attentat à la bombe contre une voie ferrée fait dérailler un train de transport de carburant près de Kadiria, et fait de 8 à 12 blessés. Un journaliste de Radio-Coran, Mohamed Guessab, et son frère, policier, sont assassinés à Alger. 16 islamistes armés sont tuées, dix dans la région de Blida et six autres à Oran. 12 août Un attentat à l'explosif contre la recette des impôts de Baghlia (Kabylie) fait un mort. Trois islamistes armés sont tués près de Dellys dans une embuscade tendue par une milice anti-islamiste. 15 août Une femme et ses deux enfants sont assassinés à Blida par un tueur à gage à la solde d'un groupe armé. 17 jeunes hommes sont assassinés près d'Ain Oussara lors de l'interception de leur autobus par un "faux barrage". Le muezzin de la mosquée de Birkadem est assassiné dans la mosquée. 17 août Le quotidien égyptien "Al Hayat" annonce le massacre de 63 personnes, toutes originaires de Batna, après l'interception d'un autobus par un faux barrage routier. L'information est démentie par les autorités. 15 islamistes armés ont été tués dans la semaine du 18 au 24 août : 10, dont 5 femmes, lors d'un accrochage de plusieurs heures à Ain Nâdjaa le 18 août, et cinq autres par une patrouille de sécurité à Alger-Plage. 19 août 5 islamistes armés sont tués à Sidi El-Kébir (Alger). Un attentat à la bombe fait deux blessés à Baghlia (Kabylie) 23 août Un attentat à la bombe sur un marché en plein air à Bou Haroun fait sept morts. Un poseur de bombe est tué dans l'explosion de son engin à Bou Ismael. Un homme et son fils, membres d'une milice anti-islamistes, sont enlevés et égorgés à Chihani/El Tarf. Trois des assassins présumés de l'évêque d'Oran, Pierre Claverie, sont abattus par les forces de sécurité et cinq autres arrêtés, dans l'assaut donné à leur refuge oranais. 27 août 4 islamistes armés sont tués par les forces de sécurité à Medea. 28 août 5 islamistes armés sont tués dans un accrochage de plusieurs heures à Zeralda. 30 août 7 personnnes sont tuées et une vaingtaine blessées dans un attentat à la bombe contre un restaurant de Staouli. 31 août Deux islamistes armés sont tués à Tizi Ouzou et Sidi Daoud. Un militant de Hamas est assassiné à Boumefdâa(Ain Deflâa. 2 septembre Au moins deux personnes sont tuées et cinquante autres blessées dans un attentat à la voiture piégée contre l'Hôtel d'Angleterre, au centre d'Alger. L'attentat est revendiqué par l'AIS. 4 septembre Le quotidien égyptien "Al Hayat" annonce le messacre de 18 civils par des commandos islamistes dans la région de Batna. Dans la première semaine de septembre, une opération islamiste aurait fait 12 morts à Ghardaïa. Par ailleurs, une centaine d'islamistes armés et une douzaine de soldats auraient été tués lors d'affrontement dans la région de Tlemcen. 5 septembre 4 personnes sont tuées lors d'un attentat sur la ligne ferroviaire Naciria-Tadmait, en Kabylie. 12 septembre l'explosion d'une voiture piégée devant un poste de "gardes communaux" (milice anti-islamiste) dans le sud d'Alger aurait fait deux morts et 28 blessés. 14 septembre 8 islamistes armés sont abattus par les forces de sécurité près du quartier Climat de France à Alger. 15 septembre Deux islamistes armés sont abattus par les forces de sécurité à Léveilley. 17 septembre Un islamiste armé est abattu dans une embuscade tendue par des miliciens anti-islamistes près de Cap Djinet. 20 septembre Le chanteur Cheb Aziz, enlevé dans la nuit du 18 au 19 par de présumés islamistes armés, est retrouvé assassiné à Constantine. 21 septembre Deux attentats à la bombe font, l'un trois morts et plusieurs blessés à Gouraya et l'autre un mort et 16 blessés dans la zone industrielle de Zeboudja. 26 septembre Au moins une personne a été tuée et plusieurs blessées dans un attentat à l'ambulance piégée à Thenia. Un chef de groupe islamiste armé, Amar Amirouche, est abattu par les forces de sécurité à Beauséjour avec deux de ses hommes. 27 septembre Un attentat à la voiture piégée sur un marché de Boufarik fait entre 18 et 27 morts et entre 10 et 77 blessés. 29 septembre Liquidation de Abdelwahab Ouahabi, "Emir" du GIA pour l'ouest, et de plusieurs de ses hommes, par la tendance "salafiste" du GIA. 2 octobre Les neuf membres du groupe islamiste armé dirigé par Amara Yacine ("Napoli") sont abattu, y compris leur chef, par les forces de sécurité dans la Casbah d'Alger, au terme de dix heures d'affrontement. Selon l'Armée Islamique du Salut (AIS), plusieurs opérations du bras armé du FIS auraient fait, à des dates non précisées, plus de 30 morts parmi les forces de sécurité et de l'armée (20 soldats et 3 officiers à Tlemcen, 14 gendarmes et membres du personnel de la gerdarmerie à Ghardaïa). L'AIS ne reconnait aucune perte parmi les siens lors de ces opérations. 4 octobre 4 personnes sont assassinées devant la foule des fidèles, par quatre hommes armés de haches et de poignards, dans une mosquée de Tidjelabine lors de la grande prière du vendredi. 7 octobre 38 personnes (des civils) ont été assassinées lors de l'interception de deux autobus par un "faux barrage" à Krsar el Hirane, près de Laghouat et du champ pétrolier de Hassi R'mel., dans une "zone protégée" par l'armée. Les victimes étaient toutes des habitants de Ghardaïa ou des travailleurs de la base de Hassi R'Mel. Cheikh Hadj Kechar, 73 ans, théologien et figure de proue de la communauté ibadite du M'zab, figure au nombre des victimes. Un lycéen a été tué à Khazrouna, près de Blida, lors d'un attentat à la bombe à la sortie des cours. 9 octobre L'attaque par un groupe armé d'un centre de formation professionnelle d'Ouled Yaâ, près de Blida, a fait deux morts (une enseignante et l'un des assaillants) et cinq blessés. Deux employés de la Sonatrach ont été tués par de présumés islamistes près du champ gazier de Hassi R'mel. 10 octobre Cinq islamistes armés sont abattus par les forces de sécurité dans la région de Bordj Ménaiel. Un groupe armé a tué deux personnes et incendié une zaouia de la confrérie Tidjan dans le Ksar El Kourdane. 11 octobre 12 islamistes armés formant un groupe conduit par un nommé "Sahraoui" ont été tués par les forces de sécurité dans la nuit du 10 au 11 octobre à El Harrach. 10 personnes ont été tuées et une septantaine blessées dans un attentat à la bombe contre un marché de Koléa. 24 octobre 8 voyageurs sont tués et plus d'une trentaine blessés dans un attentat à la bombe contre le train de voyageurs Oran-Alger. 27 au 30 octobre 21 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité notamment dans la région d'Alger, selon la presse algéroise. 2 novembre Un islamiste armé a été abattu dans une embuscade tendue par les forces de sécurité à Tadount. 3 novembre 10 femmes et trois enfants du hameau de Saint-Maurice, près de Douaouda, ont été égorgés. Ce massacre a été imputé ê un groupe islamiste armé. Les forces de sécurité ont tué deux de ses membres. 6 novembre 32 personnes, dont 12 femmes, ont été égorgées et décapitées à la hache dans le hameau de montagne de Sid el Kebir, au sud d'Alger, par des "islamistes présumés". La même nuit à Bouinan, près de Blida, une famille de quatre personnes a été égorgée par un groupe armé. 7 novembre 5 personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe à Beni Ouarsous, près de Tlemcen. Parmi elles, le maire de Beni Ouarsous et son adjoint. 11 novembre 10 personnes ont été tuées et plus de vingt blessées le 11 novembre dans un attentat à la voiture piégée près d'un autocar stationné devant une école de Birkhadem (Alger). 12 novembre Onze personnes, toutes de la même famille, ont été égorgées dans un douar près de Berrouaghia. Six autres personnes ont été assassinées dans la région de Tissemsilt et cinq personnes près de Hadjout. 13 novembre Douze personnes ont été assassinées dans le douar Bensalah, près de Blida, par un groupe islamiste armé. La même nuit, dans la même région, deux personnes (un couple) ont été assassinées à Oued El Alleug et 12 personnes à Bensalah, dans la Mitidja. 14 novembre Onze personnes ont été assassinées à Ouamri, près de Médéa, et sept autres à Seghouane, dans la même région. 15 novembre Un homme d'affaire bulgare, ancien attaché militaire de Bulgarie à Alger, Evtim Evdimov, a été retrouvé égorgé dans sa voiture le 15 novembre à la sortie d'Alger. 16 et 17 novembre Dix islamistes armés, dont deux "émirs", Ahmed Ksikès et Omar Touati, ont été abattus les 16 et 17 novembre par les forces de sécurité à Alger et Médéa. 18 novembre 7 personnes ont été assassinées dans les localités de Ben Hachelef et Hasnaoua, dans la région de Tidjelabine (Belle-Fontaine) par un groupe armé. L'Armée Islamique du Salut (AIS, liée au FIS) affirme avoir tué 36 soldats et "miliciens" le 18 novembre à Oued Z'hor, dans la région de Skikda, dans un accrochage avec une patrouille de l'armée "appuyée par des milices locales". 23 novembre 16 personnes (des "civils") ont été assassinées par un groupe islamiste armé à Bentalha (sud d'Alger). 24 novembre Quatre membres d'un GIA, dont l'"Emir" du groupe (Rachid Ould Hamrane, dit "Djeha") ont été abattus dans le quartier populaire algérois de Baraki lpar les forces de sécurité appuyées par des milices anti-islamistes. Au moins cinq personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe au centre de Blida, contre un hôtel où résident des policiers.

25 novembre Un attentat à la bombe a fait un mort et 13 blessés le 25 novembre à Berrouaghia, à proximité de l'hôpital. 28 et 29 novembre Selon des informations rapportées par des journaux privés mais non confirmées par les autorités, au moins 26 personnes ont été tuées et plus de trente blessées dans une série d'attentats et d'accrochages le jour du vote sur la constitution. A Relizane (ouest), une explosion dans un bureau de vote a tué onze personnes et fait plus de dix blessés. A Baraki/Alger, un attentat à la bombe contre un café à fait deux ou trois morts et une vingtaine de blessés, dont trois dans un état critique. A Blida, un civil a été tué et un autre enlevé, et dix membres d'un commando islamiste ont été tués. Deux autres islamistes armés ont été tués à El-Euma. 30 novembre Une vingtaine de villageois auraient été égorgés le 30 novembre près de Larbaâ lors d'un massacre non confirmé par les autorités 2 décembre 12 islamistes armés, auteurs présumés du massacre de 38 civils dans le sud en octobre, ont été tués entre Guerera et Hassi Delaâl, près de Ghardaïa après un accrochage de quinze heures avec les forces de sécurité. Parmi les islamistes abattus figurerait l'^émir du groupe, Ouled Abdenebi. 5 et 6 décembre 10 personnes ont été assassinées dans la nuit du 4 au 5 décembre à Haouch Trab, dans la Mitidja, et 19 personnes ont été assassinées dans la nuit du du 5 au 6 décembre par un groupe armé islamiste dans le village de Bénachour, près de Blida, selon les services de sécurité. 8 décembre 12 islamistes armés ont été tués le 8 décembre par les forces de sécurité dans la région de Médéa (neuf à Ouled Antar et trois à Chéniguel). Un attentat à la voiture piégée à fait un mort et plusieurs blessés à Tiaret. 9 décembre 5 personnes, dont trois jeunes hommes qui venaient de finir leur service national, ont été assassinées à Koléa. 10 et 11 décembre 8 personnes, toutes de la même famille, ont été assassinées par un groupe armé islamiste à Mâayouma, dans la Mitidja. Quatre islamistes armés ont été abattus, deux à Bordj-Ménaiel le 10 par des "gardes communaux" et deux autres à Mostaganem le 11 par les forces de sécurité. 11 décembre Un commando islamiste a massacré 20 passagers d'un car dans la plaine de la Mitidja, à Benkhelil, où. Deux personnes ont été tuées à Bakoura. Douze habitants du village de Moulay Larbi, près de Saïda, ont été assassinés par un groupe armé islamiste. Deux des assassins présumés d'un ressortissant bulgare égorgé le 15 novembre ont été abattus le 11 décembre par une patrouille militaire, qui a retrouvé dans le coffre de leur voiture les cadavres de deux autres personnes égorgées. Trois jeunes appelés du contingent ont été égorgés dans la basse Casbah d'Alger. 15 décembre Un islamiste armé a été abattu au centre d'Alger après une course-poursuite et une fusillade. 16 décembre L'"Emir" du GIA du quartier algérois de la Glacière, Brahim Kadi, dit Kaâlous, a été abattu avec un de ses hommes après une fusillade. 18 décembre Un islamiste armé a été abattu dans une opération de ratissage près de Médéa. 21 décembre Cinq personnes ont été assassinées dans la Casbah, deux adolescentes rue de la Lyre et trois jeunes hommes non loin de là. U ne lycéenne a été tuée et une autre blessée dans un attentat à la bombe commis près du lycée de Douaouda. 21 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité dans des opérations menées dans la région d'Alger : 18 membres d'un groupe armé dissident des GIAont été tués près de Meftah, et trois islamistes armés près du cimetière de Béni-Messous. 22 décembre Sept islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité à Khazrouna près de Blida. 23 décembre Un attentat à la voiture piégée rue Larbi Ben M'Hidi (rue d'Isly) a fait au moins 3 morts et 70 blessés. 24 décembre Sept islamistes armés ont été tués et plusieurs autres blessés par les forces de sécuritélors d'un ratissage opéré dans la région d'Aflou. 26 décembre Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 10 morts et 68 blessés près d'un poste de gendarmerie du quartier populaire algérois de Hussein Dey. Parmi les morts figurent le journaliste Boussad Abdiche. 29 décembre 34 civils ont été massacrés par un commando islamiste, qui selon "Le Matin" était dirigé par le chef du GIA, Antar Zouabri, à Dhamnia, dans la région d'Aïn Defla. Deux des membres du commando ont été abattus par les forces de sécurité. Une à trois personnes ont été tuées et 54 blessées lors d'un attentat à la bombe contre un café d'El Harrach, proche de la sous-préfecture. 30 décembre Huit personnes ont été tuées à Zeddine, près d'Aïn Defla, par une bombe lancée sur la remorque du tracteur qui les transportait, selon "Liberté". 10 personnes ont en outre été blessées à Koléa lorsque le véhicule qui les transportait a sauté sur une bombe.

