les sites et blogs des victimes

De très nombreux liens
Le sevrage des médicaments psychiatriques et des alternatives aux médicaments
Le blog de stan 
bipolaire, TDAH, psychotropes…(arte)
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médicaments

« De fortes preuves démontrent que ces médicaments mettent en danger la santé et la vie des adultes qui les prennent »
Les médicaments psychiatriques ne valent rien, et la plupart sont dangereux. Plusieurs causent des dommages permanents au cerveau, aux doses habituellement utilisées. Ces médicaments ainsi que la profession qui défend leur utilisation sont dangereux pour votre santé.
Trois des quatre experts du comité avaient des liens monétaires avec les fabriquants pharmaceutiques. Dr. DelBello de son côté, recevaient des revenus de marketing et de consultation de 8 compagnies pharmaceutiques dont 5 fabriquants d’antipsychotiques…….les arguments scientifiques en faveur de l’utilisation des antipsychotiques pour le trouble bipolaire chez les jeunes sont minces.
L’article de GS Sachs, dont le résumé est ci-dessous, a permis, enfin, de prouver l’inéfficacité radicale des AD dans le traitement de la dépression bipolaire dans le cadre du programme STEP-BD
« Considérant les avantages et les risques, nous pensons cette préparation totalement inadapté pour le traitement de la dépression »
« Nous croyons qu’une pratique plus rationnelle de la psychiatrie éliminerait l’usage d’une médication si dangereuse. » professeurs Peter Breggin et David Cohen
S’assurer que les femmes prenant du Valproate de sodium(dépakine, dépakote…) (1000mg et plus) soient conscientes qu’elles ont environ 30% de chance d’avoir un enfant ayant un handicap.
Le risque de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de lyell serait de 1 pour mille chez l’adulte et passerait à 1 pour 50 ou 100 chez l’enfant (moins de 16 ans).
tératogène, risque de fractures, méningites, risque de suicide…
empoisonnement médicamenteux, syndrome de stevens johnson, syndrome de lyell souvent tmortel.
Neuroleptiques, antidépresseurs, benzodiazépines, cocaine, morphine…
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sevrage : ne jamais stopper brutalement !

Le sevrage du lithium soulève l’épineuse question de confondre les difficultés de sevrage avec la rechute. En fait, les réactions de sevrage au lithium imitent les mêmes symptômes maniaques qui ont mené au traitement au lithium.
« il ne faut jamais faire confiance à un médecin en matière de sevrage, pas plus qu’en matière de prescription d’ailleurs. »
Les diminutions ne doivent pas dépasser 10% de la dose en cours, voir 5% par palier de 15 jours à 3 semaines environ pour les personnes dépendantes
Il n’y a pas de raison de souffrir beaucoup, bien qu’on puisse s’attendre à passer par une multitude de symptômes désagréables
Assurez-vous que vous disposez d’au moins 7 jours consécutifs ou vous vous sentez très bien avant de réduire à nouveau le médicament. Si cela vous oblige à réduire les médicaments tous les 21 jours…
 
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psychiatrie, bipolaire : définition et origine

les troubles bipolaire (maniaco-dépression) et cyclothymique
Psychose maniaco-dépressive) ou MMD (maladie maniaco-dépressive
Avant 1955, la maladie bipolaire est un trouble rare. Il n’y avait que 12 750 personnes hospitalisées souffrant de cette affection en 1955. De plus, il y avait seulement environ 2.400 «premières admissions» pour la maladie bipolaire annuelles dans les hôpitaux psychiatriques du pays.
diagnostique bipolaire
Les résultats ont été relativement bonnes aussi. Soixante-cinq pour cent ou plus des premiers patients à l’admission permettrait de recouvrer dans les 12 mois. Sur le long terme, seulement 15% environ de tous les patients de première admission deviennent des malades chroniques, et 70% à 85% des patients auraient de bons résultats, ce qui signifiait qu’ils avaient travaillé et une vie sociale active.
Aujourd’hui, la maladie bipolaire est dit à affecter un à chaque 40 adultes aux États-Unis. Une maladie rare est devenu un diagnostique très commun. Il ya plusieurs raisons à cela. Premièrement, de nombreux médicaments  illicite ou légale peuvent susciter des épisodes maniaques, et donc l’utilisation de ces médicaments a conduit beaucoup de victimes à un diagnostique bipolaire. Deuxièmement, les limites de diagnostic de la maladie bipolaire ont été considérablement élargi.
Et ce cher, très cher docteur Biedermann a rempli sa mission de promotion du trouble bipolaire chez les enfants, puisque le diagnostic, toujours controversé d’un point de vue scientifique, a augmenté de 40% entre 1994 et 2003,
« Il n’existe aucune base légitime sur laquelle les chercheurs peuvent s’appuier pour prétendre que le trouble bipolaire est un trouble strictement génétique, et il est vraiment temps pour eux d’arrêter tout leur cinéma  . Un tel discours crée un ensemble de faux espoirs pour les patients atteints de trouble bipolaire (thérapie génique va me guérir!) Et les encourage à ne pas faire le gros du travail psychologique qu’ils doivent faire pour vivre une vie productive »
Dans les notes des catégories Conflits d’intérêts en psychiatrie et Maladies inventées / disease mongering, nous avons montré que la psychiatrie est la spécialité médicale la plus corrompue par l’industrie pharmaceutique, pour le compte de laquelle elle façonne des maladies et les « légitime » dans le DSM. Appliqué aux enfants, cet affairisme donne une augmentation exponentielle des diagnostics d’hyperactivité et de trouble bipolaire, en premier lieu, et une mise sous camisole chimique dès la moindre « déviation » par rapport à une « normalité » dont la seule chose qu’on puisse affirmer avec certitude, c’est qu’elle n’existe pas…
Les survivants de la psychiatrie
« des professeurs de psychiatrie sont maintenant en prison pour avoir créé des patients de toute pièce »
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médecins et professeurs

Peter R. Breggin, MD, a été appelé «la conscience de la psychiatrie » pour ses efforts de réforme du secteur de la santé mentale
Ce site explore les menaces à la sécurité publique et la liberté académique entourant le groupe de médicaments ISRS – Prozac, Zoloft (Lustral), Paxil (Seroxat / Aropax)
 » La personne qui a le plus de probabilité de vous tuer n’est pas un parent ou un ami ou un agresseur ou un cambrioleur ou un conducteur ivre. La personne qui risque le plus probablement de vous tuer est votre docteur. »docteur Vernon Coleman
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liens psychotropes

