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Fin de la guerre de Succession d'Espagne
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début du XVIIIe siècle la succession d'Espagne
est le souci majeur en Europe. Celle-ci se règle
en 1700 au profit du duc Philippe d'Anjou, second petit-fils
de Louis XIV, à qui Charles II lègue sa couronne
et la totalité de ses possessions, sous réserve
de sa renonciation à ses droits sur la couronne de
France. L'empereur, qui espérait cet héritage
pour son second fils Charles, l'Angleterre et la Hollande
ainsi que d'autres puissances européennes déclarent
la guerre à la France et à l'Espagne en 1702.
 Au
terme de dix années de guerre, l'échec devant
Denain le 24 juillet 1712 d'une tentative des Impériaux
et des Hollandais permet à Louis XIV d'obtenir la
paix dans des conditions honorables à Utrecht, le
11 avril 1713, avec l'Angleterre et à Rastadt l'année
suivante avec l'Empire.
La France cède à l'Angleterre les terres
américaines de la baie d'Hudson, de l'Acadie, de
Terre-Neuve et de Saint-Christophe aux Antilles et tous
les avantages commerciaux consentis par Philippe V aux marchands
français. Celui-ci perd toutes ses possessions en
Belgique et en Italie, remet à l'Angleterre l'île
de Minorque et renonce pour lui et ses descendants à
la couronne de France. Les Hollandais obtiennent de sérieuses
garanties. Si Louis XIV leur restitue les Pays-Bas pour
qu'ils les rétrocèdent à l'empereur,
ils sont autorisés à entretenir des garnisons
aux frais de ce dernier, dans les " places de la Barrière
", face à la ceinture de fer de Vauban. L'Escaut
demeure fermé et Anvers ne risque pas de concurrencer
Amsterdam. Le roi de France cède aux Provinces-Unies
ses droits sur Tournai, Furnes et Ypres et recouvre en échange
Lille, Aire et Béthune ,occupées depuis 1708.
Le duc de Savoie, qui récupère Nice et la
Savoie tout en obtenant confirmation de la possession de
Montferrat et la promesse du royaume de Sicile, se tire
avantageusement de la guerre.
L'empereur Charles VI obtient l'année suivante par
le traité de Rastadt l'essentiel de l'héritage
italien : Naples, les présides de Toscane et la Sardaigne
ainsi que les petites principautés dont il s'était
emparé en Italie. La prépondérance
autrichienne se substitue désormais en Italie à
celle de l'Espagne.
On considère généralement que la guerre
dite de succession d'Espagne marque la fin de l'hégémonie
française en Europe. Sa conclusion ne présente
pas cependant pour la France que des aspects négatifs
dans la mesure où l'Espagne et son empire, recentrés
sur l'Atlantique, sont désormais ses alliés.
Le royaume n'a, en outre, perdu aucune de ses acquisitions
essentielles.
Les traités d'Utrecht ont instauré un équilibre
européen qui s'est révélé solide.
Deux monarchies nouvelles, celles de Prusse et de Piémont-Sicile,
ont vocation à servir d'intermédiaires entre
les grandes puissances. La paix d'Utrecht inspire à
l'abbé de Saint-Pierre son Projet pour rendre la
paix perpétuelle en Europe, publié en 1713.
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