24 février 2011

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Samedi 19 février, alors que la Coupe du Monde de cricket va commencer dans quelques heures, nous nous dirigeons vers le Salt Lake stadium de Calcutta. Salt Lake stadium, stade de 120 000 places qui fait le plein les soirs de derby local, East Bengal-Mohun Bagan.

Ce matin, Chirag, la troisième équipe de la ville s’entraîne. C’est veille de match. Petite opposition, quelques coups de pieds arrêtés et hop, au vestiaire. Le pays change, le niveau baisse mais la préparation est la même.

Un peu plus loin, Baichung Bhutia, le Platini indien, capitaine de l’équipe nationale, recrute pour le nouveau club qu’il vient de créer. Renedy Singh, notre ami, est là. Indiscutable en sélection (regardez son but à la Lampard en Coupe d’Asie !), il a décidé de suivre son pote dans cette nouvelle aventure, juste par amitié, acceptant une grosse réduction de salaire au passage pour jouer en seconde division.

Baichung est originaire de la région de Sikkim, un coin où les Indiens sont en fait plutôt népalais. Il se sert de son statut de star pour monter une équipe là-bas, il est très loin d’oublier d’où il vient…

Fin de l’entraînement, on se dirige tous vers le club de cricket des alentours. Baichung a organisé une petite réunion pour parler de dopage aux joueurs de football. Il a créé, il y a 3 ans, la FPAI (Football Player Association of India). Une sorte de syndicat des joueurs, une sorte d’UNFP qui remplirait vraiment son rôle, proche des joueurs et pas des présidents.

J’interviens sur plusieurs sujets et les nombreux joueurs présents me posent quelques questions.

Une conférence de presse improvisée est organisée. C’est la cohue, les uns sur les autres, se bousculant pour avoir une image, un son. Pour eux , je suis la preuve vivante qu’un Indien peut jouer au foot et atteindre une finale de Coupe du monde, même sur le banc.

On se dirige ensuite pour déjeuner dans un cricket club house, reste de la colonisation. Un match de cricket se déroule sous nos yeux, l’équipe nationale éclate le Bangladesh à la télé et nous parlons foot à table en dégustant quelques chapatis.

Karim, le coach marocain de l’équipe leader du championnat, nous rejoint et nous parle en français du foot en Inde. Sympa le Karim, il a l’air sincèrement content de bosser ici. Un coach à Goa, à Paris ou à Rio ressemble à un autre coach : les joueurs se révèlent grâce à lui, et les équipes perdent malgré lui. On écourte la discussion pour entrer à l’hôtel. On prend quelques forces. Renedy, notre hôte, a prévu de nous faire découvrir Calcutta by night.

VIKASH DHORASOO

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Commentaires

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  2. Tout ceci est bien plus intéressant et rafraîchissant (pour autant que le climat de l’Inde puisse l’être) que les mesquines querelles autour d’un club de football haut-normand. Mais tout ceci ne reste aussi que du football, c’est-à-dire pas grand-chose (du moins, j’aimerais bien qu’il en soit ainsi)…

  3. Très courageuse initiative de Vikash que celle qui consiste à aider au développement du foot en Inde. Pourrait-il nous aider à son retour à développer le cricket en France?
    Signé: Un cricketer français

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  6. Allez Vikash…..

  7. […] Lire la suite au source […]

  8. […] Lire le titre original: Blog - Kolkata, les chroniques indiennes de Vikash Dhorasoo […]

  9. Vikash est un grand homme…. il est trop fort ! Toujours des histoires de foot, blablablabla…. bref, on s’en fout !

  10. Très intéressant compte-rendu, dans un style direct et elliptique. Bon morceau de journalisme sportif. En passant, la référence au Mohun Bagan m’a fait remonter le temps, car cette équipe avait fait une tournée à l’île Maurice dans les années 60 et avait été battue par 13 buts à zéro, lors d’un de ses matchs, par la sélection nationale de l’époque. J’espère que son niveau a monté depuis!

  11. Le coach marocain vous parle en français. Et vous, votre intervention était en quelle langue ?
    http://le-ballon-de-derriere.over-blog.com/article-malentendu-67973218.html

  12. voila un autre regards sur les sportifs en general…

    http://2ccr.unblog.fr/2011/02/23/sport-business-dopage-et/

  13. Pascalito, personne ne t’oblige a lire le blog…
    Merci Vikash, sympa a lire, sans se prendre la tete. Un plaisir.

  14. Excellent Vikash, tu es dans une superbe ville, j’adore Kolkata, c’est ma ville préférée en Inde. Super que tu tentes de développer le foot là-bas. Ca me paraît improbable qu’on essaye de mettre en place une équipe de foot dans le Sikkim, d’autant que c’est très en altitude comme état !

