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Contrairement aux soins avancés de maintien des fonctions vitales (SAMFV), la RCR et la défibrillation rapide permettent d'augmenter le taux de survie à une crise cardiaque
La plus importante étude pré-hospitalière au monde suggère de revenir aux principes de base - L'HOPITAL D'OTTAWA
OTTAWA, le 13 août 2004 - Contrairement à ce qu'on pense généralement, une nouvelle recherche suggère qu'une formation en matière de soins pré-hospitaliers avancés de maintien des fonctions vitales (SAMFV) n'augmente pas le taux de survie des personnes qui subissent un arrêt cardiaque ailleurs qu'à l'hôpital. En revanche, la réanimation cardio- respiratoire (RCR) effectuée par une personne qui se trouve sur les lieux et les programmes de défibrillation rapide sont des interventions cruciales ayant une incidence sur la survie. Telle est la conclusion de la plus importante étude multicentrique contrôlée ayant jamais été effectuée dans un environnement pré-hospitalier. L'étude est publiée dans l'édition du 12 août 2004 du New England Journal of Medicine. Le principal auteur, le Dr Ian Stiell, est à la fois urgentologue, chercheur et professeur affilié à L'Hôpital d'Ottawa, à l'Institut de recherche en santé d'Ottawa et à l'Université d'Ottawa.
Les morts subites dues à des arrêts cardiaques demeurent l'une des principales préoccupations en matière de santé publique. Chaque année, environ un demi million d'Américains meurent des suites d'un arrêt cardiaque et près de la moitié de ces cas surviennent ailleurs qu'à l'hôpital. La question est également préoccupante au Canada.
Dans l'espoir d'accroître les chances de survie et d'améliorer la qualité de vie, l'Ontario lançait il y a plusieurs années une formation en matière de soins avancés de maintien des fonctions vitales (SAMFV). Cette formation supplémentaire les dote des compétences nécessaires pour effectuer des traitements avancés à l'endroit où s'est produite la crise cardiaque, notamment le contrôle des voies aériennes (intubation) et l'administration de médicaments par voie intraveineuse. Les SAMFV s'inscrivent dans le cadre d'une approche globale visant à amener la collectivité à réagir plus efficacement en matière d'arrêt cardiaque et à accroître les taux de survie. Parmi les autres composantes de cette approche, on compte les programmes de formation en RCR pour les policiers, les pompiers et le public en général, ainsi que l'installation de défibrillateurs automatiques (dispositifs automatisés donnant des chocs électriques au coeur) dans des lieux publics, permettant ainsi de les avoir à portée de la main lorsqu'une personne est victime d'un arrêt cardiaque.
Cependant, avant de s'engager financièrement à élargir la formation en matière de SAMFV, le Ministère de la Santé et des Soins de longue durée a demandé à ce que d'autres recherches soient effectuées pour démontrer l'efficacité du programme. L'Etude ontarienne sur les soins pré-hospitaliers avancés de maintien des fonctions vitales a été effectuée afin de déterminer l'incidence de la formation en matière de SAMFV comparativement aux autres interventions sur les taux de survie des personnes victimes d'un arrêt cardiaque ailleurs qu'à l'hôpital. Sous la direction du Dr Stiell, une équipe de chercheurs basée à Ottawa a étudié les cas de plus de 10 000 patients sur une période de dix ans, dans 17 centres urbains de l'Ontario, pour déterminer les avantages accrus des programmes de SAMFV.
Les chercheurs ont conclu que la victime d'un arrêt cardiaque avait les meilleurs chances de survivre si un témoin de l'événement réagissait immédiatement. L'étude a également démontré que les chances de survie augmentaient de façon marquée si un citoyen ou un secouriste opérationnel (par exemple, un pompier ou un policier) procédait à la RCR et si une défibrillation rapide était effectuée dans les 8 minutes. Les chercheurs ne sont cependant pas parvenus à démontrer une modification du taux de survie découlant de l'intervention auprès de la victime d'arrêt cardiaque d'un travailleur ayant reçu une formation en matière de SAMFV, principalement parce que l'intervention immédiate est primordiale.
Compte tenu de ces résultats, les chercheurs se disent préoccupés par le faible taux d'interventions de RCR pratiquées par les citoyens et suggèrent que pour le moment, le fait d'investir davantage dans des programmes de formation et de sensibilisation destinés au grand public pourrait avoir une incidence plus marquée sur les taux de survie après un arrêt cardiaque que l'augmentation du nombre de travailleurs ayant reçu une formation en SAMFV. "Pour réussir à sauver des vies, les autorités et les planificateurs en matière de services de santé doivent retourner aux principes fondamentaux et faire de la formation en RCR et de l'accès rapide aux défibrillateurs des priorités", explique le Dr Stiell.
"L'étude ne suggère en aucun cas que la formation en SAMFV que nous avons dispensée aux travailleurs paramédicaux est sans valeur", précise-t-il. "Bien au contraire. Nous avons démontré que certains résultats pour des victimes d'arrêt cardiaque s'étaient améliorés et que les travailleurs paramédicaux permettent aux départements d'urgence engorgés et aux hôpitaux d'économiser des ressources considérables", précise le Dr Stiell. "En outre, les premières indications de notre étude de suivi sur les patients atteints de douleurs thoraciques respiratoires suggèrent que les SAMFV permettent de sauver des centaines de vies chaque année", ajoute-t-il.
Des études futures examineront les avantages de diverses interventions, dont les SAMFV, sur des patients souffrant de difficultés respiratoires et des victimes d'un traumatisme. Une subvention de 4 millions de dollars canadiens récemment accordée par les National Institutes of Health des Etats-Unis permettront au groupe de recherche du Dr Stiell basé à Ottawa de continuer à façonner la planification future des services médicaux d'urgence pré- hospitaliers.
Le Dr Stiell est urgentologue à L'Hôpital d'Ottawa, titulaire de la Chaire de recherche en urgentologie à l'Institut de recherche en santé d'Ottawa et chef du Département d'urgentologie à l'Université d'Ottawa. Auteur des règles d'Ottawa concernant l'évaluation des blessures à la cheville et au genou, outil d'aide à la décision clinique mondialement reconnu, le Dr Stiell est titulaire du titre de chercheur émérite des Instituts de recherche en santé du Canada, et est l'un des rares Canadiens membres de l'Institut de médecine de la National Academy of Sciences des Etats-Unis.
L'étude sur les SAMFV a été subventionnée par la Direction des services de soins d'urgence du Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario et par la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé.
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Ron Vezina
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