1997

1er janvier Cinq ouvriers du bâtiment, ont été égorgés et décapités à Douaouda. 2-8 janvier 2 personnes ont été assassinées (égorgées) le 2 janvier, deux autres le 6 et une cinquième tuée par balles le 8 dans le village de Hassasnas. 3 janvier Deux personnes égorgées à Hassi El-Abd, où le collège a été incendié et les téléviseurs des villageois détruits par les islamistes. 4 janvier Cinq islamistes armés ont été tués par des forces de sécurité à la périphérie de Baraki, dans la banlieue d'Alger. 4-5 janvier 16 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été assassinées par un commando de présumés islamistes dans la nuit du 4 au 5 janvier à Benachour, à deux kilomètres de Blida. 10 islamistes aurient été tués par un groupe d'autodéfense. 5-6 janvier Au moins 18 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été assassinées dans la nuit du 5 au 6 janvier par un commando de présumés islamistes armés, à la périphérie de Douaouda. 6 janvier Quatre islamistes armés, dont l'"Emir"Abdelhakim, ont été tués le 6 janvier dans le quartier de Ain Bénian après que le groupe armé qu'ils constituaient ait assassiné quatre personnes dans le même quartier. 7 janvier Au moins 13 personnes ont été tuées et une centaine blessées lors d'un attentat à la voiture piégée rue Didouche Mourad (Michelet), près de la brasserie des Facultés et d'un lycée. Sept personnes ont été tuées et onze autres blessées dans un attentat à la bombe commis à Ain Fakroun, dans les Aurès. 10 janvier Un chauffeur du quotidien "El Moudjahid" a été assassiné ce premier jour du Ramadan, près de son domicile à Bach Djarah/Alger par des hommes armées, alors qu'il allait rejoindre son travail après la rupture du jeûne. 11 janvier Quatre islamistes armés, dont l'"Emir" du GIA de Borjd Emir Khaled, Ahmed Nouri, ont été abattus par les forces de sécurité dans la région de Chlef. Cinq jeunes filles ont été égorgées à Ouled Chebel. 12-13 janvier 14 personnes de trois familles différentes ont été assassinées au douar Tabainat, dans la commune de Bouinan, dans la nuit du 12 au 13 janvier. Neuf corps décapités ont été retrouvés à Alger; cinq corps à Djebel Koukou, sur les hauteurs d'Alger, et quatre à Oued El Kerma. 13 janvier Quatre islamistes armés, dont l'"Emir" Benslimane, ont été abattus par les forces de sécurité au centre de Mostaganem. 15-16 janvier Une opération des forces de sécurité engagée contre un groupe armé de la Casbah d'Alger a débuté le 15 janvier au soir et, après avoir duré toute la nuit, s'est achevée le 16 janvier à l'aube par l'anéantissement de tout le groupe et la mort de tous ses membres, soit de 4 à 12 personnes selon les sources et des témoignages d'habitants. Le quotidien "L'Authentique" annonce le 18 janvier que l'"Emir" du GIA de la Casbah, Farid Hamani, fait partie des tués. 16 janvier Un attentat à la bombe a fait au moins 14 morts et une cinquantaine de blessés sur un marché de voitures d'occasion de Boufarik. 18-19 janvier 48 personnes ont été tuées et plus de 30 autres blessées dans un massacre perpétré par un groupe armé présumé islamiste, dans le hameau de Sidi Abdelaziz (commune de Béni-Slimane). Les victimes ont été massacrées à l'arme blanche. 19 janvier Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 21 morts selon le bilan officiel (42 selon le quotidien "Liberté" du 21 janvier) et 60 blessés, détruit deux magasins et dévasté un immeuble dans le quartier populaire algérois de Belcourt. Quatre des victimes ont été carbonisées dans leur voiture

19-20 janvier Six islamistes armés ont été abattus par les forces de sécurité dans une opération qui a duré près de vingt-quatre heures au douar Drâ, près de Mostaganem. 21 janvier Au moins 7 personnes selon un premier bilan officiel, 16 selon des témoins, ont été tuées, et 44 blessées dans un attentat à la voiture piégée sur le boulevard des Martyrs, au centre d'Alger. Quatre heures plus tard, un second attentat à la bombe sur les hauteurs d'Alger, près du monument aux martyrs de l'indépendance de Riadh el Feth, a fait au moins un mort et dix blessés. 22 janvier Deux attentats à la bombe ont fait respectivement 2 à 8 morts et une vingtaine de blessés sur un marché de Blida et 8 morts et 28 blessés sur un carrefour commerçant près de Boufarik. 23 personnes ont été massacrées à El-Omaria , près de Berrouaghia, lors de l'attaque du village par un groupe armé. Cinq membres de la famille d'un policier ont été égorgés à Baraki, dans la banlieue est d'Alger

22-23 janvier 22 personnes ont été égorgées et 8 blessées par balles dans l'attaque par un groupe armé de deux fermes de Haouch Benramdane, près de Boufarik. 23 janvier Le vice-président de la délégation exécutive communale de Bachdjarah (banlieue est d'Alger) y a été abattu par balles. Quinze personnes, dont dix femmes et un enfant, ont été massacrées à coups de couteaux, de haches et de pioches dans l'attaque d'une ferme par un groupe armé à Haouch el Hadj, aux environs de Baba Ali. 26 janvier Un militant du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie a été assassiné à Alger. 28 janvier Au moins cinq cadavres de civils ont été découverts depuis le début du mois dans les rues de Djebel Kourou, au nord d'Alger. Un attentat à la bombe près d'un marché de Blida a fait trois morts et une dizaine de blessés. Le Secrétaire général de l'UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens), Abdelhak Benhamouda, 51 ans, a été abattu devant le siège du syndicat, place du Premier Mai. L'un de ses gardes du corps a également été tué ainsi qu'un garde du syndicat. L'attentat a été commis par un commando de cinq jeunes hommes, dont l'un a été blessé par M. Benhamouda, qui avait eu le temps de se servir de son arme avant de s'effondrer. M. Benhamouda dirigeait l'UGTA depuis 1990 et avait déjà échappé à un premier attentat en 1992. Son frère et l'un de ses cousins avaient été assassinés à Constantine. Son assassinat est officiellement attribué aux islamistes, et la presse fait état d'un communiqué non authentifié qui émanerait du FIDA, Front islamique du Djihad armé et revendiquerait "l'attentat. Les quotidiens algérois mettent en doute, implicitement, la version officielle de l'attentat islamiste. Une personne a été tuée et une dizaine blessées dans un attentat à la bombe #224; Oued El-Alleug, près de Blida, selon "El Watan". 29-30 janvier Huit villageois dont un bébé de 13 mois ont été assassinés dans la nuit par un groupe armé présumé islamiste, au domaine agricole de Sisi Kaddour à Sidi Moussa, dans la Mitidja. 30 janvier Le général à la retraite Habib Khelil a été assassiné à Oran par un groupe présumé islamiste. 31 janvier-1er février 31 personnes ont été assassinées lors de l'attaque d'un quartier périphérique de Médéa, Ktiten, par un groupe armé islamiste. Selon le quotidien algérois "Liberté", les victimes seraient des membres de familles du groupe islamiste armé FIDA (Front islamique du Djihad Armé) et auraient été assassinées par le GIA (Groupe Islamique Armé), les deux groupes se livrant à de violents affrontements dans la région de Médéa. 1er-2 février Sept personnes ont été assassinées à Haouch Benoir Louz, près de Larbaa. 3 février 28 islamistes armés auraient été abattus par les forces de sécurité et les milices antiislamistes dans la dernière semaine de janvier et les premiers jours de février. 4 février Neuf personnes, membres de la même famille, ont été assassinées dans la commune de Benchicao, près de Medea. 28 personnes ont été assassinées "récemment" par un groupe armé islamiste à Boumefdâa, près de Medea, selon le quotidien "Al-Alem Al-siyassi du 6 février, qui ne donne pas plus de précisions sur la date de l'évènement. Cette tuerie aurait été suivie d'un accrochage entre le groupe qui l'a perpétrée et un autre groupe islamiste, rival; cet accrochage aurait fait quatre morts. Trois personnes ont été assassinées sur la route de Saïda à Aïn El-Hadjar, dont deux femmes qui ont été achevées à la hache. 5 février 17 militaires algériens ont été tués aux alentours du 5 février dans une embuscade tendue par un groupe de l'Armée Islamique du Salut (AIS) près de Jijel. 7 février Un ancien joueur de football, Mohamed Madani, 52 ans, a été assassiné près d'une mosquée à Kouba. Un membre de l'exécutif communal de Bordj El Bahri a été grièvement blessé dans un attentat, et deux poseurs de bombes ont été tués à Bougara dans l'explosion de leur engin. 8 février Au moins 29 personnes ont été assassinées pendant la fête de l'Aïd al-Fitr. 14 personnes ont été égorgées et mutilées près du quartier algérois des Eucalyptus. Un couple et son bébé ont été assassiné au Beau Fraisier, deux fidèles ont été tués et sept blessés à la sortie de la mosquée de Meftah lorsqu'un groupe armé a tiré sur la foule après la prière de l'Aïd, et une bombe à été désamorcée au cimetière de Haouch Gros. 9 février Six personnes ont été assassinées par des groupes armés à Oued Senane, deux autres à Kouali, près de Médéa, une à Aïn El Manâa et trois dont un enfant au Beau Fraisier. Les cadavres de cinq personnes enlevées à Saïda le 9 février y ont été retrouvés le 16 février. 10 février Le GIA a revendiquéle massacre de plus de 25 personnes, dopnt des "femmes de mauvaise vie", dans le village de Hamam Melouane près de Bougara. 12 février 8 personnes, dont le chef et cinq membres d'un groupe du FIDA (dont deux femmes) et deux enfants ont été tuées le 12 février lors d'un assaut à la roquette par les forces de sécurité contre un immeuble du centre d'Alger. mi-février Au moins 163 islamistes armés (ou présumés tels) ont été tués à la mi-février lors de vastes ratissages des forces de sécurité dans l'Algérois, selon la presse d'Alger. 148 islamistes armés ont été tués par l'armée, la gendarmerie, la police et les milices anti-islamistes dans les régions d'Alger, Blida, Médéa, Djelfa, Tipaza Sidi Bel Abbès et Tlemcen, dont 63 en une seule opération à l'est de Médéa, 22 à la périphérie de Tlemcen, 7 à Alger, 7 le 15 février dans le quartier algérois de Sebala, 12 à Saïda et 10 à Sidi Bel Abbès. Une quinzaine d'islamistes armés ont été tués à Alger et ses environs le 14 février, neuf à Haouch El-Miliani et six à Baraki. Les milices anti-islamistes ont entrepris depuis le 16 février le ratissage des régions de Baba Ali, Bouinan et El Harrach. Les opérations des forces de sécurité et des milices auraient fait plus de 200 morts en quelques jours, dont 85 en une seule opération à Koléa selon la presse algéroise. 17 février Un attentat à la bombe contre une voie ferrée près de Boufarik a fait un mort (le conducteur d'un train). 33 personnes, dont au moins 24 femmes et un enfant, ont été tuées dans l'attaque du village de Kerrach, près de Chréa, par un commando islamiste. La plupart des victimes sont mortes brûlées vives dans leurs maisons incendiées par le commando, ou abattues lorsqu'elles ont tenté de s'en échapper. D'autres ont été décapitées à la hache ou au sabre. Un accrochage a ensuite opposé les islamistes aux forces de sécurité arrivées après la tuerie. Cet accrochage aurait fait une dizaine de blessés et huit morts dans les camps des islamistes. Cinq jeunes filles ont été égorgées et décapitées et leurs cadavres jetés dans la rue d'un village près d'Alger. La date de ce quintuple meurtre n'a pas été précisée. Massacre de 31 personnes (41 personnes selon le GIA, dont une majorité de femmes) le 17 février à Kerrach, près de Blida. Des ratissages sont menés depuis quinze jours dans les régions de Blida et Médéa sous la supervision directe du général Lamari. Ces ratissages auraient notamment provoqué l'"anéantissement" de plus de 80 islamistes armés lors d'une opération et la destruction du groupe armé de Chréa (qui comptait 60 membres). La soeur de Antar Zouabri aurait été arrêtée et son frère serait mort "dans des circonstances suspectes" aussitôt après avoir été libéré de prison. Le chef de la "Katiba El-Ansar" ("Phalange des partisans"), groupe dissident du GIA, a été tué récemment (à une date non précisée) au centre d'Alger avec quatre de ses hommes. La guerre entre les groupes armés s'intensifie, provoquant des dizaines de morts dans les rangs des groupes rivaux. 20 février Les cadavres de cinq membres du GIA dissident de la région de Larbaa, dont l'"Emir" est Mustapha Kertali, ont été retrouvés le 20 février sur la route de Laghouat. Une enseignante a été assassinée dans la Casbah d'Alger le 20 février. 21 février A Laghouat, cinq personnes dont quatre d'une même famille ont été égorgées et deux autres blessées. L'un des assaillants a été tué par les forces de sécurité. 21-22 février Cinq personnes ont été égorgées à Tablat. Trois personnes ont été tuées à Khelaïssiya, deux à Béni Boubekeur, et les corps de deux personnes ont été découverts dans la région de Médéa. 5 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité dans la région de Ghardaïa. Les corps mutilés de cinq personnes ont été retrouvés au Frais-valon, sur les hauteurs d'Alger, le 21 février. Les victimes avaient été enlevées. Une jeune fille a été tués par balles en plein marché à Bab-El-Oued, et trois autres personnes, dont deux jeunes filles, ont été tuées à Bouzaréah. 23 février Une surveillante de Lycée a été assassinée dans la Casbah d'Alger. 24-25 février 18 personnes, dont 17 jeunes gens de moins de 25 ans et un homme de 60 ans qui tentait de protéger son fils, ont été tués à un faux-barrage dressé par des islamistes armés dans la région de Saïda. Un attentat à la bombe a fait deux morts et 13 blessés sur un marché aux bestiaux à Boufarik. Abdelkader El Fékaïr, chef d'un groupe armé islamiste ayant participé en avril 1996 à l'assassinat de sept moines trappistes français du monastère de Tibéhirine a été tué avec sept de ses hommes par les forces de sécurité à Souahel, entre Larbâa et Tablat. Sept islamistes armés ont été tués dans la nuit du 24 au 25 février à Bouzaréah par les forces de sécurité. 28 février Deux ressortissants marocains ont été abattus par des soldats algériens à la frontière algéro-marocaine. 2 mars 5 personnes (quatre civils et un islamiste armé) ont été tuées dans un accrochage entre des islamistes armés et un groupe de miliciens anti-islamistes près de Khemis El-Khechna (Fondouk). Cinq islamistes armés dont l'"Emir" du GIA pour la région de Barika, Redha Berriche ("Abou Yazid", ont été tués par les forces de sécurité dans une opération contre leur refuge à Haimer près de Batna.

