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Les prévisions météo

Publié le 1 décembre 2011 à 06h45
Mis à jour le 1 décembre 2011 à 06h50

Météo : La sécheresse exceptionnelle sévit encore

Agriculteurs et des scientifiques s’inquiètent de la sécheresse hors norme qui frappe une bonne partie de la France. Dans l’Ouest et le Sud, les restrictions d’eau sont prolongées.

La pluie se fait rare, et les agriculteurs s’inquiètent de la sécheresse exceptionnelle qui s’installe en France
La pluie se fait rare, et les agriculteurs s’inquiètent de la sécheresse exceptionnelle qui s’installe en France SIPA

La pluie se fait rare, et les agriculteurs s’inquiètent de la sécheresse exceptionnelle qui s’installe en France. Dans plusieurs régions, les préfets appellent à la vigilance ou décident même de restrictions sévères pour que les ressources en eau potable ne soient pas à sec. « Une nouvelle période de sécheresse, après un été pluvieux, impose que des efforts de réduction de consommation d’eau soient effectués par tous les consommateurs : particuliers, industriels, collectivités », ont ainsi expliqué les préfectures de Bretagne. L’Ille-et-Vilaine craint même que « la couverture des besoins d’alimentation en eau potable ne dépasse pas le 20 décembre » s’il ne pleut pas d’ici là.

En Tarn-et-Garonne, la préfecture a prolongé jusqu’au 31 décembre la mesure d’interdiction de prélèvement d’eau pensant sur les agriculteurs, à cause des précipitations trop faibles pour réalimenter les cours d’eau. Quant aux nappes d’eau souterraines, leur état reste « préoccupant » puisque leur niveau est inférieur aux minimums historiques. C’est loin d’être le seul endroit impacté. Selon le dernier bilan du Bureau de recherches géologiques minières (BRGM), daté du 1er novembre, plus de deux tiers des réservoirs (79 %) affichent un niveau inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien, dans le Sud-Ouest, dans les nappes du bassin de la Garonne, dans le bas Dauphiné ou encore dans la Beauce. Cette sécheresse est due, selon ce bulletin, au déficit de pluies dites « efficaces », celles qui pénètrent profondément dans les terres, et ceci à cause d’une faible pluviométrie et de fortes chaleurs au mois de septembre et d’octobre sur la quasi-totalité du pays, tandis que novembre, exceptionnellement chaud, aggrave la situation.

Manque d’eau potable ?

Une situation suivie de près par Philippe Vigouroux, hydrogéologue au BRGM. « Les nappes phréatiques jouent un rôle important dans l’alimentation des sols, notamment quand les cultures sont en plein développement entre le printemps et la fin de l’été. A cette époque là, elles sont très sollicitées et ont un niveau bas. En revanche, en hiver, elles sont moins sollicitées car il n’y pas de culture végétale. Elles doivent normalement se recharger, reconstituer leurs stocks, grâce aux pluies efficaces qui pénètrent et font plus que seulement ruisseler sur les sols et nourrir les végétaux. Or, actuellement, nous sommes inquiets, car il y a un vrai déficit pluviométrique et les nappes ne se rechargent pas. Heureusement que les préfets prennent des mesures de restriction car, si les réserves s’épuisent trop, les agriculteurs pourraient ne plus du tout travailler, et les particuliers ne plus avoir d’eau potable. »

Attendues fébrilement, les pluies hivernales devraient tomber en cette fin de semaine selon les prévisionnistes, avant une nouvelle période à sec dès lundi…

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