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Pourquoi le GIEC n’est pas crédible

Par Jean-Pierre Bardinet




Voici en introduction un texte plein de sagesse du physicien et enseignant-chercheur à Polytechnique, Serge Galam, sur le renversement de la preuve:

Il est plutôt surprenant que celui qui affirme détenir « la » vérité voit ses paroles prises pour argent comptant quand celui qui réclame une preuve de cette affirmation non démontrée scientifiquement doit, pour être écouté, apporter la preuve que la vérité défendue sans preuve est fausse.

Les techniques, la méthodologie, toute notre approche expérimentale et nos constructions théoriques ont été inventées pour prouver l’existence de ce qui existe. En revanche, il est impossible de prouver l’inexistence de ce qui n’existe pas… La preuve ne peut porter que sur quelque chose d’existant.

Dans le débat sur le climat, j’insiste sur le fait que je parle bien d’absence de preuve, et non de doute, à propos de la responsabilité humaine en matière de réchauffement.

De même, à propos de la question de savoir si nous sommes dans une phase longue de réchauffement ou de refroidissement. Le doute implique une croyance. Or en termes scientifiques soit j’ai la preuve, soit je ne l’ai pas. Il n’y a pas de place pour la subjectivité dans la validité d’un résultat scientifique. Il est urgent de savoir dire : « scientifiquement, on ne sait pas ».

Aujourd’hui je ne dis pas que je doute de la responsabilité humaine, je dis qu’il n’y a pas de preuve de cette responsabilité. C’est un fait, pas une opinion.

Aspects structuraux
La solution est imposée

Dans ses statuts, rédigés par l’UNEP (United Nations Environment Program), il est demandé au GIEC de travailler sur le “Réchauffement Climatique Anthropique” (RCA). Donc, avant même que le GIEC n’ait commencé ses travaux, on lui impose LA SOLUTION : il y a réchauffement (ce qui est vrai, mais il est minime : +0,7°C en 150 ans, non linéaire et une seule fois en phase avec le CO2, sur 1980-1998) ET il est anthropique.

Donc, mécaniquement, les dirigeants du GIEC vont tout faire pour justifier cette solution, et ils n’ont pas hésité à utiliser de la science fausse, comme, par exemple, le modèle d’effet de serre d’Arrhénius, qui avait été réfuté par les physiciens de son époque (expérience de Wood), et que le GIEC a fort opportunément sorti de son chapeau, ou encore d’inventer un nouveau processus physique, le forçage radiatif, qui a la propriété étonnante de violer la seconde loi de la thermodynamique, sans que cela ne pose problème au GIEC…

La bureaucratie règne en maître et la science est dévoyée

Une fois que le rapport scientifique est rédigé (compilation de nombre de publications judicieusement sélectionnées), le résumé pour les décideurs (SPM) est préparé entre les dirigeants du GIEC et les représentants des gouvernements. Il est négocié mot par mot, à la virgule près, selon les bonnes habitudes du Grand Machin Onusien. De ce fait, le SPM gomme toutes les nuances, toutes les interrogations, tous les aveux de méconnaissance que l’on peut trouver dans le rapport scientifique. Puis, il est publié et présenté en grande pompe aux États, aux institutions internationales, et aux médias du monde entier pour qu’ils relayent la bonne Parole « GIECquienne » aux peuples de toute la planète.

Après ce faste clinquant et fort onéreux, les scientifiques sont priés de mettre le rapport scientifique en conformité avec le SPM, qui a force de Loi Divine, et leur rapport ainsi remis dans la Ligne du Parti est publié plusieurs mois après le SPM. Jamais la science n’avait été ainsi dévoyée (sauf avec le lyssenkisme, cousin proche du dogme du RCA) et jamais son éthique la plus élémentaire n’avait été ainsi foulée aux pieds.

Les dérives de fonctionnement du GIEC
Rapport de l’IAC
Le rapport de l’IAC (Inter Academy Council), mandaté pour auditer les procédures et l’organisation du GIEC, est particulièrement critique.

