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Le socialisme a 100 ans
Nos idées ont profondément marqué la société au long du XXème siècle. Elles trouvent leur origine comme le disait Léon Blum de la « conscience de l'égalité humaine ». Le socialisme est né du « contraste entre le faste des uns et le dénuement des autres, entre le labeur accablant et la paresse insolente. Il n'est pas le produit de l'envie, qui est le plus bas des mobiles humains, mais de la justice et de la pitié, qui sont les plus nobles ».
De Jaurès à Jospin, les socialistes ont imposé une autre vision de la société, plus juste et plus solidaire. Sans la gauche, je laisse chacun imaginer ce que serait le visage de la France et plus largement celui de l'Europe aujourd'hui.
Mais notre combat ne s'est pas éteint après nos premières victoires. La gauche demeure tout à la fois une espérance et le moyen de défendre les droits acquis que la droite remet en cause avec l'esprit de système. Une fiscalité plus équitable contre une baisse inégalitaire des impôts, la promotion et l'émancipation de tous par l'éducation tout au long de la vie contre une école à deux vitesses, l'accès de tous aux soins et la sauvegarde de notre système de protection sociale contre la privatisation de l'assurance-maladie, une politique volontariste pour l'emploi contre l'abandon des salariés à la seule bonne volonté du patronat, l'approfondissement des mécanismes de citoyenneté en rendant notre démocratie plus participative contre la professionnalisation de la vie politique, la défense de la laïcité contre toutes les formes de communautarisme, la lutte pour l'égalité de tous contre toutes les discriminations raciales et sociales, la protection des salariés au travers d'une sécurité sociale professionnelle contre la précarisation de leur condition, la mise en œuvre d'un développement durable contre les décisions qui néglige les intérêts des générations futures… tous ces projets comme ces menaces sont devant nous. Deux modèles de société continuent de s'opposer. Libéralisme contre socialisme. Rien de cette division n'a perdu de son actualité ni de sa pertinence.
La seule chose qui ait changé, c'est la dimension de notre combat. Il ne peut plus se limiter au territoire national. Hier notre internationalisme était d'abord lié à une conception universelle de notre idéal. Il est aujourd'hui une absolue nécessité. Face à la globalisation de l'économie, à la mondialisation des échanges mais aussi pour traiter la question environnementale, prévenir les guerres ou gagner la paix, il faut aujourd'hui agir au niveau le plus approprié, c'est-à-dire celui de l'Union européenne et du monde.
Face à une droite qui cherche à banaliser les enjeux, dépolitiser les scrutins, brouiller les identités, il est plus que jamais besoin de militants pour rendre tout son sens à la politique. Nous devons éclairer nos concitoyens, leur restituer les choix possibles, leur rendre leur pouvoir en constituant l'alternative au dessein néo-conservateur de la droite.
Il nous reste tant à faire ensemble.
François Hollande, Premier secrétaire du Parti Socialiste | |
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