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La Nouvelle droite est-elle morte ?

jeudi 8 mai 2003, par Magnakaï

C’est le 19 janvier dernier que s’est réuni à la maison de la Chimie le colloque annuel du GRECE (groupement de recherche et d’études sur la civilisation européenne), et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait pas foule (moins de 250 participants). Trop intellos pour les jeunes d’extrême-droite leur préferant les « identitaires » beaucoup plus agressifs ?

On entend refleurir depuis quelques années certaines références au GRECE et à la « Nouvelle droite ». Mais, au fait c’est quoi au juste la « Nouvelle droite » ?

La « Nouvelle droite » est un courant de pensée que l’on peut rattacher à l’extrême-droite, né en 1968 avec la fondation du GRECE. Le GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) est une sorte de synthèse des divers groupuscules d’extrême-droite racialistes et élitistes héritéés de la Guerre d’Algérie (Europe-Action, Fédération des étudiants nationalistes, ou le Rassemblement Européen de la liberté). Ces derniers prônent « un nationalisme européen » les rapprochant de la revue de Maurice Bardeche (beau-frère de l’écrivain collaborationniste Robert Brasillach)« Defense de l’Occident », avec lequel beaucoup de membres du GRECE ont fait leur premières armes.

Les réferences fondatrices du GRECE sont pêle-mêle Gramsci, Pierre Drieu La Rochelle, Céline, Barrès, Konrad Lorenz, René Guénon, Julius Evola, Pareto, Ernest Jünger, Nietszche, Louis Rougier puis plus tard Hegel. Le groupement, à ses débuts, exalte l’identité européenne (ce qui le différencie du nationalisme maurrassien), combat les monothéismes nés chez les sémites du Moyen-Orient pour le remplacer par le paganisme indo-européen.Le Groupement est aussi violemment anticommuniste mais aussi contrairement à leurs compères du Club de l’Horloge, (né en 1974 maison mère de la pensée de Bruno Mégret) il est anticapitaliste. Enfin , le GRECE est eugéniste et s’interesse de près aux avancées de la génétique.

Très vite le GRECE se dote d’une revue savante « Nouvelle école » puis d’un trimestriel « Eléments », au sein de ce groupe très savant, on trouve des habitués de la droite extrême que sont le régionaliste Jean Mabire, Dominique Venner ancien membre du groupuscule « Jeune nation » et disciple du national-communiste Jean Thiriart, le très paien Pierre Vial et surtout le jeune polygraphe à l’intelligence encyclopédique Alain de Benoist(aka Fabrice Laroche ou Robert de Herte), ancien collaborateur de Coston et de Bardèche.

Après une gestation de près de dix ans, « la Nouvelle droite » accède à une tribune non négligeable(plus importante que celle de « valeurs actuelles » du très droitier Raymond Bourgine auquel ils participaient depuis 1974) par le biais d’une collaboration au Figaro-magazine fondé en 1978 par un de leur sympathisant Louis Pauwels. Ils avancent ainsi, au grand dam de Jean D’Ormesson, leur rhétorique antimonothéiste, pro-paienne et élitiste, antimarxiste et anticapitaliste dans la revue de Robert Hersant dans une perspective métapolitique chère à Gramsci.

Inquiets de voir cette tentative de réarmement idéologique de la droite et de l’extrême-droite, le journal « Le Monde » mène une véritable campagne de combat, reprise par « Le Nouvel observateur », « L’Express », « La Croix » contre le groupement et surtout contre Alain de benoist, lauréat du prix de l’académie française avec le livre « Vue de droite » durant l’été 1979, plus communément appellé « l’été de la nouvelle droite ».

Le bruit engendré par cette campagne conduit Robert Hersant à chasser les néodroitiers du « fig mag », d’autant plus que Pauwels se convertit au catholicisme en 1982 et s’éloigne de facto du GRECE. La traversée du désert commence et Alain de Benoist voit le nombre de défections augmenter au profit du Front National, véritable sang-sue des cadres grécistes. De Benoist, lui en profite pour réaménager la doctrine du GRECE en mettant en avant un differencialisme et un tiers-mondisme plus policés.

