Bienvenue dans l'éphéméride
anarchiste
du mois d'octobre
Ephéméride anarchiste
1 er octobre
Fernand Pelloutier
Le 1er octobre 1867,
naissance de Fernand PELLOUTIER, à Paris. Socialiste puis
anarchiste, militant syndicaliste révolutionnaire et fondateur
des bourses du travail. Révolté dès son
adolescence par l'éducation religieuse qu'il reçoit, il
s'oriente vers le journalisme, collabore à "La
Démocratie de l'Ouest", puis soutient la candidature d'A.
Briand, républicain radical. Au congrès ouvrier de
1892, Pelloutier se distingue par sa proposition de "grève
générale universelle" qui l'oppose à Jules
Guesde. Il démissionne du Parti Ouvrier et évolue vers
l'anarchisme au contact d'Augustin
Hamon.
A Paris, où il s'installe en 1892, il tente de convaincre les
anarchistes de participer aux syndicats qui sont alors
véritablement révolutionnaires, partisans de l'action
directe, du sabotage, de la grève générale, et
indépendants des partis politiques. En 1895, il devient
secrétaire générale des bourses du travail.
Dès lors, il ne ménage pas sa peine pour
développer leur action dans le domaine de l'éducation
ou de la propagande, en créant des revues comme 'L'ouvrier des
deux mondes". Mais atteint d'une grave maladie qui l'épuisera
progressivement, il succombera à celle-ci le 13 mars
1901.
"Partisans de la suppression
de la propriété individuelle, nous sommes en outre ce
que ne sont pas les politiciens. Des révoltés de toutes
les heures, hommes vraiment sans Dieu, sans maîtres et sans
Patrie, les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral
ou collectif, c'est-à-dire des lois et des dictatures (y
compris celle du prolétariat), et les amants passionnés
de la culture de soi-même".
Fernand Pelloutier
Le 1er octobre 1911,
naissance d'André DUPONT dit Aguigui MOUNA à Meythet
(Haute Savoie). Agitateur, propagandiste pacifiste, philosophe et
individualiste libertaire.
Orphelin à 9 ans, il travaille en usine à 13 ans, puis
s'engage un temps dans la marine. Chômeur dans les
années 30, garçon de café et enfin restaurateur.
Mobilisé en 1939 durant la "Drôle de guerre", ce moment
fera de lui un antimilitariste. A la libération il
adhère au parti communiste, mais sa véritable prise de
conscience philosophique, mélange de pacifisme et
d'individualisme anarchiste, date de 1951. Il prend alors le nom
d'Aguigui Mouna. Il s'installe à Paris mais fait faillite 4
ans plus tard. Il se transporte alors dans la rue donnant tout son
talent d'agitateur "C'est en parlant
qu'on devient haut-parleur". Manifestation à lui
tout seul, il arrangue les passants dans les rues de Paris.
Antinucléaire de la première heure, il crée son
propre journal "Le Mouna Frères" qu'il diffuse lui-même.
Se saississant de toutes les occasions pour se faire entendre, il se
présentera à plusieurs reprises aux élections
présidentielles en tant que "Non-candidat". Toujours
anti-conformiste il meurt le 8 mai 1999 à Paris.
Le cinéaste Bernard Baissat lui
à consacré un film, et la journaliste Anne Gallois une
biographie : Aguigui Mouna "Gueule ou crève".
Le 1er octobre 1910, la
devise du parti Libéral Mexicain devient: "Tierra y
Libertad"
"La terre! criait Bakounine,
La terre! criait Ferrer, la terre! crie la Révolution
Mexicaine".
Ricardo Flores
MAGON
Le 1er octobre 1927,
à l'hôpital Rawson de Buenos-Aires, (Argentine) les
anarchistes expropriateurs: Miguel Arcangel
Roscigna, Andrés Vazquez Paredes, et les frères
Antonio et Vicente Moretti braquent le convoyeur en charge des
salaires. Le policier accompagnateur dégaine alors son arme,
mais n'a pas le temps de s'en servir, il est touché à
mort par une balle tirée par les anarchistes qui s'emparent de
la malette contenant la somme impressionnante de 141 000 pesos.
