17 mars 2011

Vendredi 18 mars, Chritina Palharef a prévu d’aller à la poste d’Epinay-sur-Seine. C’est de là que sera envoyée sa lettre au ministre de l’éducation, Luc Chatel. Comme les autres parents de cette ville de Seine-saint-Denis, cette mère d’élèves n’a pas vraiment apprécié la réponse que le ministre a faite à la demande de saisine de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) déposée lundi 14 mars.

fcpe.1300386292.jpgInterrogé sur le fait que ces parents s’estimaient victimes d’une discrimination territoriale, qu’ils pensaient que leur territoire était moins bien servi en remplaçants que des zones plus huppées, le ministre a répondu par une pirouette. « Quand on me parle de discrimination, j’ai envie de répondre discrimination positive ! », a en effet lancé Luc Chatel en marge d’une conférence de presse, mardi 15 mars.

Et la petite phrase a énervé des parents déjà à bout de nerf. Depuis le début de l’année ils rentrent trop souvent à la maison le matin avec leurs enfants, faute d’enseignants devant les classes.

630 jours sans classe

Ne se démontant pas, la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) d’Epinay a donc pris la plume et voulu répéter au ministre qu’il est  anormal que les 276 classes de cette ville ait connu 630 jours d’absence depuis la dernière rentrée et que seules 16% de ces absences ait été remplacées.

En moyenne c’est comme si les enfants de cette ville à la population majoritairement défavorisée avaient un mois d’école de mois dans l’année que ce que prévoit le calendrier scolaire. Avec un revenu médian de 12 000 euros annuels, oubliés les cours de rattrapage payants… et tant pis pour les apprentissages.

Dans leur lettre au ministre les parents demandent à nouveau que tout ce temps perdu soit rattrapé.

Maryline Baumard

  • Facebook
  • del.icio.us
  • Google
  • TwitThis

Commentaires

  1. Et on parle de fraternité au frontons des mairies ?

  2. Les responsables decette situation sont tous ceux qui ont laissé se développer une immigration totalement incontrôlée, ceux qui au mépris de tout réalisme ont maintenu le droit du sol, le regroupement familial ( qui permet à quasiment n’importe qui de rentrer en toute légalité en France ), ceux qui ( souvent des profs ) la tête dans les étoiles ont cru à des slogans creux comme des callebasse - la france doit rouler au mélange, la France black blanc beur etc … pour se sauver avec famille et bagage en voyant leur belle utopie se transformer en cauchemard.
    Ainsi que le dit très justement un proverbe arabe : quand on a bouffé l’mouton, il faut chier la laine.
    L’aveuglement, la bêtise, l’irréalisme : un certain esprit français, hélas.

  3. Reste plus que l’urne pour sauver la France.


Laissez un commentaire