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Omaha Beach, est un livre qui a été sélectionné par Günter. G. Gillot Jr, Directeur de la Collection Historique, Editions Foxmaster, Belgique, pour figurer parmi la prestigieuse série de livres publiés à l’occasion du 50e anniversaire de la libération de l’Europe. Titre original : Omaha Beachhead - First Printed : Department of the Army, Historical Division US Army, 1945 - Reprinted : The BatteryPress, Inc. Nashville Tennessee; USA, 1984 @ Michel M. Clemençon, 1993 @ Foxmaster Publishing Belgium 1993-2010 Route de la Gileppe 43 -B-4845 Jalhay, 1993-2010 @ Cartes : Cartographic Section, Historical Division, US Army @ Cartes & Dessins : Louis J. Linet Jr, 1993-2010 @ Iconographie Günter G. Gillot Jr (détail en fin d’ouvrage) Layout & Setup : Rainbow Studio, Günter G. Gillot Jr 1993 ISBN 2-930011-07 6 Copyright TABLE DES MATIERES Remerciements
Remerciements Je tiens à remercier ici toutes les personnes qui, de près ou de loin, m’ont apporté aide et collaboration à la publication de cet ouvrage. Tout d’abord, j’exprime toute ma gratitude au Colonel William F. Strobridge, US Army, chef de la Division des Services Historiques, United States Army, Washington DC, United States of America, à Mr. Eric Van Coolen, ainsi qu’à Mr. André-Jean Lacoste et ses fils sans lesquels cet ouvrage n’aurait pas pu être publié. Je profiterai aussi de la présente page pour exprimer ma plus grande gratitude à Mr. Günter G. Gillot Jr, directeur de la collection historique, aux Éditions Foxmaster Publishing Belgium et iconographe de talent, ainsi qu’à Mr. Louis J. Linet Jr, responsable de la section technique et cartographique, également aux Éditions Foxmaster. Ils ont accompli ici une tâche absolument sensationnelle. Un grand merci sera aussi adressé à toutes les personnes, amies ou inconnues, qui m’ont généreusement fourni renseignements, informations, anecdotes, ainsi que des précisions quelquefois absentes dans le texte original et que j’ai estimées intéressantes. Ce texte original est donc reproduit dans son intégrité et les précisions ou anecdotes ajoutées sont toutes vérifiables. Michel M. Clemençon AVANT-PROPOS Le texte original du livre “Omaha Beachhead” a été publié le 20 Sept 1945 par la Division Historique du Ministère de la Guerre des États-Unis d’Amérique. Il a été préparé par le 2e Service d’Information et d’Histoire attaché à la 1st US Army, et par la Section Historique du Théâtre Européen des Opérations. Il est basé sur des rapports d’unités, des archives, des interviews et les document ennemis disponibles. En conséquence, le récit de certains faits peut comporter des erreurs mineures et l’attention du lecteur est attirée sur la possibilité de méprise en ce qui concerne les temps : en effet, en 1944, la France était à l’heure allemande, donc une heure en avance sur l’heure anglaise. Ce récit ne concerne que les opérations de débarquement sur la plage d’Omaha Beach et du 6 au 13 juin 1944. Cette période peut paraître courte, mais le sujet est déjà très vaste et les batailles du Cotentin et de Normandie ont été traitées dans de nombreux volumes écrits par des historiens éminents, tels qu’Albert Pipet et Eddy Florentin, des amis qui ont tenté de m’inculquer un peu de leur expérience dans ce domaine. Omaha est le nom d’une ville des Etats-Unis. Elle se situe dans l’état du Nebraska sur le fleuve Missouri, et ce nom est devenu le nom de code de la plage en arc de cercle qui s’étend de la Pointe de la Percée à l’Ouest sur les communes de Vierville-sur-Mer, St Laurent-sur-Mer et Colleville-sur-Mer, jusqu’au chemin de la Révolution (actuellement surnommé chemin de la Moulière). Ce chemin part de la route D-514, à l’est du bourg de Colleville sur Mer, et serpente jusqu’à la mer dans la vallée appelée F-1 par les stratèges américains. C’est sur le flanc est de cette vallée que se trouvait le PC. du fameux Major allemand Pluskat. Cette plage, Omaha Beach, a été choisie comme lieu de débarquement pour plusieurs raisons dont l’une était les routes serpentant dans les cinq vallées et reliant la plage à la route D-514, route côtière sur le plateau. Elles devaient être rapidement accessibles aux chars et à tous les autres véhicules. Ces vallées étaient baptisées par le QG américain de la façon suivante :
Préface En cette nuit du 5 au 6 juin 1944, Omaha Beach devait se situer au centre d’un front de mer s’étendant d’Utha Beach :