Les années 90 voient une forme de certaine reconnaissance intellectuelle pour De Benoist, quant à sa nouvelle revue « Krisis » elle recueille de prestigiueuses signatures:Regis Debray, Jacques Julliard, Jean Baudrillard, et Pierre André Taguieff qui ne se remettra jamais du lynchage médiatique, orchestré par Edwy Plenel, à propos de sa prétendue « complaisance » vis à vis du GRECE (l’affaire des « rouges-bruns »).

La fin des années 90 et le début du XXI siècle voit Alain de Benoist se rapprocher des positions altermondialistes, notamment en professant un anti-américanisme virulent et une toute nouvelle sensibilité écologiste.Emmené par une nouvelle équipe dirigée par le jeune Charles Champetier et toujours Alain de Benoist, le GRECE salue la venue d’écrivains « politiquement incorrects » et leur consacre des articles élogieux dans la revue « Eléments » que ce soit Houellebecq, Dantec, Muray, BDL et les tenants de la revue « Cancer ! »

Cependant le GRECE ne sert plus maintenant de boite à idées à l’extrême-droite, d’abord parce que ces derniers sont menacés par les théories d’anciens compagnons comme Guillaume Faye (alias skyman qui officiait sur skyrock) qui developpe un discours anti-musulman et pro-occidental relayé dans la sphère politique et médiatique (le fameux expert Alexandre del Valle ancien du GRECE et membre de l’UMP), ensuite parce que leur nouveau discours très anticapitaliste et communautariste, n’est pas très bien passé auprès de la base de la droite extrême.

Au final, si certains thèmes dont s’était emparé le GRECE au milieu des années 70 sont devenus majeurs avec la venue du nouveau siècle (choc des cultures, crise de la démocratie, vocation de l’école ), le Groupement semble condamné tant il souffre du magistère d’Alain de benoist, véritable gourou de cette socièté de pensée et intellectuel plutôt brillant mais pas éternel...

P.-S.

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18 Messages de forum

  • > La Nouvelle droite et Paris II

    8 juin 2003 00:52, par magnakai

    Pour répondre à la question qui m’ a été posée par notre ami suisse « Henry Miller » à propos du lien sur Paris II sur le site du GRECE, je dirai qu’il existe bien quelques connexions notammment par l’intermédiaire de Xavier Raufer directeur d’étude au Centre de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de Paris II – Assas.

    Ce dernier est un ancien du groupement néo-fasciste « Occident » mais également d’« Ordre Nouveau » . S’éloignant de ces groupes peu réflechis, il s’est rapproché du GRECE au cours des années 80.

    Le GRECE a toujours eu depuis sa création des relais dans de nombreuses universités (Lyon surtout) mais aussi à Sciences-Po (Aix, Paris, Bordeaux). Alain de Benoist et les siens qui sont en conflit avec la branche « völkisch » incarnée par Guillaume Faye et Pierre Vial et la branche tout aussi racialiste du belge de Robert Steuckers, voudraient incarner une droite intellectuelle proche du mileu universitaire.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alain de Benoist déconcerte et fascine . Pour preuve les nombreux passages qu’Emmanuel Lemieux lui consacre dans « Pouvoirs intellectuel : les nouveaux réseaux » et toute une nouvelle génération tend à découvrir cet auteur à la réputation sulfureuse qui est devenu directeur aux éditions l’ Age d’homme, maison d’édition suisse qui mêle droitiers et gauchistes.

    Ce qui est sûr c’est comme a pu l’affirmer Pascal Perrineau :« Alain de benoist n’est pas un intellectuel négligeable », et que même si l’on ne partage pas ses idées, le débat public et intellectuel gagnerait en consistance avec lui. Mais il a trop fleurté avec le diable, ce qui est impardonnable pour le paysage intellectuel parisien.