4 mars 20 personnes, dont trois femmes, faisant partie d'un réseau de poseurs de bombes dans la région de Blida ont été arrêtées par les forces de sécurité selon le quotidien "El Watan". Ce réseau est à l'origine de quatre attentats qui ont fait plusieurs morts et blessés, notamment à Boufarik. 9-10 mars Trois islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité à la cité universitaire de Bab-Ezzouar, dans la banlieue d'Alger. 12 mars Douze membres présumés d'un GIA ont été tués dans leur refuge au cours d'une opération des forces de sécurité au Beau Fraisier (Alger). Trois islamistes armés ont été tués à Baba Ali. 23 à 25 islamistes armés auraient été tués lors d'une opération de l'armée à Sour-El-Ghozlane, à une date non précisée. 15 mars 43 islamistes armés, membre du GIA anciennement dirigé par l'"Emir" de la région ouest, Kada Bencheïcha (lui-même abattu en décembre 1996) auraient été abattus à l'issue d'une opération de ratissage menés dans la région de Relizane. Une dizaine d'islamistes armés auraient par ailleurs été abattus dans la Casbah d'Alger, après que trois policiers aient été tués par un groupe armé. 17 mars De quatre (selon le bilan officiel) à onze personnes (selon le quotidien "El Watan") ont été tuées et trente à quarante blessées dans trois attentats à la voiture piégée commis dans le quartier de Kouba, à Alger. Le premier attentat a été commis à la cité Coopemad et aurait fait quatre morts; le second contre un autobus sur une autoroute, et aurait également fait quatre morts; le troisième contre un arrêt d'autobus à Ben Omar, et aurait fait trois morts. Sept personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe contre le siège de la garde communale dans le quartier de Boukhors, à Saïda. 19 mars Plusieurs islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité à Sidi Tahar, près de Tlemcen, et cinq autres ont été tués, également par les forces de sécurité, dans le quartier de Zaroura, à Tiaret. Trente à trente-deux personnes ont été égorgées ou tuées à la hache dans le village de Ouled Antar, près de Ksar Boukhari, par un groupe armé prusémé islamiste. 13 islamistes armés ont été tuées, huit à Naciria dans l'explosion d'une bombe qu'ils transportaient et cinq membres du FIDA, dont l'un des responsables présumés de ce groupe, Abdennour Kaddou, dans une opération des forces de sécurité dans le quartier d'El Madania, à Alger. 21 mars Sept femmes ont été égorgées dans le village d'Ouzra, à une centaine de kilomètres au sud d'Alger, investi en plein jour par une quarantaine d'islamistes armés -les hommes du village se sont enfuis. 23 mars Les autorités ont annoncé la mort à Alger, dans un assaut contre un repaire d'islamistes près de Kouba, de Yahia Rihane, dit Abdallah Krounfel, présenté par certains journaux comme l'un des responsables du réseau islamiste armé auteur des attentats commis en France en 1995. Cinq collégiennes ont été assassinées dans un village de la région de Médéa, selon le quotidien algérois "El Watan". 25 mars Les forces de sécurité ont annoncé avoir abattu dans un accrochage à Bab El-Oued le chef présumé du FIDA (Front islamique pour le Djihad armé), Abdelkader Seddouki, dit "Ahmed Abou El-Fida", dont un autre groupe islamiste armé, la LIDD (Ligue islamique de la Daâwa et du Djihad) avait annoncé l'arrestation le 9 mars. La LIDD avait également annoncé que Abdelkader Seddouki avait été ensuite soumis à la torture. 27 mars Quatorze islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité lors d'une opération de ratissage dans la région de M'sila (est), selon le quotidien algérois "El Watan". Quatre personnes ont été tuées et 27 blessées dans un attentat à la bombe contre un bar dans le quartier algérois d'El Marsa (Jean Bart). Deux personnes ont été tuées et 18 blessées à Sig dans un attentat à la voiture piégée contre un immeuble d'une cité de fonctionnaires. 28 mars Les services de sécurité ont annoncé avoir abattu à Oran sept islamistes accusés d'avoir assassiné le 30 janvier le général à la retraite Habib Kelil. 29 mars Les forces de sécurité algériennes ont engagé avec l'appui de troupes héliportées et d'hélicoptères une vaste offensive de plusieurs jours contre le maquis islamiste de Sidi Ali Bounab en Grande Kabylie, entre Tizi Ouzou et Dra Ben Khedda; cette offensive aurait fait une centaine de morts parmi les islamistes; 3 avril Quatre personnes ont été tuées sur la route entre Ain Bessem et Beni Slimane. Le Mokadem (chef) de la Zaouia (monastère) de Sidi Abdelkrim, près de Saïda, et son neveu ont été égorgés par un groupe armé. 3-4 avril 52 personnes ont été égorgées à Thalit, près de Médéa, par un commando de plusieurs dizaines d'hommes. 4 avril 15 à 17 personnes dont trois enfants et sept femmes ont été égorgées et décapitées à la tronçonneuse dans le village d'Amroussa, dans la Mitidja, et quatre personnes ont été tuées à M'ridja près de Sidi Ferruch. 6 avril 15 personnes ont été retrouvées égorgées à Aïn Lehdid, près de Tiaret, et 13 bergers ont été enlevé dans la même région. 6-7 avril Treize personnes dont des enfants et un vieillard malade ont été égorgées à Merchiche, dans le département de Tlemcen, par un groupe armé. 10-11 avril Sept civils ont été assassinés aux gorges de la Chiffa, entre Blida et Médéa, par un groupe armé. 11 avril Quatre personnes ont été tuées à Haouche Gros, près de Boufarik dans un attentat à la voiture piégée contre le siège de la milice anti-islamiste du village. 11-12 avril 22 personnes ont été assassinées au Douar Ménâa (Haouche Beyssi) , près de Boufarik. 14 des victimes sont des femmes, 5 des enfants, les trois autres sont des hommes -dont un vieillard grabataire et un sourd-muet. Cinq islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité dans la région de Dellys, et deux autres par les milices anti-islamistes à Tiaret. 13 avril Deux civils ont été tués par un groupe armé à Aïn Lechiakh , près de Blida, dont l'adjoint au maire. 13-14 avril 31 personnes dont seize femmes ont été assassinées par un groupe armé au douar Chaib Mohammed, près de Boufarik. Cinq jeunes filles ont été enlevées par les assaillants. Quatre d'entre elles ont été retrouvées égorgées, après avoir été violées. Le groupe auteur du massacre, et de ceux perpétrés l4 avril à Amroussa et le 12 avril à Menâa, a été encerclé par les forces de sécurité le 15 avril. Le groupe, fort de 32 hommes aurait été "anéanti" au terme de violents combats. Sept islamistes armés ont été tués à Kouba, après quatre heures d'affrontements. 15 avril Deux civils ont été tués par un groupe armé à Tazout, près de Tizi Ouzou. 16 avril Sept personnes ont été tuées et 26 blessées dans un attentat à la bombe sur un marché de Blida. 21-22 avril Au moins 93 habitants du petit village de Haouch Boughfi el Khemisti, près de Bougara (Rovigo), dans la Mitidja, ont été massacrés à l'arme blanche, à coups de pioches et de bêches ou brûlés vifs dans l'incendie de leurs maisons, par un groupe armé 43 femmes et jeunes et 5 enfants figurent au nombre des morts. 22 avril Cinq personnes ont été tuées à un faux barrage routier dressé entre Berrouaghia et Khemis-Miliana, au sud-ouest d'Alger. Un attentat à la bombe sur la voie ferrée au passage d'un train de marchandise à la Chiffa, près de Blida, a fait un mort. 22-23 avril Un groupe armé a massacré à la hache et au sabre 42 habitants du petit village d'Omaria, près de Médéa. Parmi les victimes figurent 17 femmes et trois bébés de moins d'un an. 21 personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe au passage d'un train de voyageurs en provenance d'El-Khemis à Oued El Kerma, dans la banlieue d'Alger. 28 avril Sept civils, dont une majorité de jeunes bergers, ont été assassinés dans la région de Saida, aux lieux-dits M'hamid et Tassafour. 30 avril Quatre policiers ont été assassinée le 30 avril dans différents quartiers d'Alger par des hommes armés. deux policiers ont été tués à Bouzaréah, un troisième à la place du 1er mai devant son domicile et un ancien policier à Bab el Oued. 2 mai Un double attentat à la voiture piégée visant deux hôtels de Bou Hanifa, près de Mascara, a fait 15 morts et 23 blessés. 6 mai Un attentat à la bombe près du lycée Franz Fanon et de l'école Oum Habiba de Bab el Oued a fait au moins cinq morts (quatre jeunes filles de 16 à 18 ans et un garçon de 12 ans) et 32 blessés, dont 6 dans un état grave. 10 mai Un enseignant et militant connu du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Djafar Ouahioune a été assassiné sous les yeux de ses élèves d'un lycée de Beni Yenni en Kabylie le 10 mai. Un jeune homme chargé de sa protection a également été abattu. 11 mai Le "Mouvement de la jeunesse démocratique" (MJD) a annoncé que deux de ses militants ont été assassinés à une date indéterminée "il y a plusieurs jours" près de Médéa, après avoir interceptés par un "faux-barrage" d'islamistes armés entre Blida et Médéa. Quatre attentats successifs ont été commis dans les quartiers résidentiels des hauteurs d' Alger, faisant au moins 6 morts et 71 blessés. Un attentat à la bombe a fait au moins vingt blessés dans le parc zoologique et d'attractions de Ben Aknoun. Un attentat à la voiture piégée a fait au moins neuf blessés près de la faculté de droit et du lycée français de Ben Aknoun. Un second attentat à la voiture piégée a fait au moins un mort et 12 blessés près du Palais de Justice, à El Biar. Un troisième attentat à la voiture piégée a fait au moins cinq morts et trente blessés près d'un restaurant et d'une salle de jeux de Bordj et Kiffan (Fort de l'Eau). Deux personnes ont été tuées et onze autres blessées dans un attentat à la bombe commis à Métafha, près de Médéa. 13 mai Au moins 11 islamistes armés ont été tués dans le bombardement par les forces de sécurité des positions de groupes armés dans la région de Saïda. 14-15 mai Au moins trente personnes, dont 15 enfants, 2 bébés et 7 femmes, ont été massacrées dans la nuit du 14 au 15 mai par un "groupe de terroristes" à Haouche Faner, dans la commune de Chebli, près de Blida. Un homme, une femme et deux enfants sont portés disparus, un des agresseurs a été tué par un habitant. 16 mai Quatre personnes, trois femmes et un homme, ont été assassinées à Boussâda. 16-17 mai Quatre personne (toutes de la même famille) ont été assassinées par un groupe armé présumé islamiste dans à Sidi Moussa. Une jeune femme a été enlevée par le groupe coupable de l'attaque 17-18 mai Assassinat d'un homme à Oued Hicham dans la nuit. 20 mai 26 islamistes armés ont été tués récemment par les forces de sécurité dans les région de Tissemsilt (8 morts) et Saïda (18 morts) lors d'"importantes opérations", selon le quotidien algérois "El Watan" du 20 mai. 22 mai Au moins douze personnes selon le bilan officiel, vingt selon un bilan officieux, ont été tuées et trente à cent blessées dans un attentat à la voiture piégée commis au centre de Boufarik Les corps d'un homme et de deux adolescents ont été retrouvés à Bensalah, près de Boufarik. Un berger et sa nièce âgée de 12 ans ont été égorgés dans les monts Chénoua. 22-23 mai Deux attentats à la voiture piégée à Tlemcen ont fait au moins sept morts selon le bilan officiel et 9 à 18 selon la presse algéroise, et au moins douze blessés, selon les services de sécurité. La presse algéroise du 24 mai annonce que 12 personnes ont été assassinées dans la région de Tlemcen après avoir été interceptées par de "faux barrages" sur les routes de Maghnia (7 morts) et de Ghazaouet (7 morts). 23 mai 7 islamistes armés ont été tués à Alger, dans le quartier Ras El-Ferroudj. 20 autres islamistes ont été abattus dans des opérations dont la date n'a pas été donnée, et qui ont été menées dans la banlieue d'Alger (Bourouba -4 morts- et Bab-Ezzouar -2 morts) et au centre de la capitale (2 morts), dans le département de Tissemsilt (7 morts), à Chlef (3 morts), El-Attaf (2 morts), Tiaret (un mort) et Jijel (un mort). Quatre paysans ont été retrouvée égorgés près de Boufarik. Neuf islamistes armés ont été abattus par les forces de sécurité dans le maquis de Takhoukht (Kabylie). Seize islamistes armés ont été tués à des dates non préciosées par les forces de sécurité 24 mai Neuf islamistes armés dont une femme ont été tués dans une opération des forces de sécurité à Benzerga. Les têtes (décapitées) de 18 personnes ont été trouvées sur une route près de Ain Mâabad, dans la région de Djelfa. 25 mai Deux civils ont été égorgés au Ksar El Boukhari. 26-27 mai Huit villageois de Djebabra, dans la région de Médéa, ont été assassinés par un groupe armé présumé islamiste. 27-31 mai Les forces de sécurité (armée, gendarmerie, milices anti-islamistes) ont lancé une vaste offensive, épaulée par des hélicoptères, contre des maquis islamistes dans l'Ouarsenis et tué 120 islamistes armés. Une autre série d'opérations des forces de sécurité menées dans le département de Tlemcen aurait abouti à la mort de 14 islamistes armés, dont 11 dans les monts de Benghezli. Un "emir" islamiste aurait été abattu à Hamana dans une vaste opération de ratissage a été entreprise par l'armée, appuyée par la gendarmerie et les milices anti-islamistes dans les mots de Lalla Oum-Essaâd, au-dessus de Lakhfdaria (Palestro). 29-30 mai A Bakoura, dans la région de Cherchell, un groupe armé a égorgé 14 personnes, en majorité des femmes. Un homme et ses quatre filles ont été retrouvés assassinés après avoir été enlevée, dans la région de Média, et un chauffeur de taxi dans la région de Tipaza. 31 mai Une personne a été tuée et 24 blessées dont plusieurs grièvement dans une explosion survenue dans un cinéma du centre d'Alger, rue Larbi Ben M'Hidi (rue d'Isly). Les autorités ont nié qu'il se soit agi d'un attentat. 37 islamistes armés auraient été tués dans la région de Tlemcen dans des opérations de l'armée contre les maquis islamistes. 1er juin Deux attentats à la bombe au centre d'Alger ont fait au moins sept morts et 77 blessés au centre d'Alger, place des Martyrs, et à l'intérieur d'un bus sur les hauteurs d'Alger. 2 juin Un attentat à la bombe sur un marché de la basse Casbah d'Alger a fait au moins 7 morts et 37 blessés. La bombe avait été déposée à côté du corps d'une surveillante d'un lycée proche qui venait d'être assassinée. 5 juin Un "terroriste" a été abattu le 5 juin à Tipaza et un autre blessé. 10 juin Un groupe armé présumé islamiste a massacré six personnes à Tajna, dans la province de Chlef. 11 juin De quatre à quatorze islamistes ont été abattus par les forces de sécurité dans le tunnel qu'ils avaient creusé, dans une ferme proche de Reghaia. 11-12 juin De 9 à 12 personnes. membres de deux familles, ont été assassinées à Cheraïfia, dans la région de Boufarik, par un groupe armé présumé islamiste, qui aurait également enlevé cinq jeunes filles. A Beauséjour/Alger, une étudiante de 23 ans a été abattue par des hommes armés. 14 juin Un groupe armé présumé islamiste a attaqué le petit village de Haouch Maurice, près de Koléa. 16 habitants du village ont été massacrés, huit d'entre eux brûlés vifs et les autres égorgés. Un jeune homme a été enlevé par les agresseurs. 16 juin Une cinquantaine de personnes ont été massacrées par un groupe armé présumé islamiste dans le hameau de Dairet Lebguer. 11 personnes ont été massacrées par un groupe armé présumé islamiste dans un village de la région de Béchar. 17 juin 15 personnes, dont six enfants et trois femmes, ont été massacrées par un groupe armé présumé islamiste, dans le village de Daouaza ou de Djaouaza.
19 juin Au moins trois personnes ont été tuées et une vigtaine blessées dans un attentat à la bombe commis dans un cinéma du centre d'Alger, rue Amar-Bencheikh (Gueydon). 23 juin Trois personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe à M'Sila. Quatre personnes ont été égorgées dans le village d'Al Azharian, près de Chlef. (source : Sidhoum) 27 des 66 prisonniers transférés de la prison de Tizi Ouzou à celle de Relizane meurent asphyxiés dans les fourgons cellulaires. 24 juin 15 personnes ont été assassinées dans la région de Saïda par un groupe présumé islamiste, dont 10 membres ont ensuite été abattus par les forces de sécurité. 25 juin 28 personnes ont été massacrées dans la région de Médéa le 25 juin et de Tipaza le 26. Une journaliste de la télévision, Louise Aït Adda, a été assassinée à Alger. 26 juin 4 personnes (toutes des femmes) ont été tuées et 18 autres blessées dans un attentat à la bombe à El Harrach. Les forces de sécurité auraient abattu 20 islamistes armés après l'attaque d'un convoi de médicaments dans la région de Saïda, dans la dernière semaine de juin, après une embuscade lors de laquelle quatre civils auraient été tués.

