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    > BIOGRAPHIE
    AGRIPPA D’AUBIGNE

    Fils de Jean d’Aubigné, issu d’une lignée de tanneurs-cordonniers de Loudun, et de Catherine de l’Estang, de petite noblesse, Théodore Agrippa d’Aubigné naît à l’hôtel Saint-Maury, près de Pons, en Saintonge, le 8 février 1552. Sa naissance difficile coûte la vie à sa mère, d’où, dira-t-il, son prénom d’Agrippa (aegre partus, né péniblement).
    Son père, juge de son état, ne néglige rien pour le former aux études sérieuses. Jean Cottin, Peregim, Jean Morel sont ses précepteurs. A six ans, Agrippa lit le grec, le latin et l’hébreu. Ardent calviniste, il l’élève en sincère huguenot et lui fait jurer fidélité à la cause protestante à Amboise en mars-avril 1560, au lendemain de la Conjuration, devant les corps de ses quatre compagnons attachés à une potence, et lui fit prêter serment de les venger.
    En 1562, il suit les cours de Mathieu Beroald, père de Béroalde de Verville. En juin, il fuit Paris avec Béroalde à cause des persécutions contre les protestants. A Courances, la troupe est arrêtée, emprisonnée, mais il parvient à s’échapper grâce à un complice, et gagne Montargis, où les accueille Renée de France. Il séjourne à Gien, puis à Orléans, où il est atteint de la peste. Il guérit, se rompt aux armes.
    Il suit son père dans les débuts de la guerre civile (1563), jusqu’à sa mort au combat en mars au siège d’Orléans. A Orléans, il étudie toujours avec Béroalde, et va à l’université. L’orphelin a pour curateur Aubin d’Abeville.
    En 1565, Agrippa d’Aubigné se rend à Genève, au collège de cette ville, dont Théodore de Bèze est le principal. Il connait son premier amour avec une jeune Genevoise, Louise Sarrasin, qui le réconcilie avec le Grec.
    En 1566, il séjour à Lyon, se lie à Loys d’Arza, qui l’initie à l’astronomie, à l’astrologie, et à la magie.
    En 1567, à Lyon, à cours d’argent, il songe à se suicider ; mais Dieu le sauve miraculeusement en la personne de son cousin, qui lui apporte de l’argent. De retour en Saintonge, à l’automne, il ne tarde pas à rejoindre ses compagnons d’armes et s’engage en 1568 dans l’armée huguenote de Condé. Il participe à la prise d’Angoulême et de Pons en octobre.
    Le 13 mars 1569, Condé est tué à Jarnac. D’Aubigné est témoin de sa mort. Le 25 juin, il participe au combat de La Roche-L’Abeille. De juillet à septembre, c’est le siège de Poitiers. D’Aubigné quitte le siège et retourne en Saintonge, où il participe à des coups de main jusqu’en juillet 1570. En août, il s’installe sur sa terre des Landes-Guinemer, héritée de sa mère, après un procès pénible.
    En 1571, il rencontre Diane Salviati, dont il s’éprend. Il débute la composition du Printemps.
    En juillet 1572, D’Aubigné s’engage dans la guerre de Flandre, auprès de Coligny, pour soutenir Ludovic de Nassau. Partout il se distingue par sa bravoure et devient rapidement le compagnon d’Henri de Navarre puis écuyer du roi en 1574. Il partage avec lui tous les hasards des guerres et prépare son évasion de la Cour en 1576. Ce fut une amitié fidèle, qui n’alla pas sans quelque brouille, mais que l’abjuration ne parvint pas à effacer.
    En août 1572, absent de Paris par pur hasard (à la suite d’un duel avec un sergent, il doit prendre la fuite), il échappe à la Saint-Barthélemy, mais, attaqué et grièvement blessé dans une hôtellerie de Beauce, il reste plusieurs jours au bord de la mort, il se réfugie au château de Talcy, où vit Diane Salviati dont il s’est épris. Diane est la nièce de Cassandre Salviati, chantée par Ronsard dans ses premiers Amours. Pour Diane, Agrippa d’Aubigné a composé le « Printemps », qui ne sera publié qu’au XIXe siècle. Mais le projet de mariage est rompu au début de 1573. La famille de Diane, catholique et jugeant Agrippa de trop petite origine, récuse le prétendant. Il décide de rentrer à Paris en août.
    Au printemps 1574, il devient écuyer du roi de Navarre, qui l’envoie combattre dans l’armée catholique en Normandie. Le 30 mai, de retour à Paris, il assiste à la mort de Charles IX. Il continue à se battre dans les troupes catholiques.
    En 1575, désespéré, mais remis de ses blessures, il se rend à Paris, où le roi Henri de Navarre est retenu prisonnier. Jusqu’au 4 février 1576, où il réussit l’évasion de son prince, il partage la vie de la Cour, qu’il fustigera plus tard dans le livre II des Tragiques, « Princes ». En mars et avril, il se livre à la petite guerre dans le Maine. En août, il estb en Gascogne avec le roi de Navarre où éclatent les premières brouilles entre les deux hommes. Il part en misssion dans le nord. En retournant, il s’arrête aux états généraux.
