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Né en 1847 à Tétange (Grand Duché
de Luxembourg), Jean-Pierre Nuel est diplômé docteur en médecine
à l'Université de Gand en 1870, puis, en 1871 et 1872, il
acquiert le même titre à Luxembourg pour pouvoir exercer la médecine
dans son pays natal.
Il complète sa formation scientifique et passe successivement
un an d'abord à Bonn, puis à Vienne et enfin à Utrecht
auprès du célèbre ophtalmologiste, le Pr Franciscus
Cornélius Donders (1818 - 1889) qui devient son modèle et son
guide. Comme ce maître, J.P. Nuel sera toute sa vie à la fois
physiologiste et ophtalmologiste.
Revenu au pays natal, il s'installe à Eich, village voisin
de Luxembourg, et y mène pendant trois ans la vie rude du médecin
de campagne, tout en continuant à publier. De nombreux articles
notamment dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales
de Dechambre, sur le muscle ciliaire (anatomie comparée), la rétine
(anatomie et physiologie), l'oeil (anatomie, physiologie et embryogénie),
l'ophtalmie sympathique, le nerf oculo-moteur, le nerf pneumogastrique, les
nerfs trophiques, les nerfs vaso-moteurs, parus entre 1870 et 1878, font
la preuve de l'étendue et de la solidité de ses connaissances.
Suite au décès prématuré de Léon Noël
en 1877, il est appelé par l'Université de Louvain à
prendre la direction de la Clinique des maladies des yeux ainsi que la Clinique
des maladies syphilitiques et cutanées. Ne trouvant pas à Louvain
la possibilité d'effectuer ses recherches, il démissionne trois
ans plus tard et obtient le cours de physiologie devenu vacant à
Gand. Toutefois, pas mieux loti, et désireux de mener de front l'étude
de la physiologie et celle de l'oculistique, J.-P. Nuel obtient en 1885
la succession de l'ophtalmologiste Fuchs à Liège et s'y
établit définitivement. Tous ses projets d'avenir peuvent
se réaliser le jour où, partageant le cours de physiologie avec Léon Fredericq, l'enseignement des fonctions des organes sensoriels
lui est réservé.
A l'Université de Louvain, à partir de 1881, Emile Venneman,
professeur agrégé, suppléant de Gustave Verriest,
assure la relève en ophtalmologie.
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