« Il est plus difficile de sevré les personnes des benzodiazepines que de l’héroïne. » professeur m Lader (1999)
les dangers de la toxicomanie aux antihistaminiques
Les dangers de la toxicomanie aux neuroleptiques
Les dangers de la toxicomanie aux carbamates
Les dangers de la toxicomanie aux bêta-bloquant
Les dangers de la toxicomanie aux lyrica et neurontin
« Ce sont des substances extrêmement dangereuses qui auraient dû être interdites, comme des médicaments similaires l’ont été dans le passé »
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solutions

ICSPP est un réseau de personnes concernées par la manière dont est géré la politique de santé mentale publique
Les troubles bipolaires sans la psychiatrie
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forums

forum bipolaire (anglais)
Il s’agit d’un groupe de discussion pour les personnes atteintes de trouble bipolaire qui sont intéressés à trouver des thérapies alternatives plus naturels

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justice

recherche
recherche
recherche
Avocats, class action, condamnations…
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livres

Pourquoi la thérapie, l’empathie et l’amour doivent remplacer les médicaments, les électrochocs, et les théories biochimiques de la nouvelle psychiatrie ».
Pourquoi et comment arrêter de prendre des médicaments psychiatriques (anglais uniquement)
Medication Madness
Le rôle des médicaments psychiatriques dans les affaires de Violence, Suicide et assassinats
La question de la prescription excessive de médicaments psychiatriques en France comme en Belgique revient de plus en plus fréquemment sur la place publique. Dans ce contexte, cet ouvrage apporte une information sur chaque classe de médicaments
nous ouvre les coulisses de cette vaste et ubuesque entreprise de classification des « troubles » mentaux, subventionnée par les géants de la pharmacie, appuyée par la surpuissante FDA (Food and Drug Administration), bénéficiant du concours des universités
Mad in America de  Robert Whitaker
L’histoire racontée dans Mad in America va surprendre beaucoup de lecteurs. Dans sa revue de la littérature scientifique, le livre révèle que les études des résultats à long terme des antipsychotiques ont régulièrement montré que les médicaments ont augmenté la probabilité que les personnes diagnostiquées avec la schizophrénie deviennent des malades chroniques. Le livre examine aussi la commercialisation des nouveaux médicaments antipsychotiques atypiques dans les années 1990, et découvre la fraude scientifique au cœur de cette entreprise.
Anatomie d’une épidémie enquête sur un mystère médical: Pourquoi le nombre d’adultes et d’enfants handicapés par la maladie mentale explosé au cours des cinquante dernières années? Il ya maintenant plus de quatre millions de personnes aux Etats-Unis qui reçoivent un chèque du gouvernement d’invalidité en raison d’une maladie mentale, et le nombre continue à monter en flèche. Chaque jour, 850 adultes et 250 enfants atteints d’une maladie mentale sont ajoutés aux rouleaux d’invalidité du gouvernement. Qu’est-ce qui se passe?
manoeuvres et manipulations de l’industrie pharmaceutique
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professeur peter Breggin

 
« Allez voir un psychiatre est la chose la plus dangereuse qu’une personne puisse faire »
professeur peter Breggin (professeur de psychiatrie)
 
 
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Dépendance et neuroleptiques

Principes des addictions psychiatriques

(Toxic psychiatry)

 

Source: Peter R. Bregging, Toxic psychiatry (1991)Brain-disabling treatments in psychiatry (1997). Environ 2500 références, incluant les rapports de l’APA et la FDA. David Cohen et Suzanne Cailloux-Cohen, Guide critique des médicaments de l’âme (1995). Pour les autres articles sur le sujet (environ 40 disponibles), voir dans la bibliographie de www.structuralpsy.org. [ ] mes notes personnelles. Voir aussi Newsletter ICSPP, Ethical Human Sciences and Services, Journal of Mind and Behavior qui publient des articvles scientifiques sur le sujet.

Principes du traitement

Bregging (1997)

1.              Tout traitement biopsychiatrique crée la rupture d’une fonction naturelle du cerveau.

2.              Tout intervention biopsychiatrique crée une dysfonction cérébrale généralisée.

3.              L’effet réputé “thérapeutique” d’un traitement biopsychiatrique est dû à la réduction ou l’annulation de fonctions humaines supérieures du SNC ou médiatisées par le SNC, incluant la vitalité, la réactivité émotionnelle, la sensibilité sociale, la conscience de soi-même et la capacité d’autoexamen, l’autonomie, et la libre détermination. Les autres effets recherchés sont l’apathie, l’euphorie, et l’indifférence sensorielle et mentale.

4.              Tout traitement biopsychiatrique produit une dégradation essentielle ou primaire sur tout sujet, y compris des sujets volontaires normaux, ou des patients psychiatriques de pathologies diverses.

5.              Les patients réagissent à la dégradation cérébrale en fonction de leur possibilités psychiques, par apathie, euphorie, obéissance et résignation, ou révolte, selon le cas.

6.              Les patients souffrant de troubles mentaux et émotionnels traités habituellement avec des drogues biopsychiatriques n’ont aucune déficience génétique ou biologique connue.

7.              Quand il y a un trouble cérébral biologique, toute intervention biopsychiatrique accroît ou empire le trouble.

8.              Les traitements biopsychiatriques n’ont aucune spécificité en ce qui concerne les désordres mentaux.

9.              Les réactions cérébrales pour compenser physiquement les dégats des interventions biopsychiatriques causent généralement des réactions contraires et des problèmes de retrait.

10.              Les patients sujets à des interventions biopsychiatriques ont généralement des jugements erronés sur les effets positifs et négatifs du traitement et sur leur propre fonctionnement.

11.              Les médecins qui prescrivent des interventions biopsychiatriques ont en général une estimation irréaliste des risques et des bénéfices du traitement.

Les interventions biopsychiatriques sont fondées sur le principe du “désemparement et déni iatrogènes” (iatrogenic helplessness and denial, IHAD). Il se réfère au mécanisme qui fait que le patient perd, par la façon dont le traitement est appliqué et par l’effet chimique ou neurologique du traitement, toute capacité d’évaluation de ses réactions, du handicap créé par le traitement, et des assertions du médecin. «Le psychiatre biologique utilise des techniques connues d’autorité et impose des traitements destructeurs du SNC pour obtenir un désarroi et une dépendance accrus du patient.»

