Indignés dans le Wisconsin

    Pour faire du porte-à-porte à Baraboo sous le soleil de juillet, il faut une certaine motivation, mais ce n’est pas ce qui manque au démocrate Mark Patton. Une petite queue de cheval grisonnante sous la casquette, de solides chaussures de marche (il a traversé l’Angleterre à pied l’an dernier), le militant fait campagne sans même une bouteille d’eau. Ce n’est pas la saison des élections, mais depuis que les républicains ont pris le pouvoir dans l’Etat en 2010, rien ne va plus, côté traditions. Le Wisconsin s’essaie au « recall », la procédure d’invalidation des élus, plutôt l’apanage, d’habitude, des originaux de Californie que des gens pondérés du Nord des grandes plaines.

    Mark Patton est enseignant, tout juste retraité, ce qui est un avantage quand il s’agit de frapper aux portes. « Je ne vous ai pas eu comme prof » ? demande un jeune néo-hippie, assis devant une maison de bois, un joint à la main. « En effet », répond Mark, avant d’essayer de le convaincre de l’importance d’aller voter pour défendre des acquis sociaux qui datent de Roosevelt. « Je suis paresseux », s’excuse le fumeur. Mais comme il n’a pas que des mauvais souvenirs de l’école, il promet « d’y penser ».

   Tous les anciens élèves de Mark Patton n'ont pas aussi "mal" tourné. L’un d’eux, John Meegan, est devenu le porte-drapeau du Tea Party dans le comté. Il a commencé par une bagarre anti-subventions au conseil du district scolaire, le tremplin traditionnel des activistes. Puis il a grimpé les échelons dans le parti républicain, et contribué au grand retour de bâton, qui, deux ans après la victoire de Barack Obama (14 points d’avance !), a porté en novembre 2010 des républicains à tous les échelons de l’appareil de l’Etat.

    Pour la première fois depuis 1938, la droite s’est emparée en même temps du poste de gouverneur et de la majorité dans les deux chambres. Autant dire qu’elle s’en donne à cœur joie. Scott Walker, le nouveau gouverneur, a fait sauter tous les verrous. Pour équilibrer le budget, il s’est attaqué aux fonctionnaires, dont les bulletins de paie vont être amputés de 8% à partir du 1er août  Il a coupé 800 millions dans les crédits pour l’éducation et 500 millions dans ceux de l’assurance santé pour les plus pauvres (Medicaid). Ce qui ne l’a pas empêché d’accordé des avantages fiscaux au secteur privé. Et de renvoyer à Washington les subventions du gouvernement fédéral pour la lutte contre l’obésité (28 millions) et pour le train à grande vitesse (810 millions).

    Mais Scott Walker n’aurait été qu’un gouverneur républicain parmi d’autres, aux prises avec la crise budgétaire, s’il ne s’était attaqué aux syndicats. A la faveur du passage du budget, il a aboli  le droit de négocier par conventions collectives dans la fonction publique, un acquis datant de 1959. « Il a changé fondamentalement cette idée que les syndicats de fonctionnaires ont le droit d’exister », indique le professeur Charles Franklin, de l’université du Wisconsin à Madison. Sentant le danger, les organisations de gauche se sont mobilisées et le Wisconsin est devenu une cause nationale. L’emblème du bras-de-fer historique qui oppose démocrates et républicains sur le modèle social à l’heure de la crise.

    Mark Patton fait partie de ceux que l'on pourrait appeler les « indignés » du Wisconsin. Comme Blake Rodgers, qui n’avait jamais fait de politique avant, et qui a lancé un blog, appelé Rotundaville (en hommage à la Rotonde du Capitole occupée par des milliers de personnes en février). Dans son département de linguistique à l'université, trois profs assistants ont perdu leur emploi. Lui-même est en partance pour l'Allemagne où il a trouvé une bourse de recherche.
   Les protestataires ne se sont pas donné ce nom "d'indignés", et Craig Hamilton qui fait du porte-à-porte avec Mark Patton fait plutôt référence au « printemps arabe ». Mais ils empruntent au mouvement de protestation européen la même volonté de défendre un modèle de protection sociale contre l’assaut des « puissants ».«Le Wisconsin a toujours été pionnier pour les conventions collectives, pour les indemnités chômage », dit Peter Barca, le chef de file des démocrates à l’assemblée. Tout le pays nous observe. Les gens se disent : si on peut changer les droits syndicaux dans le Wisconsin, on peut le faire n’importe où ».

    Avec ses vertes collines et ses vaches noires et blanches (qui ont aussi donné leur nom à une marque de bière, la « Spotted Cow »), le Wisconsin a, il est vrai, des allures de Vieux Continent. On va de Fonds du Lac à Portage et Eau Claire. « La toponymie est française, les premiers immigrants étaient allemands et il y a une forte influence est-européenne dans les villes », explique John Wedge, membre d’un syndicat enseignant, et lui-même originaire de Grande Bretagne.
    L’Etat a toujours été progressiste, et sa devise est « Forward » (en avant). Le système d’assurance-santé est jugé comme l’un des meilleurs du pays. « Nous sommes de souche européenne, dit le doyen du Sénat Fred Risser. Nous croyons à l’éducation publique, nous valorisons les syndicats, la classe ouvrière. Nous avons un excellent système universitaire. Notre taux de participation aux élections est l’un des plus élevés du pays». Fred Risser est l'un des 14 démocrates qui se sont allés se réfugier de l'autre côté de la "frontière" (dans l'Illinois) plutôt que de voter le budget contenant les dispositions "scélérates" sur le droit syndical. A 84 ans, il porte une chemise à rayures roses et une cravate bleu ciel. Dans ses tiroirs, il conserve des blocs-notes entiers où il consigne son opinion sur ses entretiens avec la presse (il a été cité jusqu'à Hong Kong).