20 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité lors d'opérations de ratissage dans la région de Meftah-Khémis El Khechna et à Bouiram. 26-27 juin 28 personnes ont été massacrées par des islamistes présumés : 22 personnes dans le hameau de Seghouane, au sud-ouest d'Alger, et 6 dans le village de Bourouss, dans la région de Tipaza. le 25 juin. 5 juillet 48 personnes ont été massacrées dans la région de Médéa. En tout, au moins 61 personnes sont massacrées durant les festivités de l'indépendance. 5-6 juillet Trois jeunes supporters du club de football algérois USM, vainqueur le 5 juillet de la Coupe d'Algérie, ont été égorgés sur les hauteurs d'Alger après avoir été arrêtés par un "faux barrage". 7 juillet Un attentat à la bombe commis contre un cinéma de Belcourt a fait un mort et une vingtaine de blessés. (source : Sidhoum) Un vendeur de pain est abbatu par des policiers pres du marché de Badjarah (Alger) 8 juillet Trois enfants gardant un troupeau de moutons ont été égorgés sur les hauteurs de Bougara, au sud d'Alger. Six jeunes filles enlevées par un groupe armé après le massacre de leur famille au début du mois de juillet à Larbâa n'ont toujours pas été retrouvées. 9-10 juillet Huit personnes, membres de deux familles, ont été massacrées à Hattatba, près de Tipaza. Des enfants et des femmes figurent parmi les victimes. 11-12 juillet 14 personnes d'une même famille ont été tuées à Balili, dans la région de Bou Ismaïl, par un "groupe armé" de 15 à 20 personnes 12 juillet Sept voyageurs ont été assassinés et onze autres blessés dans l'attaque d'un autobus par un groupe armé près de Dellys. 12-13 juillet 44 personnes ont été massacrées à Ksar El-Boukhari, dans la wilaya de Médéa. 21 jeunes filles auraient été enlevées 14 juillet Un attentat à la bombe sur un marché de Baraki a fait 21 morts et 40 blessés. 14-18 juillet Une opération a été lancée par les forces de sécurité contre le repaire d'un GIA présumé dans la région de Bou Ismaïl. Une soixantaine d'islamistes présumés auraient été abattus. 14-25 juillet 400 islamistes armés auraient été tués et des dizaines de casemates détruites par les unités militaires assiégeant plusieurs centaines d'islamistes armés retranchés près de Hattatba,entre la Mitidja et Tipaza. 17 juillet Un homme a été tué dans un attentat à la bombe à Ouled Yaïcha, près de Blida. 19 juillet Deux bombes ont explosé presque simultanément dans des cafés de Tlemcen, faisant un mort et trente blessés. 19-20 juillet Neuf personnes ont été égorgées par un groupe armé dans la localité de Dira, près de Sour El-Ghozlane, dans la région de Bouira. 21 juillet Cinq islamistes armés ont été tués dans le hameau d'Ouled Ali, près de Khemis el Khetchna, par les forces de sécurité. Quatre personnes ont en outre été tuées dans un attentat à la bombe à Makouda, près de Tizi Ouzou. 22 juillet De 18 à 39 habitants du village de Yemma M'ghita, entre Blida et les monts Chréa, ont été massacrées par un groupe armé. Au moins onze femmes figurent parmi les victimes. Un autre groupe armé a massacré deux familles à l'arme blanche à Benachour, à la périphérie de Blida. Quatre femmes ont été égorgées et un enfant a été décapité. Deux adolescentes ont en outre été enlevées. Un "violent accrochage" a opposé le groupe armé, qui aurait subi des pertes et les forces de sécurité.