Outre le manque de transparence, point commun à toutes les enquêtes sur la science du climat, le rapport note notamment que :

  • il n’y a pas de processus formel de sélection des auteurs
  • il n’y a pas de lignes directrices quant aux compétences scientifiques et techniques requises
  • les auteurs principaux ont le dernier mot sur leur chapitre au détriment des réviseurs
  • si des vues divergentes ont été proposées, elles ne sont pas documentées

En plus de la critique très sévère sur les processus de rédaction du GIEC, on trouve aussi plusieurs recommandations, dont, notamment, celles-ci :

  • mettre en place une politique rigoureuse pour éviter les conflits d’intérêts des personnes qui participent aux rapports, incluant le président et les vice-présidents
  • permettre aux réviseurs d’exercer leur autorité, pour s’assurer que les commentaires soient pris en compte par les auteurs et que les controverses soient transparentes dans les rapports
  • indiquer si les probabilités d’un événement ou d’un scénario donné sont basées sur des mesures, une opinion d’expert ou des modèles
  • limiter la durée des mandats pour le président et les vice-présidents à un seul rapport

Le GIEC a toujours affirmé que ses rapports étaient basés sur des processus rigoureux et « non orientés ». Mais l’IAC indique clairement que ce n’est pas le cas.

Depuis cet audit, le GIEC aurait dû mettre en application les recommandations de l’IAC, mais il n’en a rien été (hormis quelques changements mineurs). Et Rajendra Pachauri est resté Président… tout comme les Vice-Présidents.

Notons que le GIEC applique les règles de l’ONU, qui ne sont en principe pas applicables ici : représentation de tous les pays membres et parité homme-femme, au détriment du choix des meilleurs experts mondiaux

Livre de Donna Laframboise
La journaliste d’investigation Donna Laframboise a récemment sorti un ouvrage : « The Delinquant Teenager who was mistaken for the world’s top climate experts », qui met en exergue tout ce qui est inacceptable dans le fonctionnement du GIEC (par exemple, 30% des sources sont de la littérature grise, ou encore nombre d’experts sont des étudiants n’ayant jamais publié et n’ayant pas encore obtenu leur diplôme).

Vous pouvez vous procurer son ouvrage, pour quelques Euros (ou Dollars), la version PDF en anglais:
https://www.aplusdownload.com/cgi-bin/apluspro/scripts/apluspro.cgi?action=4&item_number=iap0001&iap0001_qty=1&cd=iocmvjwgc

Quid des annonces et des prévisions cataclysmiques et des données d’observation ?

En 2005, l’ONU annonçait 10 millions de réfugiés climatiques pour les prochaines années. On les attend toujours… même si l’ONU essaye d’attribuer au RCA (Réchauffement Climatique Anthropique) plusieurs centaines de milliers de réfugiés, alors que les causes de ces départs sont en général la guerre, la pauvreté, l’insécurité, les régimes dictatoriaux qui pillent les ressources de leur pays et affament leur peuple, ou tout simplement des catastrophes naturelles, comme il s’en produit depuis des millénaires (tempêtes, cyclones, inondations…). L’ONU n’a pas encore osé attribuer un certain quota de réfugiés aux tsunamis, mais cela reste du domaine du possible, car certains médias l’ont déjà fait sans aucun scrupule….sur ordre ou par bêtise ???

Le GIEC annonçait une montée continue de T, qui devrait être une conséquence de l’augmentation du taux de CO2 : on attend toujours, car T est stable depuis 1999, donc depuis 13 ans, ce qui commence à être significatif, et ce, malgré l’augmentation continue du taux de CO2 troposphérique (mesures au Mauna Loa – taux actuel de CO2 environ 390 ppm).


(source)

On ne connaît pas la part de CO2 anthropique dans le taux global, car l’analyse isotopique ne permet pas de conclure avec un degré de confiance suffisant. Certaines estimations considèrent que ce taux anthropique est marginal, compte tenu des énormes quantités de CO2 qui sont échangées de manière naturelle, d’autres qu’il est significatif, mais la question reste ouverte en l’absence de données fiables.

Notons que :
  • Jamais le taux de CO2 n’a engendré un réchauffement climatique au cours de l’histoire climatique de notre planète. Chaque réchauffement a été suivi, avec un retard de 800 ans à quelques milliers d’années, d’une augmentation du taux de CO2, et jamais l’inverse. La seule période connue de covariation significative CO2-T a été la courte période 1980-1998, ce qui n’est absolument pas suffisant pour en déduire une relation de causalité physique CO2-T, comme le GIEC a osé le faire…

  • la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est de l’ordre d’une dizaine d’années, et non pas d’un siècle ou plus, comme d’aucuns voudraient nous le faire croire.

