14 mars 2011

L’intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires) a adopté lundi 14 mars une déclaration dans laquelle elle réaffirme les valeurs du syndicalisme et leur caractère incompatible avec l’idée de “préférence nationale” défendue par le Front National. Les cinq organisations insistent dans leur texte commun sur la réalité de la crise sociale qui appelle, selon elles, des mesures de solidarité, et elles mettent en garde les salariés contre l’instrumentalisation de la situation sociale par le FN à des fins politiques.

Cette déclaration, assez courte, et qui s’inspire largement d’un texte de la CGT, amendé par plusieurs autres syndicats, doit être transmise dans la soirée aux trois organisations qui ne font pas (FO) ou plus (CFE-CGC, CFTC) partie de l’intersyndicale. Celles-ci ont jusqu’à mercredi 16 mars au soir pour se décider à signer le texte. Il doit être rendu public jeudi.

L’intersyndicale avait décidé de se mobiliser face à l’”entrisme” du FN après que FO et la CGT eurent sanctionné deux militants se présentant aux élections cantonales sous l’étiquette du parti présidé par Marine Le Pen. Le 8 mars, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a adressé un courrier aux responsables des organisations CGT pour les mettre en garde contre les tentatives d’infiltration des syndicats par le FN. “Il est de notre responsabilité dans ce contexte de faire preuve d’une grande vigilance et d’une réactivité collective déterminée. C’est une exigence supérieure à toute autre considération, y compris la perte éventuelle de syndiqués, voire exceptionnellement la perte d’un syndicat”, avait-il fermement indiqué.


Commentaires

  1. Un seul mot: Bravo Bernard Thibault.

  2. Folie furieuse ! Les représentants des secteurs protégés par la préférence nationale cherchent à priver l’ensemble des salariés de cet avantage.

    Dans la logique du capital, l’optimum de la non-discrimination sera d’infliger aux travailleurs français les mêmes conditions de salaires et de travail que celles de leurs personnels indonésiens ou tunisiens. Toute la logique de la mondialisation pousse en ce sens. Et qu’on n’aille surtout pas me dire que les bureaucrates syndicaux ignorent à quel jeu ils se prêtent : ils y participent de bon coeur.

    Il y a plus grave. Le mécontentement, partant le potentiel revendicatif, des secteurs publics représentés dans cette intersyndicale vient de ce que leurs mandants sont en première ligne pour se prendre en pleine figure les incivilités spécifiquement immigrées. C’est une réalité que vivent les enseignants, postiers, cheminots, personnels de santé, des transports etc. Réalité profondément refoulée dans le discours public, mais qui affleure dans le haut vote FN de ces catégories.

    Ce que l’intersyndicale leur demande, c’est de procéder à un détournement d’agressivité au détriment du FN.

    Ces bureaucrates franchissent un pas de plus dans le long et pathétique chemin de croix du syndicalisme français. Un clou de plus dans son cercueil.

  3. Pauvres imbéciles heureux qui se regroupent pour défendre le principe mondialiste des portes grandes ouvertes à n’importe qui , de préférence le pire ! Quand comprendront-ils que le gateau confectionné durement par leurs ancètres pour eux n’est pas extensible et partageable à l’infini!T


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