Pour échapper à la police argentine lancée
à leurs trousses, ils traverseront le fleuve Uruguay en canot
et trouveront un refuge provisoire à Montevideo.
Ephéméride anarchiste
2 octobre
Le 2 octobre 1883, naissance
de Louis LAURENT, à Paris. Militant libertaire et syndicaliste
révolutionnaire, membre de l'Union Anarchiste
Révolutionnaire et de la Fédération Anarchiste
du Languedoc dans les années 30.
Il devient, en 1937, le secrétaire de la F.A en langue
française qui édite le journal "Terre libre",
comportant des éditions régionales ainsi qu'une
édition allemande. Il milite par ailleurs à la ligue
des objecteurs de conscience et à la C.G.T- S .R (syndicat
révolutionnaire constitué en 1926 par
Pierre Besnard). Il devient
l'administrateur de son journal "Combat syndicaliste". Il poursuit
son activité militante sa vie durant, étant
également responsable du "Libertaire" de 1968 à sa
mort, survenue le 10 avril 1972.
En octobre 1936,
DURRUTI, interviewé pour le
Toronto Daily, déclare:
"C'est nous qui avons
bâti tous ces palais, ces villes ,en Espagne, en
Amérique, partout dans le monde. Nous, les travailleurs,
pouvons les remplacer par de nouveau et de plus beaux. Nous n'avons
pas peur des ruines. La terre sera notre héritage, sans doute.
Que la bourgeoisie fasse sauter son univers avant de quitter la
scène de l'Histoire. Nous portons en nous un univers neuf et
cet univers ne cesse de croître. Il croît pendant que je
vous parle..."
Ephéméride anarchiste
3 octobre
Le 3 octobre 1881, naissance
de Louis BARA à Denain. Anarchiste ardennais.
En 1908, il milite à l'Union des Syndicats des Ardennes, et
fréquente la Colonie
d'Aiglemont, fondée par Fortuné Henry. Il
est condamné, le 1er février 1911, à 18 mois de
prison, suite à la manifestation du 17 octobre 1910, où
il avait incité les soldats à mettre "crosse en l'air".
En 1913, il collabore au journal antimilitariste "La Guerre
Sociale".
William Morris
(bois de M.Raich d'après le tableau de Watts)
Le 3 octobre 1896, mort de
William MORRIS,
Le 3 octobre 1897, le
journal "Le Père
Peinard" d'Emile POUGET
résume la fin du Congrès de Toulouse en ces termes:
"...C'est surtout quand le
"boycottage" et le "sabotage" sont venus sur le tapis que l'entente
s'est faite franchement et carrément. Au lieu de perdre son
temps et ses forces à nous foutre en bisbille, on foncerait
tous en coeur contre les capitalos et les gouvernants. Et, nom de
dieu, ça ne traînerait pas. On aurait vivement fait
d'écheniller le vieux monde."
L'almanach du Père Peinard
Ephéméride anarchiste
4 octobre
Eugène Pottier
Le 4 octobre 1816, naissance
d'Eugène POTTIER, à Paris. Poète et
révolutionnaire. Dessinateur sur étoffes de profession,
il participe au coup de feu aux côtés des ouvriers
parisiens durant la révolution de 1848. Sous l'Empire, il est
à l'origine de la création de la chambre syndicale des
dessinateurs, qui adhère ensuite à l'Internationale.
Membre de la garde nationale, il prend part aux combats durant le
siège de Paris de 1870, puis prend une part active à la
Commune de Paris, dont il est
élu membre pour le 2ème arrondissement. Il participe
aux combats de la Semaine
sanglante, puis parvient à s'enfuir en Angleterre.
Condamné à mort par contumace, il s'installe aux
Etats-Unis d'où il organise la solidarité pour les
communards déportés. C'est aussi là-bas qu'il
adhère à la franc-maçonnerie, puis au
"Socialistic labor party". Après l'amnistie de 1880, il rentre
en France où, malgré sa pauvreté, il poursuit la
publication de ses poèmes. Mais c'est le texte de "l'Internationale", écrit en juin 1871
et mis en musique par le lillois Pierre de GEYTER en 1888 qui lui
vaudra une renommée mondiale, devenant l'hymne ouvrier que
l'on connait. Récupéré un temps par l'Union
Soviétique, ce texte magnifique n'en garde pas moins une
grande portée libertaire.