La IHAD implique le déni de la part et du médecin et de la part du patient des dommages créés par le traitement, tout autant que des réels troubles psychologiques et contextuels présents. La IHAD rend compte de la fréquence avec laquelle les traitements par techniques destructrices du cerveau sont utilisés en psychiatrie: électrochocs, psychochirurgie, et médication toxique. Le fait que le traitement détruit des fonctions cérébrales amène la soumission du patient par le biais de la perte de fonctions essentielles telles que la vitalité, la volonté et le raisonnement. Le déni vise non seulement la destruction des fonctions essentielles chez le patient, mais aussi le fait que ses problèmes psychologiques continuent. Ce déni est assorti de confabulation [procédé commun à toutes les addictions avec produit. [Le déni est un procédé de défense archaïque (stade oral-anal)]].

 

Traitement biopsychiatrique = création d’un dommage cérébral plus ou moins permanent et irréversible

Addiction psychiatrique = utilisation du transfert sur le praticien, sur la médecine, et/ou sur le produit, pour créer un état de dépendance majeure (symbiose toxique) avec le dispositif psychiatrique

 

[Ici, il s’agit d’autre chose qu’un déni, puisque les effets détériorants de l’individu sont attestés et publiés à la fois au niveau scientifique, au niveau des professionnels, et au niveau grand public. Il s’agit plus d’une organisation de la manipulation de l’information à grande échelle pour détourner le sens donné aux actes destructeurs, entre autres fondés sur la propagande de l’idéologie de l’origine biologique du trouble mental au profit du maintient de l’emploi et des profits du système industriel.]

Circuits dopaminergiques: neuroleptiques (1950)

Classes

phenothiazine et dérivés

amoxapine (antidépresseur) se métabolise en neuroleptique, beaucoup de dsykinésie tardive

chlorpromarzine (Largactil, Thorazine)

chlorprothixene (Taractan)

cyamemazine (Tercian)

droperidol (Inapsine)

fluphenazine (Moditen, Modecate, Trilifan, Prolixin (effet retard), Permitil)

haloperidol (Haldol) (effet retard)

levomepromazine (Nozinan)

loxapine (Loxitane)

mesoridazine (Serentil)

molindone (Moban)

perphenazine (Trilafon)

pimozide (Orap)

piperacetazine (Quide)

pipotiazine (Piportil)

prochlorperazine (Compazine) est utilisé comme antiemetic

propericiazine (Neuleptil)

reserpine (Serpatil) est utilisé pour supprimer la dyskinésie tradive

thioproperazine (Majeptil)

thioridazine (Melleril, Mellaril)

thiothixene (Navane)

triavil, etrafon (Trilafon) est cominé avec un antidépresseur (Elavil)

trifluoperazine (Terfluzine, Stelazine)

triflupromarzine (Vesprin)

nouveaux
butyrophenones

droperidol (Droleptan)

haloperidol (Haldol)

pipamperone (Dipipéron)

thioxanthènes

flupenthixol (Fluanxol)

zuclopenthixol (Clopixol)

benzamides

amisulpiride (Solian)

raclopride

remoxipride

sulpiride (Dogmatil, Synedil, Aiglonyl)

sultipride (Barnetil)

tiapride (Equilium, Tiapridal, Tiapride)

divers

clozapine (Leponex, Clozaril)

loxapine (Loxapac)

olanzapine (Zyprexa)

pimozide (Orap)

risperidone (Risperdal)

antihistaminiques

methdilazine (Tacaryl)

trimeprazine (Temaril)

antinauséux

thiethylperazine (Torecan)

prometahzine (Phenergan)

anesthésiques

propiomazine (Largon)

prometahzine (Phenergan)

metoclopramide (Reglan) régulateur gastrique

nouvelle génération

clozapine 1960 (Leponex, Clozaril), déja écarté en 70 à cause des nombreuses morts provoquées, provoque des crises épileptiformes, des comas, bloque les récepteurs de dopamine dans le système limbique (émotions)

risperidone 1994 (Risperdal), stimulant: insomnie, agitation, angoisse, manie, cancer du sein

Effets

principaux

Le premier effet des neuroleptiques est la dévitalisation (deactivation). Il s’agit d’une lobotomie chimique affectant principalement les voies limbique—frontal ascendantes et le le ganglia basal [ganglions de la base: thalamus, noyaux gris centraux, striatum (substance noire + noyau caudé + putamen), pallidium, en fait tous les centres de la régulation sous-corticale], médiatisées par la dopamine. C’est effectivement  ce qui est recherché pour ses effets de perte d’impulsivité. Il n’y a aucun résultat antipsychotique prouvé en dehors de cette désactivation du cerveau. Cet effet est d’ailleurs plus ou moins présent avec tous les psychotropes, y compris les stimulants.

Les effets sont

selon Adams & Victor, 1989: perte du raisonnement abstrait et de la projection dans le futur [le lobe frontal est impliqué dans le fonction d’imagination et de projet par un mécanisme de feedback frontal-occipital]; détérioration de la personnalité; dégradation ou perte de l’initiative et de la spontanéité.

selon Stuss & Benson, 1987: perte de l’analyse séquentielle, d’ensemble et d’intégration, de la motivation, de la poussée et de la  volonté.

selon Kalinowsky, 1973: dégradation du souci de soi et de l’environnement.

selon Hansen & al., 1982; évanescence de l’émotionalité, mécanicisation, aplatissement du contact avec les autres.

Le parkinson est un effet direct du blocage domaminergique du striatum et de la substance noire. La maladie est apparue curieusement en même temps que l’usage généralisé de substances dopaminoactives, il est possible que les parkinsons soient induits par l’usage de neuroleptiques.

symptômes
premiers

angoisses

agitation

désespoir et dépression

dystonicité

parkinson, entraînant du désespoir

akathisie, entraînant de l’angoisse et de la psychose

dysphorie, dépression et suicide

tardifs, pas de récupération après l’arrêt du traitement:

dyskinésie tardive (TD, mouvements involontaires de la face, tics, contorsions, tremblements, symptôme qui peut être masqué par un usage continu de la drogue)

dystonie tardive (spasmes douloureux, tête, cou, colonne vertébrale)

akathisie tardive (tension exigeant une activité incessante)

parkinson

syndrome malin neuroleptique (NMS) = phénomène dystonique analogue à hystérie, tétanos, encéphalite, ou trouble neurologique grave

dommages définitifs

déficits cognitifs (incluant le déni des troubles = anosognosie)

dysmentie tardive: humeur instable, parole sonore, recherche de proximité en parlant

démence (dementia)

dépression et psychose (pires qu’avant traitement, masqués par utilisation continue de la drogue)

dysfonctionnement cérébral généralisé

Les détériorations du cerveau, sur jusqu’à 50% des cas humains ou animaux, sont visibles au CT, MRI ou PET scans, ou par autopsie.