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    • > La Nouvelle droite et Paris II 16 mars 2004 23:32, par Sven Boeckaert

      Soyons sérieux, Alain de Benoist est en conflit avec tous ses anciens amis, non pas pour des raisons politiques, ou philosophiques, mais parce qu’il veut régner seul, absolument seul, sur son petit microcosme, qui se réduit comme une peau de chagrin. Faye n’a jamais été « völkisch », mais futuriste et technophile, et s’est toujours gaussé de cette option. Vial opte pour une vision que l’on peut peut-être qualifier de « völkisch », mais à la française, c’est-à-dire en suivant des écrivains comme Vincenot ou Giono. Steuckers a toujours été ouvert au monde non européen : asiatique, indien, japonais, arabe, africain, tout en défendant l’identité géopolitique de l’Europe et une forme de démocratie organique, tenant compte des contextes historiques locaux, étatiques ou infra-étatiques (il suffit de lire le texte de sa conférence « Nouvelle Droite et question régionale », in : Vouloir n°11, 1999). Il n’y a pas une et une seule ND, centrée autour du sexagénaire de Benoist, mais une pluralité très diversifiée d’options contradictoires, incluses dans le concept fourre-tout qu’est la ND, une pluralité comme au temps où se télescopaient futurisme, dadaïsme, surréalisme, retour aux archétypes avec de Chirico, etc. Cette pluralité, c’est la vie, c’est la joie. Laissons le funèbre de Benoist, avec son look de croque-mort de la série « Lucky Luke », dans le tombeau qu’il se constrruit. Il est déjà reclu dans son mastaba. Il suffira bientôt de l’éviscérer, de l’embaumer et de le momifier. Le temps fera son œuvre. Chronos reste seul maître du destin.

      Ensuite, remettons un peu les pendules à l’heure : de Benoist n’est plus directeur de collection à l’Age d’Homme. Les livres qu’il y a fait paraître sont tellement assomants qu’ils ont lamentablement bouillonné. Notons que le bougre n’y peut mais, car c’est, hélas, la rançon de notre époque...

      Enfin, dire que de Benoist a « fleurté » (sic !) avec le Diable, c’est tout de même fort de tabac. Franchement, je plains le Diable, surtout s’il a pris l’aspect d’une jolie diablesse.

      ’Le débat public et intellectuel gagnerait en consistance avec lui« . Cela reste à voir : dans cette assertion somme toute gratuite, c’est le mot »consistance« qui me fait tiquer ! Alain de Benoist, pour se dédouaner, a cultivé, in fine, une »pensée faible« , un »pensiero debole« comme on dit dans le débat italien (avec Vattimo et Severino), donc une pensée qui refuse la »consistance« ou la »substantialité« au profit justement du »débat« , de la remise en question permanente de tout et du contraire de tout. »Débat« , »débattre", sont des mots fétiches pour le gourou alambiqué de la ND/Canal historique, alors que, contradiction supplémentaire, et ridicule, le bonhomme aime se déclarer disciple de Carl Schmitt. Celui-ci n’aurait rien pensé de bon de tels engouements pour les discutailleries et la pensée molle.

      Mais, j’arrête là, l’art que possède de Benoist d’écrire sur lui-même ses propres louanges est d’une confondante puérilité. A 60 balais, c’est du gâtisme précoce.

      Je vous souhaite à tous une bonne journée.

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    • -* La raison du plus léger - 14 avril 2004 13:01, par Raphaël Zacharie de Izarra

      A vous incroyants de ce monde qui oignez Freud, Sade, Nietzsche, quelque spectre d’État ou même vos propres pieds, à vous hommes pénétrés des noirceurs de la science, abreuvés de l’obscurité des livres épais, à vous impies éblouis par les lueurs clignotantes du siècle, convaincus de la profondeur de vos éprouvettes, de la hauteur de vos poiriers, à vous hérétiques de la cause poétique enfin, j’oppose la minceur de mon flanc, la légèreté de mon âme, le chant de mon luth. Un voile transparent habille la Vérité mais vous, vous êtes opaques. Vos têtes arrêtent la lumière du Ciel, projetant à vos pieds des ombres immenses.