  • le CO2 est indispensable à la photosynthèse, donc à la Vie, et une réduction à moins de 200 ppm aurait de graves conséquences sur la végétation, les cultures, et toute la chaîne alimentaire. Mieux vaut un taux supérieur à 300 ppm qu’un taux inférieur à 200 ppm…

  • L’Arctique devait se réduire comme peau de chagrin : il est toujours là et sa glace se reconstitue en hiver. Certes, il a perdu de l’étendue de mer de glace à la fin de chaque été boréal depuis le début des mesures, en 1979, avec une fonte particulièrement forte en 2007, mais les causes en sont à rechercher au niveau local. Deux explications sont possibles : des courants marins chauds qui remontent vers le Nord, et les Anticyclones Mobiles Polaires estivaux plus fréquents, ce qui augmente les retours vers le Pôle Nord d’air chaud du Sud.


  • (source)

  • L’Antarctique devait se réchauffer : il ne le fait pas, et même se refroidit très légèrement (il est à toujours extrêmement froid, et donc sa fonte n’est pas envisageable)

  • Sa mer de glace a gagné, au cours de l’hiver austral, environ 1,7 million de km2 en 2009 et 2011, et la tendance est plutôt à la hausse par rapport aux années 1978-2007. Notons toutefois que la péninsule nord-ouest (2% du continent Antarctique) se réchauffe et perd de la glace, sans doute à cause d’éruptions sous-marines récurrentes.


  • (source)

  • Les océans devaient monter à plus de 3mm/an (certains, comme le Grand Prophète Al Gore, annonçaient même, sans sourciller, +6 m en 2100) : ils sont en phase de stabilisation (mesures satellitaires Jason et Topex)

  • Les océans devaient gagner beaucoup de chaleur : ils n’en gagnent pas (publication de Spencer) et le GIEC recherche avec acharnement où est cette sacrée chaleur perdue, mais refuse étrangement de remettre en cause ses modèles numériques…
    Source: http://www.drroyspencer.com/2011/06/more-evidence-that-global-warming-is-a-false-alarm-a-model-simulation-of-the-last-40-years-of-deep-ocean-warming/

  • Le flux IR quittant la haute atmosphère devait suivre les prévisions des modèles numériques : une publication de Spencer et Braswell, qui ont analysé les données satellitaires sur plusieurs années (2000-2011) montre que le flux réel est bien supérieur aux prévisions.


  • (source)

  • Les points chauds des Tropiques devaient être LA preuve de la pertinence du modèle de l’effet de serre du GIEC : les nombreuses mesures satellitaires et par ballon n’en ont jamais trouvé. Bien au contraire, les mesures montrent que les températures tropicales en altitude (1O km environ) sont plus basses que ce que les modèles prévoyaient.


  • (source)

  • Dans ses premiers rapports, le GIEC affirmait que la baisse d’écart de T entre les pôles et les Tropiques allait diminuer le nombre et l’intensité des tempêtes. Ils ont fait un beau virage à 180°, en annonçant avec les trompettes médiatiques que les événements extrêmes étaient en augmentation à cause du Réchauffement Climatique Anthropique. Curieux, non ? Un jour c’est blanc, le lendemain c’est noir, sans aucune justification ? En fait, quand les températures d’un pôle diminuent, les anticyclones mobiles polaires sont plus fréquents et plus intenses (plus de 1030 hPa), ce qui génère des dépressions plus fortes. Et réciproquement, quand les températures polaires augmentent. Voyez ce document du climatologue français Marcel Leroux: http://www.biokurs.de/treibhaus/180CO2/Echanges-meridiens-Chang-clim.pdf

  • Théorie de Svensmark et projet CLOUD du CERN

    Svensmark et son équipe ont élaboré une théorie très intéressante et novatrice sur le rôle des rayons cosmiques pour la formation des nuages dans la troposphère : le flux de rayons cosmiques dépend, sur les longues périodes de temps, de la position du système solaire dans la Voie Lactée. Ce flux est modulé en fonction du vent solaire généré par l’activité du soleil. Quand le soleil est actif (taches nombreuses), le vent solaire est plus intense et bloque une partie du flux GCR – Galactic Cosmic Rays-, ce qui a pour effet de réduire la formation des nuages d’altitude et de basse troposphère, donc de réchauffer la planète, et inversement.

    Svensmark et son équipe ont procédé à des expérimentations en laboratoire (projet SKY), qui ont permis de conclure favorablement, avec des limitations, sur le rôle de catalyseur des rayons cosmiques pour la formation d’aérosols.

    Un projet de grande envergure a été lancé au CERN, le projet CLOUD, avec la participation de 17 institutions de divers pays (Allemagne, Portugal, Finlande, Autriche, Suisse, Italie, É.-U. et Russie).
    Une première série d’essais a mené à la publication d’un article dans Nature, revue scientifique connue pour ses positions très orientées en faveur du GIEC. L’article a été proposé le 9 septembre 2010 et publié le 24 août. 2011. Comme CLOUD pose problème aux modélisations du GIEC, les discussions bilatérales ont été longues et difficiles, ce qui laisse à penser que des compromis ont été négociés, afin de ne pas pénaliser l’image du GIEC.