Il y a destruction des neurones: suppression de l’activité des neurones dopaminergiques, pertes métaboliques dans les cellules (inhibition des réactions enzymatiques dans les mitochondries, anomalies structurales dans les mitochondries, défauts dans le cytoplasme et mort de la cellule).

Noter que l’on n’observe aucune corrélation entre schizophrénie et dommage cérébraux pour des sujets n’ayant pas absorbés de neuroleptiques.

effets secondaires

La plupart des effets secondaires des neuroleptiques sont dûs à l’effet anticholonergique associé (inbition du métabolisme de l’ATCH Þ effets extra-pyramidaux: tremblements, rigidité, akathisie, dystonie). Ils sont en général traités par un suppresseur du circuit cholinergique (antiparkinsonien).

benztropine (Cogentin)

biperiden (Akineton)

procyclidine (Kemadrin)

trihexyphenidyl (Artane)

produisent à leur tour glaucome, constipation sévère, iléus (occlusion intestinale), a-urination

confusion, syldromes cérébraux organisques, et psychoses, perte de mémoire et de l’apprentissage

Au retrait, on note une hypersensibilité cholinergique, syndrome grippal, agitation émotionnelle.

Sites

La lobotomie préfrontale a été couramment utilisée pendant la guerre pour rendre les prisonniers soumis, elle est encore largement utilisée dans tous les pays industrialisés [y compris la France]. L’effet obtenu est le même avec la cingulotomie, l’amygdalotomie et la thalamothomie [tous éléments du système limbique, impliqué dans la motivation émotionnelle et le lien avec le système projet -sensori-moteur].

L’effet recherché est le blocage des récepteurs dopaminergiques dans les ganglions de la base (basal ganglia): striatum, noyau caudé, putamen; le dommage et la dégénérescence des neurones pigmentés de la substance noire (substantia nigra) qui produisent normalement la dopamine dans le striatum où ils agissent sur les récepteurs domaminergiques. La clozapine agit plus dans le système limbique qu’au niveau du striatum. Les circuits domaminergiques sont essentiellement impliqués dans les circuit entre motivations (hypothalamus, système limbique) et voies motrices (sous-cortical ® cortical).

dyskinesie tardive (TD, apparaît avec délai), démence tardive (dementia), dysmentie tardive (suite de détérioration organique du cerveau, humeur, parler fort, proximité exagérée, euphorie)

rétrécissement et atrophie du cerveau Þ démence (étude qui a fait grand bruit dans la presse médicale)

démence tardive

démence franche

hypoactivité du lobe frontal et du cortex frontal

Retrait

L’arrêt de la médication empire l’état de détérioration mentale, les tensions et l’angoisse (utilisé comme preuve que la drogue fait du bien).

Avec les produits qui ont des effets cholinergiques puissants, on a un syndrome de retrait cholinergique, de type grippal avec bouleversement émotionnel, insomnie, nausée, vomissements, diarrhée, anorexie et douleurs musculaires. Il y a aussi augmentation notable de la dyskinésie.

Utilisation

Diminuer les facultés mentales, mémoire et apprentissage, ce qui offre de multiples intérêts politiques. Les neuroleptiques ont été considérés comme toxiques dès leur entrée en service et décrits comme stupéfiants (années 60).

En gériatrie: suppression des patients de maison de repos (effets pire pour les vieux), pour diminuer les coûts de personnel. En hôpital psychiatrique, dévitalisation ou suppression des patients difficiles, dans les psychoprisons pour le contrôle de dissidents politiques, dans les prisons, ou pour empêcher les patients de fuir l’hôpital, de se défendre contre les traitements, ou pour les empêcher de se défendre dans les procès contre la médecine. Contrôle des patients difficiles dans les instituts de déficients psychomoteurs (empêche les récupérations de l’apprentissage). Contrôle des comportements ou suppression des enfants gênants dans les hôpitaux.

On les utilise pour étouffer les réactions émotionnelles des animaux. Il a été démontré que les neuroleptiques produisent une diminution de l’activité spontanée et une indifférence émotionnelle chez tous les animaux y compris l’homme (Slikker, Brocco & Killam, 1976).

http://amphete.wordpress.com/2011/04/23/principes-des-addictions-psychiatriques/

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Lithum et autres régulateurs d’humeur

Lithum et autres régulateurs d’humeur

Lithium (1949)

Réputation de n’avoir aucun effet sur les facultés mentales ni sur les facultés affectives ni sur le commportement, n’enlevant que les symptomes indésirables (1970).

Aucune étude globale sur des primates n’a été faite avant la commercialisation en masse, probablement dû au fait que les études sur les animaux produisent des résultats très négatifs.

Effets

principaux

Deux heures après l’ingestion, l’animal devient léthargique et sans réactions aux stimuli pendant quelques heures avant de revenir à la normale. Perte de l’action volontaire et de l’agressivité normale, mettant en évidence l’effet lobotomique qui a fait le succès instantané de la drogue.

Effet de camisole: faiblesse du tonus musculaire, lourdeur, nécessité de surmonter une résistance pour se mouvoir, effort mental pour exécuter n’importe quelle tâche (à dose thérapeutique sur 1 à 3 semaines sur des cliniciens tentant de minimiser les résultats).

Irritabilité, labilité émotionnelle.

Hypersensibilité aux sons et aux scènes familières, diminution de la réponse aux stimuli. Dullness.

Indifférence et malaise général, de distance avec l’environnement, comme séparé par une vitre, sensation d’être profondément modifié, perte d’intérêt pour la vie [autisme induit].

Difficultés d’intégrer plus d’une notion en même temps au cours d’une activité sociale. Diminution de l’initiative intellectuelle, concentration et mémorisation. Modification de la perception du temps.

Empêchement de travailler et d’apprendre, délire toxique grave au 10ème jour chez un des sujets. L’un d’eux a fui l’étude dans la première semaine avec fatigue musculaire grave, confusion et dépression. Décroissance du bien-être, de nombreuses plaintes de lassitude, léthargie, négativité, dépression, refus des autres, difficultés de concentration, confusion, perte de clarté de pensée (chez 11 sujets jeunes volontaires, puis 42 volontaires normaux dans cette étude, contrairement aux études de certification habituelles, ces changements témoignés passaient inobservés par les soignants, mais étaient parfaitement rapportés par les amis, relations et familles).