    Depuis que Scott Walker est arrivé, les citadins du Wisconsin ont vu leur mode de vie "européen" ébranlé. Le port d’armes à feu cachées a été légalisé le 7 juillet par le gouverneur lors d'une cérémonie en présence du président de la NRA, le lobby des armes à feu (Le Wisconsin était l’un des deux derniers Etats interdisant les "concealed weapons", avec l'Illinois). A Madison, l’ordonnance qui obligeait les propriétaires à rendre leur caution aux locataires en fin de bail, augmentée des intérêts, un traitement de faveur unique, il est vrai, a été révoquée, ce que les intellectuels ont pris comme une revanche de la part d’un homme qui n’a jamais fini l’université…

    L’Etat n’a jamais été aussi divisé. On croise des habitants comme Rebecca Power, employée à l’université. Elle a vu ses horaires de travail augmenter et son salaire diminuer. Elle a reporté la réparation des fenêtres, changé d'épicerie. Mais ce qui lui a été le plus pénible: quand un "ami" de 25 ans l’a accusée d’avoir une « mentalité d’assisté ». Elle songe à déménager, peut-être au Canada. « Le fait de vouloir réduire le rôle du gouvernement, cela va totalement à l’encontre de que nous avons toujours été », dit-elle.

   De l’autre côté:  Julaine Appling, ancienne prof elle aussi, reconvertie dans une association de promotion de la famille et de la liberté, Wisconsin Family Action, qui soutient le gouverneur Walker. « Je l’ai dit un million de fois : nous ne sommes pas en Europe. J'aime votre pays. les gens sont gentils. J’adore l’Angleterre, j’ai étudié la littérature britannique. Mais je n’aime pas la structure du gouvernement. Si je voulais le modèle européen, j’irais m’installer en Europe ».
   Julaine Appling estime que l’assurance santé n’est « pas un droit » et elle se procure la sienne auprès de la mutuelle chrétienne Samaritan Ministries (il faut la recommandation de son pasteur et n’être ni fumeur ni buveur). « Nous Américains, nous croyons fondamentalement dans la liberté économique. J’ai le droit de gagner de l’argent et rien ne peut m’obliger à le partager avec des gens que je n’ai pas choisis », dit-elle. « Les fonctionnaires vont trouver ça dur. Mais le secteur privé ne peut pas financer leur retraite ou leur assurance-maladie »

    La Cour suprême a elle-même été le théâtre d’une empoignade, le 13 juin, lorsque le juge David Prossner, un républicain, a serré le cou de la juge de gauche Ann Bradley, à la veille de l’examen de la loi sur les droits syndicaux. L’enquête s'est révélée ardue. « Voilà deux juges qui ont une altercation, quatre autres en sont témoins, et il n’y a pas eu de compte-rendu cohérent de ce qui s’est passé. Cela montre dans quel état de dysfonctionnement nous sommes », soupire le professeur Franklin.

    Les démocrates travaillent à obtenir l’invalidation de six républicains, lors d’une élection spéciale le 9 août. Ils espèrent reprendre la majorité au Sénat mais les républicains ont réussi à susciter, eux aussi, une procédure de « recall », contre trois démocrates (les "fake democrats" recrutés pour retarder le processus ont tous été battus). Et la première élection générale, mardi, a donné la victoire au sortant démocrate.

    L’objectif de la gauche est surtout de « rappeler » le gouverneur lui-même, mais il faut attendre qu’il ait occupé ses fonctions au moins un an. « Ces élections vont changer le débat jusqu’à Washington, assure Charles Chamberlain, de Democracy For America, une association nationale venue aider les militants locaux. Les républicains, où qu’ils soient, ne seront plus si pressés de toucher aux programmes sociaux s’ils s’aperçoivent de la réaction violente qu’ils engendrent ».    Tous les jours, quelques dizaines d’« indignés » occupent encore le Capitole. Sous la rotonde, ils viennent chanter des chansons du répertoire syndicaliste, sous la direction de Chris Reeder, comédien à la voix shakespearienne qui fait une nouvelle carrière. Pour le 100ème  concert, ils étaient plus de 150 lors d’une soirée spéciale à la Essen Haus de Madison, un ancien hôtel allemand de 1863. Infirmières, éducateurs.. « Nous avons réveillé un géant endormi », assure le sénateur Risser.

C.L
(un résumé de cet article a été publié dans Le Monde du 20 juillet)

Publié dans Non classé | 5 commentaires | Alerter

Wall Street Journal: la liberté de la presse est menacée

   L'éditorial du Wall Street Journal, ce lundi, passe à l'attaque contre tous ceux qui veulent profiter du scandale News Corporation pour obtenir le démantètement de l'empire Murdoch. D'après le quotidien financier, c'est la liberté de la presse qui est menacée.

   - "Les excès d'un tabloïd ne ternissent pas des milliers d'autres journalistes", écrit l'auteur de l'édito (titré "News and its critics").
   D'après lui, la concurrence prend prétexte d'un scandale portant sur des écoutes vieilles de nombreuses années, et en Grande-Bretagne, pour "attaquer le Journal et blesser, peut-être, la liberté de la presse en général".
   