    Voici, de manière synthétique, les résultats de CLOUD :
    1. A plusieurs km d’altitude, la présence de vapeur d’eau et d’acide sulfurique permet la création d’agrégats qui vont engendrer la formation de gouttelettes d’eau liquide. Le taux de formation de ces agrégats est augmenté d’un facteur de 2 à 10, voire plus, par les rayons cosmiques (GCR – Galactic Cosmic Rays).

    2. En basse troposphère (altitude de l’ordre de 1 km), la présence de vapeurs d’acide sulfurique et d’ammoniaque, même avec un flux GCR ne suffit pas à expliquer la formation des nuages bas. En effet la nucléation observée pour la basse troposphère dans l’enceinte CLOUD se produit à des taux d’un dixième à un millième plus faibles que dans la réalité, même avec un apport GCR.

    3. Il existe donc, pour la basse troposphère, des vapeurs nucléantes qui ne sont pas identifiées, et cette identification fera l’objet d’une recherche expérimentale dans la suite du projet CLOUD.

    4. Le processus adopté par les modèles numériques pour la nucléation en basse troposphère, qui ne prenait en compte que l’acide sulfurique et l’ammoniaque, est donc erroné.

    Conclusion

    Si l’on rajoute les courriels des ClimateGates I et II, montrant que « the Team » (la petite équipe de scientifiques ayant la plus grande influence au sein du GIEC) s’occupe plus de « politique » que de science, en faisant tout pour défendre « LA CAUSE », tout ceci nous montre que le GIEC n’a plus aucune crédibilité scientifique. Le plus terrible dans cette saga, c’est que les travaux du GIEC, qui font hélas office de référence mondiale, ne montrent avec les modèles numériques que des prévisions climatiques cataclysmiques, que les médias font sans cesse caisse de résonnance en noircissant le tableau, et que les politiques mettent en place des mesures aussi contraignantes qu’onéreuses pour le contribuable (taxes carbone, réglementations, normes, subventions pour le renouvelable…). En attendant des actions encore plus contraignantes et onéreuses… qui sont retardées pour cause de crise économique et financière…

    Il n’y a pas d’équivalent du GIEC dans les autres disciplines scientifiques : cela ne présenterait aucun intérêt et risquerait d’asservir la science à une science officielle, comme ce fut le cas avec le lyssenkisme. Alors, pourquoi avoir créé une structure politico-scientifique comme le GIEC, si ce n’est pour utiliser de la science fausse comme caution afin de faire passer des idées radicales et de les faire mettre en application ?

    Le GIEC a été créé dans ce but sous l’égide de l’ONU, du PNUE et de l’OMS, car il fallait qu’il puisse avoir une influence planétaire et qu’il puisse, de par ses travaux orientés unilatéralement dans le sens anthropique, justifier la création d’une gouvernance écologique mondiale, dirigée par un petit groupe d’écologistes intégristes.

    Cette saga du GIEC est le plus grand scandale planétaire de notre époque. Il est plus que temps de dissoudre le GIEC, qui ne sert plus à rien, d’arrêter de faire du catastrophisme permanent, d’arrêter cette propagande de la peur et de la culpabilisation en nous lavant le cerveau avec des prévisions aussi cataclysmiques que fausses, d’arrêter ce delirium carbonum qui pénalise nos économies, et de laisser la science travailler tranquillement, sereinement, sans aucun lien avec les écologistes radicaux et les politiques.

23 Réponses à “Pourquoi le GIEC n’est pas crédible”



  1. Excellent article, merci !

  2. Merci M. Jean-Pierre Bardinet pour votre excellente synthèse.

    « […] justifier la création d’une gouvernance écologique mondiale […] »

    Ces quelques citations ci-dessous – prises parmi d’autres possibles – ne nous éclaireraient-elles pas sur la réalité de cet objectif ?
    Pour ma (modeste) part, j’en suis convaincu et je ne suis pas d’accord avec cette forme de totalitarisme.
    _______

    « Nous cherchons un nouvel ennemi pour nous unir et nous pensons que … la menace du réchauffement climatique devrait faire l’affaire. »
    Club de Rome, 1991
    _______

    “Unless we announce disasters, no one will listen.”
    Sir John Houghton, first chairman of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) and lead editor of its first three reports.
    ________

    «Nous devrons voir comment des décisions [politiques] autoritaires basées sur la science du consensus pourront être imposées pour contenir les émissions de gaz à effet de serre. »
    David Shearman, Prof Em de Médecine, membre hon du Département de Géographie et de science environnementale de l’Université d’Adelaide, coauteur du livre The Climate Change Challenge and the Failure of Democracy.
    ________

  3. Une synthèse parfaite de ce monstre malfaisant qu’est le GIEC. Je vais poster le lien à tout mon carnet. Bravo§

  4. @Ray, JG2433, et scaletrans
    Merci à vous pour vos aimables appréciations de ma prose.