Baisse intellectuelle, perte de mémorisation, baisse de rapidité motrice des mains.

Interférence avec la créativité des auteurs et artistes. Baisse d’excitaiton dans les discussion et les débats. Vie plate et décolorée, «I am curbed!» (je suis rétréci).

Même effet sur des patients psychiatriques que sur les volontaires. Baisse de volume de leur “intensité de vie”. Largement identique à l’effet des neuroleptiques. Même recherche de lobotomie chimique.

secondaires

Nausée, diarrhée, trremblement des mains.

Même à faible dosage de routine (6 mois à 7 ans), on observe du parkinson et des troubles neurologiques. Quelques effets extrapyramidaux sont notés.

Ondes cérébrales anormales, confirme l’intoxication, tant chez les volontaires que chez les patients psychiatriques. Il a même été proposé de corréler le lithium des eaux pluviales et de distribution avec les incidences de maladies mentales! Une politique de régulation globale des humeurs par le lithium dans l’eau de ville aurait été envisagée, comme pour la politique du fluor dans l’eau [également un poison violent du corps].

syndrome

Nombreux cas de délire toxique induit par les thérapies au lithium.

En tant qu’anti-manie, le lithium ne performe pas mieux que les neuroleptiques ou le placebo, environ 50% de rechute d’épisodes maniaques sur 2 ans, 73% sur 5 ans.

Fonctionnement

Perturbe tous événements médiatisés par les cations monovalents, Na+, K+, i.E. toutes les fonctions de neurotransmission, divers métabolismes membranaires.

Sites

Pas de sites spécifiques

Diminution non-spécifique de toute l’activité nerveuse.

Types

sels de lithium

carbonate de lithium (Teraluthe)

gluconate de lithium (Neurolithium)

autres

carbamazepine (Tegretol)

valpromide (Depamide)

Combinaison

Avec neuroleptiques, surtout haloperidol (Haldol) et risperidone, augmentation de la possibilité d’encéphalites irreversibles.

Avec électrochocs, augmentation des syndromes cérébraux, avec délires.

Réactivation de la dyskinésie tardive (TD) avec le traitement.

Tous les antidépresseurs ajoutés peuvent augmenter l’effet maniaque.

Haldol et Proxilin sont souvent ajoutés pour enforcer les effets du carbonate de lithium.

L’acide valproic et le divalproec sodium (Depakene, Depakote), utilisés contre les crises d’épilepsie sont données généralement en doses massives pour tenter d’étouffer les “excès”. Elles sont hépatotoxique, particulièrement chez les enfants. Sédation, tremblements, ataxie.

Carbamazepine (Tegretol), anticonvulsant, antitics, est proche des tricycliques. Sédation, confusion, termblements, psychose, troubles de mémoire.

Clonazepam (Klonopin, ), benzodiazepine antianxieux, sédation, rebond et symptômes de retrait, addiction, anormalités de comportement.

Verapamil (Calan, ), bloqueur des canaux du Ca++, utilisé pour le traitement des troubles cardiaques.

Clonidine, antihypertension, retrait peut produire un rebond hypertensif. Sédation, cauchemars, insomnie, agitation, angoisse, dépression, hallucinations.

Retrait

Peut produire des épisodes maniaques.

Démence induite et autres détériorations neurologiques graves.

Cas de dialyse antitoxique du lithium: peuvent tomber en démence.

Séquelles persistantes chez 30% des patients examinés.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 LE LITHIUM
On dit que le Lithium peut aider les gens dont l’humeur change périodiquement de très joyeuse à très mauvaise. Les psychiatres appellent cela le trouble maniaco-dépressif  ou maladie bipolaire. Le lithium fut décrit pour la première fois comme un médicament psychiatrique en 1949 par le psychiatre Australien, John Cade. Selon un traité de psychiatrie:  “Pendant qu’il faisait des expériences sur les animaux, Cade remarqua, presque par hasard, que le lithium rendait les animaux léthargiques, ce qui lui donna l’idée d’administrer cette substance à plusieurs patients psychiatriques agités.
” Selon ce traité: “ce fut un moment clé dans l’histoire de la psychopharmacologie” (Harold I. Kaplan, M.D. & Benjamin J. Sadock, M.D., Clinical Psychiatry (Psychiatrie Clinique), Williams & Wilkins, 1988, p. 342).  Mais si vous ne voulez pas être léthargique, prendre du lithium serait d’un avantage douteux.  Un supporter du lithium comme thérapie psychiatrique admet que le lithium cause : “un sentiment plutôt dépressif , généralement léthargique”. Il appelle ça, “la léthargie standard” causée par le lithium. (Roger Williams, « A Hasty Decision? Coping in the Aftermath of a Manic-Depressive Episode », American Health magazine, Octobre 1991, p. 20). De la même manière, un membre de ma famille fut diagnostiqué comme maniaco-dépressif  et on lui donna une ordonnance pour du carbonate de lithium.. Il me confia, des années plus tard, “Le lithium me protégeait de mes hauts mais pas de mes bas. ” Cela, ne doit pas être une surprise qu’un médicament induisant la léthargie ait cet effet. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les psychiatres affirment quelques fois que le lithium  enlève les sentiments de dépression., comme si s’était possible, qu’un médicament induisant la léthargie comme le lithium (ainsi que la plupart des médicaments psychiatriques) n’augmente pas les sentiments de dépression et de malheur – même si on leurs donnent le nom d’antidépresseurs. 
 