      Je distribue le feu blanc de la Poésie et souhaite répandre mes reflets purs sur vos front pleins de ténèbres. La brise aura raison des montagnes de granit : là où souffle l’esprit, plus aucun sommet ne vaut, plus rien n’est inaltérable. Pyramides, statues, puits de science s’effondrent sous le vent de la Lyre.

      Invisible, je plane au-dessus vos chapeaux en pointe. Que ceux qui désirent me voir ôtent couvre-chefs, oeillères, masques et autres carcans de l’esprit. A ceux-là qui jusqu’alors ont borné leur vue à la poussière des os, j’offre l’infini des constellations.

      Raphaël Zacharie de Izarra

      Voir en ligne : La plume et l’épée

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      • Diagnostic : 18 août 2004 20:36, par Gay18 !

        Rien de très préoccupant chez Raphaël Zacharie de Izarra. Il s’agit seulement d’un individu compulsivement schizophrène, ce qui se traduit psychiquement par une érosion de la frontière entre réalité et fiction, voire entre virtualité et actualité (syndrome de Von Bendorf). Ces pics schizophrènes ont pour conséquence une psychorigidité manifeste, un régime monomaniaque et une paranoïa d’autopunition caractéristique de ce type d’individus, dont la non résolution du complexe d’Oedipe a entraîné un sentiment de castration. En somme, dégoût du phallus, délire d’interprétation paranoïaque, pics schizophréniques de psychorigidité... Un profil classique, Raphaël.

        Cordialement,

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        • Le castrat 1er février 2005 09:32, par Raphaël Zacharie de Izarra
          • Le castrat -

          Avec sa voix d’ange, il troublait hommes et femmes. Créature énigmatique au charme androgyne, le castrat était entouré de prétendantes toutes plus belles les unes que les autres. Une seule cependant avait retenu son attention, pour qui il éprouvait les mêmes feux. Amputé de sa partie profonde, il n’en aimait que plus passionnément cette femme : l’organe vital qu’il sentait battre dans sa poitrine était entier, lui. N’était-ce pas l’essentiel ?

          Cet amour exempt de corruptions charnelles l’enivrait et le chagrinait tout à la fois. L’amante quant à elle était éprise de chasteté, de beauté, d’idéal, éprise de cet eunuque à la voix d’oiseau qui incarnait ses plus chères aspirations amoureuses... Leur hyménée asexué était beau et tragique, pitoyable et sublime. Le sopraniste avait remplacé son mâle argument par un céleste substitut, consolateur et exquisément éthéréen. Sa voix de flûte valait la plus flatteuse des virilités, au moins auprès de la gent raffinée.

          Émotions supérieures, pureté du coeur, élévation des sentiments liaient les amants dans leur ascension amoureuse. Leur union chaste était une oeuvre d’art dédiée à la Musique, à la Beauté, à la Poésie. Envié, admiré, jalousé de tous, le couple passait des nuits exaltées et brillantes où l’Art présidait à leurs émois esthètes et vertueux.

          L’amant à la voix séraphique souffrait toutefois de ne posséder que son attribut vocal pour toute séduction. Ornement suprême à la portée des initiés et des intrigantes parmi les plus belles, lui conférant gloire et prestige certes, mais signature irréparable de sa mâle déchéance. Le sacrifice était beau... Et cruel. N’était-ce pas ce qui en faisait le prix ?

          Hôte des princes, statue vivante affranchie des pesanteurs de ce monde, le demi-homme était traité comme un demi-dieu. Las ! Le baume de la renommée ne parvenait pas à l’apaiser.

          Conscient de ses hauteurs comme de ses limites, l’asexué aspirait à des ivresses qui eussent pu contenter les féminines ardeurs, des plus nobles aux plus triviales, des plus légères aux plus profondes. Il se languissait de ne pouvoir se ranger sous les lois naturelles de l’amour. Alors que tous louaient sa particularité vocale et que, porté par la grâce, il échappait au commun, sa condition quasi angélique lui était devenue odieuse. A l’abri des misères de la chair, il n’en n’était pas moins privé de ses éclats.

