Décade-danse: Dix ans en dix unes
Lucinda Catchlove (english) & Olivier Lalande (français)

Décade-danse: Dix ans en dix unes

Vivre dans la nuit, c’est d’même qu’on veut faire ça… depuis dix ans déjà!  Regard sur numéros, unes, noms qui résument bien la première décennie Nightlife.

March 1999: Mark Anthony

When the first, slim issue of NIGHTLIFE Montreal hit the streets featuring DJ Mark Anthony on the cover, the purse-size mini-mag was aimed directly at the dance floor. Back in that day, clubland ruled the night, Mark Anthony was master of the house (and Stereo was home) and every night ended well after dawn ‘cause we were just following Prince’s orders at the end of time. The inaugural issue included a rundown of local dance labels started the previous year (including Tiga’s Turbo), rumours of a first solo release by Marc Leclair (a.k.a. Akufen) and a very sketchy outline of what the magazine would become.

April 2000: Deep Dish

Dance and electronic music of all persuasions continued to blow up as the music of the new millennium and the focus of NIGHTLIFE Magazine. Eloquent editrice Mitsiko Miller conducted a Q&A with Washington house producers Deep Dish, who were headlining the Bal en Blanc with Danny Tenaglia, for the cover. This was also the year Mutek began, over 18,000 people turned up for the Black & Blue party at the Big O, and computers didn’t fail and destroy civilization. These days, Deep Dish’s Dubfire and Sharam continue to tour the world as solo artists, with the occasional reunion gig, and Mutek, Bal en Blanc and B&B continue to thrive.

Mai 2001: Bran Van 3000

Une couverture au look épuré qui a tout à voir avec, euh, l’optimisme de James DiSalvio, dont le groupe s’apprêtait à lancer son deuxième album sur Grand Royal, le label des Beastie Boys. « On a loué un studio dans l’est de la ville ce soir », nous avait in extremis annoncé le Bran Man. « Venez, on va tourner le vidéoclip d’Astounded et faire le photoshoot pour votre magazine en même temps ! » Uh-uh. En entrevue, DiSalvio nous parle du Mile-End comme étant exactement à l’image de son groupe, du téléphone en tant qu’instrument de musique et de son envie de collaborer avec la planète entière. À propos de Discosis : «J’ai utilisé le budget et la machine qu’on mettait à ma disposition pour me payer du bon temps!» Quelques mois plus tard, Grand Royal fermait boutique et BV3 disparaissait. Aussi dans cette édition: un jeune groupe nommé les Sainte-Catherines parle de ses bands locaux préférés, et des entrevues avec Luke Vibert, Tortoise et Autechre trahissent les fissures dans la forteresse house.

October 2002: A-Trak

Four years in, NIGHTLIFE was bigger (literally) and Montreal’s A-Trak was already a sensation in the world of international hip-hop. The DMC Champ and Invisibl Skratch Pikl spoke to Ghislain Poirier about his upcoming performance at Elektra incorporating the giant robotic arms of the Robot Lab installation! Three years later Ghislain would drop his breakthrough album, BreakUpDown, and reign over Montreal with the massive monthly bass debauch of Bounce le Gros. Today, Ghis is still bouncing, only now it’s around the planet to promote his latest album for Ninja Tune, No Ground Under. A-Trak became Kanye West’s DJ and recently produced a Running Man workout album for Nike.

November 2003: Patrick Watson

This issue of NIGHTLIFE marked an era of expansion, with the magazine sending tentacles further into the city beyond clubland (but not too far, divided diva Miss Sheena Hershey/Brian C. Warren dragged it back to the disco in her/his column). NIGHTLIFE predicted big things for Patrick Watson when the magazine presciently gave the artist his first cover story for the release of his first album, Just Another Day. Four years later Watson rocked the world with Closer to Paradise. On a related prescient and starry note, a review of an indie/demo release of Arcade Fire’s first six songs declared the band had a bright future ahead.