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guide critique des médicaments de l’ame

 

Table des matières

 

Mise en garde
Pourquoi ce guide a vu le jour

Introduction

Classification des médicaments de l’âme

Les antidépresseurs

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Historique
  • La dépression
  • Diverses façons d’expliquer la dépression
  • Les dépressions liées à des problèmes physiques
  • Les antidépresseurs sont-ils vraiment efficaces ?
  • Traiter la dépression sans médicaments
  • Que faire en cas de dépression ?
  • Les substances utilisées pour traiter la dépression

    - Les antidépresseurs tricycliques et hétérocycliques
    - Le Prozac et les antidépresseurs IMAO

  • Les nouveaux antidépresseurs
  • Les électrochocs

Le lithium et les autres régulateurs de l’humeur

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Historique
  • Le trouble maniaco-dépressif ou trouble bipolaire
  • Le cas de manie liés à des problèmes physiques
  • Les difficultés de l’intervention psychosociale
  • Les substances utilisées pour régulariser l’humeur

    - Le lithium
    - La carbamazépine
    - L’acide valproïque

  • Autres traitements médicaux

Les neuroleptiques (ou antipsychotiques)

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Historique
  • Les neuroleptiques : progrès ou catastrophe médicale ?
  • Les effets typiques des neuroleptiques
  • La schizophrénie et les autres psychoses
  • Une maladie du cerveau héréditaire ?
  • Causes psysiques de certaines psychoses
  • Traiter la psychose sans médicaments
  • Les substances utilisées contre les psychoses
  • Autres traitements médicaux

Les antiparkinsoniens

  • Ce qu’il est important de savoir
  • La maladie de Parkinson
  • Pourquoi les neuroleptiques produisent-ils du parkinsonisme ?
  • Les substances utilisées pour masquer le parkinsonisme

Le Ritalin et les autres stimulants du système nerveux central

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Historique
  • L’hyperactivité et les troubles de l’attention chez l’enfant
  • Traiter l’hyperactivité sans médicaments
  • Les substances utilisées comme stimulants

Les tranquilisants et les somnifères

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Historique
  • L’anxiété
  • Diverses façons d’expliquer l’anxiété
  • L’anxiété liée à des problèmes physiques
  • L’insomnie
  • L’insomnie liée à des causes psychologiques
  • L’insomnie liée à des problèmes physiques
  • Traiter l’insomnie sans médicaments
  • Les substances utilisées pour traiter l’anxiété et l’insomnie

    - Les benzodiazépines
    - Les antihistaminiques
    - Les barbituriques
    - Les carbamates

  • Les autres tranquilisants

    - Les bêta-bloquants
    - Le buspirone

  • Les autres somnifères
  • Autres traitements médicaux

Le sevrage

  • Ce qu’il est important de savoir
  • Le sevrage, une décision personnelle
  • Les obstacles à surmonter pour entreprendre un sevrage
  • Mettre toutes les chances de son côté
  • Comment faire un sevrage
  • Les symptômes du sevrage
  • Le sevrage des antidépresseurs
  • Le sevrage du lithium
  • Le sevrage des neuroleptiques
  • Le sevrage des antiparkinsoniens
  • Le sevrage des stiumulants
  • Le sevrage des tranquilisants et des somnifères
  • Le sevrage des barbituriques
  • La période de reconstruction physique et mentale

Les thérapies psychosociales : quelques mises en garde

  • Quelques conseils pour vous guider dans le choix d’un thérapeute
  • Comment un psychothérapeute peut-il nuire à ses clients ?
  • Autres critiques générales de la psychothérapie
  • L’émancipation graduelle des personnes qui suivent des thérapies

Les droits et les recours

  • Le droit à l’affirmation
  • L’acceptation ou le refus du traitement
  • L’aptitude à consentir au traitement
  • Le mandat et le rôle du mandataire
  • La garde en établissement (cure fermée)
  • Le droit d’accès au dossier médical
  • L’utilité de faire appel à un avocat ou à un conseiller en droit

Les organismes québécois de défense des droits en santé mentale

  • Liste des organismes de défense des droits, par région
  • Les autres groupes d’entraide

http://www.agidd.org/guide.html

D’occasion uniquement car épuisé

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« le médicament ne sert à rien »

David Healy sous l’emprise du médicament

07-09-2006

Le marketing de la santé mentale : La psychiatrie sous l’emprise des labos, par David Healy Source : New Scientist – repris et traduit par Courrier international – n° 820 – 20 juil. 2006 L’industrie pharmaceutique