24 juillet 38 personnes dont au moins 20 enfants, ont été massacrées par un groupe armé présumé islamiste lors de l'attaque de deux villages de la région d'Hadjout (Marengo), Si Zoubir et Douch Quatre femmes ont en outre été enlevées lors des deux attaques. Dans la même région, quatre bergers ont été enlevés et deux cadavres non identifiés retrouvés. 25 juillet Des islamistes présumés ont tué 13 personnes (dont 3 femmes) à Sidi Salem/El Omaria, dans la résion de Médéa. 38 personnes ont été égorgées et mutilées dans plusieurs hameaux de la région de Hadjout. 27-28 juillet Au moins 51 civils, dont au moins 8 enfants, ont été égorgés, tués par balles ou brûlés vifs lors de l'attaque par de présumés islamistes armés du quartier de Si Zerouk, à Larbâ. Onze femmes et jeunes filles ont en outre été enlevées par les agresseurs. 28 juillet Deux fillettes de six et huit ans ont été tuées à Maâsouma, près de Médéa, par l'explosion d'une mine. 22 habitants du hameau d'Aonaria, dans la région de Médéa, ont été assassinés par de présumés islamistes armés. Quatre personnes ont été abattues à la mitraillette dans la région de Tipaza. 30 juillet Un attentat à la voiture piégée a fait 8 morts et 25 blessés à El Biar, sur les hauteurs d'Alger. 41 personnes sont massacrées dans le département d'Ain-Defla. Un civil, et un policier ont été tués et deux autres blessés dans l'attaque d'une patrouille de police à Alger. 30-31 juillet 48 personnes, dont onze enfants et deux femmes enceintes, ont été égorgées à Matmata, près d'Aïn Defla. 31 juillet 32 islamistes armés ont été tués dans une opération des forces de sécurité au Djebel Sidi Bouzid, près de Hattatba, qui s'est achevée le 31 juillet. 8 autres islamistes armés ont été tués dans les monts de Zbarbar lors d'un accrochage avec les milices anti-islamistes, selon le quotidien pro-gouvernemental "L'Authentique". 31 juillet -1er août 38 personnes ont été tuées à et 12 personnes blessées à Sidi Madani, près de Blida. Deux jeunes femmes ont été retrouvées égorgées après avoir été enlevées près d'Aïn Defla. Une vingtaine de personnes ont été assassinées à Larbaa. 3 aout 26 habitants de Amroussa, près de Blida, ont été massacrés par un groupe armé 8 enfants et 7 femmes font parties des victimes, qui sont membres de deux familles. 3 jeunes filles ont été enlevées, l'une d'entre elles a été retrouvée égorgée. 8 passagers d'un autobus ont été tués à Hammam-Mélouane, près de Blida, lors de l'interception du véhicule par un faux-barrage.

3-4 aout De 40 à 76 habitants de deux villages voisins de la wilaya d'Aïn-Defla, Mézaoura et Oued-el-Had, ont été massacrés. Ce double massacre aurait pour origine une confrontation entre groupes armés rivaux, suivie de représailles contre les partisans de chacun d'entre eux. Le premier groupe aurait investi le village de Mézouara, massacrant une quarantaine de personnes, en représailles à quoi le second groupe aurait commis le massacre de Oued el Had.

5 aout Sept islamistes armés ont été abattus par les forces de sécurité à Haouche Germain, dans la province de Blida. 7-8 aout 21 habitants du village de Zéboudja, près de Médéa, ont été massacrés. Deux bébés de cinq mois, cinq femmes et trois vieillards figurent parmi les victimes. 8 aout Un attentat à la bombe sur une place publique a fait de sept à onze morts (selon les sources) à Djelfa. Un homme a été fouetté à mort puis égorgé par un groupe armé dans le village de Sidi Bakhti, près de Tiaret. Dans la même région, une famille de 6 personnes, dont deux femmes, a été massacrée dans la commune de Medghoussa.

10 aout Quatre personnes ont été assassinées à Lorette, près de Tlemcen, par un groupe armé qui avait dressé un "faux barrage" routier. 11-12 aout De 19 à 28 personnes, selon les sources, ont été massacrées à Heuraouat, près de Aïn Defla. 14 aout 15 personnes, de deux familles qui avaient fui les exactions des groupes armés à Médéa et Jijel, dont 6 enfants et deux femmes, ont été égorgées à Ouled Djilali/Douéra, à la périphérie sud d'Alger. Sept personnes ont été égorgées à Bouferdjoun, dans la région de M'sila. Deux chauffeurs de l'entreprise nationale de distribution des carburants ont été égorgés à Hacine, près de Mascara. 15 aout Neuf personnes, dont sept d'une même famille, ont été égorgées à un "faux barrage" sur la route entre Oran et Mascara, à Diplimo, par un groupe armé. 16-17 aout Les forces de sécurité ont abattu deux islamistes armés à Blida et à Khemis el Khechna. 17 aout Quatre islamistes présumés ont été abattus par les forces de sécurité le 17 août dans la forêt de Tacheta, près d'Aïn Defla.

18-19 aout Quatre personnes, membres de la même famille, dont deux enfants, ont éé égorgées et une jeune fille enlevée près de Hadjout, dans la région de Tipaza. 20 aout Le cinéaste Ali Tenkhi, 40 ans, a été assassiné devant son domicile de Bainem, dans la banlieue d'Alger. 20-21 aout 63 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été égorgés ou tués par balles dans le village de Souhane, entre Larbaâ et Tablat, par de présumés islamistes armés, qui ont en outre enlevé une douzaine de jeunes filles. 23 aout Huit personnes ont été tuées lors d'un attentat à la bombe au passage d'un train à El Affroun. 24 aout 29 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été massacrées à Oumri, près de Médéa, par un groupe armé qui a également enlevé trois jeunes filles. 9 personnes ont été égorgées et brûlées, et huit autres enlevées à Houaoura et Baraki par de présumés islamistes. 25 aout Un attentat à la bombe a fait au moins quatre morts (trois femmes et un enfant) #224; Alger, dans le quartier résidentiel d'El Biar. Neuf membre d'une même famille ont été massacrés à Beni Moali, dans la wilaya de Mascara. Le chef du GIA de l'Ouest algérien, Mustapha Akkal, aurait été abattu avec trois de ses hommes dans une embuscade tendue par les forces de sécurité entre Tafessour et Ouala, 43 islamistes armés ont été tués dans la dernière semaine d'août, 18 près de Blida et 25 près de Sidi Bel Abbès. 25-26 aout Une famille de six personnes a été massacrée à Zahara, près de Tlemcen, par un groupe armé d'une quinzaine d'hommes. Cinq jeunes bergers, dont le plus âgé avait 13 ans, ont été égorgés sur les collines surplombant la cité El Hamidia, périphérique de Cherchell, par un groupe armé. 9 villageois de Hachem, près de Mascara, ont été égorgés par un groupe armé qui avait envahi leur village la veille. Douze villageois de Machrâa Sfa, près de Tiaret, ont été enlevés par un groupe armé. 26 aout 64 personnes, dont une trentaine de femmes, ont été égorgées et décapitées à l'aube lors de l'attaque du village de montagne de Ben Ali, près de Blida, par un groupe d'une soixantaine de présumés islamistes. Une personne a été tuée et sept autres blessées à El Omaria, près de Médéa, lors d'un attentat à la bombe au centre-ville. Un attentat à la bombe à Khemis Miliana, a tué un berger et blessé un autre, Un homme âgé a été assassiné dans la province de Saïda. Six personnes ont été égorgées après que leur taxi ait été arrêté par un faux barrage dans les gorges de Doublinou, sur la route d'Oran à Mascara. Un villageois du douar El Manâa.a été assassiné 28 aout De 8 personnes à 13 personnes selon les sources ont été tuées dans un attentat à la bombe commis dans la basse Casbah d'Alger, près de la mosquée Ketchoua. Un attentat à la bombe contre un café du front de mer a fait 10 morts et 20 blessés #224; Oran. 28-29 aout Au moins 98 personnes ont été tuées selon le premier bilan officiel, de 200 à 400 tuées selon des témoignages de survivants, lors d'un massacre commis au fusil-mitrailleur, à l'arme blanche et par l'incendie des maisons, à Raïs (Sidi Raïs), à la périphérie d'Alger, entre Sidi Moussa et les Eucalyptus, dans plusieurs petits villages et hameaux et dans des fermes. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Le bilan officiel mais non public du massacre serait de 256 morts, selon un rapport confidentiel. 45 personnes ont été tuées dans deux massacres perpétrés l'un à Maalba, dans la région de Djelfa (40 morts, et trois adolescentes enlevées), l'autre dans le quartier algérois de Frais Vallon (5 morts et deux adolescentes enlevées). 29 aout Six jeunes bergers ont été découverts égorgés à Mellakou, près de Tiaret Une personne a été assassinée à Zedine, près d'Aïn Defla. 29-30 aout Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l'explosion de trois bombes dans le quartier de Kalâa, au centre de Tlemcen. 6 personnes ont été égorgées à Sidi Oudah, près de Melakou, dans la région de Boumerdès. 30 aout 14 personnes ont été égorgées après que leurs taxis aient été arrêtés par un "faux barrage" routier à la sortie de Khemis Miliana. Trois femmes, dont une employée de la télévision algérienne, ont été retrouvées égorgées après avoir été interceptées par un "Faux barrage" près de Bab Ezzouar, à l'est d'Alger. 30-31 aout 15 islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité près de Mahelma. 25 habitants d'un hameau situé entre Theniet El-Had et El-Hassania ont été massacrés par un groupe armé. Sept habitants du hameau de Ouled Ali, dans la région de Tissemsilt, ont été assassinés. 31 aout 19 personnes, soit deux familles entières dont 13 enfants ont été massacrées à Hamamet (Miramar). 47 islamistes armés ont été tués lors d'une opération des forces de sécurité à Sidi Bel Abbes, opération qui a débuté à la fin du mois d'août et était encore en cours le 3 septembre. Lors d'une autre opération engagée le 29 août près de Sabra, dans les monts Moussat, 15 islamistes armés auraient été abattus. 2-3 septembre 22 personnes, dont dix enfants et six femmes, ont été massacrées à Ouled el Arbi, près d'Omaria. 5 septembre Le Parti du Renouveau (PRA) de Nourredine Boukrouh a annoncé que quatre de ses candidats aux élections locales du 23 octobre ont été assassinés par de présumés islamistes armés dans la région de Saïda. 5-6 septembre Au moins 63 personnes ont été massacrées à la hache, au couteau, au sabre et par balles, et soixantes blessées par de présumés islamistes armés dans le quartier misérable de Sidi-Youssef, à Beni-Messous, sur les hauts d'Alger. 29 islamistes armés auraient été tués lors d'affrontements avec les forces de sécurité dans la région de Blida au début septembre. 6 septembre Neuf civils ont été égorgés le 6 septembre par de présumés islamistes armés dans les région de Saïda et de Miliana. Quatre cadavres mutilés et ligotés ont été découverts sur la RN1, près de Médéa. Deux personnes ont été tuées à Aïn Bénian. 6-7 septembre Une personne a trouvé la mort dans l'explosion d'une bombe à Baghlia. 70 islamistes armés auraient été tués dans une opération des forces de sécurité contre le quartier général de la "Katiba el-Khadra" (la Katiba verte) d'Antar Zouabri, selon le quotidien "El Watan" le quotidien "Al Khabar", annonce que 78 islamistes armés auraient été tués. Selon "L'Authentique", 147 islamistes auraient été tués dans un ratissage effectué par l'armée dans la région de Chréa. 7 septembre Selon les forces de sécurité, 69 islamistes armés appartenant à un GIA ont été abattus au sud d'Alger. Trois paysans ont été tués et un quatrième enlevé à Sidi Moussa lors d'une embuscade tendue par de faux militaires. Une vingtaine de gardes forestiers ont été assassinés dans la région de Staouali et de la forêt de Baïnem, après que les militaires aient abandonné leur caserne située au centre de la forêt, et livré la région à l'insécurité. 9-10 septembre Neuf personnes, toutes de la même famille, ont été assassinées dans la région de Larbâa, selon le quotidien algérois "Liberté". 10 septembre Deux personnes ont été tuées dans l'explosion d'une bombe à Sidi Raïs. 12 septembre L'imam de la mosquée El-Khef de Constantine, Abdeljalil Bourouis, a été assassiné dans sa mosquée lors de la prière du vendredi. Abdeljalil Bourouis était en outre candidat aux élections locales du 23 octobre, pour le parti Nahda. Six jeunes hommes de 14 à 24 ans ont été assassinés dans la région de Mazar, et retrouvés égorgés dans cette de Tlemcen selon le quotidien algérois "Liberté". Une personne a été tuée et trois blessées dans l'explosion d'une bombe à Bouinan. 12-13 septembre Quatre personnes, toutes de la même famille, ont été égorgées dans la région de Médéa. 12-15 septembre 17 islamistes armés auraient été abattus lors de trois opérations des forces de sécurité, menées dans l'Algérois et la région de Mascara. 13 septembre De quatre (selon "Liberté" à sept (selon "Le Matin") ou huit selon "Al Khabar") islamistes armés ont ét. tués dans l'assaut par les forces de sécuritéde la moquée Sidi Abdelkader de Chrarba (Alger) où ils s'étaient retranchés. 13-14 septembre Sept habitants du hameau de Moulay Larbi, dans la région de Saïda, ont été égorgés par de présumés islamistes. "Al Khabar" précise que l'une des victimes était candidate au prochain scrutin local et que le chef du groupe armé responsable du massacre a menacé de mort des villageois qui uraient voter lors de ces élections. 14 septembre Une personne a été tuée dans l'explosion d'une bombe à Errais, dans la région d'Alger. 18 septembre Sept islamistes armés ont été tués par les forces gouvernementales dans la région de Lakhdaria. 19 septembre Quatre membres du groupe islamiste armé "El Moudjahidine", dissident du GIA, ont été tués dans une fusillade avec les forces de sécurité dans le quartier algérois d'Oued Ouchaieh. 19-20 septembre De 37 à 53 personnes, dont au moins 17 enfants et huit femmes, ont été massacrées par de présumés islamistes armés, dans les hameaux de Ouled Amar et Djouab, dans la région de Béni Slimane. Selon "Al Khabar", le commando responsable du massacre serait formé d'hommes originaires de la région. 20 septembre Sept islamistes armés ont été abattus par les forces gouvernementales dans la forêt d'Aït Yahia Moussa, dans la région de Tizi Ouzou. 22-23 septembre Au moins 85 personnes selon le bilan officiel, au moins 200 à 250, voire 400, selon des témoignages de rescapés et de médecins, ont été massacrées à Benthala, à proximité de la banlieue algéroise de Baraki, par ailleurs fief islamiste. Un médecin du service des urgences de l'hôpital Mustapha d'Alger a annoncé 178 morts. Des accrochages se seraient produits entre les assaillants et les forces de sécurité et les milices anti-islamistes, et plusieurs "terroristes" auraient été tués.