    Bon courage et bonne éclate !

    Alexia
    pour les fans de quizz en ligne, c’est ici : http://www.bequiz.com?idf=363886

  15. […] KOLKATA - Trompe le Monde - Blog LeMonde.fr dhorasoo.blog.lemonde.fr/2011/02/24/kolkata/#xtor=RSS-3208 – view page – cached Samedi 19 février, alors que la Coupe du Monde de cricket va commencer dans quelques heures, nous nous dirigeons vers le Salt Lake stadium de Calcutta. Salt Lake stadium, stade de 120 000 places qui fait le plein les soirs de derby local, East Bengal-Mohun Bagan. Show influential only (1) $(’#filter-infonly’).change(function() { var el = $(this); var url = document.location.href; var checked = el.attr(’checked’); if (checked) { document.location.href = url + ((/?/.test(url)) ? ‘&’ : ‘?’) + ‘infonly=1′; } else { document.location.href = url.replace(/[?&]?infonly=1/,'’); } }); […]

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  17. […] Lire la suite : Blog – Kolkata, les chroniques indiennes de Vikash Dhorasoo Cet article est sur : Le Monde […]

  18. Je n’arriverai jamais à comprendre pourquoi certains insistent pour lire des trucs qui ne les intéressent pas et tiennent à faire savoir que ça ne les intéresse pas, alors que manifestement ça intéresse plein de monde puisque tout simplement ça dure. Merci pour ce blog, moi je le trouve passionnant, et j’espère qu’il y a une caméra qui traîne du côté de Kalkota.

    @josh: des “mesquines querelles”, il y en a certainement là-bas aussi, la Basse Normandie n’est pas plus mesquine que le Bengale Occidental (au nom de quoi? - ce sont les mêmes bipèdes dans les deux cas, même si la culture diffère). Et oui, le foot c’est important, la preuve.

  19. Bien faire Vikash. Il me fait un grand plaisir de voir ce que tu fais a Kolkata. Tu dois venir nous voir a Londres pou le tournoi Mauricien - 29 Mai 2011. To dois parler a mon neveu, Ravin pour plus information. Je suis tres fiere de voir un mauricien lancer football professionel en L’inde. A plus tard !

  20. C’est clair que si le blog de Vikash ne vous intéresse pas, ce n’est pas la peine de le lire. Moi je le trouve très bien donc laissez-nous kiffer entre nous, on ne vous en voudra pas.

  21. La puissance de l’Inde est telle qu’il est impossible de décrire ce qu’on y ressent et voit lorsqu’on est occidental. Du coup, on a tendance écrire des “chroniques” pour garder l’essentiel de sa pensée.

    Je retrouve ma propre expérience là bas dans la manière d’écrire de Vikash.
    C’est vraiment intéressant ce retour du monde du foot en Inde, que je ne connaissais pas du tout, où les jeunes ont tendance à jouer au cricket partout.
    J’ai eu la chance de jouer quelques matchs à Bangalore avec mes collègues indiens ; il y a quand même une culture du foot mais portée principalement par l’esprit Champion’s League.
    Il n’y a pas l’esprit du “football champêtre” comme on peut le connaitre en tant qu’amateur en France par exemple.
    Selon moi, un élément mine de rien particulièrement important, c’est l’alimentation. Même si les indiens savent se débrouiller pour manger, ils n’ont pas une endurance suffisamment importante pour un sport aussi physique que le foot.
    C’est mon explication (entre autres) du développement du cricket qui demande un effort moins soutenu.

    Pour développer le foot en Inde, il faut développer une “meilleure” alimentation.
    De là à prendre cette assertion à l’envers… ce serait présomptueux, non? :)
    Enfin, on ne va pas les obliger à ne plus être végétariens pour jouer au foot, ce serait dommage…

    Pour finir, ce n’est du coup peut être pas étonnant que le meilleur joueur indien vienne du Sikkim? (bien que je connaisse pas leur alimentation, je la suppose plus adaptée… supposition…)

  22. Je ne suis pas de l’avis de Josh. Le sport, bien pratiqué, y compris en compétition, sans dopage, sans tricherie envers soi-même comme envers les autres, sans trop de fric (mais les professionnels ont le droit d’être payés correctement), est une très grande chose. Je n’en voie guère de meilleure dans les activités humaines, sauf peut-être la poésie, et le service des autres (ce qui est souvent le cas du sport). Une école de force maîtrisée et de joie, d’humilité souvent.
    Un peu bisounours, mon commentaire, un peu boy scout? Certes, mais si les hommes et les femmes étaient un peu plus bisounours, au lieu de s’entretuer ou de se mentir et de gruger, n’aurions nous pas un monde plus habitable?


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