          S’épanchant vers l’élue, celle-ci ne pouvait que recueillir ses larmes d’orphelin, émue par ce jeune chêne à qui l’on avait ôté la sève. Privé de sa virilité, l’éploré était bouleversant dans les bras de la belle : doucement, tout doucement il sanglotait, sanglotait avec sa voix d’enfant dans le giron de l’aimée...

          Et c’est là, inconsolable et pathétique, que le chant du roseau devenait le plus beau.

          Raphaël Zacharie de Izarra

          Voir en ligne : La plume et l’épée

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  • > La Neuvaille poire est-elle patatisée ?

    25 novembre 2003 01:44, par Raphaël Zacharie de Izarra
    • Les poètes -

    Ce que les puits profonds ne savent pas, c’est l’éclat des nues, le feu des orages, le souffle des tempêtes. Et la subtilité des cendres.

    Les poètes, imbéciles éclairés, pataugent dans les étoiles pendant que les autres fauchent leur blé quotidien.

    Poète à la lyre, tu n’es qu’un loqueteux ! Honte à toi qui a les pieds boueux : lorsque tu chantes le ciel tu crois faire l’oiseau, alors que tu ne fais que la mouche. Vermine issue de la vermine, tu retourneras à tes vers : seule récompense de ta vanité.

    Paysans, cul-terreux, fossoyeurs du vent, je vous aime ! Vous les planteurs de légumes, les récolteurs de pluies, vous les oracles des champs, les ramasseurs de soleil, vous êtes les vrais poètes de ce monde. Vos tomates qui mûrissent enchantent mon coeur, vos patates adoucissent mes moeurs, vos poires à l’automne tombent sur ma tête. Je me perds, ivre de plantules, dans vos sillons féconds.

    Muse, vaine compagne de nos panthéons, ferme-là ! Écoute plutôt le chant âpre et vrai du laboureur. Écoute gémir la femme qu’il ensemence. Cette paysanne que tu railles au son de ta lyre, elle couvre de sa voix énorme tes cordes si sensibles... N’entend-tu pas vagir le fruit de ses entrailles ? Ils l’ont appelé Gaspard, tandis que tu te fais nommer chimère. Tu vois, tu n’es que fumée.

    Muse, vieille souche que tu es, le poète aux pieds nus est bien fou, qui se répand en verbiages pour la seule gloire de tes racines sèches. Parce qu’il n’est point chaussé, il se prend pour un albatros. Mais ses ailes ressemblent aux oreilles qu’agitent les ânes, et son chant précieux s’apparente au nasillement du canard.

    Laissez monter la gerbe et mûrir la graine, vous les joueurs de luth. Pendant que croissent la carotte et le chou, jouez, jouez donc. Chantez le crépuscule à vous en soûler jusqu’à l’aube.

    Vos muses sont mortes depuis longtemps et vous ne le savez pas. Depuis une éternité la Poésie a déserté les constellations pour se réfugier dans les potagers. Orgueilleux que vous êtes, vous ne voulez rien savoir. Alors toujours chantez dans la nuit, marchez sans semelle, poursuivez votre quête... Continuez à ensemencer le ciel de votre salive, vous ne récolterez que des postillons.

    Et si un jour vous vous mettez en tête de creuser la terre, vains comme vous êtes, vous hériterez encore et toujours de salades.

    Raphaël Zacharie de Izarra

    Voir en ligne : La plume et l’épée

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  • Excellent article. Mon père est un des fondateurs du GRECE, mais du GRECE d’un autre âge. Pour ma part, d’ultragauche, anticapitaliste, « altermondialiste », défenseur du patrimoine naturel et culturel de l’humanité contre la mythologie du progrès et du développement, je suis en parfaite adéquation avec 99% des idées professées par ADB.