Nesroulah Yous : EN QUÊTE DE VÉRITÉ

(Introduction à "Qui a tué à Bentalha", de Nesroulah Yous, avec François Gèze et Salima Mellah, La Découverte, Paris, 2000

26 septembre 1997. Trois jours après le massacre. Me voici, seul, debout, appuyé sur mes béquilles, un fusil à l'épaule, devant l'immeuble où habite ma mère, à Baraki. Le lieutenant de la Sécurité militaire vient de me raccompagner en voiture. C'est lui qui m'avait dit, il y a à peine une semaine, lorsque je m'étais rendu à la caserne de Baraki accompagné de deux voisins pour demander pour la énième fois où étaient nos armes : "J'en ai marre de vous voir ici, ne venez plus, je vous convoquerai en temps utile !". Et il avait lancé des insultes à mes compagnons. Il est bien plus discret maintenant.

Je me sens lourd, très lourd, comme si un poids invisible me clouait sur place. Les mots que les militaires de la caserne m'ont lancés en me remettant ce fusil à pompe ressurgissent et retentissent dans ma tête comme si on frappe du pilon : "Va, va chasser le hallouf, le sanglier. Va attraper les terroristes !"

Je ne ressens plus rien. C'est le vide autour de moi, le vide en moi.

Et puis lentement, très lentement, je reprends conscience, je regarde autour de moi et je vois les jeunes adossés aux murs qui m'observent. Aucun ne s'approche, aucun ne m'interpelle, comme s'ils sentaient que je ne suis plus de ce monde... Je replonge dans mon délire.

"Va où tes pieds te porteront et venge-toi", m'ont-ils dit ! Mais où peuvent-ils m'emmener ces pieds meurtris, comment peuvent-ils porter ce corps épuisé, brisé ? Ces armes qu'ils ont refusé de nous donner avant le massacre, ces armes qui nous auraient permis de résister aux égorgeurs et de sauver des vies, ils nous les donnent maintenant, quelques heures seulement après nous avoir fait massacrer à Bentalha ! à nous, qui n'avons plus qu'un seul désir : tuer.

Toute la région est en effervescence. Depuis des semaines, ces terroristes dont personne ne sait d'où ils viennent et où ils disparaissent une fois leur tâche accomplie, font irruption dans nos quartiers, massacrent des centaines d'innocents, de préférence des femmes et des enfants, les découpent en morceaux, les jettent par le balcon, les grillent dans le four, les clouent aux murs, sans état d'âme.

Quelle est cette folie barbare qui déferle sur nous ? Qu'avons-nous fait pour subir ces tornades de sauvages ? N'y a-t-il personne qui puisse arrêter ces monstres ?

Nous savions ce qui allait nous frapper. Nous le pressentions. Mais où aller ? Où serions-nous protégés ? Où que ce soit, dans les environs d'Alger, nous avions l'impression d'être condamnés. A part Hydra, peut-être, le quartier des généraux, des intouchables.

Mais ce n'est pas vrai que nous n'avons rien entrepris. Le fait déjà de rester à Bentalha, de relever ce défi, est un acte de courage et de résistance. Encore aurait-il fallu que les autorités nous soutiennent... Depuis toutes ces années de guerre, de feu et de sang, d'horreur et d'angoisse, elles nous ont abandonnés, livrés en pâture aux égorgeurs...

Au début, en 1992, pour quelques-une d'entre nous, il y avait encore une cause qui semblait justifier cette guerre. Mais plus tard, nous n'avons plus rien compris... Si ce n'est que l'enjeu nous dépassait, que nous étions les otages d'obscures luttes de clans et de rapports de force où nous n'étions que de misérables figurants.

Nous avons pourtant essayé d'être acteurs. Nous voulions prendre notre destin en main. On nous l'a refusé. Nous n'avons pas été protégés et nous n'avons pu nous défendre nous-mêmes. Nous en avons payé le prix : plus de 400 morts et plus de 100 blessés pour le seul massacre de Bentalha !

Je parle aujourd'hui au passé, comme si ce cauchemar avait cessé. Malheureusement, en cet été 2000, de pauvres innocents se font toujours massacrer en Algérie, des enfants, des femmes, des vieillards sont à la merci des mêmes tueurs qu'en cette nuit du 22 septembre 1997.

Il a fallu que je quitte Bentalha. Il a fallu que je quitte l'Algérie. Je me retrouve exilé, espérant reconstruire un avenir tout en étant hanté par ce passé, hanté par ces visages d'enfants massacrés.

Je suis parti d'Algérie en février 1998 et je me suis juré de contribuer à faire la lumière sur ce qui s'est déroulé à Bentalha, mais aussi à d'autres endroits. J'ai décidé de lutter contre la désinformation ici, en France, et là-bas, en Algérie, orchestrés par les officines des services spéciaux des deux pays. En Algérie déjà, nous avons exigé une enquête nationale sur le massacre. Nous avons obtenu une fin de non recevoir : "Vous avez soutenu les terroristes ? A vous d'assumer maintenant !". En réponse à ce mensonge, à ce mépris, nous, les survivants, les familles de victimes, nous avons décidé d'"assumer" à notre manière : contre vents et marées, nous cherchons les responsables.

Nous refusons les injonctions de ceux qui se prétendent défenseurs des droits de l'homme et qui interdisent de poser la question : "Qui tue ?". Ceux-là nous ont trahis. Ils ont même eu l'audace de venir dans les villages martyrs pour nous tuer une seconde fois.

Ce qu'on va lire est le récit de six ans de ma vie à Bentalha. Et celui d'une nuit où nous avons plongé dans l'enfer. Six ans et une nuit qui ont bouleversé mon existence. Ceci est mon modeste témoignage. D'autres que moi raconteront aussi leur histoire et, un jour, nous saurons la vérité. Toute la vérité.

Je tiens à remercier ici tous ceux ou celles qui, dès mon arrivée en France, m'ont soutenu et réappris à vivre, à aimer de nouveau et à reconstruire. Je pense que ce qui m'a sauvé, c'est de savoir qu'il existe encore des gens simples, formidables, sans autre souci que de combattre le mal avec leur bonté. A tous ceux-là, je dis merci.

Souvent, je pense à ceux que j'ai laissé derrière moi, ces millions de compatriotes méprisés et abandonnés par les autorités dès le début des événements, contraints d'être acteurs ou témoins d'une guerre qui n'était pas la leur. A tous ceux qui n'ont pas eu la chance, comme moi, d'obtenir un visa. Je me demande comment ils vivent, ou survivent. Et je n'oublie pas que je suis devenu, par rapport à eux, un privilégié.

Je rends enfin hommage à mes voisins et aux autres qui se sont sacrifiés pour sauver des vies humaines. A toutes les victimes, quelles qu'elles soient, et aux familles de disparus. C'est pour eux, d'abord, que je me battrai jusqu'au bout pour obtenir que les crimes de responsables, généraux ou terroristes, soient un jour jugés par un tribunal international.

Paris, 30 juillet 2000 

(El Moudjahid 12.11.2000) L'Ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed Ghoualmi, s'exprime dans "El Moudjahid" sur l'ouvrage de Nesroullah Yous, "Qui a tué à Bentalha", lequel continue d'ailleurs de faire débat en France et en Algérie. Pour l'ambassadeur, le livre en question n'exprime que "les affirmations et les supputations non avérées d'un seul individu". S'agissant de la "facilité déconcertante avec laquelle les terroristes se sont volatilisés après le massacre", l'ambassadeur explique que "les terroristes avaient utilisé, pour leur repli, des dizaines de casemates et de refuges souterrains dans la zone où a été perpétré le massacre", refuges "creusés, aménagés et équipés à l'époque de la gestion des communes par le parti islamiste dissous". L'accusation portée contre l'armée et les forces de sécurité d'avoir couvert le massacre ne vise pour l'ambassadeur qu'"à fragiliser" l'institution militaire, "et à travers elle l'Algérie, à un moment où le pays, à la faveur de la politique de concorde civile, initiée par le président Abdelaziz Bouteflika, et grâce à une maîtrise de la situation sécuritaire", commence à "entrevoir une sortie de crise et un retour à la normale". L'hypothèse d'une complicité de l'armée dans les massacres constitue, pour Mohamed Ghoualmi, "un encouragement aux groupes terroristes". L'ambassadeur dénonce (sans les nommer) les "forces politiques intéressées à la déstabilisation de l'Algérie" de relayer cette stratégie, et conclut en ces termes "Le livre sur Bentalha, comme beaucoup de tentatives d'intoxication, vise à absoudre la barbarie intégriste de ses crimes contre l'humanité; relayer cette stratégie qui n'est pas nouvelle, c'est prendre une lourde responsabilité devant l'histoire".

