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l’Humanité
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le 9 octobre 1997
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Déterminé, Douillet sort de son nid

Correspondance particulière.

APRES un premier sacre à Hamilton en 1993, en + 95 kilos, après l’historique doublé - chez les lourds et en toutes catégories - de Chiba, deux ans plus tard, après l’apothéose olympique la saison dernière, « l’Armoire normande » repart en campagne sur ses terres, à Paris. A vingt-huit ans, le Français a déjà tout remporté et le titre olympique faillit bien être le dernier de David Douillet. Lui qui, au sortir de l’exploit d’Atlanta, se demandait ce qui pouvait encore le faire courir, soulever chaque jour un peu plus de fonte, avaler des kilomètres en vélo. Bref, travailler sans relâche pour rester le meilleur au monde dans sa catégorie.

Puis il y eut l’accident de moto sur l’autoroute, l’accident stupide, de ceux qui ruinent une carrière… ou la relancent. Pour David Douillet, qui allie une détermination et une force de travail hors du commun, il s’est agi d’un nouveau départ.

« Cet accident m’a redonné l’envie. Après Atlanta, j’avais l’impression d’avoir fait le tour. J’avais tout gagné… Puis, après l’accident, j’avais un nouveau challenge, celui de redevenir d’abord un athlète, puis ensuite un athlète performant. J’en ai bavé, mais j’ai réussi. Et aujourd’hui, j’ai envie de refaire un grand championnat, de prouver que je suis encore capable de gagner. De plus, cela se dispute chez nous, à Bercy, en France. C’est « inratable » ! », explique-t-il aujourd’hui qu’il a retrouvé son judo, son niveau et son poids de forme, 130 kilos, que supporte une charpente de 196 centimètres.

Et plus question de mettre un point final à une carrière née en Normandie il y a plus de quinze ans et qui a pris son véritable envol il y a cinq ans. Zoom arrière. Juillet 1992. Barcelone. David Douillet monte sur la troisième marche du podium olympique. Dans les tribunes, ses parents, Dany et Philippe, écrasent une larme. Bonheur. Et ils ne savent pas encore que cette médaille n’est que le début d’un longue série et que bientôt le bronze se transformera en or grâce à l’alchimie du travail et de la volonté. Ils devront attendre un peu plus d’un an pour voir le miracle s’opérer, à l’automne 1993, lors du Mondial canadien de Hamilton. Là, David entre dans la cour des grands en décrochant le titre mondial chez les lourds en ouverture du championnat.

Cette fois-là, le judoka renonce à tenter un doublé avec les toutes catégories. Doublé qu’il réalisera deux ans plus tard, sur les terres originelles du judo, au Japon. Sacré champion de France et d’Europe à plusieurs reprises durant cette période, il ne manque plus désormais qu’un titre à David Douillet. Le titre olympique. L’an passé, Atlanta apportait au Français cette consécration, aboutissement des rêves de tout athlète. Et avec elle, les doutes quant à l’avenir. Puis l’accident se produisit.

Gros plan. Aujourd’hui, le doute a fait place à l’envie. L’envie de reconquérir un, voire deux nouveaux titres mondiaux, le premier aujourd’hui en + 95 kilos, le second dimanche en toutes catégories. « Je pense que David peut être à nouveau double champion du monde », n’hésite pas à déclarer René Rambier, le responsable des équipes de France masculines. « Il a le niveau pour le faire. Il a travaillé comme jamais, il a su se remettre en cause et repartir pour un nouveau pari. C’est un grand bonhomme. »

David Douillet, lui, ne craint personne, si ce n’est lui-même, et bout d’impatience de combattre. « Il était temps que ce championnat arrive. J’ai vraiment envie de combattre, de me faire plaisir, d’aller au bout de moi-même, au-delà de mes propres limites », déclarait-il quelques jours avant de monter sur les tatamis de Bercy.

Zoom avant. Et demain ? Plus question désormais pour David Douillet de raccrocher le kimono et ce, quels que soient ses résultats à l’issue du week-end parisien. « Même si je perds, je peux d’ores et déjà vous dire que je continue ma carrière car je n’ai pas du tout envie d’arrêter la compétition. Je sais déjà que l’année prochaine je vais avoir très envie de disputer la Coupe du monde des nations par équipes. Nous sommes champions en titre, nous avons un titre à défendre et j’espère bien aller le défendre avec tous les copains de l’équipe de France.

Peu importe le résultat de ce championnat du monde, je ne vais pas arrêter là-dessus. J’arrêterai quand je serai cuit, quand je ne prendrai plus de plaisir à la compétition, quand j’en aurai marre. Mais pour l’instant, pourquoi pas Sydney, pourquoi pas ? »

CHRYSTEL BOULET-EUCHIN

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