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Merckx continue de soutenir le Texan. (L'Equipe)

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QUE RISQUE ARMSTRONG ?
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Si cette affaire ne devait pas déboucher sur d'éventuelles sanctions disciplinaires, notamment de la part de l'UCI, l'Américain pourrait être tout de même inquiété chez lui par l'Agence américaine anti-dopage (USADA). Dans le cadre de la récente affaire BALCO, l'USADA a déjà sanctionné un athlète même s'il n'avait pas fait l'objet d'un contrôle positif. Selon le responsable juridique de l'instance américaine, Travis Tygart : «Tous les moyens sont désormais bons pour prouver la culpabilité de quelqu'un.» Par ailleurs, l'Agence mondiale anti-dopage (AMA) étudierait d'éventuels recours juridiques.

Au regard de l'UCI, le Texan ne devrait pas faire l'objet de sanctions disciplinaires. En effet, le caractère purement expérimental du test, et le fait qu'il n'existe pas de possibilité de contre-expertise, interdisent à la justice sportive de sanctionner le coureur sur la base de ces analyses. Rappelons également que l'AMA et le Code mondial n'existaient pas en 1999.

Enfin, la compagnie d'assurance texane SCA avait dernièrement refusé de lui verser une grosse prime de victoire (de plusieurs millions d'euros) en expliquant que les exploits du Texan étaient entachés d'irrégulatités éthiques.
STUPEUR ET REGRETS

Au lendemain des révélations du journal L'Equipe, les réactions sur les accusations de dopage à l'encontre de Lance Armstrong sont très partagées. Certains condamnent fermement l'Américain, parmi lesquels figurent Daniel Baal et Eric Boyer alors que d'autres continuent, Eddy Merckx en tête, malgré tout de le soutenir. Morceaux choisis.

«Le mythe Armstrong s'éffondre»
Parmi les plus virulents à l'Américain figurent Daniel Baal. Pour l'ancien président de la Fédération française de cyclisme, pourfendeur du dopage depuis de nombreuses années, le mythe Armstrong est en train de s'effondrer. <FONT face=Arial size=2>«</FONT>Le mythe n'a plus de raison d'être à partir du moment où le mensonge est clairement mis en évidence aujourd'hui. Je sais qu'un certain nombre ne supportaient pas que l'on doute de Lance Armstrong, même des dirigeants du cyclisme qui disaient qu'Armstrong est forcément propre, et d'ailleurs ils y mettaient leur main à couper ou leur tête sur le billot, voilà qu'aujourd'hui une réponse est donnée, qui me semble scientifique, tout à fait rationnelle et très difficile à contester

Le ton est tout aussi sévère du côté d'Eric Boyer, l'actuel manageur sportif de l'équipe Cofidis qui fustige l'arrogance du Texan et regrette que l'affaire soit sortie dans la presse. Mais Boyer va plus loin et considère que c'était à l'UCI de démontrer la positivité de l'Américain. «Ma première réaction est de regretter que ce soit un média qui démontre cela. Les journalistes ont fait leur métier mais je trouve en fait dommage que l'UCI (l'Union cycliste internationale) n'emploie pas, rétroactivement, les moyens qu'elle a à sa disposition. Mais, je voudrais attendre la réaction d'Armstrong afin de savoir s'il est capable d'assumer plutôt que de charger une batterie d'avocats pour le défendre. C'est un coup de tonnerre. Peut-être le début d'une grande supercherie depuis sept ans. Voilà, on regarde le Tour de France, Armstrong, ses envolées et son arrogance

Marc Madiot, le directeur sportif de la Française des Jeux, qui n'a jamais été un grand fan d'Armstrong, y voit un moyen de lutter efficacement contre le dopage en developpant des contrôles inopinés : «Tout le monde sait que je ne suis pas un fan d'Armstrong. A partir de là, je suis soucieux de voir avancer la lutte anti-dopage. Visiblement, c'est le cas. J'ai donc confiance. Elle est tenace et acharnée. Il faudrait maintenant développer les vrais contrôles inopinés. Que la loi permette d'aller pister les gens, soi-disant en altitude, chez eux».

Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France, se dit sous le choc et se sent trahi : « Le Tour est choqué. On ne pouvait s'y attendre même si la personnalité de Lance Armstrong était controversée, sujette à une certaine suspicion à côté de l'admiration qu'il suscitait. J'oscillais pour ma part entre l'admiration et la prudence à cause des articles, des procès en cours. On peut dire qu'il n'a pas fait sept ans de vélo sur le cours d'un fleuve tranquille... Dès la première année, en 1999, il y a eu suspicion. »

Du côté du peloton, Thomas Voeckler estime que même s'il s'agit de l'année 1999, cela remet en cause l'ensemble des ses victoires : «Les faits parlent d'eux-mêmes. C'est décevant car, même s'il s'agit de 99, cela remet en cause l'ensemble de ses victoires (...) Mais il ne faut pas trop penser à cela au risque de ne plus avancer».

Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France, Jean-Marie Leblanc est sous le choc et se sent trahi


«C'est du journalisme à sensation»
Du côté des plus fidèles soutiens d'Armstrong, Eddy Merck, quintuple vainqueur de la Grande Boucle, continue de faire confiance au Texan : «C'est du journalisme à sensation. Armstrong m'a toujours affirmé ne jamais s'être dopé. Entre (ce qu'écrit) un journaliste et la parole de Lance, je fais confiance à Armstrong.

Si Laurent Fignon ne défend pas Armstrong, l'ancien lauréat de l'épreuve (1983, 1984), ne voit pas l'intérêt de sortir une histoire aussi vieille : «Cette histoire est trop vieille. 1999 ? J'en ai rien à foutre. Ca va servir à quoi ? Ce qui m'intéresse, c'est la prévention vis à vis des jeunes».

Hein Verbruggen reste circonspect et prudent sur la véractité des propros développés par l'article de L'Equipe et se montre méfiant à l'égard de la presse française : «Nous n'avons rien d'officiel. Nous devons attendre pour voir si ces informations sont vraies. C'est une affaire qui sort de France et ce n'est pas un hasard. C'est malheureux. Ce n'est pas la première fois que je suis surpris par un article de L'Equipe

Quant à Marie-George Buffet, l'ancienne ministre des sports au moment des faits, regrette que l'affaire sorte à titre expérimentale et qu'un seul non parmi les douze incriminés soit jeté en pâture : «D'après ce que je sais, d'autres flacons sont concernés et il n'y a qu'un nom qui sort. »

Enfin Raymond Poulidor, ancienne gloire du cyclisme hexagonal, déplore que l'on remonte si loin et en conclut que les contrôles sont inefficaces : «Pourquoi pas remonter jusqu'en 1903 tant qu'on y est? Armstrong a dit qu'il n'avait jamais rien pris mais, à ce moment là, les pratiques ne se voyaient pas. C'est, bien-sûr, désolant. Vis-à-vis de la loi, je ne sais pas ce que l'on peut faire. La seule chose que l'on puisse noter, c'est qu'il faisait comme les autres. En conséquence, ce que l'on peut déduire de cette affaire, c'est que les contrôles sont inefficaces».


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