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Suppression d'emplois chez PSA

Publié le 27 octobre 2011 à 05h30
Mis à jour le 27 octobre 2011 à 05h40

PSA supprime 6.800 emplois en Europe

Le constructeur automobile lance un plan d’économies de 800 millions d’euros...

Des travailleurs de PSA à Aulnay
Des travailleurs de PSA à Aulnay SIPA

L’année 2012 s’annonce noire pour le secteur automobile européen. Après avoir eu recours au chômage partiel – tout comme son concurrent Renault –, PSA utilise aujourd’hui la manière forte. Le groupe a annoncé hier la mise en place d’un plan d’économies de 800 millions d’euros pour l’année prochaine. Plan qui se traduit par la suppression de plus de 6.000 emplois en Europe. Dans le détail, ce sont 3.500 postes au sein du groupe PSA qui vont disparaître : 1.000 dans la production et 2.500 dans le reste des activités (marketing, informatique). 2.500 autres postes chez des prestataires externes sont également supprimés. En France, où le groupe emploie 10.000 personnes, les contrats de 800 intérimaires français qui travaillent pour le groupe ne seront pas renouvelés à la fin de l’année 2011.

« Une véritable saignée »

Pour les syndicats, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Bruno Lemerle, délégué CGT chez PSA, a dénoncé une « véritable saignée contre l’emploi en France et en Europe ». « Rien ne justifie ces suppressions, puisque la situation financière est bonne », a-t-il déclaré. La situation de PSA est effectivement contrastée. Le chiffre d’affaires total du groupe est en hausse de 3,5 % au troisième trimestre mais celui de la division automobile recule de 1,6 %. Raisons principales : un marché de plus en plus concurrentiel et des pénuries d’approvisionnement qui ont plombé la production. Mais le groupe anticipe surtout un quatrième trimestre exécrable. Il vient d’ailleurs de revoir à la baisse ses prévisions annuelles. « Compte tenu du contexte économique européen, de l’absence de visibilité, PSA anticipe une très mauvaise année 2012 en Europe et réduit la voilure », explique Pierre Boucheny, responsable de la recherche chez Kepler Capital Markets.

En fait, PSA tente de délaisser un marché automobile de l’Ancien Continent en plein ralentissement depuis l’arrêt de la prime à la casse pour partir à la conquête des pays émergents.

De terribles mesures

Le mois dernier, au Salon de l’automobile de Francfort, Philippe Varin avait émis des doutes sur la stratégie de survie de son groupe et laissé entrevoir ses intentions de délaisser l’Europe et son marché sinistré. Preuve de ce changement de direction : alors qu’il faisait part de ces terribles mesures pour l’emploi européen et de nouvelles économies drastiques sur le continent, PSA a également annoncé qu’il allait doubler sa production au Brésil en investissant entre 200 et 250 millions d’euros. « Les constructeurs automobiles coupent les investissements en Europe et misent tout sur les nouveaux marchés émergents », poursuit Pierre Boucheny. Le groupe tente également de monter en gamme pour se sortir du marché très concurrentiel des petites berlines et ambitionne d’ici à 2020 de réaliser les deux tiers de ses ventes en dehors de l’Europe.

En France, l’avenir des sites d’Aulnay et de Sevelnord inquiète plus particulièrement. Une note interne, ensuite démentie par la direction, avait même clairement remis en cause leur existence. Eric Besson, ministre de l’Industrie a convoqué hier Philippe Varin pour s’entretenir de l’avenir du premier groupe automobile français. Dans un communiqué, le ministre a tenu à rassurer en affirmant « qu’aucun plan de départs volontaires n’était envisagé à ce jour » et que les décisions annoncées « ne (remettaient) pas en cause la présence industrielle en France du groupe PSA. »



Par T.T.
 

Réactions à cet article4 commentaires

  • zouba, le 27 oct à 09:49

    zouba
    Deception !

    Je croyais que s'était les 6.000 actionnaires, qu'en fin d'année, touchent les plus fortes dividendes sans rien foutre...
    Et non !, ce sont les petites fourmies, qui pendant toute l'année, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, apportent une à une, les les miettes du grand gateau qui sera bouffé par ces mechants actionnaires.
    Il est vrai que quand on ecrase une petite foumie, il en reste encore pas mal à exploiter dans le fourmilier...
    J'espere que la revision de ma peugeot ne sera pas taxée pour compenser le manque de main d'oeuvre, si non, je serai obligé d'aller chez hyundai.


  • LORRAINE57, le 27 oct à 19:42

    <a href="/users/lorraine57" class="" title="Voir le profil utilisateur.">LORRAINE57</a>
    Je suis sur le point

    Je suis sur le point d'acheter une voiture et je vais chercher celles qui sont fabriquées en France. Je voulais acheter une 207 CC mais ce n'est plus possible, je ne veux pas acheter chez de tels requins.



  • yann à marre, le 28 oct à 08:01

    <a href="/users/yann-marre" class="" title="Voir le profil utilisateur.">yann à marre</a>
    à LORRAINE57

    moi aussi, je me suis fait avoir chez renault, ou j'ai acheté une clio 3 break car le vendeur m'avait dit qu'elle était fabriquée en Normandie, or elle est arrivée sur un train en gare de Tours en provenance de turquie !!!!


    la prochaine sera une voiture étrangère comme ça, ils pourront la fabriquer ou ils veulent !!!



  • Josephh, le 28 oct à 09:16

    Josephh
    Tiens donc

    Et ça vous étonne.
    L' état et les villes ont tout fait pour supprimer les voitures, petites et surtout plus grosses.
    Le résultat, le voila.


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