Maxime Moisand, un Brûleur petit mais costaud

Il fait partie de ces jeunes joueurs qui ont pris de l'ampleur cette saison. A 19 ans, Maxime Moisand s'impose chez les Brûleurs de Loups où il espère briller pendant encore très longtemps.

"Quand j'étais petit, j'étais un des seuls à revenir défendre" se souvient Maxime Moisand. Sa vocation était déjà toute trouvée. Il sera défenseur. A peine en âge de tenir sur des patins, il découvre le hockey chez des amis de sa famille. "J'ai débuté en jouant avec Laurent Meunier. J'ai accroché tout de suite et j'ai aimé apprendre à patiner. Après c'est allé de pire en pire. Maintenant je suis un défenseur offensif. C'est ce qui correspond le mieux à mon petit gabarit." Un mètre 75 pour 78 kilos c'est loin des stéréotypes scandinaves du hockey. Mais Maxime a réussi à se faire une place chez les Brûleurs de Loups. "Je suis né à Saint-Martin-d'Hères et Grenoble est l'équipe où je joue depuis que j'ai quatre ans et demi. Je ne me vois pas évoluer ailleurs en France."
Le jeune défenseur de 19 ans intègre le groupe professionnel la saison dernière, celle de la moisson de trophées. "Nous, les jeunes, n'étions là que pour apprendre mais on a eu la chance de vivre des moments exceptionnels qu'on espère pouvoir revivre un jour."

"On a une revanche à prendre"

Sa seconde saison parmi les pros est plus difficile. "On s'attendait à être dans la continuité de l'année précédente mais on a finalement été mis face à nos responsabilités. J'ai vu ça comme une chance pour nous, il ne fallait surtout pas avoir peur. Il faut sauter sur l'occasion et montrer qu'on est là. Dans les deux ou trois années qui viennent, j'aimerai gagner une vraie place à Grenoble." Sa saison est aussi rythmée par les études. "Je fais un IUT de technique de commercialisation, explique-t-il. Je n'ai cours que le vendredi, le reste du temps je travaille seul. On n'a pas le même salaire que les footballeurs. On sait qu'on ne pourra pas tout le temps vivre du hockey. Alors on se force à travailler sinon on ne s'ennuierait pas à aller en cours."
Il regrette que le hockey soit encore un sport sous-coté. "Il faudrait qu'on en parle plus. En dehors des bagarres et des coups de patins, il y a aussi un jeu autour. Il y a un véritable potentiel même s'il y a encore beaucoup à faire. Beaucoup d'infrastructures ne sont pas terribles. Il manque quelques clubs dans des grosses villes comme Marseille, Lyon et Bordeaux."
Pour le moment Maxime Moisand n'a qu'une envie. "Aller chercher la Ligue Magnus avec ce groupe. On a une revanche à prendre et pour moi ce serait une grande fierté"