invente-t-elle ou redéfinit-elle des maladies dans le but de vendre toujours plus de médicaments ? Le psychiatre David Healy en est convaincu, comme de plus en plus de ses collègues médecins et chercheurs. Les premières images du spot télévisé montrent une femme débordant de vie qui fait la fête et danse toute la nuit. « Votre médecin ne vous voit jamais comme cela », dit la voix off. Sur le plan suivant, la même femme apparaît, le corps tassé et le visage triste : « Il vous voit comme cela. » Tout de suite après on la voit en train de faire ses courses, pleine de vitalité. « Voilà pourquoi tant de personnes qui souffrent de troubles bipolaires suivent un traitement contre la dépression et ne vont pas mieux : la dépression n’est que la moitié de l’histoire. » La femme revient à nouveau, l’air abattu, des factures à la main. Puis un autre plan la montre en train de repeindre son appartement avec beaucoup d’énergie. « La femme dynamique, capable de faire la fête toute la nuit, qui parle vite et réagit au quart de tour ne va probablement jamais chez le médecin », reprend la voix off. Cette publicité a été diffusée à la télévision américaine en 2002. Les téléspectateurs étaient encouragés à se rendre à l’adresse Internet , qui conduit sur le site Bipolar Help Center. En regardant au bas de la page d’accueil, on apprend qu’il appartient au groupe pharmaceutique Eli Lilly. On y trouve un « questionnaire sur les troubles de l’humeur ». La publicité à la télévision montrait la femme en train de remplir ce questionnaire, et les téléspectateurs étaient encouragés à en faire autant. « Faites ce test et apportez-le à votre médecin, il peut changer votre vie. Un diagnostic correct est le premier pas à faire pour traiter les troubles bipolaires. Aidez votre médecin à vous aider. » On peut voir cette publicité comme un véritable effort pour informer les personnes qui ne savent pas qu’elles souffrent d’une des maladies psychiatriques les plus graves et les plus invalidantes qui soient : la psychose maniaco-dépressive, répertoriée parmi les troubles bipolaires. Ceux qui en sont atteints connaissent une alternance de phases de Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie http://forumdespsychiatres.org Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38 dépression profonde et d’épisodes d’exaltation ou d’euphorie [dits maniaques] tout aussi extrêmes, qui peuvent détruire leur vie. On peut aussi voir ce spot comme un exemple de disease mongering : le fait d’inventer une nouvelle maladie pour développer un nouveau marché et vendre des médicaments. Elle pousse les gens à considérer toute fluctuation de l’humeur comme le symptôme d’une maladie qui nécessite un traitement. Aucun médicament n’est mentionné sur le site web, mais on y insiste sur l’importance d’un traitement médicamenteux de longue durée. Au moment de la diffusion du spot, l’olanzapine (Zyprexa), du laboratoire Eli Lilly, venait juste d’être autorisée par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de sécurité sanitaire américaine, pour traiter les épisodes maniaques, et des essais étaient en cours afin de l’instaurer comme « régulateur de l’humeur » ou « thymorégulateur », un terme que personne ou presque n’avait jamais entendu avant 1995. [L'humeur, en psychiatrie, possède un sens très fort, défini de manière négative : les troubles de l'humeur désignent toutes les formes de dépression ou de manie. Le mot est synonyme de thymie, du grec thumos, le siège des passions.] Cette autorisation faisait suite à une campagne de sensibilisation lancée par l’industrie pharmaceutique sur le thème de la nécessité de « réguler l’humeur ». Elle avait débuté justement en 1995, l’année où la FDA a autorisé les laboratoires Abbott à utiliser un antiépileptique, le valproate de sodium (Dépakine), pour traiter les épisodes maniaques. Aux Etats-Unis, le feu vert de la FDA permet aux laboratoires de faire de la publicité pour les usages qu’elle a autorisés. Dans ses publicités destinées aux médecins, Abbott s’est donc mis à décrire le valproate de sodium comme un « thymorégulateur », ce qui a sans doute incité beaucoup de praticiens à penser que le médicament pouvait non seulement traiter les épisodes maniaques, mais aussi les autres troubles de l’humeur. Six ans plus tard, en 2001, le qualificatif « thymorégulateur » s’appliquait désormais aussi à des antipsychotiques. Pourtant, ces médicaments sont avant tout indiqués pour le traitement de la schizophrénie. Et les articles des revues scientifiques disent clairement qu’il n’y a pas de consensus parmi les psychiatres sur ce qu’est exactement un « thymorégulateur ». On assista à peu près au même moment à un autre glissement. Car, si on peut accepter le recours aux antipsychotiques pour traiter les épisodes maniaques, c’est-à-dire sur le court terme, il n’existe pas le moindre consensus sur le bien-fondé de leur utilisation comme traitement de longue durée des troubles bipolaires. Pourtant, depuis 2000, les laboratoires Eli Lilly, Janssen et AstraZeneca se sont rués sur ce nouveau terrain et ont entamé des démarches afin de faire agréer leurs antipsychotiques non seulement pour les épisodes maniaques, mais aussi comme « régulateurs de l’humeur » de longue durée. Résultat : les personnes souffrant de troubles bipolaires se voient aujourd’hui systématiquement prescrire un cocktail de médicaments qui coûtent très cher et qu’ils doivent prendre de façon permanente. Les laboratoires, souvent avec le soutien enthousiaste des psychiatres, ont réussi à ancrer profondément dans les esprits l’idée que ces troubles requièrent un traitement préventif pendant toute la vie, et pas seulement lors de la survenue des épisodes maniaques ou dépressifs. On peut ainsi lire sur le site Bipolar Help Center d’Eli Lilly qu’il est « capital de suivre un traitement de longue durée. Sans les médicaments, les symptômes réapparaîtront et la maladie s’aggravera. » Les informations fournies par Janssen, qui commercialise la rispéridone sous le nom de Risperdal, vont dans le même sens : « Les médicaments ont une importance cruciale dans le traitement des troubles bipolaires. Les études réalisées ces vingt dernières années montrent de façon incontestable que les personnes qui prennent les médicaments appropriés se portent mieux sur le long terme que celles qui n’en prennent aucun. » Il existe cependant beaucoup moins de preuves qu’on ne le pense pour appuyer ces affirmations. Et les rares qui sont disponibles ne portent que sur la forme la plus grave de la maladie. [Les troubles bipolaires sont classés en deux catégories : les types I et II, du plus grave au plus léger, et des formes limites appelées troubles cyclothymiques.] Les données manquent à peu près complètement sur le type II ou la cyclothymie étant donné que les essais cliniques ont surtout été effectués sur des personnes souffrant de troubles bipolaires de type I. Or ces derniers ne correspondent qu’à un dixième des cas. En fait, à l’exception peut-être du lithium [le traitement de référence pour cette maladie, découvert il y a plusieurs dizaines d'années] pour les troubles bipolaires de type I, aucun essai randomisé contrôlé ne montre que les sujets atteints de troubles bipolaires qui prennent des médicaments se portent mieux sur le long terme que ceux qui n’en prennent pas. L’olanzapine d’Eli Lilly a été autorisée par la FDA pour le traitement de longue durée des troubles bipolaires en janvier 2004 sur la base d’un essai randomisé contrôlé. Mais cet essai n’a duré qu’un an et les rechutes les plus évidentes sont survenues juste après que les patients eurent cessé de prendre le médicament, ce qui laisse penser qu’ils souffraient en fait de symptômes de sevrage. Même les preuves apportées pour démontrer l’efficacité du lithium sont controversées. Il est vrai que ce manque de preuves est dû aux difficultés qu’il y a à mener des essais durant plus de quelques semaines pour des pathologies aussi complexes que les troubles bipolaires. Mais les preuves d’efficacité ne doivent pas faire oublier leurs dangers. La toxicité potentielle du lithium est bien documentée, et de nombreuses données montrent que le risque de mortalité est plus élevé chez les personnes qui prennent des antipsychotiques de façon régulière sur le long terme. Cette conséquence ainsi que d’autres effets secondaires connus des antipsychotiques ne sont pas visibles dans les essais relativement courts destinés à démontrer l’efficacité d’un traitement en psychiatrie. Les essais sur l’utilisation des antipsychotiques dans les cas de schizophrénie montrent également que le taux de suicide est nettement plus élevé parmi ceux qui prennent le médicament que dans le groupe placebo. Par ailleurs, on peut se demander si les bienfaits censément démontrés lors des essais cliniques se retrouvent véritablement dans l’activité thérapeutique. Il y a un siècle, dans le nord du pays de Galles, les personnes atteintes de troubles bipolaires de type I étaient hospitalisées en moyenne quatre fois par décennie. Aujourd’hui, malgré les énormes progrès médicaux et pharmacologiques, les patients atteints du même mal sont hospitalisés quatre fois plus souvent ! Ce n’est pas ce qui se passe lorsqu’un traitement « marche », mais c’est assez souvent ce qui se passe lorsqu’il a des effets secondaires. Ceux qui « promeuvent » les troubles bipolaires insistent sur le taux effrayant de suicide chez les personnes qui en société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie http://forumdespsychiatres.org Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38 souffrent. [On estime que 20 % des malades souffrant de troubles bipolaires de type I ou II décèdent par suicide.] L’enjeu est immense, mais la controverse l’est aussi. [David Healy a récemment mis en évidence que les antidépresseurs, dans certaines conditions, augmentaient le risque de suicide chez les personnes déprimées. Healy a affirmé en 2002 que 25 000 personnes s'étaient suicidées uniquement à cause du Prozac.] Le débat sur le rôle des antidépresseurs dans le suicide a récemment pris un nouveau tour : celui de l’erreur de diagnostic. Les antidépresseurs causeraient des suicides s’ils sont prescrits à tort, dans le cas de troubles de l’humeur. Si le médecin avait vu que le patient était bipolaire, argumente-t-on, il n’aurait pas fait l’erreur de prescrire un antidépresseur. [On considère que le trouble bipolaire est sous-diagnostiqué : jusqu'à 40 % des dépressifs pourraient être en fait des maniaco-dépressifs et prennent donc un traitement inapproprié.] Du fait de ce risque de suicide, la plupart des psychiatres auraient des scrupules à ne pas prescrire de médicaments à un patient atteint de troubles bipolaires. Pourtant les éléments disponibles montrent que les médicaments ne servent à rien. Jitschak Storosum et ses collègues du Comité néerlandais d’évaluation des médicaments ont analysé les quatre essais randomisés contrôlés en double aveugle sur l’efficacité de « régulateurs de l’humeur » dans la prévention des épisodes maniaco-dépressifs, qui leur ont été soumis entre 1997 et 2003. Ils ont comparé le risque de suicide chez les patients prenant divers médicaments et dans le groupe contrôle. Parmi les 943 sujets qui prenaient un médicament, il y a eu deux suicides et huit tentatives de suicide. Il n’y a eu que deux tentatives et aucun suicide parmi les 418 patients du groupe placebo. Si l’on se fonde sur ces chiffres, les actes suicidaires sont 2,2 fois plus fréquents chez les personnes sous « régulateur de l’humeur » que chez celles sous placebo. Si l’efficacité des « régulateurs de l’humeur » est douteuse et s’ils augmentent le risque de suicide, il faudrait logiquement être très prudent en ce qui concerne la généralisation de leur utilisation. Or on assiste actuellement aux Etats-Unis à une forte hausse des diagnostics de troubles bipolaires chez les enfants. Aujourd’hui, on donne même de l’olanzapine et de la rispéridone à des enfants d’âge préscolaire. Pourtant, ces enfants ne remplissent pas les critères habituels des troubles bipolaires de type I. Les troubles bipolaires chez les enfants ne sont d’ailleurs pas reconnus en dehors des Etats-Unis. Les chercheurs affirmaient encore très récemment que la maladie maniaco-dépressive n’apparaît que très rarement avant l’adolescence. Pourtant, certains spécialistes sont désormais prêts à envisager de détecter les premiers signes de troubles bipolaires dans des comportements hyperactifs de l’embryon dans l’utérus. Rien que chez les adultes, il existe déjà un fort potentiel pour créer une « épidémie » artificielle de troubles bipolaires parce que les diagnostics se fondent sur des jugements subjectifs, et non pas sur des critères objectifs comme une hospitalisation ou un arrêt de travail d’un mois. Avec les enfants, ce risque est encore plus grand parce que le diagnostic se fonde principalement sur les dires des parents et parce que la plupart des pratiques cliniques font très peu de cas du contexte dans lequel les parents élèvent leurs enfants. A une époque où les deux parents ont souvent de longues journées de travail et où les services de garde d’enfants rejettent les enfants « difficiles », les médicaments peuvent être le moyen le plus simple de faire face à un problème de comportement. Certaines études menées dans ce domaine aggravent encore la situation. Des établissements réputés pour leur sérieux, comme le Massachusetts General Hospital à Boston [l'un des hôpitaux les plus prestigieux des Etats-Unis], ont testé l’olanzapine et la rispéridone sur des enfants âgés en moyenne de 4 ans. L’hôpital avait recruté les participants en diffusant à la télévision des publicités disant que les comportements agressifs et difficiles chez les enfants de 4 ans pouvaient être dus à des troubles bipolaires. Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur la qualité de ces recherches, cette publicité faisait plus que recruter des enfants ayant réellement des problèmes de comportement : elle laissait entendre que de petits troubles ordinaires doivent être considérés comme une maladie. L’utilisation de « régulateurs de l’humeur » en traitement d’entretien et de longue durée des troubles bipolaires se fonde davantage sur des v¦ux pieux que sur une base théorique ou empirique solide. De fortes preuves démontrent que ces médicaments mettent en danger la santé et la vie des adultes qui les prennent : alors, qui sait ce qui attend les jeunes enfants auxquels on administre de plus en plus ces substances complexes ? La seule chose qui soit assurée, c’est la santé financière des laboratoires pharmaceutiques qui produisent ces médicaments.

