a Maison Blanche s'est déclarée en accord vendredi avec une initiative récente du Sénat pour préparer un retrait militaire graduel des Etats-Unis d'Irak et a commenté favorablement un plan en ce sens présenté par un parlementaire démocrate, le qualifiant de "remarquablement semblable" au sien.
Cette déclaration du porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan répondait à une article publié dans le Washington Post par le démocrate Joseph Biden, membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat, où il déclarait que les troupes américaines commenceraient à quitter l'Irak l'année prochaine "en grand nombre".
Selon le plan esquissé par M. Biden, quelques 50.000 GI seraient rapatriés aux Etats-Unis d'ici à la fin 2006 et un "nombre significatif" des 100.000 autres l'année suivante.
Le projet du sénateur démocrate prévoit de ne laisser en Irak ou à proximité qu'une "petite force" militaire américaine afin de pouvoir frapper des concentrations de rebelles si nécessaire.
Si l'appel à un retrait immédiat d'Irak lancé plus tôt ce mois-ci par le représentant démocrate John Murtha s'était attiré un sec rejet des responsables de l'administration Bush, les idées du sénateur Biden ont elles eu droit à un accueil beaucoup plus favorable.
"Aujourd'hui, le sénateur Biden a exposé un plan (de retrait) remarquablement similaire à celui de l'administration (du président George W. Bush) pour gagner la guerre contre le terrorisme", affirme le communiqué de M. McClellan, qui a souligné que la Maison Blanche voyait maintenant un "fort consensus" s'installer à Washington autour de la stratégie de M. Bush en Irak.
"Nous sommes contents qu'il partage notre point de vue que le chemin vers un Irak démocratique et pacifique passe par un entraînement intensif de la police et des soldats irakiens, la reconstruction des infrastructures du pays et la réalisation de compromis politiques entre les factions irakiennes", a ajouté le porte-parole.
La déclaration de la Maison Blanche se félicite également d'un amendement adopté le 15 novembre à une large majorité par le Sénat demandant au gouvernement fédéral de faire de 2006 "une période significative de transition vers une totale souveraineté irakienne" créant ainsi les conditions "pour un redéploiement graduel des forces des Etats-Unis en Irak".
Le vote du Sénat, qui avait été largement considéré comme une critique directe de la Maison Blanche souvent accusée de manquer de stratégie viable sur le dossier irakien, a été là aussi qualifié par M. McClellan comme correspondant au propre tableau de marche du président. "Le fait est que l'amendement du Sénat réaffirme la stratégie du président en Irak", a-t-il fait valoir.