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Révolte des sacrifiés au «développement»

Par: 
Anna Bednik

Açailândia, ville brésilienne du Nordeste. Son nom fait référence au fruit du palmier d’açaí, ingrédient de base de l’alimentation amazonienne traditionnelle. Il y a moins de 40 ans, c’était la forêt, habitée par des indigènes. Aujourd’hui, il ne reste plus un seul arbre d’açaí, seules les plantations d’eucalyptus, destinées à produire du charbon végétal pour la sidérurgie, verdissent quelque peu cette plaine désaffectée, point de passage du train de Vale do Rio Doce [1], dont les 312 wagons interminables évoquent un autre train célèbre, celui de « Cent ans de solitude » - à la différence près qu’ils ne transportent pas des cadavres mais des minerais de la terre rouge d’Amazonie. Les usines sidérurgiques, dont la fumée embrume encore les derniers jours de cette ère industrielle, vont bientôt fermer boutique : pour la Vale, il est maintenant plus intéressant de transformer le minerai au Mozambique ! Que restera-t-il ? Des souvenirs d’un « développement » toujours à venir, des rêves d’une vie meilleure qui, il y a moins de 40 ans, ont fait traverser la jungle aux premiers colons à la recherche du bois précieux. Qui les ont ensuite poussés, suivant les injonctions des éleveurs, à en finir avec la forêt, la transformer en charbon et laisser la place au bétail. Qui les ont aussi fait se taire quand les propriétaires autoproclamés des terres défrichées donnaient l’ordre de faire courser les Indiens par des chiens et les abattre d’un coup de fusil lorsqu’ils grimpaient aux derniers arbres. Qui, certainement, les ont fait applaudir quand la Vale annonçait la construction du chemin de fer, les embauchait pour planter des eucalyptus qui asséchaient les terres, quand la sidérurgie s’installait et, avec elle, les charbonneries, célèbres repères du travail esclave. Açailândia a vécu, en moins de 40 ans, toute une spirale de « cycles de développement » des plus sauvages. Qu’en reste-t-il ? Des souvenirs des rêves d’une vie meilleure, à jamais confinés dans de petites maisons, entassées autour d’un ravin, dans un paysage à l’horizon ravagé. 

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Projection Gasland au Comptoir général le 1ier avril

Dates et lieu de l'évenement
Lieu: 
Comptoir Général 80, quai de Jemmapes, 75010 Paris
Date(s) de l'événement: 
Ve, 01/04/2011 - 19:30

Gasland est un film documentaire de Josh Fox (2010). Il nous livre l'enquête que le réalisateur mène auprès des communautés d'habitants de plusieurs Etats des Etats-Unis qui souffrent des conséquences désastreuses des forages des gaz de schiste (procédé connu sous le nom de fracturation hydraulique) : pollutions de l'eau, de l'air et des sols, graves problèmes de santé et jusqu'à l'eau du robinet qui prend feu…

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Urgent !

Excellente nouvelle: Vermilion ne nous demande pas notre numéro de compte en banque!

Date de publication: 
Jeudi, 12 Mai, 2011
Par: 
Collectif citoyen IDF, Briard, 92, Facebook, 94 - NON aux gaz et pétroles de schiste ! et Comité de Vigilance du Périgord

 

 

 

 

Des collectifs citoyens contre les gaz et les pétroles de schiste s’invitent dans les bureaux du pétrolier Vermilion, premier producteur d’hydrocarbures liquides en France, également engagé dans des projets d’exploitation de pétrole de schiste (« huile de roche mère »).

Le mercredi 11 mai, une délégation de 12 personnes, membres de 6 collectifs (Périgord, Brie, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine, Ile-de-France et Facebook) s’est rendue à l’antenne seine-et-marnaise de Vermilion, à Saint-Méry, pour remettre aux responsables de la société un courrier envoyé en recommandé le 4 mai et exiger des réponses aux questions posées dans ce courrier. La direction de Vermilion avait déclaré, le 21 avril dernier, lors d’une réunion publique à Vaudoy-en-Brie, avoir réalisé 17 fracturations hydrauliques en France, dont 15 sont vraisemblablement des « stimulations » des puits « conventionnels » et deux autres des tests de fracturation en vue de l’exploitation d’huile de roche mère. La technique de fracturation hydraulique étant questionnée – et bientôt interdite - en tant que telle (y compris pour la production dite conventionnelle), nous demandons à la société pétrolière de nous fournir, entre autres, les coordonnées géographiques exactes des sites concernés, la liste complète des produits chimiques qui ont été employés, ainsi que les informations sur les quantités d’eau utilisée et le traitement des eaux résiduelles.

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