    JG2433 : merci pour vos précisions, avec lesqelles je suis bien d’accord.

  5. Excellent article
    une question pourtant concernant ceci” Certaines estimations considèrent que ce taux anthropique est marginal, compte tenu des énormes quantités de CO2 qui sont échangées de manière naturelle,”
    Avez vous une idée de ce qui pourrait provoquer une augmentation aussi réguliére du taux de CO2: degazage des océans via réchauffement, dégradation des sols,diminution de biomasse terrestre ou marine, volcans ???

    et puis une question que je pose partout ou j’interviens

    Je viens de terminer le bouquin des Delabrouille (les nouveaux messagers du cosmos) et il y a un truc dans la conclusion qui a fait tilt dans ma tête: c’est l’activité du trou noir de notre galaxie, la voie lactée ; par des techniques purement astrophysiques qui dépassent bien sûr ma compétence, on sait (même Futura Science en parle après vérification ) que il y a 400 ans ce trou noir émettait un flux de rayons cosmiques beaucoup plus important ; il y a aussi cette référence (mai 2010)
    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1894.htm
    où l’on peut lire ceci : « En observant la décroissance de l’émission gamma dans un autre nuage (fig. 2), les chercheurs ont estimé la durée et l’intensité de cette éruption, commencée il y a environ quatre siècles et qui s’est terminée au début du XXè siècle. Pendant trois cents ans, le trou noir supermassif de notre Galaxie a donc été un million de fois plus lumineux qu’actuellement. »
    La question que je me pose c’est : « est-ce que quelqu’un a fait le rapprochement avec le PAG et la théorie de Svensmark qui jusqu’à présent , me semble-t-il , ne faisait appel qu’à l’activité solaire déduite de l’absence de taches ? » ou en d’autres termes est-ce que le PAG est-il seul lié à une paresse exceptionnelle du soleil ou également ( ou peut-être surtout) à une hyperactivité de notre trou noir galactique?
    Il y a un addendum qui passe par chez Huet qui a mis en ligne ce post
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/12/le-trou-noir-géant-de-la-galaxie-bientôt-alimenté.html
    qui nous annonce une recrudescence de l’appétit de l’ogre avec de la nourriture qui lui arrive tout droit l’année prochaine ; mais bien sûr pas un mot sur un éventuel effet sur l’avenir climatique immédiat ; CLOUD et Svensmark sont des mots magiques qui suppriment vos posts chez lui

  6. @The Fritz
    Il est possible que l’augmentation continue du taux de CO2 soit la réponse différée de l’OM. Par ailleurs, la synthèse de Beck concernant 90000 mesures du taux de CO2 par nombre de scientifiques, dont des prix Nobel, montre que le taux de CO2 est monté à environ 440 ppm dans les années 1920 et 1940, et l’on ne sait pas pourquoi.

    Le flux de rayons cosmiques est fonction de l’activité solaire mais aussi de l’intensité du flux cosmique galactique, donc de la position de notre système solaire dans la Voie Lactée et du nombre de supernovas pas trop lointaines. Le trou noir central est très éloigné de nous, et donc si des radiations plus intenses en émanent, elles mettront plusieurs millions d’années à arriver dans notre voisinage. N’oublions pas que ce que l’on observe aujourd’hui aux environs du trou noir provient d’un lointain passé, compte tenu de la faiblesse de la vitesse de la lumière. Huet ne le saurait-il pas?
    Cordialement

  7. Erratum : la distance trou noir-soleil est de 26 000 années- lumière (et pas de plusieurs millions d’AL).

  8. JPB
    dont des prix Nobel, montre que le taux de CO2 est monté à environ 440 ppm dans les années 1920 et 1940, et l’on ne sait pas pourquoi.
    ————————————
    Al Gore aussi est prix Nobel
    Par contre moi je sais pourquoi le taux de CO2 est monté à 440 ppm; c’est parce qu’on mesurait n’importe quoi avec n’importe quelle méthode; manque de protocole
    ————————————-
    Il est possible que l’augmentation continue du taux de CO2 soit la réponse différée de l’OM
    ————————————–
    A l’optimum Medieval, l’océan devait être plus chaud ou aussi chaud que de nos jours; donc ne pas contenir plus de CO2 que de nos jours