    En janvier1577, de retour en Gascogne, il participe à divers coups de main. En avril, il est en mission auprès de Damville, gouverneur du Languedoc. En mai, éclate une nouvelle brouille avec Henri de Navarre. En juin, gravement blessé lors du périlleux combat de Casteljaloux, il voit la mort de près, une seconde fois. De cette « agonie », naîtront les premiers fragments des Tragiques. En juillet et août, il participe à divers combats dans le sud-ouest. De nouvelles différences de vues et inimitié avec Henri de Navarre voient le jour. En septembre, il retourne sur ses terres des Landes-Guinemer : il y rencontre Suzanne de Lezay. Jusqu’en 1579, il composera divers poèmes, travaillera aux Tragiques, avec une intermède guerrier à Limoges où il manque d’être tué. Il se réconciliation avec Henri de Navarre à la cour de Nérac.
    En 1580, il participe à la guerre des Amoureux. Il s’empare de Montaigu, se livre au pillage dans la région, tente de s’emparer de Blaye : il subit un cuisant échec. Il défend Montaigu contre les troupes du comte de Lude, gouverneur du Poitou. Il s’attire l’inimitié de Marguerite de Navarre. Il sauve la vie à Henri de Navarre qu’un capitaine espagnol, nommé Loro, cherchait à assassiner.
    Le 5 juin 1583, il épouse Suzanne de Lezay. En octobre, il est en mission à la cour auprès du roi, pour demander réparation de l’affront fait à Marguerite de Navarre. Puis est de retour à Pau, auprès d’Henri de Navarre.
    Le 20 mars 1586, il s’empare d’Oléron et en devient gouverneur en avril. de jullet à octobre, il est emprisonné à Brouage. A Mursay, il est tenté de se convertir au catholicisme et lit les théologiens jusqu’en 1587.
    Le 20 octobre 1587, il participe en tant que conseiller et soldat, à la bataille de Coutras.
    Le 29 décembre 1588, il contribue à la prise de Niort.
    Le 1er janvier 1589, en Vendée, il s’empare de Maillezais, dont il devient gouverneur. En avril, il rejoint Henri de Navarre et Henri III. Il combat à Tours le 8 mai et marche sur Paris en juin-juillet. Le 2 août 1589, à la mort d’Henri III. Henri de Navarre devient roi de France. D’Aubigné retourne à Maillezais, où il est chargé de la surveillance du cardinal de Bourbon (nommé roi par la Ligue), prisonnier. En octobre et novembre, il participe au siège de Paris.
    A parir de jullet 1590, il participe au second siège de Paris. Il retourne en automne en Poitou, où il se livre à la “petite guerre”.
    En novembre 1591, il est au siège de Rouen.
    En janvier et février 1592, avec le roi, va à l’encontre de l’armée du duc de Parme, en Picardie.
    En avril 1593, D’Aubigné est au synode de Saint-Maixent. Il réprouve le 25 juillet, l’abjuration d’Henri IV.
    En juillet 1594, D’Aubigné est à l’assemblée générale des protestants à Sainte-Foy, en Dordogne. Il travaille à l’organisation du parti protestant.
    En 1595, sa femme meurt. Plus tard, en 1618, il aura la douleur de voir son fils Constant (le père de Mme de Maintenon, née Françoise d’Aubigné) se convertir au catholicisme puis mener une vie de débauche. En novembre 1595, il participe au siège de La Fère. Il se réconcilie avec Henri IV, qui lui reprochait son intransigeance.
    L’édit de Nantes se prépare, d’Aubigné est dans les négociateurs. Le triangle reste un pivot du destin national : d’Aubigné est de l’Assemblée protestante qui se tient à Loudun en 1596. Il s’y montre intransigeant.
    Progressivement, après la mort de sa femme, en 1596, il s’éloigne de la Cour et se retire en Vendée, dans sa forteresse de Maillezais où il ne se consacrera à l’écriture. Il débute la composition de la Confession catholique du sieur de Sancy (Sancy se convertit le 11 mai 1597).
    En mai 1600, de retour à Paris. Il participe à un débat théologique avec Du Perron : D’Aubigné le met en échec.
    En 1601, Nathan, fils illégitime, né de Jacqueline Chayer, voit le jour. En janvier, il désapprouve la conspiration du maréchal de Biron.
    Au début 1605, il effectue un séjour de deux mois à la cour. Le roi veut le regagner à lui. D’Aubigné refuse. En juillet, il participe activement à l’assemblée de Châtellerault.
    Du 2 décembre 1607 au 15 janvier 1608, de nouveau à Paris, Du Perron l’entretient de la réunion des deux religions en vain. Il retourne dans le Poitou. En septembre, son fils Constant épouse Anne Marchant en 1608 à La Rochelle, sans son consentement.
