Marie-Hélène Prémont craint que la pluie en pleine course vienne nuire à ses performances en Coupe du monde.
photo : Raynald Lavoie
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Olivier Bossé

Si Marie-Hélène Prémont n’aura pas à affronter sa grande rivale Gunn-Rita Dahle, aujourd’hui, dans l’épreuve féminine de cross-country de la Coupe du monde de vélo de montagne, ses plans de victoire pourraient bien être contrecarrés par une adversaire inattendue : la pluie.

La rumeur courait depuis quelques jours, mais l’absence de Dahle s’est confirmée hier, l’heure limite pour s’inscrire aux épreuves de la fin de semaine étant fixée à midi, le vendredi. Prise de maux d’estomac et de diarrhée, la Norvégienne de 34 ans avait déjà dû déclarer forfait pour la troisième tranche de la Coupe du monde, le 9 juin, à Champéry (Suisse). Il semble qu’un virus lui ait mené la vie dure, elle qui était toujours à l’hôpital lundi dernier. La nature du virus demeure inconnue pour l’instant et elle ne sera pas non plus à Saint-Félicien la semaine prochaine.

« On s’en attendait, elle n’était pas au meilleur de sa forme », a confié Marie-Hélène Prémont, jointe à Château-Richer en fin d’après-midi. La championne en titre au Mont-Sainte-Anne assure que la partie n’en sera pas plus facile, puisque Dahle « n’est plus la seule à surveiller. Il y a d’autres filles fortes. Et elles sont toutes là », les Margarita Fullana (Espagne), meneuse au classement de la Coupe du monde jusqu’ici, Sabine Spitz (Allemagne) et Irina Kalentyeva (Russie), tout comme le surprenant trio chinois Ren Chengyuan, Jingjing Wang et Ying Liu.

Devenue officiellement Gunn-Rita Dahle-Flesja depuis son mariage avec son entraîneur, Kenneth Flesja, en octobre 2005, Dahle domine sans partage l’univers du cross-country féminin depuis 2003. Gagnante au Mont-Sainte-Anne en 2003 et en 2004, elle a toutefois cédé le pas à Prémont au cours des deux dernières années. En début de saison, elle a obtenu une deuxième (Houffalize) et une troisième (Offenburg) positions.

Inquiétante Dame Nature
En fait, Prémont s’inquiète davantage de Dame Nature que de ses opposantes. Les 60 % de probabilité d’averses prévus pour aujourd’hui n’augurent rien de bon. Bien qu’un parcours glissant ne la rebute pas, au contraire, Prémont craint la pluie en pleine course. « Si on a les lunettes pleines d’eau ou de boue, c’est difficile de voir où on va. Et si c’est trop détrempé, il va falloir changer de pneus »… ce qui ne lui plaît manifestement pas.

Du côté masculin, notons l’absence en descente du Français Cédric Gracia, dont la blessure subie à Champéry s’est infectée.

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