L'éditorialiste rend hommage à Les Hinton, le directeur de la publication, qui a du démissionner samedi.
    Sous sa direction, se félicite l'éditorial, le Wall Street Journal a retrouvé des exercices excédentaires malgré le climat économique épouvantable. "Il n'a pas seulement taillé dans les couts mais en investi dans les journalistes quand d'autres publications en licenciaient des centaines".
  
L'éditorialiste constate que la concurrence se réjouit des malheurs de Rupert Murdoch.
   - "The Schadenfreude is so thick you can't cut it with a chainsaw".
  
Et il dénonce les leçons de journalisme données par des publications qui ont donné à Julian Assange et Wikileaks leur "imprimatur moral"...

    A l'opposé, il est intéressant de lire la chronique de Joe Nocera dans le New York Times. Ou comment le Wall Street Journal a été "fox-ifié". 
    - "Articles plus courts, moins de profondeur, emphase accrue sur la politique et étrangement un manque de sophistication parfois de la couverture du monde des affaires".
   A quoi s'ajoute un penchant idéologique de plus en plus marqué (un éditeur ajoute "attaque contre les entreprises" dans un papier qui parle des projets de Barack Obama concernant l'impôt sur les sociétés).
   Joe Nocera s'en veut. Il était favorable à la reprise du WSJ par Murdoch en 2007. Il pensait que son sens des responsabilités l'empêcherait de détruire un grand journal ("his desire for a decent legacy would keep him from destroying a great newspaper").
   - "Mea culpa", conclut-il.

Publié dans Non classé | 31 commentaires | Alerter

Le Dalaï Lama à la Maison Blanche

www.funatiq.com

    Les républicains lui intimaient de le recevoir. C'est fait. Barack Obama a reçu le Dalaï Lama ce samedi matin à la Maison Blanche.
    La Chine, sans surprise, avait protesté. Les convenances ont été respectées. Barack Obama a reçu le dignitaire tibétain dans le Salon des Cartes (Map Room) et non dans le Bureau Ovale.
    L'entretien s'est déroulé un samedi, accentuant le côté privé. Et à la toute dernière minute. Le moine tibétain, 76 ans, quitte Washington après une visite de 11 jours dans la capitale. Il a été reçu en grand apparat au Congrès le 7 juillet.
    Après des mois de pause, les Américains repartent à l'assaut de Pékin, dans la perspective du G20 de début novembre. Au calendrier de l'été, une visite de Joe Biden et une autre de Hillary Clinton.

Publié dans Non classé | 28 commentaires | Alerter

« Fake » démocrate

    Côté démocrates, on connaissait les "blue dogs" (centristes mous), les progressistes (couteau entre les dents), les San Francisco "liberals" (bobos)..
    Voilà les "Fake démocrats": les faux démocrates. C'est l'invention des républicains du Wisconsin pour essayer d'empêcher les (vrais) démocrates de parvenir à leurs fins : obtenir le "recall" (la destitution) des élus républicains et du gouverneur (Tea Party) Scott Walker.

   On ne présente plus le Wisconsin, Etat du nord des Grandes Plaines devenu un haut lieu de la mobilisation contre les coupes budgétaires républicaines. En février, le gouverneur a fait passer un budget abolissant le droit des syndicats de fonctionnaires à négocier leurs salaires par convention collective. Des dizaines de milliers de personnes ont occupé le Capitole de Madison pendant des semaines.

   Depuis, la mobilisation ne faiblit pas. La loi est entrée en vigueur début juillet et les premières feuilles de paie des fonctionnaires, le 1er août, vont accuser une baisse de 8 % des salaires.

Sing Along

    Tous les jours, à midi, on chante des chansons militantes sous la coupole (voir photo). La pays a l'oeil sur le bras-de-fer qui s'y déroule autour du rôle du gouvernement et du modèle social.

    Les militants préparent leurs signatures pour le "recall" du gouverneur. Mais ils ne pourront présenter leur requête qu'un an après son entrée en fonctions. En attendant, ils s'efforcent d'obtenir la destitution de 6 sénateurs républicains, ce qui leur permettrait de renverser la majorité républicaine au Sénat, et limiter la casse.
   Les républicains ont eux, suscité le "recall" de 3 démocrates (pour tenter de sauver la majorité). 

    Mais pour retarder le processus, les républicains ont suscité (et financé) des candidatures "protestataires" du côté démocrate (les républicains peuvent voter dans les primaires démocrates...)
    Il y a donc eu des primaires démocrates hier. Qui se sont soldées par la défaite des faux candidats...

    C'est moins compliqué qu'il n'y parait. L'essentiel était de gagner du temps, le temps pour les républicains de finaliser leur plan de "redistricting" (redécoupage électoral, obligatoire tous les dix ans, après le recensement). Ils l'ont présenté la semaine dernière et espèrent le faire voter pendant qu'ils ont encore la majorité...
    Une session spéciale a été convoquée en plein juillet. L'été est chaud dans le Wisconsin...

Publié dans Non classé | 69 commentaires | Alerter

Quand la CIA s’occupe de vaccinations

    Encore un épisode dans la querelle entre Washington et Islamabad. Le New York révèle que la CIA a orchestré une campagne de vaccinations à Abbottabad, aux fins de collecter des échantillons d'ADN susceptibles d'identifier Oussama Ben Laden.
    Selon le journal, l'agence de renseignements s'est servie d'un intermédiaire, le médecin pakistanais Shakil Afridi. Celui-ci a réussi à entrer dans la propriété où Ben Laden était caché mais sans parvenir à ses fins. Le prétexte était de vacciner les habitants contre l'hépatite B. Pour endormir les soupçons, son équipe a immunisé les habitants des quartiers pauvres.