    En décembre 1609, D’Aubigné est à Paris où il va jouer un rôle dans le “grand dessein” d’Henri IV.
    Après la mort d’Henri IV le 14 mai 1610, D’Aubigné se rend immédiatement à Paris auprès de la régente Marie de Médicis, en tant que délégué de l’assemblée du Poitou. Le 22 octobre, Louise, fille cadette de d’Aubigné, épouse Benjamin de Valois, seigneur de Vilette. A la fin de l’année, la reine le redemande à Paris.
    De Mai à septembre 1611, il est un des députés du Poitou, à l’assemblée de Saumur. En novembre, il assiste à l’assemblée du synode de Thouars.
    En 1612, il fait construire la forteresse du Dognon près de Maillezais.
    Le 5 décembre 1613, il marie sa fille Marie à Josué de Caumont, sieur de d’Ade.
    En octobre 1615, D’Aubigné s’engage dans l’armée du prince de Condé contre la couronne.
    En mars 1616, il retourne à sa maison de Maillé. Il complète alors Les Tragiques qui paraissent en 1616, sans autre nom d’auteur que les initiales L.B.D.D. « le bouc du désert ». Composée en sept livres : "Misères", "Princes", "Chambre dorée", "Feux", "Fers", "Vengeances", "Jugement", l’oeuvre renvoie aux sept sceaux de l’Apocalypse. Un violent réquisitoire retrace les persécutions subies par les protestants. Suit une mise en accusation de leurs responsables, la cour et le Palais de justice de Paris, l’évocation des martyrs protestants, la fresque des massacres des guerres de religion et l’ouvrage se referme sur le jugement dernier.
    L’année suivante, ce sont les deux premiers livres des Aventures du Baron de Faeneste (aventures burlesques d’un courtisan catholique et gascon) . L’assassinat d’ Henri IV a fragilisé sa situation sur le plan politique ; trop intransigeant pour plaire à Marie de Médicis, il fait dès lors l’objet de diverses brimades : ses pensions ne lui sont plus payées. Subissant des difficultés financières, il envisage de quitter la France.
    Il écrit en 1618, le premier tome de l’Histoire universelle, chronique européenne de la lutte entre Rome et les protestants. Deux autres tomes suivront. Il tente de se rapprocher de Louis XIII, qu’il voudrait servir comme il avait servi son père. Ce projet échoue.
    En 1618, son fils Constant abjure le protestantisme à Paris. Bientôt son fils éprouve des remords et D’Aubigné lui pardonne. Il le fait commandant de Maillezais, où son fils mène bientôt une vie scandaleuse : il l’en chasse en janvier 1619. En février, Constant tue sa femme, qu’il avait surprise en flagrant délit d’adultère, dans une auberge de Niort. Il regagne Paris. D’Aubigné le rejette. D’Aubigné cède alors le Dognon et Maillezais au duc de Rohan. Il reste à Maillezais (jusqu’en décembre), subit une attaque de Constant en septembre et s’installe alors à Saint-Jean-d’Angély. La même année, il fait paraitre le troisième livre des Aventures du Baron de Faeneste.
    le 2 janvier 1620, le tribunal du Châtelet condamne l’Histoire universelle au feu).
    En 1620, compromis avec le duc de Rohan dans une conspiration contre le Duc de Luynes, favori de Louis XIII, il est proscrit et s’exile à Genève, où il est accueilli triomphalement en septembre, pour y prendre « le chevet de la vieillesse et de la mort ». Il compose Debvoir mutuel des roys et des subjects en 1621, Traité sur les guerres civiles .Il y publie l’Histoire universelle (1626) et compose sa suite (1627) et termine Faeneste et cent autres écrits (Livre IV, 1630). Le 2 janvier 1621, il acquiert le château du Crest.
    En 1622, une délégation de La Rochelle vient le trouver à Genève pour lui demander son aide. D’Aubigné organise une coalition protestante à l’échelle européenne. Il est persécuté par un ambassadeur du roi à Genève, Robert Miron. On l’accuse d’avoir médit de la cour de France.
    le 24 avril 1623, il épouse à Genève Renée de Burlamacchi.
    Début 1624, Constant à Genève. Il vient pour se faire pardonner de son père, ce qu’il obtient. Il se dit prêt à rentrer dans l’Eglise protestante.
    En 1625, sa fille aînée Marie, meurt.
    Lorsqu’il meurt le 9 mai 1630 à Genève, au terme d’une existence de fierté et de droiture, tour à tour soldat, poète, pamphlétaire et historien, Louis XIII et Richelieu ont réduit toutes les places protestantes. Il travailla à donner de nouvelles fortifications à la cité de Calvin et à rassembler les villes helvétiques en une fédération de puissances protestantes.

    Agrippa d’Aubigné, la FNAC.
    Agrippa d’Aubigné, chez Alapage.
    Agrippa d’Aubigné, chez 2xmoinscher.
    Agrippa d’Aubigné, chez Priceminister.



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