Septembre 2004: Arcade Fire

On n’a jamais vu un chef de pupitre insister aussi fort auprès de ses collègues pour mettre un groupe en une. Celui-ci s’apprêtait à lancer Funeral, premier album qui déclencherait la frénésie que l’on sait. La fébrilité n’avait alors atteint que quelques initiés, aussi n’avait-on eu aucun problème à réunir la formation au complet ( qui ne comptait alors que cinq membres, dont un Howard Bilerman qui quitterait peu de temps après ) pour une session photo. Ce serait leur première et dernière pour un magazine québécois. Rencontré dans un café du Mile-End quelques minutes avant une tempête de grêle mémorable, tout à fait symbolique de ce qui l’attendait, le groupe nous parle du making of de Funeral, de ses modestes aspirations et de l’importance de ne jamais prétendre être différent de ses parents. NightLife arbore une nouvelle maquette chic chic, introduite quelques mois plus tôt.

Février 2005: Malajube

À la septième année, NIGHTLIFE entendit un petit disque épatant, Le Compte complet, d’un groupe totalement inconnu. Il jugea que ça allait révolutionner le rock franco local et qu’il fallait obligatoirement l’étamper en une malgré son anonymat. Il regarda sa création et vit que cela était bon, si bien qu’il recommencerait l’année suivante, quand le groupe lancerait son album suivant. En entrevue, les cousins Mineau racontent la fin récente de leurs shows d’appartements, le making of laborieux du Compte complet et l’inspiration qu’ils tirent de la scène montréalaise. Dommage qu’on n’ait pu utiliser toutes les photos savoureuses réalisées avec les gars, qui avaient pris l’initiative d’apporter leurs propres accessoires, dont un vrai coeur sanglant !

Avril 2006: Ghislain Poirier, Omnikrom et Gatineau

Un peu en avance pour parler de l’avènement de Gatineau, un bon deux ans avant la parution de son premier album, mais pas pour annoncer le règne d’une nouvelle scène hip-hop, alorsa en pleine ébullition à Montréal ! Ghislain Poirier nous parle de l’influence électro sur ce nouveau mouvement ainsi que de ses populaires soirées Bounce le gros ; Omnikrom promet qu’il répétera le mot « pute » aussi souvent qu’il lui plaira et Séba se paie la gueule des gangstas de banlieue. Christopher Paré traite de photographie de party, un étrange nouveau phénomène ; les Moquettes Coquettes présentent leurs porte-bonheur préférés et Évelyne la coquine, connue pour montrer ses atouts naturels dans les shows locaux, est l’héroïne du mois.

Octobre 2007: Justice

L’électro refait surface et quelle meilleure façon de le souligner qu’avec ses principaux responsables, instigateurs de la nu-french touch, en première page ? Notre nouveau collaborateur, G.U.I.N.D.O.N., se fait copain-copain avec eux tandis que Christopher Paré interroge leurs homologues allemands Digitalism et Sarah Lévesque, les jeunots montréalais Misteur Valaire. Pas question de retomber à plat ventre dans la dance, toutefois, comme en témoignent des entrevues avec Spoon et The National. Autre nouveauté : la page photo où John Londono accroche un groupe international; John étale régulièrement son talent sur nos unes depuis 2005 ( NDLR : aussi née en 2007 : la chronique musicale Stop ou encore, signée, hum, Olivier Lalande ).

Septembre 2008: Coeur de pirate

Une autre année, un autre buzz local adroitement salué, même si le buzz en question chante tout doucement, joue du piano et porte une fleur dans les cheveux sur notre une… Béatrice Martin parle de son passé emo ainsi que des hauts et des bas de la hype. Regard, également, sur les gros hits à venir avec des entrevues avec Chinatown et La Patère rose. Maintenant implanté dans l’ouest canadien grâce au réseau de Newad, NIGHTLIFE parle aussi de ce qui se passe à Vancouver, Edmonton, Calgary et Toronto! C’est l’avant-dernier numéro avec une maquette utilisée durant presque cinq ans. De gros changement sont dans l’air… Les sentez-vous? En route pour cent autres numéros !


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