  9. JPB
    Erratum : la distance trou noir-soleil est de 26 000 années- lumière (et pas de plusieurs millions d’AL).
    ————————————
    Huet le sait très bien; il a même fait la remarque à des intervenants qui avaient fait la même objection; mais le problème n’est pas là; on sait que le vent solaire module l’impact du flux de rayons cosmiques arrivant dans l’atmosphère; mais si ce flux est grandement variable en fonction de l’activité du trou noir galactique, il faut faire la part des choses; jusqu’à présent, on attribuait toutes les variations du flux cosmique au soleil, en mesurant le flux par satellites , en comptant les taches ou en mesurant les isotopes cosmogéniques C14 et Be10 ; là , on a une indication indépendante de la variation du flux en observant le voisinage du trou noir, et il nous dit que ce trou était un million de fois plus actif pendant le petit age glaciaire; que faut-il de plus pour lancer le pavé dans la marre ?

  10. @the Fritz
    A l’optimum Medieval, l’océan devait être plus chaud ou aussi chaud que de nos jours; donc ne pas contenir plus de CO2 que de nos jours

    ————————————————————
    Vous oubliez que, compte tenu de l’inertie thermique des océans, chaque réchauffement, quelle qu’en soit la cause, est suivi d’une augmentation du CO2 atmosphérique avec un retard moyen de l’ordre de 800 ans, ayant pour origine le dégazage des océans.

  11. @the Fritz
    Si le trou était beaucoup plus actif au PAG, il faudra 26000 ans pour que les rayons durs issus de ce trou noir arrivent chez nous. Et puis, comment sait-on que le trou noir était actif au 18ème et au 19ème siècle, alors que nous ne disposions pas de moyens d’observation à ces époques?

    En tout état de cause, le flux de rayons cosmiques arrivant sur la terre est fonction d’une part de l’activité solaire (donc du vent solaire) et d’autre part du flux de rayons cosmiques provenant de l’espace galactique et intergalactique. A flux cosmique donné, c’est l’activité solaire qui module, et à activité solaire donnée, c’est la grandeur du flux cosmique qui module ce qui arrive dans la troposphère.

  12. Jean-Pierre Bardinet, le lundi, 16 janvier 2012 à 20:38 a écrit:
    Vous oubliez que, compte tenu de l’inertie thermique des océans, chaque réchauffement, quelle qu’en soit la cause, est suivi d’une augmentation du CO2 atmosphérique avec un retard moyen de l’ordre de 800 ans, ayant pour origine le dégazage des océans.
    —————————————–
    “Quelle qu’en soit la cause” me parait de trop et tout cela dépend de ce qu’on appelle dégazage
    Cette constatation du delai de 800 ans vient de l’étude des carottes glaciaires et concerne le début du réchauffement après un Maximum glaciaire; il est lié au retrait des banquises et la ventilation de l’arctique profond grace à la circulation thermohaline pouvant accéder à ces zones interdites auparavant; cette ventilation remet dans le circuit de la matière organique minéralisée, donc de la matière organique avec un delta C nettement négatif;
    on peut lire à ce propos
    Bard E. : Climate shock : abrupt changes over millenial time scales , Physics today ,
    pp 32-38, 2002
    Même si j’aime pas ce Monsieur qui ne répond même pas aux questions dans ses conférences, il ne faut pas tout jeter de ce qu’il dit .
    Mais ce processus n’a rien à voir avec le dégazage du CO2 dissout dans l’océan superficiel qui lui est immédiat et met en jeu du CO2 en équilibre avec l’atmosphère et qui est donc à un delta C de -7 pour mille
    Alors , sauf si on me dit qu’il y avait la banquise dans la Mer du Nord pendant le PAG et que le retard est de 400 au lieu de 800 ans, il me semble qu’il faille se rendre à l’évidence.
    La moitié du CO2 émis par l’homme disparait ; c’est bien dans la biomasse qu’il va et petit à petit dans les sols et le fond des océans

  13. JPB
    Et puis, comment sait-on que le trou noir était actif au 18ème et au 19ème siècle, alors que nous ne disposions pas de moyens d’observation à ces époques?