Eugène Pottier est mort le 6 novembre 1887.
"Il n'est pas de
sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes,
Décrétons le salut commun."
Extrait de l'internationale.
Renée Lamberet
Le 4 octobre 1901, naissance
de Renée LAMBERET, à Paris. Professeur
d'histoire-géo, militante anarchiste et historienne.
Elle est une fidèle collaboratrice de
Max Nettlau. En 1936, elle se
rend en Espagne, s'intéresse particulièrement aux
collectivisations de la C.N.T, et
participe à la propagande libertaire. C'est dans ce pays
qu'elle rencontre son compagnon Bernardo POU-RIERA. Durant
l'occupation, en France, elle tente de réorganiser la
Fédération Anarchiste dans la clandestinité. De
1953 à 1954, elle est secrétaire de
l'A.I.T puis se consacre à
des travaux sur l'histoire sociale et libertaire dont "Mouvements
ouvriers et socialistes" (1953). "La première Internationale
en Espagne de 1868 à 1888", etc.
Elle meurt le 12 mars 1980, n'ayant pas eu le temps d'achever un
dictionnaire biographique anarchiste.
Le 4 octobre 1902, naissance
de Lucien TRONCHET
Le 4 octobre 1884, à
Chicago (Illinois) sortie du premier numéro du journal
anarchiste "The Alarm", organe de
"l'International Working People's Association". Il est
édité par Albert Richard
Parsons et sa compagne Lucy. En 1886
(après l'arrestation puis l'exécution de Parsons),
c'est l'anarchiste Dyer D. Lum qui en assurera la publication
aidé par Lizzie Holmes.
Après une interruption, il est édité à
New York de juin 1888 à février 1889. Il
réapparaîtra ensuite en 1915.
Ephéméride anarchiste
5 octobre
Eugène Varlin
(dessin de la revue Itinéraire)
Le 5 octobre 1839, naissance
d'Eugène VARLIN à Claye Souilly, près de Paris.
Relieur, militant ouvrier, internationaliste et libertaire.
En 1865, il participe à la fondation d'une
société d'épargne et de crédit mutuel des
ouvriers relieurs. A la création de "l'A.I.T"
(l'Internationale), il adhère à l'organisation et
devient un des secrétaires du bureau parisien. Il sera
délégué au congrès de l'A.I.T à
Genève en 1868, et de Bâle en 1869. Il s'y prononce pour
l'égalité des sexes ou encore pour "la collectivisation
de la terre par les communes solidarisées". Il est aussi, en
1868, à l'origine de coopératives de consommation.
Lorsque la répression s'abattra sur l'A.I.T, Varlin sera
condamné une première fois à 3 mois de prison,
puis contraint de s'exiler en Belgique pour se soustraire à
une nouvelle condamnation en 1870. Il rentre en France à la
chute de l'empire, devient le commandant d'un bataillon de la garde
nationale, participe aux élections du 8 février 1871
puis, à partir du 18 mars,
jour de l'insurrection, il fait partie du comité central de la
garde nationale.
Le 26 mars, il est élu membre de la commune. Il participe aux
derniers combats de la semaine
sanglante. Arrêté le 28 mai 1871, il est roué
de coups, puis fusillé par les Versaillais, après avoir
crié "Vive la république, vive la commune"!
".C'est la fin du vieux monde
gouvernemental et clérical, du militarisme, du
fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des
privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage,
la Patrie, ses malheurs et ses désastres".
Eugène Varlin, pendant la commune.
Le 5 octobre 1903, naissance
de Germinal ESGLEAS, à Malgrat (province de Barcelone).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol.
Résidant avec ses parents au Maroc, il est témoin et
victime (à l'âge de 6 ans) d'une attaque armée,
où son père trouve la mort. De retour en Espagne, il
milite très tôt aux côtés des anarchistes,
et subit son premier emprisonnement à l'âge de 17 ans.
