Un film de Alexeï Balabanov - Sorti le 8 septembre 1999
SYNOPSIS Saint-Pétersbourg
au début du siècle. Johann, personnage mystérieux et inquiétant vient de
sortir de prison. Il reprend son étrange commerce de photographies érotiques.
Il s'est spécialisé dans les clichés mettant en scène de jolies jeunes
femmes fessées et flagellées par sa vieille "nanny".
Johann (Sergueï Makovetski), vend ses photos sous le manteau dans la bonne
société russe. Sa principale cliente la ravissante Lisa (Dinara
Droukarova), est la fille de Radlov, brillant ingénieur des chemins de fer.
Elle bénéficie de la complicité de Grunnya la bonne de la famille, amie
intime de Johann et maîtresse de Radlov. Autres victimes de l'infâme Johann et
de son complice et homme de main Victor (Victor Soukhoroukov), le docteur Stasov,
sa femme, la sublime Ekaterina qui est aveugle et leurs enfants adoptifs, des
jumeaux siamois liés par la hanche qui chantent d'une sublime voix cristalline.
Bousculé par l'arrivée du modernisme balbutiant, le cinématographe et le
chemin de fer notamment, tout ce petit monde va distiller passions secrêtes et
pulsions vengeresses et mettre à nu les intimes perversions des uns et des
autres.
Kolya et Tolya: Alyesha Dë et Chingiz
Tsydendabaev
Pytilov: Vadim Prokhorov
Docteur Stasov: Alexandr Mezentsev
Radlov: Igor Shibanov
Grunya: Darya Lesnikova
Darya: Tatyana Polonskaya
Russie - 1998 - 35mm - Sépia - 1.66 - 93 min
NOTE D'INTENTION
"J'aime
les situations extrêmes, elles sont source de style. Il y a quelques années,
j'ai découvert des photographies érotiques anciennes qui m'étaient totalement
inconnues. Elles m'ont frappé. Elles avaient une telle force esthétique... La
flagellation fut sans doute la perversion la plus populaire au XIXème siècle.
Cela semble d'ailleurs logique, étant donné que les châtiments corporels
étaient répandus à cette époque. Quand on fesse un enfant, le sang lui monte
au derrière qui est une des parties érotiques du corps. Devenus adultes,
certains essaient de ressusciter ces souvenirs. Mais "Des monstres et des
hommes" ne traite pas du sadomasochisme. Je raconte une histoire, humaine.
J'ai eu envie de réaliser un film lumineux."