En lisant minutieusement le discours de Zarkozy à Benghazi, on peut se demander les réelles motivations de la France dans ce pays ? A-t-elle subitement eu pitié de ce pays dirigé depuis 41 ans par un « dictateur » ou serait-ce un désir de ressusciter un passé « glorieux » ? Zarkozy veut-il ressembler à De Gaule ?
« Jeunes de Benghazi, jeunes de Libye, jeunes Arabes, la France veut vous dire son amitié et son soutien. Vous avez voulu, vous avez voulu la paix, vous avez voulu la liberté, vous voulez le progrès économique. La France, la Grande-Bretagne, l’Europe seront toujours aux côtés du peuple libyen. Mais, amis de Benghazi, nous vous demandons une chose, nous croyons dans la Libye unie, pas dans la Libye divisée. Peuple de Libye, vous avez démontré votre courage. Aujourd’hui, vous devez démontrer un nouveau courage, celui du pardon et celui de la réconciliation. Vive Benghazi, vive la Libye, vive l’amitié entre la France et la Libye. »
Le discours du Général De Gaule aux africains à la veille de l’indépendance semble être rééditer par Zarkozy à Benghazi. Certes, le contexte et les acteurs ne sont pas les mêmes, mais la peintures est la même et exprime tout autant un désir prédateur plutôt que libérateur. Cependant, le Maghreb est fier de son histoire, son indépendance est acquise arme à la main. Cette France de Zarkosy risque fort de se brûler les doigts. La France à deux ennemis en Libye, les islamistes qui constituent la majorité du CNT et les pros-khadafi.
Une Libye divisée est une perte pour la France et le Royaume-Uni qui s’activent à partager déjà le butin de guerre. L’amitié France-Libye est un slogan pour le moment mort-né et la France risque fort de sortir de la Libye comme elle est sortie du Viêtnam.
25 septembre
Publié le 22 septempbre
Source : La Source