    Le médecin a été arrêté par les services pakistanais. Il est le seul, d'entre les Pakistanais ayant collaboré avec Washington,  à être toujours en détention. Sans doute est-ce la raison pour laquelle les Américains ont laissé filtrer son nom et donné des détails sur sa mission, deux jours après avoir suspendu 800 millions de dollars d'aide militaire.

Publié dans Non classé | 63 commentaires | Alerter

Lagarde se démarque de DSK

   Excellente prestation de "Madame Managing Director" ce matin pour sa première conférence de presse au FMI.
   Foulard rose tyrien, allure plus moderne que le complet tailleur de la ministre, Christine Lagarde a fait preuve de ses talents de communicatrice ("parce que sur le plan de la politique économique, on sait bien que c'est Musca qui s'occupait de tout", persifle un économiste du Fonds).
    La nouvelle directrice générale parle un anglais excellent, on le sait. Mais surtout elle utilise toutes ces expressions qui font "native" ("down-to-earth person"; "we've been burnt once, better be shy next time"..)
    Et sur ses "insuffisances" en économie, la juriste a répondu tranquillement qu'elle n'allait pas essayer de se vanter et qu'on verrait à l'usage:
- "The truth of the pudding is in the eating"
  
   L'ex-ministre de Sarkozy a répondu aux interrogations sur sa neutralité dans la crise grecque en assurant qu'elle ne serait pas de parti pris:
   - "I will not be biased"
   
Et elle a refusé d'indiquer comment va s'orienter la réunion du conseil d'administration vendredi sur la dette grecque.

    Elle a rendu hommage à certaines décisions de DSK, comme le fait d'avoir élargi les préoccupations du Fonds aux aspects de politique sociale et associé, par exemple, le Bureau International du Travail. 
    Alors qu'elle avait indiqué qu'elle consulterait son prédecesseur, elle a rejeté l'idée d'aller le voir à New York, dans l'attente des décisions de justice.
     Et elle s'est clairement démarquée de lui sur le plan du style de gestion humaine ("management style"). Se décrivant comme plus rassembleuse ("more inclusive") et ayant plus le souci de travailler en équipe ("team minded"), elle a employé le mot de "respect". Respect des individus, pas seulement de leurs positions.

    Pour elle, la diversité n'est pas seulement une question de sexe ou d'origine géographique, mais aussi de culture. Lagarde veut faire entrer des pensées différentes et des parcours originaux au FMI.  Le contraire de la pensée unique, en quelque sorte.

    Aucune question n'a été posée sur l'affaire Tapie, alors que la Cour de justice de la république doit se prononcer vendredi...

Publié dans Non classé | 54 commentaires | Alerter

Obama faussement assassiné par Fox News

   Voilà les tweets du 4 juillet publiés ce matin sur le compte Fox News Politics et annonçant que Barack Obama a été assassiné par balles alors qu'il se trouvait dans l'Iowa. 
    La chaîne a présenté ses excuses et indiqué qu'il s'agissait d'un piratage. Les messages du "hacker" montrent qu'il n'essayait pas de faire très "vrai" ("Par ces temps de folie, il y a une lueur au bout du tunnel", la lueur étant Joe Biden...)
    Et les milieux politiques savent bien que le président est rentré hier de Camp David et organise un barbecue ce soir à la Maison Blanche, d'où la vue sur le feu d'artifice est ex-cep-tionnelle ..
 
We wish @joebiden the best of luck as our new President of the United States. In such a time of madness, there's light at the end of tunnel
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
BREAKING NEWS: President @BarackObama assassinated, 2 gunshot wounds have proved too much. It's a sad 4th for #america. #obamadead RIP
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
#ObamaDead, it's a sad 4th of July. RT to support the late president's family, and RIP. The shooter will be found
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
@BarackObama shot twice at a Ross' restaurant in Iowa while campaigning. RIP Obama, best regards to the Obama family.
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
@BarackObama has just passed. Nearly 45 minutes ago, he was shot twice in the lower pelvic area and in the neck; shooter unknown. Bled out
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
@BarackObama has just passed. The President is dead. A sad 4th of July, indeed. President Barack Obama is dead
7 hours ago

foxnewspolitics foxnewspolitics
Just regained full access to our Twitter and email. Happy 4th
8 hours ago

Avant cette séquence, le dernier tweet "normal" était celui-ci, en date du 30 juin:

foxnewspolitics foxnewspolitics
Attorney general announces criminal investigations into CIA interrogations in which two detainees died during questioning
30 Jun 

foxnewspolitics foxnewspolitics
Gates, expressing surprise at award, says he should've known because Obama is "getting pretty good at these covert ops stuff."
30 Jun   

Publié dans Non classé | 10 commentaires | Alerter

Primaires : calendrier sans changement pour les Français de l’étranger

   Un email ce soir dans la boîte à lettres. L'expéditeur est le site "les primaires citoyennes", émanation du Parti socialiste.
   DSK ou pas, le PS informe les Français de l'étranger qu'ils sont tous invités à voter. Et il rappelle le calendrier, apparemment sans changement. 
   - 13 juillet: date limite pour les inscriptions pour voter par correspondance
    - 8 octobre: vote sur le continent américain
    - 15 octobre: deuxième tour (si aucin candidat n'atteint 50 %)

Publié dans Non classé | 14 commentaires | Alerter

DSK: l’avocat promet des photos du vagin

    Kenneth Thompson, l'avocat de Nafisatou Diallo, a essayé de contre-carrer la perte de crédibilité de sa cliente par une déclaration impressionnante devant le palais de justice. Un discours, plutôt, avec des accusations, des accents émouvants (la mutilation génitale subie en Guinée, le viol par des soldats), le rêve américain qu'elle poursuivait, voulant que sa fille échappe à ce genre de destin..