à Gold Beach
C’était la zone de débarquement la plus exposée parce que limitée par des falaises rocheuses redoutables et fortement défendues. Elle se trouvait face au village de Vierville sur Mer, village qui était l’objectif; une délimitation, si l’on peut dire, au regard d’un gigantesque mur de l’Atlantique, un mur réputé infranchissable et sur lequel, des heures durant et sans la moindre interruption, va s’abattre le plus puissant déluge de feu et d’acier de tous les temps. A l’aube, ce sera pour les témoins d’une entreprise titanesque et combien périlleuse, la perspective d’une multitude de bataillons émergeant des flots. Des vagues, celles-là humaines, qui vont se succéder puis se confondre avec celles de la mer. Des vagues d’assaut bientôt soumises à de mortelles difficultés. Beaucoup de ces téméraires unités seront balayées, anéanties, par les défenses impitoyables que représentent les blockhaus invisibles et leurs batteries retranchées. Pourtant, envers et contre tout, d’autres volontaires surgiront à leur tour. Et puis ce seront les premiers passages sur la terre promise, une terre de France enfin atteinte après tant de sacrifices par une jeunesse venue en majeure partie de sa lointaine Amérique. Ce seront les premières routes, puis les premiers villages comme Vierville sur Mer, St Laurent sur Mer, Colleville sur Mer, bientôt conquis et jalonnés d’actions héroïques. Le début d’une longue marche vers la victoire et la libération tant attendues. Une libération aussi des camps de prisonniers et de tout ce peuple malheureux rescapé de la déportation. Une marche déjà intimement liée à celle de l’Histoire. Mais pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps la parution d’un ouvrage dont les pages peuvent être considérées parmi les plus marquantes de tels événements ? C’est qu’il s’agit tout d’abord d’une réalisation comportant de méticuleuses recherches, non seulement sur les lieux de l’action mais aussi outre-Atlantique et auprès de sources autorisées, des précisions techniques (version française) incontestables et détaillées que viennent imager d’abondantes et inédites illustrations. Mais, à la réflexion, comment pourrait-il être trop tard pour publier la relation historique dont a voulu s’imprégner puis nous communiquer Michel Clémençon ? … même si les faits qu’il a voulu décrire avec tant de compétence, de sûreté et d’application, en sont à leur cinquantième anniversaire … Aujourd’hui que reste-t-il de ce que furent les objectifs de Omaha Beach ? La nature, provisoirement meurtrie, bouleversée, voire anéantie, comme ce fut le cas à Verdun en 1916, a repris, elle aussi, sa marche vers le renouveau. La végétation a refait surface sous le soleil de Normandie, sauf peut-être en des endroits comme la Pointe du Hoc où restent encore visibles les cratères profonds d’une puissante artillerie de marine. En bordure de plage, près de l’Hôtel Casino, encore quelques épaves de ce qui fut le port artificiel de débarquement. Et puis, tout à côté, un blockhaus visiblement touché par la mitraille et à l’intérieur duquel se dissimule un canon devenu pièce de musée. Quant au monument de la Garde Nationale Américaine édifié à Vierville sur Mer, il est construit sur le toit d’une casemate allemande qui abrite encore un canon de 88-MM. Gravée sur le granit, une citation reste à méditer : LES ARMES ONT TORTURE MAIS AUSSI FACONNE LE MONDE. Mais quand auront passé les années puis les siècles, ou que resurgiront de semblables tempêtes, que resterait-il à la postérité si des hommes responsables et volontaires comme l’auteur de cet ouvrage, n’avaient consacré d’eux-mêmes, de leur temps et de leurs connaissances afin que de telles pages de l’histoire du monde ne sombrent dans l’oubli. C’est pourquoi, à notre avis, il ne sera jamais trop tard pour rappeler aux innombrables visiteurs, à tous ceux qui, encore bien longtemps, viendront offrir leur hommage de reconnaissance, que Omaha Beach fut bien l’un des épicentres marins d’où devait renaître la Liberté. Une liberté, mais aussi un légitime espoir de renouveau, de paix et de réconciliation. Une solidarité pour une ère nouvelle, porteuse d’égalitarisme et de droit à la vie… Puissent tous ces jeunes, sacrifiés à la fleur de l’âge, ne pas avoir le sentiment, au plus profond de leurs tombes, que le Jour le plus long, ils sont tombés en vain… André-Jean Lacoste |