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    • > La Nouvelle droite est-elle morte ? 16 mars 2004 23:01, par Sven Boeckaert
      Dans ce cas, mon bon monsieur, votre cerveau doit être bien vaste, car l’inénarrable de Benoist a eu toutes les idées possibles et imaginables du monde, qui se sont entrechoquées sous sa voûte crânienne, un extraordinaire pot-pourri, dont il n’est rien sorti de concret. Mais au fond, trêve de plaisanterie, pour écrire ce que vous écrivez là, votre profession de foi altermondialiste, vous êtes de Benoist lui-même, qui a toujours eu l’art de se dissimuler derrière des allumettes. Changera jamais !

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  • > La Nouvelle droite est-elle morte ?

    18 mars 2004 22:00, par Champetier Le Vengeur
    Si de Benoist n’est pas d’extrême droite, pourquoi collectionne-t-il les dagues SS dans son salon et pourquoi ecrit-il (sous pseudo) les bouquins « Kunst in Deutschland » à la gloire de l’« art » du IIIe Reich. Tartuffe...

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    • > La Nouvelle droite est-elle morte ? 19 mars 2004 20:03, par Laurent Vaes

      Mon cher Charles,

      Tu t’es fait roulé, c’est certain. On a abusé de ta tendre et naïve jeunesse. Soit. Mais ton pauvre chef avait besoin de sa collection de beaux couteaux à croix gammées, pour devenir gourou d’une certaine secte, pour montrer que, lui aussi, était un mâle guerrier germanique, un caïd, qu’il aurait fait le coup de feu, à Berlin, à proximité du Reichstag, qu’il en aurait cassé des T34 avec son Panzerfaust ! Il n’en croyait rien, tout ça le faisait profondément chier, ce militarisme, son pseudo-virilisme nazilloneur n’était pas un virilisme pour rouler les mécaniques. Non, non, c’était un virilisme tirelire. C’est-à-dire un virilisme pour pomper du fric à de vieux vrais virils naïfs, comme tous les virils. Mêmes remarques pour les excellents bouquins signés « David Mortimerson » ou quelque chose comme ça... Le texte de sa plume est bon, critique l’art du IIIième Reich de manière subtile et intelligente. Tu ne l’as pas lu. Ta remarque méchante est inexacte. Mais de Benoist n’en est pas moins un Tartuffe : pourquoi n’a-t-il pas signé ces excellents ouvrages de son nom ? Parce qu’il a la trouille, la trouille des journaleux gauchistes de bas étage, la trouille d’être insulté par cette engeance de merde. Alors que c’est un honneur, morbleu ! En revanche, certains articles sur des vidéo-cassettes ou sur certaines actrices dans des revues légères ne sont pas davantage signés par leur auteur... Ce génie de la gaffe, ce de Benoist, quelle virtuosité : être deux fois tartuffe...

      Je te souhaite la bonne nuit. Prends une bonne tisane au tilleul comme les anciens Germains. Cela te calmera, te rendras zen, et tu finiras par rire du vieux de Benoist...

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      • > Cadeau à Alain de Benoist 4 août 2004 11:47, par Sven Boeckaert

        Sosjetââit de “Farozoeipers” - Brussel – Augustus 2004

        Notre cadeau à Alain de Benoist ! La présentation de son site en dialecte bruxellois !

        Alain de Benoist a fait traduire le texte inaugural de son site en toutes les langues. A l’heure où Tintin, également traduit dans le monde entier, voit une partie de ses aventures traduite en notre dialecte, nous avons immédiatement pensé que le grand gourou de la “nouvelle droite” (canal historique) méritait également d’être traduit dans le dialecte de la capitale de l’Europe technocratique. Voilà qui est fait, assorti de quelques commentaires authentiques, émis par ceux à qui nous avons lu ce texte historique en français et en traduction bruxelloise. Bonne lecture ! (version française originale en bas de la traduction).