    CNN n'a pas décroché pendant toute la déclaration (pour une fois, on n'avait pas besoin de suivre France 24 en streamline).
    - "Je n'ai jamais entendu un avocat démolir un procureur comme ça", a dit Jeffrey Toobin, le chroniqueur judiciaire de CNN.

    L'avocat a réfuté avec force la thèse du sexe consensuel. DSK a "déchiré les collants" de la femme de ménage. Elle a un ligament déchiré, assure-t-il. Elle a craché du sperme sur les murs et la moquette etc...
    Et quand elle est sortie de la chambre et qu'elle est allée à l'hôpital, les infirmières ont vu les blessures au vagin.
    Et celles-ci ont fait des PHOTOS .... (des traumatismes du vagin, oui.  Le procureur les a dans son dossier).
    On imagine déjà les batailles d'experts à la barre sur ce qui relève de "l'agression" ou de l'excision..

    Sur les infractions à la législation sur l'immigration, l'avocat a assuré que c'est lui qui avait informé le procureur.
    Et il a reproché à Cyrus Vance un conflit d'intérêts: la numéro 3 de son service est mariée à l'un des avocats de DSK, dénonce-t-il. 
   Il a aussi accusé Vance d'avoir peur de perdre l'affaire et de préférer jeter l'éponge. D'autant qu'il a déjà perdu plusieurs affaires importantes (high profile) récemment.

    Le procureur se défend en laissant fuiter que la femme de ménage n'a pas immédiatement dénoncé l'agression mais qu'elle était allée nettoyer une autre chambre du 28ème étage, et même qu'elle était retournée dans la suite 2806.
    Si elle a menti au Grand Jury, il y a peu de chances que l'affaire ait une suite. Mais elle pourra toujours poursuivre DSK au civil pour obtenir des dédommagements.
    
    On est maintenant dans le procès classique "high profile" à l'américaine, plus reality show que cour d'assises. Les télés américaines, qui ne suivaient plus que distraitement l'affaire, commencent à sentir un vrai feuilleton à l'O.J. Simpson.
   Aspect racial, avocats de haut vol, méthodes du procureur en accusation....
    Prochain acte: l'apparition de la victime...

Publié dans Non classé | 118 commentaires | Alerter

DSK: rebondissement

    Voilà qui ne va pas améliorer la crédibilité de la justice -ou de la presse- américaine. Mais qui va peut-être accélérer les chances d'un retour prochain de DSK à Paris...

     D'après le New York Times, le procureur n'est plus sur de croire à la version de la femme de ménage guinéenne sur la rencontre avec DSK dans la suite du Sofitel.
    - L'affaire serait sur le point de s'effondrer, affirme même le quotidien.

     Bien que la défense ait annoncé qu'elle avait largement de quoi décrédibiliser la plaignante, c'est le bureau du procureur qui serait prêt à faire état des résultats de son enquête.
   La femme de ménage serait impliquée dans quelques trafics louches et aurait menti sur sa demande d'asile aux Etats-Unis. Elle aurait aussi téléphoné à un détenu, le lendemain de la rencontre du Sofitel, pour lui demander son avis sur le fait de porter plainte contre le patron du FMI et d'en tirer avantage.

     Au lendemain de la succession au Fonds monétaire, l'affaire ne serait plus un crime mais une infraction. Dominique Strauss-Kahn devrait voir ses conditions d'assignation à résidence nettement améliorées.

     Il y a quelques jours, le New York Times était sur la piste du déjeuner de DSK avec sa fille, affirmant (selon des sources) que des caméras auraient saisi sa physionomie pas franchement relaxée.
     Aujourd'hui les sources penchent de l'autre côté,
Allez vous y retrouver...

Publié dans Non classé | 41 commentaires | Alerter

Air France accusé d’islamophobie

Yl0vmjLk4tw

   Avant de rendre public son rapport annuel sur l'islamophobie aux Etats-Unis, le Council on American-islamic relations (CAIR) a appelé ses membres à protester auprès d'Air France contre le traitement "discriminatoire" encouru par une employée musulmane de la compagnie.
    Selon l'association, Riham Osman, 19 ans, employée temporaire du service passagers à l'aéroport Dulles de Washington, a été priée d'enlever son voile, déclaré contraire au code vestimentaire de la compagnie. Elle a refusé et été renvoyée chez elle.
    Dans une lettre au directeur général d'Air France Etats-Unis, Patrick Roux, l'avocat de CAIR, Gadeir Abbas affirme qu'un "code vestimentaire discrminatoire en vigueur en France" ne saurait "prendre le pas sur la législation américaine protégeant les droits religieux des employés" (Civil Rights Act de 1964, Chapitre VII). La compagnie française "doit suivre le droit américain et procurer des arrangements raisonnables aux employés".
  CAIR réclame des excuses formelles, une clarification de la politique de la compagnie, une formation au respect des minorités pour les employés d'Air France à l'aéroport de Washington, et une compensation pour les pertes financières et le stress subis par l'employée. Elle invite la compagnie à se référer à son Manuel sur les pratiques islamiques à destination des employeurs.
    La jeune fille avait été recrutée par l'agence d'interim Aerotek. Dès son premier jour de formation, le 2 juin, elle a été avisée que le voile contrevenait au code vestimentaire de la compagnie. Aerotek aurait demandé à Air France de faire une exception pour Riham Osman, l'estimant qualifiée pour le job, mais la compagnie aurait refusé.