Il est arrêté à plusieurs reprises sous la
dictature de Primo de Rivera. En 1926, il est emprisonné avec
son futur beau-père, Federico URALES (Juan Montseny), le
fondateur de la "Revista Blanca" dans laquelle Germinal va
écrire de nombreux articles. Autodidacte et très
cultivé, il sera un temps enseignant dans une école
rationaliste. Il occupe, avant et pendant la révolution, de
nombreux postes de responsablités dans l'organisation, il sera
vice-secrétaire, puis secrétaire général
de la C.N.T. Réfugié
en France après la victoire du franquisme, il y poursuit son
militantisme, mais il est arrêté et condamné
à trois ans de prison par le régime de Vichy. A la
libération, il prend part à la reconstruction du
mouvement anarchiste et sera secrétaire de l'A.I.T, mais
certains (dont les plus jeunes) lui reprocheront alors son
immobilisme. Compagnon de Federica
MONTSENY, il est mort à Toulouse le 21 octobre
1981.
Le 5 octobre 1713, naissance
de Denis DIDEROT
Le 5 octobre 1923, naissance
de Stig DAGERMAN
Le 5 octobre 1934, mort de
Jean VIGO
Le 5 octobre 1949, mort de
Madeleine VERNET
Ephéméride anarchiste
6 octobre
Le 6 octobre 1903, naissance
de Serge GREGOIRE dit Jean SOUVENANCE, en Bretagne. Ecrivain,
militant pacifiste, libre penseur et libertaire.
Il collabore à de très nombreuses publications
anarchistes "Le semeur", "La voix libertaire", "L'idée libre",
"L'unique", "Ce qu'il faut dire", "Défense de l'homme", etc.
Il est par ailleurs le fondateur du Parti Pacifiste
Internationaliste, ainsi que président de la Libre
Pensée des côtes du nord.
Il est l'auteur de nombreux livres ou brochures, dont une "Anthologie
des écrivains pacifistes" (1933). Il meurt le 25
décembre 1962.
Le 6 octobre 1957, mort
d'Alphonse TRICHEUX, à Toulouse.
Militant anarchiste, anarcho-syndicaliste et pacifiste.
Il naît le 22 janvier 1880 à Lézignan (Aude).
Militant ouvrier (comme son père), il milite avec ses deux
fils Eugène et Marius ainsi qu'Alexandre MIRANDE, dans le
groupe anarchiste "Bien-être et Liberté" de Toulouse. En
1925, il devient un des responsables de la "Fédération
anarchiste du Midi". En avril 1926, il est condamné à
huit mois de prison pour délit de presse, "provocation de
militaires à la désobéissance". Il adhère
ensuite à la C.G.T - S.R de
Pierre Besnard et milite au sein de
"l'Union Anarchiste Communiste
Révolutionnaire" dont il organisera un congrès
à Toulouse en octobre 1931. Pacifiste, il participe
également à la "Ligue internationale des combattants de
la paix". En juillet 1936, il rejoint
avec sa compagne Paule Tricheux l'Espagne libertaire et prend part
aux collectivisations, notamment dans la ville frontière de
Puigcerdà.
Paule y participe à la création d'un groupe
féminin qui se transforme à la suite des
événements en centre d'accueil et de solidarité
pour les réfugiés fuyant Malaga.
Le 27 avril 1937, le gouvernement catalan obéissant aux
staliniens vient mettre un terme aux collectivisations libertaires
à Puigcerdà (il fera de même
une semaine plus tard, à
Barcelone). Les gardes d'assaut tuent plusieurs anarchistes comme
Antonio Martín, les militants français sont
expulsés où emprisonnés comme Alphonse Tricheux
qui est accusé calominieusement de vol. Libéré,
il rejoint sa petite ferme à Toulouse, qui servira durant la
guerre de lieu de rencontres discret pour les anarchistes qui y
organiseront, le 19 juillet 1943, un congrès clandestin. Il
militera ensuite jusqu'à sa mort à
Fédération
anarchiste.
Le 6 octobre 1893, à
Barcelone, exécution de l'anarchiste Paulino PALLAS, pour son
attentat contre le général Arsenio Martinez Campos, le
24 septembre 1893.
Ephéméride anarchiste
7 octobre
Victor Barrucand par Félix Vallotton
Le 7 octobre 1864,
naissance de Victor BARRUCAND, à Poitiers.
Poète, musicien, journaliste et écrivain; d'abord
militant anarchiste puis fédéraliste et enfin humaniste
bourgeois, défenseur des droits des musulmans
algériens.
