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La file d'attente pour pénétrer dans l'AquaTunnel était très longue dimanche dans la vallée de la Pétrusse: une nouvelle fois, les visiteurs ont fait de cet événement insolite imaginé par le service des Eaux de la ville de Luxembourg, un véritable succès. Après avoir vu passer 5.000 personnes le 23 janvier dernier, le tunnel a rouvert ses portes pour 3.500 nouveaux curieux.
«Jamais on n'a envisagé un tel succès!» lance Gérard Zimmer, responsable des sources et réservoirs au service des Eaux de la capitale. Une véritable success story, en effet, que ce circuit thématique baptisé AquaTunnel, au cœur d'un collecteur d'eaux usées long de 900 mètres. Une idée un peu farfelue qui a attisé la curiosité de plus de 8.500 visiteurs sur les deux journées d'ouverture au public.
«Il y a un intérêt pour le tunnel bien entendu, c'est un édifice historique, qui est fermé au public d'ordinaire. Mais il y a aussi un intérêt pour le thème de l'eau, et nous en sommes très heureux», poursuit Gérard Zimmer. «A la mi-journée, nous avions déjà accueilli 2.000 personnes. La majorité des gens font partie de ceux qui sont restés dehors la première fois, mais on a aussi vu des familles revenir une seconde fois tant elles avaient aimé la visite.»
Dès l'entrée, on est plongé dans l'atmosphère mystérieuse du tunnel: une descente vertigineuse au fil d'un escalier d'une vingtaine de mètres, et c'est le noir complet. Les lumières bleues fixées sur la roche se reflètent au sol mais sont trop peu puissantes pour éclairer le chemin. On perd nos repères.
Sous nos pieds, les eaux usées de la ville s'écoulent vers Beggen. Avec l'écho, des sons sourds nous parviennent. Au fil des ateliers, on découvre tous les secrets de l'or bleu. Le parcours de l'eau potable du château d'eau jusqu'à nos robinets, la filtration naturelle de l'eau dans la terre, le nombre de seaux d'eau nécessaires pour remplir une baignoire, ou encore le fonctionnement du circuit des canalisations. Autant d'installations ludiques et pédagogiques qui font le bonheur des enfants.
Les visiteurs lèvent le nez pour tenter d'apercevoir le ciel de la place d'Armes depuis le fond du puits, avant de voir les eaux usées couler sous leurs pieds grâce à un éclairage spécial et un puits sécurisé par une plaque transparente. De-ci de-là, des projecteurs vidéo transforment le sol ou les murs en cascades virtuelles. Dans le clair-obscur, l'illusion est parfaite.
Pas moins de 100 personnes sont présentes pour faire fonctionner correctement l'AquaTunnel, de l'entrée jusqu'à la sortie. Un investissement très important pour tous les services et institutions impliqués, si bien qu'une troisième édition n'est pas envisageable: «Au moins pour les deux ou trois ans à venir!» précise Gérard Zimmer. «Rien n'est prévu du côté de l'AquaTunnel mais nous sommes mobilisés ailleurs sur d'autres projets.»
A la sortie, les visiteurs sont enchantés: «C'était génial», raconte Christine, maman de deux garçons. «Mon aîné était venu avec l'école dans le tunnel et quand il a su qu'on pouvait venir en famille, il a voulu nous le faire découvrir. On était là la première fois mais après une heure dans la file d'attente, on a fait demi-tour, il faisait trop froid. Aujourd'hui, on a pu profiter pleinement des ateliers, il y avait moins de monde à l'heure du déjeuner. Les enfants sont ravis et moi aussi, c'était très instructif et très bien réalisé! Une animation gratuite de cette qualité, ça valait vraiment la peine!»
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