   L'association, qui diffuse un clip sur l'incident, n'est manifestement pas mécontente de s'immiscer dans le débat français sur le voile. De son côté, Air France a confirmé avoir reçu une plainte mais s'est bornée à indiquer à l'AFP qu'une enquête est en cours.

   Air France peut se consoler: l'islamophobie selon CAIR atteint les entreprises les plus "cool".  Abercrombie & Fitch, l'une des marques préférées des teenagers, fait l'objet d'une plainte pour discrimination devant la justice californienne pour avoir licenciée une employée musulmane en février 2010.
   Le magasin de San Diego où l'étudiante avait été recrutée avait d'abord toléré le voile à condition qu'il soit aux couleurs de la compagnie (un hijab "hip-hop-isé" en quelque sorte). Finalement, elle a été remerciée.

     CAIR estime que ces incidents sont révélateurs du climat d'islamophobie dans la société américaine. Etabli en collaboration avec l'université de Californie à Berkeley, le rapport ("Same Hate, New Target") recense les incidents hautement médiatisés des dernières années (la controverse autour de la "mosquée de New York", les propositions de loi contre la Charia etc..)
    Mais aussi les incidents de la vie ordinaire: les mosquées vandalisées, les graffiti ("don't burn the Koran, just burn muslims"), l'étudiant retenu pendant quatre heures à l'aérport parce qu'il avait son cours d'arabe dans son sac à dos..
    Après une diminution en 2009, la nombre d'incidents islamophobes a augmenté en 2010. Les auteurs du rapport attribuent la dégradation du climat à l'élection de Barack Obama: à défaut de s'en prendre au président, du fait de sa couleur, ceux qui n'ont pas accepté son élection, se reportent sur la religion (de son père).
    Un prochain rapport dira peut-être si les printemps arabes ont modifié les perceptions.

Publié dans Non classé | 98 commentaires | Alerter

Un bateau américain pour Gaza

Dans la flotille qui doit partir pour Gaza la semaine prochaine, figure un bateau américain.
L'expédition est organisée par un groupe anti-guerre: Just Foreign Policy, dont le directeur Robert Naiman sera sur le bateau ainsi que l'écrivain Alice Walker.
Un nom vaguement familier a été choisi pour le bateau: Audacity of Hope...
Les organisateurs demandent à Hillary Clinton de le protéger. Mais le département d'Etat a plutôt choisi la position inverse: il a mis en garde les activistes contre le risque de se placer dans l'illégalité.

   A l'approche de toutes ces catastrophes annoncées (flotille pour Gaza, Etat palestinien à l'ONU), les diplomates américains multiplient les efforts pour montrer qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour obtenir la reprise des négociations de paix.
   Mais l'intiative française de conférence de paix avant fin juillet a l'air plutôt enterrée, comme en témoigne la réponse d'un haut responsable de l'administration interrogé le 21 juin par Le Monde.
Quand on parle "conférence de Paris", les Américains répondent "quartet"..

QUESTION:
  What do you make of the French proposal of international conference before the end of July?  Do you think it’s dead now? 

SENIOR ADMINISTRATION OFFICIAL:
  Thank you.  Well, we have close consultations with the French.  We talk all the time.  I was discussing this issue with my French counterparts just as recently as yesterday.  And of course, they’re represented in the Quartet through the European Union. 
Continuer la lecture

Publié dans Non classé | 75 commentaires |

En prison pour se faire soigner

     Son nom est James Verone. A 59 ans, il est entré dans une banque de Gastonia, en Caroline du Nord et il a passé une note à la caissière affirmant qu'il était armé.
     Il a demandé la somme de 1 dollar et il s'est assis sur un canapé en attendant la police. 
James Verone a été emmené à la prison du comté.
Mission accomplie: il allait enfin pouvoir se faire soigner.

      James Verone a été employé chez Coca Cola pendant 17 ans, puis chomeur quand la compagnie l'a licencié. Il a retrouvé un emploi précaire, de livreur, mais là aussi il a été licencié.
    L'emploi suivant, manutentionnaire dans un magasin, lui a laissé une hernie discale. Il s'est également découvert une protubérance à la poitrine.   
    Mais comment se faire soigner quand on n'a pas d'assurance santé, et pas encore l'âge de bénéficier de Medicare (l'assurance pour les personnes âgées?)
    Plutôt que de rançonner ses frères et soeurs, Verone a préféré essayer de se débrouiller seul. L'idée qui lui est venue lui a paru  excellente: la prison.
     - "I picked jail", a-t-il raconté.
    En prison au moins, il aurait droit à la visite médicale, aux examens et aux médicaments. En faisant un petit effort, le juge lui donnerait bien 2 ou 3 ans. Après quoi il serait évidemment guéri, prêt à empocher sa retraite et "à lui la plage"... 
     
