Vie des partis : le Parti pour la justice et la République dissous

Les assises se sont tenues plus d'une semaine après la fin du 6^e congrès extraordinaire ayant porté le président du parti au bureau politique du grand parti de la majorité présidentielle, le Parti congolais du travail (PCT).  

Le président du Parti pour la justice et la République (PJR), autrefois Pôle des jeunes républicains, Denis Christel Sassou N'Guesso, a déclaré la dissolution de son mouvement le 5 août en présence du secrétaire général du PCT, Pierre Ngollo, qu'accompagnaient certains membres du bureau politique du parti au Palais des congrès.  

Devant de nombreux militants, le secrétaire de la ville de Brazzaville, Bienvenu Makita Massanga, a présenté le rôle important qu'aurait joué le PJR dans la vie politique nationale. Le parti, a-t-il indiqué, est fort de huit députés à l'Assemblée nationale, dont deux élus à Brazzaville. Il est par ailleurs nanti de 31 élus départementaux qui vont désormais accroître la vitalité du PCT. 

Denis Christel Sassou N'Guesso, quant à lui, a circonscrit les enjeux qui ont conduit à la tenue de cette convention extraordinaire du parti. Depuis le sixième congrès extraordinaire du PCT, pense-t-il, une nouvelle étape pour contribuer au soutien du président de la République, Denis Sassou N'Guesso, et rendre plus fort la dynamique de la majorité a vu le jour. Ce qui a donc conduit, selon lui, à prendre la position d'aujourd'hui.  

La vision étant la même, a-t-il relevé, « nous l'avons concrétisée en adhérant au PCT à l'occasion des assises de son 6^e congrès, appelé congrès de l'ouverture ». Cette prise de position, a ajouté le président du parti dissous, n'est ni un signe de faiblesse, ni une trahison aux idéaux du parti. « Elle est au contraire, outre la preuve de notre maturité politique, a-t-il poursuivi, l'expression de nos convictions et des valeurs qui ont toujours sous-tendu notre action politique, c'est-à-dire le soutien sans équivoque au président Denis Sassou N'Guesso. » En mesurant la force de son mouvement qui ne va plus exister, il a indiqué que tout compte fait, ce sont plutôt les idées et non la multiplicité des partis qui primaient.  

Créé en 2005, le PJR, selon lui, a su remplir sa mission auprès des autres forces de la majorité avec une représentation prouvée dans les différentes institutions législatives, notamment l'Assemblée nationale et les conseils départementaux. Ainsi, après avoir déclaré la dissolution pure et simple du PJR, il a lancé un appel aux militants à rejoindre le PCT sans hésitation.  

Rappelons qu'à l'issue du 6^e congrès extraordinaire du PCT, le PJR a obtenu dix sièges au comité central. Et son président, Denis Christel Sassou N'Guesso, a été porté doublement au comité central et au bureau politique du PCT.  

Willy Mbossa

Photo : Le présidium des travaux de la convention du PJR