    ———————————————
    J’ai dit plus haut:
    “par des techniques purement astrophysiques qui dépassent bien sûr ma compétence”
    Au pif, je dirais que c’est en observant la trajectoire des nuages pendant quelques années et en extrapolant , mais tout le monde a le droit de se renseigner, ce que je vais faire; mais je suis lent à assimiler de nouvelles données, cela peut prendre un certain temps

  14. Pour revenir aux compilations de Beck, je voudrais dire que j’ai eu des contacts répétés avec lui ; mails , téléphones et j’allais le rencontrer puisqu’il habitait en Alsace comme moi; j’étais sûr que j’aurai pu lui faire faire une analyse critique de sa compilation s’il n’était pas décédé ; d’ailleurs dans ses dernières conférences, il émettait déjà des doutes sur la représentativité de certaines mesures
    Pour revenir au protocole, je vais vous donner mon expérience. Quand j’étais jeune embauché comme géologue pétrolier, j’étais responsable du laboratoire d’analyse minérale : pétrographie, diffraction et fluorescence des rayons X et un peu plus tard microscopie électronique.
    En comparant des études avec d’autres sociétés, on s’est vite rendu compte qu’il fallait uniformiser les techniques analytiques et un groupe s’est constitué avec des pétroliers, des mineurs, des cimentiers , des universitaires ; malgré des techniques apparemment basées sur les mêmes principes physiques, les résultats différaient souvent lorsqu’on analysait les mêmes standards et ceci pour cause d’appareillages de marques différentes , de préparation des échantillons et je passe sur les détails.
    Je pense que sans ce travail d’uniformisation, il y aurait eu plein de personnes à rejeter la possibilité d’utiliser les analyses minérales pour estimer l’histoire thermique des sédiments , par exemple ; d’ailleurs les géochimistes organiciens se basant entre autre sur le pouvoir réflecteur de la vitrinite avaient les mêmes problèmes et ont fait la même démarche
    Tout cela pour dire qu’il ne faut pas jeter tout le travail de Beck, mais qu’il faut le prendre avec des pincettes avant de dire qu’en 1940 on avait 440 ppm de CO2 et que cinq ans après on est redescendu à 320 ppm

  15. @ the Fritz

    Je suis en train de traduire “50 ans de mesures continues” (oui, je sais, j’ai traîné…), mais j’ai l’impression qu’il a raison sur la représentativité de Mauna Loa, et que de fortes variations de concentrations se sont produites depuis qu’on mesure avec une précision suffisante (+-3%), c’est à dire depuis 1857.

  16. Scale ,
    libre à toi de perdre ton temps; si Mauna Loa te plaît pas , tu peux toujours prendre pointe Barrow; et si cela te semble trop influencé par le cycle des saisons, prend l’Antarctique; là-bas c’est plus uniforme, mais la progression est semblable, mais plus lissée; alrs comme JPB ne répond pas à ma question
    “Avez vous une idée de ce qui pourrait provoquer une augmentation aussi réguliére du taux de CO2: degazage des océans via réchauffement, dégradation des sols,diminution de biomasse terrestre ou marine, volcans ???”
    tu pourras peut-être me dire pourquoi
    “en 1940 on avait 440 ppm de CO2 et que cinq ans après on est redescendu à 320 ppm”

    questions posées ci – dessus

  17. Scale,
    franchement , je vais faire du miniTax , votre idole; ce que j’aimerais bien vous entendre dire un jour avec votre encensement des courbes de Beck, avec vos remises en questions des mesures de Mauna Loa , des carottes de glaces , des contributions de l’homme aux augmentations du CO2 atmosphérique, des calculs de réserves d’hydrocarbure,

    c’est que tous ces scientifiques , ces ingénieurs , ces techniciens sont tous des pourris , des vendus,que la science cela n’amène rien , que depuis 1857 elle n’a rien apporté de nouveau, qu’on peut arrêter de faire de la recherche; en fin de compte y a pas grande différence entre les décroissants écolos et vous, entre votre phylosophie et la leur

  18. JPB,
    J’ai contacté un pannel international de climatologues et de cosmologistes (IPCC), et j’ai eu la réponse de deux astrophysiciens que voici
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    Aucune incidence possible sur le climat terrestre. Celui-ci est dominé par la trajectoire précise de la terre autour du soleil (avec prise en compte des mouvements de précession de l’axe de la terre, variations de l’excentricité de l’orbite – c’est la théorie de Milankovich, largement validée expérimentalement). Mais je ne suis pas experte du domaine…
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    je ne suis pas très au fait des modèles climatiques mais je pense qu’il est assez peu probable que les variations d’activité du trou noir aient un impact marqué sur le climat terrestre.
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    Je suis très honoré de leur réponse, mais je n’ai rien appris, pourtant , j’avais mentionné CLOUD, Svensmark dans les mails ; je suis effaré par le manque de culture générale scientifique de ces gens qui se suffisent à regarder dans les étoiles
    Concernant les climatologues , pas de réponse ; et pourtant je ne me suis adressé qu’à des sceptiques ; je vais tenter le coup avec des carbocentristes
    A+

