Les sutra sont les enseignements du bouddha et des patriarches. Nous allons vous présenter ceux que nous chantons lors des cérémonies que nous pratiquons.
L’hannya shingyo, connu dans toutes les écoles du mahayana, est la version sino-japonaise du sutra du coeur (qui exprime l'essentiel de la Prajnaparamita, le sutra de la plus haute sagesse, qui résume six cent sutra). On le chante matin et soir après le zazen.
Les quatre vœux du bodhisattva (Shigu seigan mon) représentent l’idéal de tout bouddhiste, aider les autres, rompre avec ses illusions, étudier tous les enseignements du bouddha et devenir soi-même bouddha. Ces vœux sont récités après l’hannya shingyo.
Fueko. Dédicace pour la réalisation de la Voie par tous les êtres vivants. On la chante après les vœux lors de la cérémonie du soir.
Ji ho san shi. Dédicace qui exprime notre gratitude à tous les bouddhas et les patriarches. Elle est récitée à la fin de chaque cérémonie.
Le Fukanzazengi est le premier - et le plus important - texte rédigé par Maître Dogen au XIIIe siècle. Il est un texte de base du zen soto et est récité régulièrement tant dans les temples au Japon que chez nous. Il décrit la pratique de zazen, dans son aspect "concret", la posture du corps, la respiration... mais avec la profondeur qui lui est propre, Maître Dogen va bien plus loin que ça en mettant l'accent sur "shikantaza"... zazen est "seulement s'asseoir", c'est-à-dire avec l'état d'esprit juste, en ne faisant pas de zazen un exercice en vue d'atteindre l'éveil plus tard.
Le Sandokai a été écrit par Maître Sekito au 8ème siècle. Sandokai veut dire « rencontre entre l’identité et la différence ». Ce sutra, écrit sous une forme sobre et poétique est un texte très profond et très important dans notre tradition. Il parle, entre autres, d’un des thèmes récurrents dans le zen et le bouddhisme en général : l’interdépendance, et ne serait-ce que pour ce thème, le Sandokai est important à découvrir et approfondir dans notre pratique au quotidien.