Serge Arsenault est bien placé pour connaître sa clientèle. Organisateur en chef des épreuves de Québec et de Montréal, il est également le grand patron du Canal Évasion. «Le cyclisme, c'est probablement le seul sport où il y a un bénéfice garanti. Ce qui compte, c'est la nature, le théâtre, cette scène où sera diffusée le sport.»
Ce dernier reconnaît sans détour que plusieurs amateurs de compétition cyclistes télévisuelles apprécient la mise en scène impeccable des épreuves. «Environ 50 % des gens qui écoutent le Tour de France le font pour le tourisme, pour découvrir des paysages et des régions de la France», avance-t-il.
À ce chapitre, Québec possède une carte fort intéressante dans son jeu. Le parcours de la course a bien sûr été choisi pour ses dénivelés et ses difficultés techniques, mais il met également en valeur le Château Frontenac, le fleuve Saint-Laurent et les plaines d'Abraham.
À l'image de la formule 1
Ces images de carte postale à saveur sportive ne se perdront pas à la poste. Jusqu'à 55 millions d'amateurs dans 60 pays pourraient jeter un oeil à la course de demain, notamment en raison de la retransmission du signal par les réseaux Eurosport et Sportsnet au Canada.
Cette combinaison de prouesse athlétique et d'images léchées n'est pas sans rappeler les méthodes de mise en marché du monde de la Formule 1, dont l'exemple a été abondamment cité hier. «Le cyclisme doit devenir mondial à l'image de la Formule 1», a convenu l'Américain Levi Leipheimer, un des coureurs de la formation RadioShack.