        Les philologues parmi nous constateront que nous n’avons pas suivi les mêmes règles orthographiques que l’éminent et sympathique traducteur des “Bijoux de la Castafiore”, mais que nous avons inauguré, en quelque sorte, en nous inspirant des graphies scandinaves modernes, de l’allemand et des règles de phonétiques américaines (reprises notamment dans les dictionnaires “Webster”). Puisse cette tentative contribuer à améliorer la graphie de notre dialecte qui pose effectivement problème, comme vient de nous le dire sur “TV-Brussel”, ce dimanche, le traducteur de Tintin.

        Je lève mon verre de faro à la santé de l’ineffable gourou de la “nouvelle droite”, pour qu’il puisse nous faire rire encore pendant de nombreuses années !

        Capitaine Lûûppe Kapstock.

        ***

        Welkom op den saait van de sosjetaait

        De kamaroedekes van Alain de Benoist

        Saaijt mîîr als dêtech jôôr, êss Alain de Benoist bêêzech mêê mêthode een werk van analééze en nôôdenken te prêêsteîre in den domaain van gedachten. Hêê êss ‘nen schraaiver, ‘nen zjoernalist, ‘nen êssêjist, ‘nen spreeiker, ‘nen filosoff en hêê hêêit mîîr als fêftech boeken en mîîr als drââ dûûzend arteekels gepublisseit, die vandôôg in ongevêêir vêvtéén verschilllende tôôlen vertôôld zââin.

        De dinges op de wêlke hêê geire paaist en nôôpaaist zaaîn de filosoféé van de polletééch en de geschéédenis van de gedachten, mô, let op, hêê êss ûûk den autœr van taalrôôjke schraaifwerken onder andere op archeologéé, volkstradeessees, de geschéédenis van godsdienst of noch de weitenschappen van het leeiven.

        D’idééologische môôwdes kunnen hem nî schillen ; hêê êss teigen alle vormen van onverdroegelechhââid en extremism. Alain de Benoist will ûûk gîîne nostalzhee van ‘ne restoroose. Als hêê de moderne weireld kritizeeit, dass nûût nî in de nôôm van een geïdealizeeidde vergangenhaaid, mô wel omdat hêê zich vøhal wil beizech hââve mêê de probleimen van den postmodernitaait. Veer vøøirnôômste assen kent zââin denken : 1) hêê bekritizeeit ter zelfden taâîd het indivudo-universalism (nota van de rêdokkse : astablééft !) en het natsionalism (of het ethnosentrism [nvr : awel merssi !]) omdat dat allemôo “kategorééën”’ zââin, die, den îîste, van de aksiomatéék (potfermille !) van d’interest afhangt, en den andere van de metafeséék van den subzhektivitââit (as ge dâ verstôôt, Jeff, krââigde twîî pinten van mââ !) ; 2) de sistematische dekonnstrukse van de rêêide van de kûûpmannen, van de aksiomatéék van d’interest en van de tââlrôôjke grââipen (hââv mââ vast !) van de “Vorm-Kapitôôl”, die zich op den hîîlen planeit ontplûûien ; in zââin ûûgen zââin dat de vøøirnôômste bedrââigingen die vandôôg op de weireld wêêigen ; 3) den strââid fû de lokôôle autonomééën, die verbonden zââin mêê de verdââideging van de verschillen en de kollektééve identitââiten ; 4) ‘ne klêêire standpunt fû ‘nen integrôôle feideralism, dat gefundêêit êss op het princéépe van de subsidjaritââit en de généralizôsse, van den grond af, van de pratééken van de participatééve dêmokrasséé [ik verstôô er den hond zênn klûûten van].

        Zââin werk wødd bekend en erkend in mîîr en mîîr landen mô Alain de Benoist blââft gîîlegans verstêtt in Vrankrââik, moe de mensen zich te dikwêls kontent stellen bââ te zeggen dâ zênen nôôm verbonden êss mê ‘ne beweiging, dat “nø rechts” benoemd wødd ; voesj van de rest zegt hem dat hêê zich nûût nî in deize beweiging thoeis gevonnen hêêft.

