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Dimanche 16 mai

Plessis: «Ne pas végéter en National» 15/05/2010 13:09

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Jean-Claude Plessis a toujours «la gueule de bois» au lendemain de la relégation du RC Strasbourg en National. Joint samedi midi par téléphone, le président alsacien évoque «un manque de talent» et un «climat larvé» autour du club alsacien pour expliquer la piètre saison du Racing. Où il n'est pas sûr de rester la saison prochaine. Entretien exclusif. (Photo Presse-Sports)

« Jean-Claude Plessis, comment vivez-vous la relégation du RC Strasbourg en National ?
J'ai la gueule de bois, vous vous en doutez. C'est monstrueux. Cette descente, je n'y étais vraiment pas préparé. Je ne pensais pas que le Racing pourrait un jour évoluer en National.

L'équipe ne s'est-elle pas cru à l'abri d'une descente en National ?
Je ne crois pas. Les cadres de l'équipe mesuraient bien les conséquences que pouvaient avoir une descente pour toute la région. Ils ont été irréprochables jusqu'au bout. Ce n'est vraiment pas au niveau de l'état d'esprit qu'on a failli. Bon, c'est vrai que certains pensaient trop à faire la fête. Ceux-là ne méritent même pas d'être professionnels. Mais je n'ai pas encore eu le temps de m'en occuper.

Dans ce cas, qu'a-t-il manqué au club pour se maintenir ?
Déjà, on a fait un début de saison catastrophique (5 points pris sur 27 possibles lors des neuf premières journées). Et puis, ne le cachons pas : on a aussi manqué de talent. On n'avait pas un banc suffisamment fort pour pallier la moindre absence. Prenez Nicolas Fauvergue. C'est vraiment un gars bien. Il a planté une quinzaine de buts (13 en 26 matches de L2). Et à chaque fois qu'il était blessé, on a perdu. Forcément, quand il vous manque un mec pour marquer, les résultats ne suivent pas. Et puis, l'environnement ne nous était pas non plus favorable...

C'est-à-dire ?
Il y a de grosses tensions entre la Ville, l'actionnaire et les Alsaciens. Ce conflit larvé dure depuis deux ans. Comment voulez-vous obtenir des résultats dans un tel climat ? Ce club, c'est un peu comme un mille-feuille. Il est composé de plusieurs couches : il y a l'actionnaire, puis la Ville, puis les anciens, champions de France en 1979. Il serait temps que tout le monde travaille dans le même sens.

« Souhaitez-moi bon courage... si je reste »

Cette descente en National va-t-elle engendrer de grands bouleversements dans l'effectif, voire dans l'encadrement ?
Mais vous savez, je suis plus inquiet pour le personnel du Racing que pour les joueurs ! Bien sûr, des mecs comme Fauvergue vont forcément partir pour retrouver un club en L1 ou en L2. Et c'est logique : ils n'ont rien à faire en National. Pour ce qui est du staff, je n'en sais rien. Je me donne encore cinq ou six jours de réflexion pour définir une stratégie, rencontrer l'actionnaire et la Ville.

Mais vous aurez forcément des moyens financiers plus limités...
Je vais aller rendre visite à des présidents de clubs qui évoluent en National pour prendre des infos. On va sûrement s'appuyer sur notre centre de formation, revoir nos moyens de déplacement à la baisse pour limiter les frais. Ce qui est sûr, c'est que le Racing ne peut pas végéter en National. On doit s'inspirer de ce qu'a fait un club comme Troyes pour remonter immédiatement en Ligue 2. Souhaitez-moi bon courage... si je reste ici !

Vous envisagez de quitter le club ?
Je n'en sais rien. Vous savez, moi, ma vie, elle est faite. Je suis arrivé il y a un mois et demi par plaisir. Et pour le moment, du plaisir, je n'en prends pas beaucoup. Je veux bien assumer cet échec et aider le club à se relever. Mais encore faut-il que je ne sois pas tout seul. »

Propos recueillis par Gil BAUDU

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