Collection Solo

Houdon
Diane chasseresse

par Guilhem Scherf
Ed. Réunion des Musées Nationaux,
avril 2000, 64 p.,
60 F (9,15 E)
Diffusion Seuil

La déesse Diane, tenant un arc dans la main, s'élance, le pied léger et la taille fine au milieu d'une forêt de marbres blancs. Dans la galerie du Louvre où elle est présentée, le regard du visiteur est aussitôt attiré par cette figure à la sombre couleur de bronze. Elle fut chérie par son auteur, Jean-Antoine Houdon, qui n'eut de cesse de revenir vers elle durant toute sa carrière, réalisant plusieurs versions, de tailles et de matériaux différents, et contribuant ainsi à rendre célèbre son image auprès de maints amateurs raffinés. Elle marque sans conteste l'apogée de l'art de Houdon. Sa grâce et sa légèreté ont séduit la critique, tout comme les membres de l'administration royale qui l'acquirent malgré sa complète nudité. Sculpture exceptionnelle, objet de fascination, figure emblématique du " siècle de la femme " pour la fin du xviiie siècle - à tel point que l'éditeur de bronzes Barbedienne en proposait à la vente cinq tailles différentes -, la Diane chasseresse de Houdon nous étonne toujours par sa modernité.

La Dame d'Auxerre

par Jean-Luc Martinez
Ed. Réunion des Musées Nationaux,
avril 2000,
48 p, 60 F (9,15 E)
Diffusion Seuil

La " Dame d'Auxerre " doit son surnom à la préfecture de l'Yonne où elle fut retrouvée par le savant Maxime Collignon il y a plus de quatre-vingt-dix ans, en 1907. Ses origines mystérieuses et l'histoire rocambolesque de son arrivée au musée d'Auxerre lui valent une gloire médiatique bien superficielle. Cet engouement rejoint l'intérêt des études universitaires qui, dans la première moitié du xxe siècle, ont érigé la Dame d'Auxerre en prototype de la définition d'un " style ", au sens le plus vague du terme. Cette statuette est en effet considérée comme le plus bel exemple connu de la sculpture " dédalique ", du nom du sculpteur mythique Dédale, qui, au viie siècle avant J.-C., à l'imitation de l'Orient et de l'Égypte, renoue avec le travail de la pierre. Depuis, de nouvelles découvertes ont permis de préciser nos connaissances sur la Crète au viie siècle avant J.-C. Pour la première fois, les fouilles récentes de Nicolaos Christos Stampolidis à Eleutherne permettent d'avancer l'hypothèse précise de la date et du lieu de trouvaille de la Dame d'Auxerre.