    En attendant son rendez-vous chez le médecin de la prison, James Verone a donné une interview à une journaliste de la Gazette de Gaston. Il a transmis ses excuses à la caissière et non, il n'était pas armé.
    Comme il n'avait demandé qu'un dollar, il n'est passible que d'un an de prison, ce qui ne fait pas tellement ses affaires. Ce n'est qu'en 2014 que doit entrer en vigueur la réforme de l'assurance-santé de Barack Obama dans son intégralité.
    Dans son interview, donnée du parloir, il a défendu sa "logique". 
   - "Si j'ai manipulé le système judiciaire, c'est par nécessité", a-t-il dit.
    James Verone partage sa cellule avec un jeune accusé de vol d'ordinateurs. Il menace de récidiver si on ne le garde pas en prison assez longtemps pour son traitement.

Publié dans Non classé | 58 commentaires | Alerter

Walmart gagne contre les femmes

    Décision de la Cour suprême ce matin sur la méga-plainte collective de 1,5 million de femmes contre Walmart pour discrimination.
    La décision a été prise à l'unanimité (bien que la Cour compte maintenant trois femmes). Les juges estiment que l'affaire réunissait trop de plaignants pour répondre aux critères d'intérêt commun figurant dans la définition d'un "class action lawsuit".
    Les femmes accusaient Walmart de discrimination dans les salaires. Elles demandaient un paiement de leurs arriérés de salaire et des dommages et intérêts qui auraient pu mettre le géant de la distribution en péril. 
    Rien ne les empêche de porter plainte mais individuellement.

Lire l'opinion de la Cour: Ici

Publié dans Non classé | 30 commentaires | Alerter

Glenn Beck: Rendez-vous à Jerusalem

   Après "Restoring Honor", voilà "Restoring Courage".  Sur la lancée du grand rassemblement chrétien de l'an dernier sur le Mall à Washington, Glenn Beck organise cet été un rassemblement identique mais à .. Jerusalem.
    La manifestation aura lieu le 24 août au Mur des Lamentations. L'animateur -dont même Fox News a l'intention de se séparer- compte obtenir la participation de quelques personnalités politiques américaines (Joe Lieberman, Herman Cain, le candidat républicain).
    Mais les participants seront surtout des évangéliques souhaitant afficher leur solidarité avec Israël, à l'approche d'un mois de septembre qui s'annonce assez agité.

Publié dans Non classé | 68 commentaires |

Palestine: la mise en garde saoudienne à Obama

    Quand il intervient dans les medias, c'est généralement avec un message très pointu: le prince Turki Al-Fayçal, fils du feu roi Fayçal, ancien ambassadeur saoudien à Washington, et ancien chef, surtout, des services secrets saoudiens, publie ce dimanche dans le Washington Post une tribune sur le conflit israélo-palestinien qui comporte des menaces à peine voilées.
    Selon le prince saoudien, l'administration Obama fait une faute grave si elle met son veto à la reconnaissance de l'Etat palestinien à l'ONU en septembre, comme l'a clairement fait comprendre Barack Obama dans son discours du 19 Mai en indiquant que Washington "s'opposera" aux efforts pour "délégitimiser" Israël. 

   - "There will be disastrous consequences for U.S.-Saudi relations if the United States vetoes U.N. recognition of a Palestinian state".

    L'ex-ambassadeur réfute l'argument ressassé par les Américains selon lequel ce n'est pas l'ONU qui peut créer un Etat (mais la négociation). Il rappelle que la création de l'Etat d'Israël en 1947 a été avalisée par l'ONU.

    - "Why should Palestinians not be granted the same rights the United Nations accorded to the state of Israel at its creation in 1947"?

    Le prince annonce que le Royaume saoudien compte utiliser "sa considérable puissance diplomatique" (comprenez : money) pour soutenir la quête palestinienne de reconnaissance internationale à l'ONU. 
    Si les Américains pensent qu'Israël est un allié indispensable, ils vont bientôt s'apercevoir que d'autres acteurs dans la région ne sont pas moins indispensables, prévient-il.  Au premier chef, "la rue arabe".
    - "American leaders have long called Israel an “indispensable” ally. They will soon learn that there are other players in the region — not least the Arab street — who are as, if not more, “indispensable.”"

    Réaction d'autodéfense d'un régime qui se sent menacé par le Printemps Arabe ? Qui s'est senti quelque peu visé par l'évolution de la diplomatie américaine même si Barack Obama n'a pas prononcé le nom de l'Arabie Saoudite dans son discours ?
    Qui espère "sauver" sa légitimité en ralliant autour de lui les défenseurs de la cause palestinienne ?
   Quoiqu'il en soit, on sent la colère dans le texte. Si l'administration Obama a accueilli fraichement l'initiative française d'une conférence internationale sur la Palestine, pour éviter le séisme de l'automne sur la reconnaissance, elle va peut-être réexaminer ses positions...

    En 1967, poursuit le prince, les Arabes ont dit non à la paix. Et ils ont eu "ce qu'ils méritent". 
    Maintenant ce sont les Israéliens qui disent non, accuse-t-il.  Avant d'ajouter: "Je préfèrerais ne pas être là quand ils auront ce qu'ils méritent'...

   - "Now, it is the Israelis who are saying no. I’d hate to be around when they face their comeuppance".

Publié dans Non classé | 160 commentaires | Alerter

13000 emails de Sarah Palin

       A lire ce week-end: les 24.199 pages d'emails de Sarah Palin qui ont été publiées vendredi, en vertu  de la loi sur la liberté de l'information.
   Les messages n'ont pas été diffusés par version électronique mais papier. Les journalistes ont du venir les chercher eux-mêmes à Juneau, la capitale de l'Alaska. Les documents remplissaient six grosses boites et la brouette n'était pas fournie.
   Les media ont fait la course pour être les premiers à mettre les messages sur le net.
    Certains organes de presse ont demandé à leurs lecteurs de participer à l'épluchage des 13.000 emails, pour savoir au plus vite ce qu'ils contiennent. 
   