Orphelin de père à 16 ans, il arrive à Paris
où il est d'abord ouvrier. Musicien, il joue dans les
cafés et fréquente la bohème parisienne. Sa
rencontre et son amitié avec
Félix Fénéon est
déterminante pour son engagement artistique (en particulier
son intérêt pour le théâtre) mais aussi
anarchiste. Il collabore au journal "L'En-Dehors" de
Zo d'Axa. En 1893, il participe aux
conférences du groupe de "l'Idée Nouvelle" et est
mêlé au procès
d'Emile Henry. Il écrit dans le journal "Les Temps Nouveaux"
de Jean Grave et lance en 1895, une
campagne nationale en faveur du pain gratuit pour tous, mesure
jugée réformiste par certains anarchistes
(l'idée sera reprise en 1906 par le syndicaliste
révolutionnaire Charles Dhooghe). En 1897, il se
déclare socialiste fédéraliste et sera en 1899
un des délégués du Congrès socialiste de
Paris. En 1899, il collabore à "La Revue blanche". Ardent
dreyfusard, il est envoyé en Algérie par la "Ligue des
Droits de l'homme" pour contrecarrer l'antisémitisme. Il
devient rédacteur en chef des "Nouvelles" puis chroniqueur
littéraire et artistique au quotidien "La Dépêche
algérienne". Le 30 novembre 1902, il publie son propre
hebdomadaire "L'Akhbar" où il milite pour un "colonialisme
plus humain" et en particulier une reconnaissance des droits des
indigènes musulmans et publie les reportages d'Isabelle
Eberhardt (dont il s'emploiera à sauver l'oeuvre
littéraire, après sa mort accidentelle). En 1919, il
finit par obtenir quelques conquêtes politiques pour les
"combattants indigènes" (survivants de la guerre 14-18), mais
il est alors plus proche du réformisme bourgeois et du
parlementarisme politique que des aspirations révolutionnaires
et libertaires. Il meurt à El Biar, Algérie, le 13 mars
1934.
"Aux applaudissements d'une
société lâche et complice la tête du
libertaire est tombée sous le couteau légal. Ravachol
est mort l'insulte à la bouche, ironique et méprisant,
dominant de son dédain la foule vile."
Extrait de l'article: "Le Rire de
Ravachol" dans l'En-dehors du 24
juillet 1892.
Joe Hill
Le 7 octobre 1879, naissance de Joe HILL,
à Gävle en Suède (de son vrai nom Joël
Emmanuel HAGGLUND). Poète-ouvrier, chanteur populaire et
militant anarcho-syndicaliste.
En 1902, il émigre aux Etats Unis, qu'il traverse tout en
exerçant divers métiers. A San Pedro, (Californie) il
adhère à l'I.W.W
(Industrial workers of the World).
Il travaille ensuite dans les mines de l'Utah où il y
répand les idées anarcho-syndicalistes (d'autant plus
facilement qu'elles passent par sa poésie et ses chansons).
Mais, en 1914, il est arrêté et accusé à
tort du crime d'un droguiste. Machination qui lui vaut d'être
condamné à mort. Le 19 novembre 1915, il est
fusillé malgré les protestations de milliers de
sympathisants.
"Don't waste any time
mourning. Organize".(Ne perdez pas de temps à
pleurer.
Militez),
écrira-t-il à "Big Bill"
Haywood, la veille de sa mort.
Le 7 octobre 1919, mort de Nicolas
THOMASSIN (né le 24 février 1849 dans les Ardennes).
Ouvrier tisseur, socialiste puis anarchiste.
Après avoir soutenu la candidature de J.B
Clément aux législatives de
1884, il perd son emploi et se retrouve vendeur de journaux ;
"Le Père
Peinard" et "La révolte". Il
crée, en 1891, les groupes anarchistes "Les sans Patrie" puis
"Les deshérités de Nouzon" qui lui vaudront
perquisitions et arrestations. En 1916, il est encore sur la liste
des souscripteurs du "Cubilot", publié par la colonie
libertaire d'Aiglemont.
Le 7 octobre 1931, mort d'André
COLOMER
Le 7 octobre 1933, mort de Jo LABADIE