Le prochain Championnat d’Europe des nations s’annonce comme l’un des plus relevés de l’histoire.
Et pourtant les Bosniens ont été héroïques. Bêtement réduits à dix, les partenaires de Pjanic sont parvenus à remonter à 3-2 contre un Portugal emmené par un Cristiano Ronaldo trop fort pour eux. L’attaquant du Real Madrid a eu l’immense mérite de sortir les siens de l’ornière pour la première fois depuis longtemps, lui à qui il était souvent reproché de ne pas avoir le même rendement en sélection qu’en club. Son doublé, mardi soir, a notamment permis au Portugal de disposer, donc, de coriaces Bosniens en barrage retour (6-2) et de rejoindre l’Euro, complétant un plateau on ne peut plus prestigieux. Fait assez rare – ce n’était notamment pas le cas en 2000 ni en 2008 –, tous les anciens vainqueurs de cette compétition seront de cette 14e édition : l’Espagne (vainqueur en 2008 et en 1964), les Pays-Bas (en 1988), la République fédérale d’Allemagne (en 1972, 1980 et 1996), l’Italie (en 1968), la Russie (l’URSS s’étant imposée en 1960), la Grèce (en 2004), le Danemark (en 1992), la France (en 1984 et en 2000) et la République tchèque (la Tchécoslovaquie ayant remporté l’édition de 1976).
S’ajoutent à ces prestigieux invités un champion du monde en 1966, l’Angleterre, la Croatie et la Suède, toutes deux déjà parvenues à la troisième place d’un Mondial. Seules l’Eire (quart-finaliste du Mondiale 1990), la Pologne et l’Ukraine, pays coorganisateurs de cette compétition, ne présente pas vraiment de solide référence internationale. Fidèle à sa réputation, l’Euro sera donc très relevé cette année et ne permettra aucun relâchement, même pendant les matches de poules. Car, avec les tâtonnements du Brésil et de l’Argentine, c’est bien en Europe, où l’on trouve les quatre derniers finalistes d’un Mondial (Espagne, Pays-Bas, Italie, France), que les équipes ont le plus de certitudes. Le génie de Cristiano Ronaldo fait craindre le Portugal, la jeune génération anglaise emmenée par Rooney est redoutable, mais que dire du formidable jeu pratiqué par l’Allemagne, qui a fait exploser les Pays-Bas mardi (3-0) ? Quant à l’Espagne, moins en verve en match amical, elle reste une bête de compétition qui a survolé son groupe de qualification. Chacune de ces nations peut se retrouver dans le groupe de la France, ce qui promet d’ores et déjà des lendemains compliqués pour des Tricolores qui peinent à trouver une identité de jeu.
Les quatre chapeaux pour l’Euro
CHAPEAU 1 : Pologne, Ukraine, Espagne, Pays-Bas.
CHAPEAU 2 : Allemagne, Italie, Angleterre, Russie.
CHAPEAU 3 : Croatie, Grèce, Portugal, Suède.
CHAPEAU 4 : Danemark, France, République tchèque, Eire.
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