David Healy

New Scientist

L’auteur

Professeur à la faculté de médecine de l’université de Cardiff, au pays de Galles, David Healy, 51 ans, est unspécialiste très controversé des antidépresseurs. Ce psychiatre irlandais a affirmé que certains d’entre eux généraient une forte addiction. Et, surtout, il a montré qu’ils pouvaient encourager les suicides dans certaines conditions – ce que les laboratoires viennent de reconnaître après plusieurs années de déni (voir CI n° 506, du 13 juillet 2000). Il a témoigné en ce sens comme expert dans plusieurs procès qui ont opposé des familles à l’industrie pharmaceutique. Il est l’auteur de treize livres, dont Le Temps des antidépresseurs (éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2002).

« Disease Mongering »

« On peut gagner beaucoup d’argent en persuadant des gens bien portants qu’ils sont malades. C’est pourquoi leslaboratoires pharmaceutiques promeuvent des maladies et en font la publicité auprès des médecins et des consommateurs », pouvait-on lire en 2002 dans le British Medical Journal, l’une des références mondiales de la presse médicale. La revue se penchait sur le phénomène du disease mongering, le fait d’inventer une maladie pour développer un nouveau marché et vendre des médicaments, et dénonçait « l’alliance de l’industrie, des médecins, de Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie

http://forumdespsychiatres.org Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38

groupes de patients et des médias pour présenter des maux communs comme des problèmes graves, des problèmes personnels comme des questions médicales, des risques comme des maladies… ».

courrier international 2006 | ISSN de la publication électronique : 1768-3076

Source NewScientist

http://www.newscientist.com/home.ns

Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie

 

http://forumdespsychiatres.org/index.php?option=com_content&task=view&id=547&Itemid=2

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