(POUR 13.11. 2000, Le Matin 14.11.2000) Réagissant notamment à la parution du témoignage de Nesroulah Yous sur le massacre de Benthala, le 22 septembre 1997, et sur le débat et les polémiques qu'il a suscités en France et en Algérie, plusieurs dizaines de personnalités et d'organisations françaises et algériennes* ont signé un texte dénonçant une nouvelle "offensive munichiste" (munichoise) en France lancée par "les tenants de la conciliation avec l'intégrisme" en "prenant prétexte de la publication d'un livre contenant des affirmations douteuses sur le massacre de Benthala" pour "dédouaner les terroristes islamistes de leurs crimes en suggérant que l'armée algérienne pourrait en être responsable, voire en l'accusant". Les signataires du texte accusent notamment "Libération" et "Le Monde" de se livrer à "une opération éhontée de falsification et d'intoxication qui ne peut avoir pour objet que de laver les véritables responsables et les promoteurs des tuerues", et de se faire "les porte-parole univoques des thèses de toutes les concessions aux islamo-fascistes". Et de conclure que "les républicains et démocrates de France, avec leurs amis Algériens, continueront à soutenir ceux qui, dans des conditions particulièrement difficiles, poursuivent la lutte pour faire triompher une Algérie républicaine, démocratique, plurielle, ouverte sur le progrès et sur le monde".

Le Mouvement démocratique et social (MDS), dont plusieurs responsables, militants et sympathisants français ont signé le texte, a pour sa part publié un communiqué dénonçant "une nouvelle campagne de déstabilisation" lancée par le "livre mensonger et grotesque" de Nesroulah Yous, et poursuivie par "les graves insinuations d'Amnesty International qui exige le démantèlement des GLD, c'est-à-dire de désarmer la résistance à l'intégrisme armé".

*dont Hachemi Cherif (coordinateur du MDS), Rafik Hassani (Secrétaire national à l'émigration du RCD), Maurice Rajfus (Ras le Front), Zazi Sadou (RAFD), Hachemi Souami (député RCD), le MDS-immigration, le RAFD-Marseille, Algérie au coeur

(Liberté 29.11) Un étrange "papier" est paru dans "Liberté" du 29 novembre, rendant compte de manière élogieuse du témoignage de Nesroulah Yous ("Qui a tué à Bentalha") sur le massacre de Bentalha, et cela à total contre-courant de la ligne du quotidien officieux du RCD. Le livre de Nesroulah Yous "vous happe dès la première phrase pour vous éjecter au biout de la dernière, pantelant, incrédule, transi d'horreur comme après les dernières séquences d'un film d'épouvante. Sauf qu'il ne s'agit pas d'une fiction cinématographique mais des actes d'un cauchemar bien réel (...) C'est d'un dossier d'accusation qu'il s'agit ici et qui appelle un examen minutieux", écrit l'auteur du compte-rendu (M.A.), quinze jours après que, dans le même quotidien, l'ouvrage de Yous ait été qualifié de "pamphlet maquillé en témoignage" et de "bas et cruel détournement des faits" (l'auteur du commentaire de l'époque prenant toutefois soin de préciser qu'il n'avait pas lu le livre ainsi présenté.


23 septembre Un attentat à la bombe contre un café de Reghaïa a fait au moins 2 morts. 25-26 septembre 50 islamistes présumés ont été abattus par les forces de sécurité. Six paysans ont été égorgés dans une exploitation agricole de Zelifa, lors d'un raid d'un groupe armé d'une quinzaine de membres. 26 septembre Cinq personnes ont été tuées à Blida dans l'explosion de deux bombes. 27 septembre Douze enseignants, dont onze femmes, ont été égorgés après avoir été arrêtées à un "faux barrage" à Ain Adden, dans la wilaya de Sidi-bel-Abbes, vraisemblablement par le groupe armé de Bahri Djilalli. 28 septembre-4 octobre Une vaste opération militaire est en cours au sud d'Alger, sur 50 kilomètres carrés dans les secteurs de Sidi Moussa et de Bentalha. L'armée a annoncé le 4 octobre avoir capturé 150 islamistes, en avoir tué 15 et avoir perdu 4 hommes. 28-19 septembre De 40 à 48 personnes ont été massacrées à Chebli, dans la région de Blida 29-30 septembre Dix ouvriers d'un chantier de construction ont été tués dans le quartier algérois de Raïs Hamidou. Dans le même quartier, plusieurs membres d'une même famille ont été tués à la hache. Quatre personnes ont été assassinées dans un autre quartier algérois, Sidi Youssef. Six personnes ont été tuées septembre par des hommes armés soupçonnés d'appartenir à un GIA, dans les environs de Sidi Merzouk (région de Saïda. 1er octobre Trois policiers ont été assassinés par le groupe armé de l'émir Farouk au centre d'Oran, rond-point d'Eckmuehl. 1-2 octobre 15 ouvriers agricoles ont été massacrés dans la région de Médéa. 2 octobre De 14 à 20 personnes selon les sources ont été assassinées, dont au moins neuf décapitées, le premier jour de la campagne électorale pour le scrutin local du 23, à Kharrouba, près d'Oran, par un groupe armé. 2-3 octobre 38 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées (égorgées, tuées à la hache ou par balles) à Mellaha, dans la Mitidja. 45 civils dont une majorité d'enfants, ont été massacrés dans des conditions semblables à Ouled Bouchraa, près de Médéa, et dans un hameau des environs. 13 personnes, toutes membres de la même famille, dont 4 femmes et 6 enfants, ont été massacrées dans le hameau de Draa T'Mar. 3 octobre Un groupe armé a lancé une attaque à la roquette contre la ville de Blida, depuis les monts de Chréa, sanctuaire des GIA. L'attaque a fait au moins 12 morts et 85 blessés. 14 obus sont tombés sur le centre ville. Plusieurs maisons et commerces ont été détruits. L'armée aurait riposté (Blida est une ville de garnison). 4 octobre une centaine d'islamistes armés auraient été tués dans une opération des forces de sécurité dans la région de Tiaret. Trois personnes ont été égorgées dans le village de Hassasna, près de Sidi Youssef. 5 octobre 16 collégiens âgés de 12 à 15 ans et leur chauffeur ont été assassinés dans une embuscade tendue par de présumés islamistes armés près de Bouinan, dans la région de Blida. Quatre "patriotes" (membres de la milice anti-islamiste locale) qui les précédaient en voiture ont également été tués dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule. Un commando d'une cinquantaine de tueurs a égorgé dans le hameau de Ouled Sidi Yahia, dans la province d'Aïn Defla, une dizaine de civils qui avaient auparavant vainement réclamé des armes aux autorités pour assurer eux-mêmes leur défense. Les corps décapités de trois personnes ont été retrouvés à Sidi Youssef. 5-6 octobre Un groupe armé présumé islamiste d'une vingtaine d'hommes a massacré seize personnes dans le village de Sekmouna (wilaya de Médéa), enlevé une jeune fille et abattu tout le bétail du village. Le groupe d'une vingtaine de personnes responsables de l'assassinat le 5 de 16 écoliers a été "anéanti" par l'armée dans la localité algéroise de Sidi Serhane. 6 octobre Les 21 membres d'une unité d'élite d'un GIA, la katiba "El Forkane", ont été abattus par les militaires à Baraki à la périphérie d'Alger. Trois employés des chemins de fer ont été tués et 13 autres blessés près de Tlemcen dans le déraillement d'un train après que la voie ferrée ait été sabotée par une bombe. 8 octobre Les forces de sécurité ont découvert dans un puit d'Ouled Allal un charnier contenant plusieurs dizaines de corps. Le nombre des corps retrouvés pourrait atteindre la quarantaine. Il s'agirait notamment des corps des jeunes femmes et jeunes filles enlevées par les GIA lors de leurs raids sur les villages de la région, et assassinées après avoir été violées. Un candidat du FLN aux élections communales du 23 octobre, Saïd Omani, a été assassiné ainsi que son fils à Marhoume, près de Sidi Belabès. Il est le sixième candidat aux élections locales à être assassiné. 9-10 octobre Neuf personnes, membres d'une même famille, ont été massacrées à Souagui, dans la province de Médéa. 10 octobre Un attentat à la bombe contre une mosquée de Bouzareah, sur les hauteurs d'Alger, a fait 6 morts et 40 blessés parmi les fidèles de la prière du vendredi. Une autre bombe a tué un enfant de 11 ans dans un cimetière de Sidi Moussa. Onze islamistes ont été tués au cours des trois derniers jours à Oran et deux autres à Alger. 11-12 octobre Une vingtaine d'islamistes ont investi le village de Souidani Boudjemâa, au sud d'Alger, et ont tué 14 personnes, dont sept femmes, deux enfants et un bébé, puis mis le feu à leurs corps. 12 octobre Neuf personnes ont été égorgées à un faux barrage routier près de Kshar el Boukhari, au sud d'Alger. Un magistrat du pouvoir judiciaire a été assassiné dans la province d'Annaba. Trois personnes, dont deux enfants, ont été assassinées dans le hameau de Fidjel, près de Saïda. 12-13 octobre Au moins 43 personnes ont été assassinées et certaines décapitées à un "faux barrage" dressé sur le pont de Sidi Daoud, près d'Oran, par un groupe armé présumé islamiste, qui a intercepté deux autobus venant d'Alger et une ambulance venant d'Oran. 35 islamistes, dont deux "émirs" locaux ont été abattus dans le secteur d'Ouled Allal par les forces de sécurité lancées depuis la mi-septembre dans une offensive contre le GIA qui avait transformé la localité en bastion. Au moins 4 soldats ont été tués dans l'opération. En outre, des otages détenus par le GIA semblent tous avoir été assassinés. Les corps de trois femmes ont été retrouvés. 14 octobre Deux personnes ont été tuées lors d'une attaque à la bombe au passage d'un train de voyageurs dans un tunnel à la sortie de Kémis-Miliana. 18 octobre Un attentat au colis piégé devant le centre commercial de Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, a fait au moins un mort. 12 islamistes armés auraient éstés tuéss à Médéa. 19 octobre 22 civils, dont onze nomades, ont été tués dans une série de massacres et d'attentats au sud et à l'ouest d'Alger. Cinq islamistes armés ont été tués lors de deux affrontements avec les forces de sécurité, dans la périphérie d'Oran. Plusieurs policiers ont en outre été tués ces derniers jours dans l'oranais. 20 octobre Un candidat du MSP-Hamas auxc élections municipales, ainsi que trois membres du parti, ont été assassinés dans une mosquée de la wilaya d'El-Oued. Treize gardes communaux (milices anti-islamistes) ont été tués dans la région de Chlef lors d'affrontements avec des groupes armés. Cinq paysannes ont été assassinées dans les environs de Béjaia. Cinq islamistes armés ont été tués dans l'opération de ratissage de la forêt de Bainem par les forces de sécurité.

Un "émir" du GIA de Constantine, "Harbi", a été tué avec son adjoint "Brahimi" par les forces de sécurité. Un troisième islamiste armé aurait éstés abattu lors d'un accrochange, au centre de Constantine.