Ruée sur les mails

Le New York Times a mis en place un système qui permet aux lecteurs de signaler les passages intéressants. Ils seront avisés si leurs observations ont été retenues pour un article. 
    Malgré les efforts, aucun scandale n'a été mis au jour pour l'instant. Parmi les dix "révélations" recensées par l'Atlantic, le fait qu'elle espérait avor l'aide de Dieu sur le budget de l'Alaska. Un comportement qui ne devrait pas lui nuire, côté républicain...

Publié dans Non classé | 25 commentaires |

What’s wrong with men ?

    Meagan Broussard, l'étudiante à qui le représentant Anthony Weiner textait des photos de caleçon (le sien), a expliqué comment ils étaient entrés en relation.
    C'était un jour où elle avait mis un commentaire sur sa page Facebook. Le commentaire portait sur le discours que l'élu venait de tenir devant des ouvriers de la construction.
    Elle avait trouvé qu'il (le discours) était était "hot".
    Hot ??? Une heure après, "on s'envoyait des messages", a-t-elle raconté.  
    Weiner était tout émoustillé d'ego.

     Détail qui n'est pas le moins intéressant: la personnalité de l'épouse du mari tweeteur-trompeur. Huma Abedin, 35 ans, est l'une des plus proches collaboratrices de Hillary Clinton. Elle était à la Maison Blanche lorsque la First Lady a du affronter l'affaire Lewinski.
    Elevée en Arabie Saoudite, d'un père indien et d'une mère pakistanaise, elle a poursuivi elle aussi un mariage "mixte": elle est musulmane; Weiner est juif.
    Les clintologues ont remarqué que Huma n'était pas apparue aux côtés de son mari, comme Hillary l'avait fait, et comme le font souvent les épouses de maris à scandales (de moins en moins, cela dit).
    Il est vrai qu'elle était en Afrique, en train de préparer le prochain voyage de la secrétaire d'Etat.

     Comme dit Maureen Dowd, la chroniqueuse du New York Times, si le pré-féminisme était dans le "boys will be boys" (l'acceptation tacite du comportement des "boys"), le post-féminisme d'aujourd'hui est dans la résignation:
   -  "Men are dogs".

Publié dans Actualité, Non classé | 67 commentaires |

Romney dans l’arène, Hunstman à l’approche

   En écoutant Mitt Romney annoncer sa candidature aux primaires républicaines pour l'élection présidentielle 2012, j'ai eu l'impression que Barack Obama avait mangé son pain blanc. 

   Depuis les élections de novembre, le président  a bénéficié d'un paysage concours de circonstances favorables: six mois sans attaques au bazooka, de la part de l'opposition. 
   John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre, a essayé d'avoir une attitude "responsable" dans la négociation sur la dette, pour que les Républicains ne soient pas sempiternellement accusés d'être le "parti du non". 
   Côté candidats, personne ne s'est précipité sur les podiums,  dans l'attente de savoir comment va tourner l'économie,  si la dynamique est toujours du côté du Tea Party, si Sarah Palin va se lancer etc..
   Après la mort de Ben Laden, plusieurs prétendants ont jeté l'éponge.

    L'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, est finalement descendu aujourd'hui dans l'arène. En officialisant sa candidature, il a tenu un discours de combat, reprochant à Obama une politique qui "attaque Israël", ou qui  s'inspire "des capitales européennes"...
   Rien d'ébouriffant mais on a perdu l'habitude du langage de campagne. Et un discours, surtout, centré sur l'économie et l'emploi.

       Connaissant l'attirance de l'électeur américain pour le candidat neuf (certains disent "vierge"), le personnage le plus intéressant semble être Jon Huntsman.
   Barack Obama, qui connaissait ses prétentions, l'avait envoyé en Chine, comme ambassadeur. Mais il est rentré au lendemain des midterms et poursuit manifestement une mise en jambes de préè-campagne. Ex-gouverneur de l'Utah, il s'est installé à Washington et reçoit assidument chroniqueurs et photographes.
   Lui aussi centre son message sur l'économie. Mais à la différence de Romney, il est pour un certain désengagement international (de Libye notamment).
    Comme Romney, il est Mormon.. (mais pas sa femme et les enfants sont allés à l'école catholique).
    Jon Huntsman a 51 ans et "pèse" plusieurs dizaines de millions de dollars (grâce à la fortune de son père). Il a tous les attributs pour faire une percée médiatique: une famille hors normes (dix enfants dont deux adoptés en Asie), une expertise particulière (il parle couramment mandarin),  et une passion spéciale (non pas la guitare électrique comme Mike Huckabee mais la moto).

Publié dans Actualité, Non classé | 87 commentaires |

A Londres, les Obama s’amusent

   Après la bière, le ping pong.
Et demain, c'est barbecue.
   De l'Irlande à l'Angleterre, le président américain multiplie les images de divertissement. 

    D'après la Maison Blanche, il n'y a aucun souci à se faire:  "Kadhafi a le temps contre lui".

    Le Washington Post a beau répéter que la First Lady a un style vestimentaire que le monde entier envie à l'Amérique, l'image du jour aura été la robe de Kate ( 175 dollars chez Reiss, l'un des derniers vrais couturiers british, selon le Daily Mail)....

Publié dans Non classé | 82 commentaires |