Des groupes de centaines d'"indignés" ont manifesté samedi en France comme dans plus de 80 pays de la planète pour dénoncer le poids de la finance et réclamer une "démocratie réelle".
Au pays de Stéphane Hessel, auteur d'"Indignez-vous", qui a donné son nom au mouvement à travers le monde, la mobilisation est restée jusqu'ici limitée.
Ceux qui se surnomment "les 99%" et ne tolèrent plus la "cupidité" des 1% les plus favorisés se sont néanmoins fait entendre dans une trentaine de villes de province.
A Paris, différents groupes se sont rassemblés en début d'après-midi devant les gares, place du Châtelet et dans le quartier de Belleville, notamment.
Tous ont ensuite convergé vers 17h00 devant l'Hôtel de ville pour tenir une "assemblée populaire", selon le mouvement "Démocratie réelle maintenant".
Les manifestants étaient plus d'un millier selon une porte-parole, et exactement mille d'après la préfecture de police.
Un groupe parti de la gare Saint-Lazare était auparavant passé devant la Bourse, à l'appel notamment de Occupy France, soutenant particulièrement les occupants de Wall Street.
"LA RÉPUBLIQUE, C'EST NOUS"
Les "indignés" étaient environ 500 à Grenoble, selon les organisateurs, mais seulement une centaine à Marseille où ils se sont regroupés sur la place du général De Gaulle, à proximité de la chambre de commerce.
A Nantes, une centaine de personnes se sont rassemblées sur la place Royale, une zone piétonne du centre-ville sur laquelle quatre banques ont installé des succursales.
"Je suis ici pour pointer les incohérences du système", explique Géraldine, une salariée du secteur socio-culturel, qui a revêtu la robe blanche et le bonnet phrygien rouge de Marianne, figure de la République française.
"On nous demande d'aller voter pour des choses qui sont déjà décidées. Or, la République, c'est nous, pas le type qui a fait l'ENA !", ajoute-t-elle.
Un peu plus loin, Robin Salecroix, un agent administratif de 20 ans, explique que le but est de "rassembler un maximum de citoyens contre la dictature des marchés et des banques, et reprendre la main sur la politique".
A Toulouse, près de 500 "indignés" selon la police, plus de 1.000 selon les organisateurs, ont défilé samedi après-midi dans les rues du centre de la ville.
"Si je défile aujourd'hui, c'est parce qu'il n'y a pas que les jeunes qui sont indignés", a dit à Reuters Arlette Lagarrigue, retraitée de l'enseignement.
"J'ai connu la mise en place du Conseil national de la Résistance, en 1947, qui avait été mis en place pour que nos jeunes aient un avenir. Aujourd'hui, ils n'en ont plus. Même le service public a été cassé !", ajoute-t-elle.
Les manifestants n'étaient qu'une centaine à Lyon, selon les organisateurs.
Rassemblés place Bellecour, au pied de la statue équestre de Louis XIV sur laquelle étaient accrochés des panneaux "un seul ennemi, le capital", ils ont exprimé leur souhait de "combattre les plans d'austérité, remettre la finance au pas et reprendre le pouvoir par le peuple".
"C'est la finance qui tient le monde, les Etats sont à genoux devant elle et on met les peuples dans la misère, c'est insupportable", déclare Claude, une participante venue d'Isère.
"Le monde part de plus en plus en vrille", s'inquiète Olivier, un Lyonnais de 29 ans qui participe pour la première fois au mouvement.
Les "indignés" peinent jusqu'à présent à attirer les foules en France.
Des chercheurs expliquent ce phénomène par le fait que le chômage des jeunes est moins massif qu'en Espagne, par exemple, que le mouvement syndical canalise déjà les revendications et que la France est en période électorale, à quelques mois de la présidentielle.
En outre, les forces de l'ordre ont systématiquement empêché les indignés français d'occuper durablement un lieu, comme les marches de l'Opéra Bastille à Paris.
Gérard Bon, avec Reuters TV et les correspondants de province
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