        Deize saait voelt zich geroeipen zââin denken beiter te lôôten kennen en de verstroeing ervan te lôôten gebeuïre.

        * * *

        ORIGINAL FRANçAIS :

        Bienvenue sur le site de l’Association

        Les Amis d’Alain de Benoist

        Depuis plus de trente ans, Alain de Benoist poursuit méthodiquement un travail d’analyse et de réflexion dans le domaine des idées. Ecrivain, journaliste, essayiste, conférencier, philosophe, il a publié plus de 50 livres et plus de 3000 articles, aujourd’hui traduits dans une quinzaine de langues différentes.

        Ses domaines de prédilection sont la philosophie politique et l’histoire des idées, mais il est aussi l’auteur de nombreux travaux portant notamment sur l’archéologie, les traditions populaires, l’histoire des religions ou les sciences de la vie.

        Indifférent aux modes idéologiques, récusant toute forme d’intolérance et d’extrémisme, Alain de Benoist ne cultive pas non plus une quelconque nostalgie « restaurationniste ». Lorsqu’il critique la modernité, ce n’est pas au nom d’un passé idéalisé, mais en se préoccupant avant tout des problématiques postmodernes. Les axes principaux de sa pensée sont au nombre de quatre : 1) la critique conjointe de l’individuo-universalisme et du nationalisme (ou de l’ethnocentrisme) en tant que catégories relevant l’une et l’autre de la métaphysique de la subjectivité ; 2) la déconstruction systématique de la raison marchande, de l’axiomatique de l’intérêt et des multiples emprises de la Forme-Capital, dont le déploiement planétaire constitue à ses yeux la menace principale qui pèse aujourd’hui sur le monde ; 3) la lutte en faveur des autonomies locales, liée à la défense des différences et des identités collectives ; 4) une nette prise de position en faveur d’un fédéralisme intégral, fondé sur le principe de subsidiarité et la généralisation à partir de la base des pratiques de la démocratie participative.

        Alors que son oeuvre est connue et reconnue dans un nombre grandissant de pays, Alain de Benoist reste largement ostracisé en France, où l’on se borne trop souvent à associer son nom à celui d’une « Nouvelle Droite » dans laquelle il ne s’est jamais véritablement reconnu.

        Ce site a pour vocation de faire mieux connaître sa pensée et de favoriser sa diffusion.

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        • > Cadeau à Alain de Benoist 4 août 2004 16:21, par Daryl
          Alain de Benoist ou Robert Steuckers sont-ils les Dupont et Dupond de la nouvelle droite ??

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          • > Cadeau à Alain de Benoist 19 août 2004 19:09, par Nicolas-Séverin Ellemont
            Impossible. L’un est barbu et hirsute. L’autre glabre. L’un a toujours la cigarette au bec. L’autre ne fume jamais, par avarice crasse : trop cher ! L’un est brachycéphale, l’autre dolichocéphale. L’un a de grandes oreilles et l’autre non. Nulle gémellité hergéenne possible entre les deux larrons.

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  • Fort heureusement les véritables doctrinaires du racialisme, de l’eugénisme , les théoriciens du « lebensraum », de la destruction de l’humanisme forgé au cours des siècles, du mythe germanique d’une race supérieure, ont disparu avec la Seconde Guerre mondiale qu’ils avaient déclenchée ; il ’agit évidemment des nazis et de leurs émules européens (Rebatet, Alphonse de CHateaubriand, Montandon et bien d’autres.)

    Mais si ces théoriciens déments, ces criminels sanguinaires que furent les nazis ont bien entendu été éliminés, prenons garde de ne plus tomber dans les travers des théoriciens qu les ont précédés et quelquefois inspirés (Gobineau...)

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  • Le Grece est aujourd’hui un groupscule sectaire islamo-tiers mondiste frénétiquement anti-chrétien et antisioniste, une sorte de LCR malpensante regroupant bruns, verts et rouges. En bref, le Grece est mort.

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