23 octobre Un attentat à la bombe à fait cinq morts le jour du scrutin local à Ghjira, dans la région de Tebessa. 25 octobre Un commando armé a massacré 16 villageois (dont 10 enfants) d'Oued Djer, dans la région de Médéa. Six personnes ont été tuées et mutilées dans une attaque attribuée à un GIA dans la région de la forêt de Tadmait, près de Saïda. Un attentat à la bombe à fait un mort et plusieurs blessés près d'une mosquée d'Ain Fezza, dans la région de Tlemcen. Un charnier a été découvert dans le quartier algérois de Benthala (où 200 personnes avaient été massacrées le 23 septembre). Une trentaine de corps auraient été retrouvés au fond d'un puit, en majorité ceux de femmes enlevées lors du massacre, ensuite violées, puis tuées. 27 octobre Trois civils ont été tués par un commando armé près d'El Agla, dans la région de Tebessa. Trois personnes ont été abattues par un "faux barrage" routier dans la région de Sig. Deux présumés islamistes armés ont été tués par les forces de sécurité à Oulhasa, dans la région de Sidi Bel Abbes. La presse algéroise du 4 novembre rapporte que six civils et quatre présumés islamistes armés ont été tués depuis le début du mois de novembre dans la région d'Alger. 2 novembre Cinq membres d'un GIA ont été abattus près de Medea. Selon le quotidien algérois "El Khabar", quatre personnes ont été tuées par un "groupe de terroristes" dans la région de Médéa, et huit près de Tlemcen (où trois personnes ont en outre été enlevées). Le journal ne donne pas de dates précises pour ces assassinats et ces enlèvements. 6 novembre Un attentat à la bombe a fait un mort et trois blessés à un arrêt de bus dans la quartier d'Ain Benian. Quatre enfants ont été tués à Tlemcen dans un attentat à la bombe Cinq civils ont été égorgés à Sobha, dans la région de Chlef. Un jeune comédien, Aziz Anik, a été assassiné dans la banlieue d'Alger. 7 novembre 22 personnes, dont six femmes et un adolescent, ont été massacrées dans la région de Tlemcen, après avoir été arrêtées par un "faux barrage". Quatre bergers ont été égorgés dans le hameau d'Aouf, dans la région de Mascara. Plusieurs" corps en décomposition ont été découverts dans la forêt de Bainem, après un ratissage anti-islamiste. 8 novembre Un attentat à la bombe a fait deux morts et un blessé près de Sidi Nadjdi, dans la région de Médéa. 8-9 novembre Au moins 26 personnes ont été égorgées à H'malit, sur les monts Chréa (région de Blida), par un groupe de 30 à 50 présumés islamistes armés. 10 novembre Les corps de trois femmes ont été découverts par les forces gouvernementales dans la forêt de Bainem, dans l'Algérois. E Un couple a été assassiné dans le quartier algérois de Caroubier par un homme armé, qui a ensuite été abattu par les forces de sécurité Six présumés islamistes armés ont été abattus à Alger et à Boumerdès par les forces de sécurité. Un responsable municipal du RND, Hamid Aoudjit,a été assassiné dans la première semaine de novembre dans la région de Bouira. 13-14 novembre De 11 à 13 personnes, ont une majorité de femmes, ont été massacrées à Hammammi, dans la périphérie de Miliane. 14 novembre De une à trois personnes ont été tuées pendant la prière du vendredi dans un attentat à la bombe contre une mosquée de la périphérie d'Alger. 16 novembre Un groupe armé d'une quinzaine d'hommes aurait été "neutralisé" à Khemis El-Khechna par les forces de sécurité. Onze personnes ont été massacrées près de Djelfa, selon "El Watan". 16-17 novembre Sept personnes, toutes membres de la même famille, ont été égorgées à Sidi Medjeber, près de Bouzaréa. 17 novembre Cinq personnes ont été égorgées à Radjena, près de Chlef. 18 novembre Cinq personnes ont été tuées à Tadjentat, dans une attaque imputée à des islamistes armés. Trois personnes ont été assassinées à Bab el Oued. 19 novembre Six présumés islamistes ont été abattus près de Laarba. 20 novembre Deux jeunes filles ont été retzrouvées égorgées le dans la Casbah d'Alger. Deux personnes ont été assassinées et deux autres blessées à Frais Vallon, sur les hauteurs d'Alger, dans l'attaque d'une villa par un groupe armé. 20-21 novembre Huit villageois, dont 4 enfants, ont été assassinés et sept blessés par un groupe armé dans le hameau d'Oued Zitoune, près de Médéa. 25 novembre Un attentat à la bombe a fait quatre morts et plusieurs blessés près de Toualbia, dans la région de Jijel. 27 novembre 25 personnes (dont quatre enfants et trois femmes) ont été massacrées à un faux barrage routier à Souhane, entre Larbaa et Tablat. 28 novembre Quatre personnes ont été brûlées vives dans l'incendie de leur camionnette par un groupe armé présumé islamiste, qui avait dressé un faux barrage routier à Oued Djer, près d'El Affroun. Un attentat à la bombe a fait un mort dans la région de Tipaza. Six cadavres non identifiés ont édé découverts échoués sur les plages algéroises de Kaa Essour et de Bordj El Kiffan. Selon des bilans partiels et non confirmés officiellement, au moins 175 civils ont été assassinés en Algérie depuis les élections locales du 23 octobre, compte non tenu des morts au sein des groupes armés islamistes, des milices anti-islamistes, de la police et de l'armée, pour lesquels aucun chiffre crédible n'est disponible. 26 présumés islamistes armés auraient été tués dans une opération des forces de sécurité contre un bastion du GIA de la région de Larbaa. 29-30 novembre 29 personnes ont été massacrées, dont une majorité de femmes, d'enfants et de vieillards, et trois autres, dont deux femmes, ont été enlevées dans l'attaque par un groupe armé du village de Hassi Labed, dans la commune de Daoud (région de Saïda). 30 novembre 50 "terroristes" auraient été abattus dans une opération militaire dans la Mitidja, entre Ouled Slama et Souhane. 2 decembre Quatre personnes, toutes de la même famille, dont un enfant de 7 ans, ont été égorgées lpar des hommes armés au sud d'Alger. 3 personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe dans les environs d'Ouled Aissa (est d'Alger). Un commerçant a été abattu dans le centre de Constantine. 23 présumés islamistes armés auraient été abattus par l'armée dans la région de Djelfa, après qu'ils eurent massacré un "nombre imprécisé" de villageois. Selon une partie de la presse d'Alger environ 70 membres d'un GIA assiégé près de Larbaa depuis neuf jours auraient été tués par l'armée, et des combats entre GIA et AIS auraient fait 250 morts (combattants et villageois pris dans les affrontements ou massacrés par les GIA), en une semaine, dans la Mitidja. 8 decembre Une jeune fille a été tuée et six personnes blessées dans l'attaque d'un bus à un "faux barrage" près de Chiffa, dans la région de Blida. Six islamistes armés dont deux femmes, ont été abattus par l'armée dans le quartier algérois de Dar el Beida. 9 decembre Sept personnes, toutes d'une même famille (dont un bébé) ont été égorgées dans la région de Médéa. 10 decembre Un policier a été assassiné par de présumés islamistes armés. Deux personnes ont été abattues par un groupe armé à Domas, dans la région d'Aïn Defla. Dans la même région un attentat à la voiture piégée a fait deux morts et deux blessés entre Hadessari et El Biri. 11 decembre Huit personnes ont été assassinées par de présumés islamistes armés à Alger et dans un village de la région de Blida. Les têtes spéarées des corps de trois jeunes gens ont été découvert à un arrêt d'autobus à Cheraga (banlieue d'Alger) 13 decembre 14 personnes ont été massacrées à Cheraga, dans la banlieue d'Alger. Les corps de trois jeunes filles enlevées lors du massacre ont été retrouvées. Elles ont été égorgées après avoir été violées. 17 decembre Quatre civils ont été égorgés à un "faux barrage" routier installé près de Beni Amrane, dans la région de Bouira. 18-19 decembre Au moins 29 personnes (dont deux bébés, onze enfants et huit femmes) ont été massacrées, et 17 blessées à Larbaa. 30 personnes ont été égorgées à Lakhdaria par de présumés islamistes armés. Trois femmes ont en outre été enlevées par le groupe responsable du massacre. Dix nomades campant près de leur troupeau de moutons près d'Aflou, dans la région de Laghouat, ont été égorgés par un groupe armé. Trois femmes ont été enlevées. 19 decembre Un attentat à la bombe a fait quatre morts sur un marché de Blida. 20 decembre Entre 15 et 30 personnes, dont des bébés, des femmes et des vieillards, ont été assassinées, et cinq autres (dont trois jeunes filles) ont été enlevées dans le hameau d'El Bordj, proche de Tlemcen. Dix cadavres (dont quatre de femmes) ont été retrouvés au font d'un puit dans le quartier algérois de Laabaziz. Les forces de sécurité auraient abattu six "terroristes" à Aïn Defla. Deux membres des milices anti-islamistes ont été tués par une bombe dans la région de Tizi Ouzou. 21-22 decembre Trois hommes et une vieille femme ont été assassinés à Chéraga, sur les hauts d'Alger, par un commando armé de sept personnes. Six bergers ont été massacrés (et 500 têtes de bétail égorgées) dans le hameau de Sidi-Sénoussi, près de Tlemcen. 21-23 decembre 14 islamistes armés auraient été abattus lors d'une offenseive des forces de sécurité contre des bastions des GIA dans le nord-est du pays, à Hamadi, Ziama et Baglia. 22 decembre Neuf personnes, toutes de la même famille, ont été tuées dans un attentat à la bombe contre leur maison à Ouled Alla, dans l'Algérois. 22-23 decembre Cinq personnes, toutes de la même famille, ont été assassinées par un groupe armé rès de Moretti. Deux gardes communaux ont été également tués dans la même région. 23-24 decembre Onze personnes, soit deux familles entières de 6 et 5 personnes, dont des enfants, ont été massacrées et mutilées à Baïnem. Au moins 48 personnes selon les chiffres officiels, de 81 à 120 selon la presse privées, ont été massacrées à Sidi Lantri et M'ghila, deux hameaux de la région de Tiaret. Trois "terroristes" auraient été abattus par les forces de sécurité à la Cressonnière, dans le quartier algérois de la Glacière. 24 decembre Trois personnes ont été assassinées dans trois attentats (un égorgement et deux mitraillages) à Bouzaréa, sur les hauts d'Alger. 25 decembre Trois membres des milices anti-islamistes ont été tués par l'explosion d'une bombe à Sidi Ali, près de Larbâa, alors qu'ils inspectaient une école. 25-26 decembre 27 personnes ont été massacrées dans le village de Zouabria, dans la région de Tiaret. Les victimes appartenaient toutes à trois familles. Une dizaine d'islamistes armés auraient été abattus lors d'une opération des forces de sécurité dans les monts de Bouzegza, dans la région de Lakhdaria. 26-27 decembre 21 personnes (dont trois femmes et sept enfants) ont àtà massacrées à la hache à Ouled-Mousa, dans la région de Médéa. Les victimes appartenaient à trois familles. 27 decembre Sept enfants qui gardaient un troupeau sur le mont Chénoua, à l'ouest d'Alger, ont été enlevés là Sidi Sémiane. Sept islamistes armés auraient été tués par les forces de sécurité à Alger, Boumerdès et Médéa. 27-28 decembre Neuf personnes ont été égorgées dans le village d'Oued Sly, dans la région de Chlef. Deux jeunes filles ont été enlevées. Trois membres d'une même famille (une femme et ses deux enfants) ont été égorgés à Hassi Bahbah, dans la région de Djelfa. 11 personnes ont été massacrées à El Bouacheria, dans la région de Chlef. Dix personnes ont été massacrées à Aflou, dans la région de Laghouat. 28 decembre 14 villageois de Safsaf, dans la région de Mascara, ont été égorgés dans la mosquée. Les agresseurs ont ensuite tué six enfants, trois femmes et trois hommes dans le village. 14 civils ont été massacrés à un faux barrage routier près de Sfisef, dans la région de Sidi Bel Abbès. 17 personnes ont été massacrées à un autre faux barrage, à Mustapha Benbrahim. Sept personnes, membres de deux familles, ont été égorgées dans la région de Djelfa. Un père et sa fille ont également été assassinés dans la même région. Deux ouvriers de la société nationale Sonelgas ont été tués dans un attentat à la bombe à Telagh, dans la région de Sidi Bel Abbès. 28-29 decembre 34 villageois, dont 19 femmes et 11 enfants, ont été massacrés à El Faoudj, dans la région de Médéa. 30 decembre Trois islamistes armés ont été tués alors qu'ils tentaient d'enlever un garde communal. 30-31 decembre De 78 personnes (selon un bilan officiel) à 412 personnes (selon la presse), dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été massacrées dans trois villages de la région de Rélizane, Ouled Sehanine, Ouled Tayeb et Ouled Kherarba, près de Souk el Had, au pied des montagnes de l'Ouarsenis. dans l'attaque simultanée de ces trois villages par le même groupe armé, qui a en outre enlevé, violés puis assassinés et mutilés une dizaine de jeunes filles. Les agresseurs ont en outre exterminé le bétail des villageois. Les massacres ont duré toute la nuit. Quatre personnes, toutes de la même famille, ont été égorgées et deux jeunes filles enlevées, à Bou Saada.


Chronique des groupes armés



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