  19. @the Fritz
    1) Navré pour mon silence radio, mais je viens d’être bi-grand’pa….(avec parité fille-garçon)…
    2) J’ai fait ma prépa au lycée Kléber à Strasbourg et ai travaillé à Colmar, Mulhouse et Belfort. Donc si j’ai bien compris, je suis un “the fritz bis”….
    3)”compte tenu de l’inertie thermique des océans, chaque réchauffement, quelle qu’en soit la cause, est suivi d’une augmentation du CO2 atmosphérique avec un retard moyen de l’ordre de 800 ans, ayant pour origine le dégazage des océans”. En fait je me référais aux cycles de Milankovitch bien connus. L’analyse des carottes de glace (Vostock) montre que, quand T redescend, les océans dégazent du CO2 avec retard de 800 à quelques milliers d’années.
    4)“par des techniques purement astrophysiques qui dépassent bien sûr ma compétence. Au pif, je dirais que c’est en observant la trajectoire des nuages pendant quelques années et en extrapolant, mais tout le monde a le droit de se renseigner, ce que je vais faire; mais je suis lent à assimiler de nouvelles données, cela peut prendre un certain temps”
    Il faudrait pour cela des observations planétaires (donc y compris dans les zones océaniques), sur des périodes de temps significatives et en faisant la distinction entre les divers types de nuages. Cela me est complètement impossible pour cette époque. Nous ne pouvons le faire que depuis environ 20 ans grâce aux observations satellitaires.
    5) Ok avec vous pour prendre avec précaution la synthèse de Beck. Mais, quand même, 90 000 mesures par voie chimique, par des gens expérimentés, cela mérite attention. D’autant qu’il semble que, au ras du sol, il puisse y avoir des effets perturbateurs.
    6) “Avez vous une idée de ce qui pourrait provoquer une augmentation aussi réguliére du taux de CO2: dégazage des océans via réchauffement, dégradation des sols, diminution de biomasse terrestre ou marine, volcans ???”
    Je pense que personne n’en sait rien. C’est peut-être la réponse différée de l’OM, mais je ne m’avance pas trop sur ce point. Ce que l’on sait, c’est que les réponses différées aux réchauffements se font de manière aussi continue que ce que l’on observe actuellement.

    7) Je reste prudent en ce qui concerne les analyses des bulles contenues dans la glace. En effet, à ces fortes pressions, il y a présence d’eau liquide à basse température, ce qui fait que le CO2 se dissout davantage, et donc que la mesure sous-évalue le taux réel. Plus on plonge dans le passé, plus ce phénomène s’amplifie.
    Source : Zbigniew Jaworowski : « CO2 : The Greatest Scientific Scandal Of Our Time », publié chez EIR Science.
    8) “J’ai contacté un panel international de climatologues et de cosmologistes (IPCC), et j’ai eu la réponse de deux astrophysiciens que voici »
    Visiblement, ils ne connaissent pas Svensmark et Nir Shaviv, ni CLOUD.
    Réponse 1 correcte, mais classique pour les grandes durées de temps.
    Réponse 2 : n’a aucune idée du rôle possible de rayons cosmiques sur l’ennuagement. Problème de taylorisation des métiers ????

    Voilà, je suis à nouveau dans les clous….

    Cordialement

  20. @the Fritz
    Addendum
    Ne nous polarisons pas sur le trou noir central. L’activité cosmique reçue est variable selon les régions dans lesquelle notre système solaire se trouve. Mais, comme nous faisons un tour de galaxie en 200 millions d’années, ces variations se font sur de longues échelles de temps. Ce qui peut être plus brutal et plus rapide, c’est de recevoir une belle salve de rayons hautement énergétiques de la part d’une supernova… mais c’est très aléatoire….et le GIEC n’en peut mais….

  21. JPB
    Navré pour mon silence radio, mais je viens d’être bi-grand’pa….(avec parité fille-garçon)…
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    Félicitations et bon courage pour les mois à venir et bienvenue au club des Alsacos contestataires
    Une correction bien sûr
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    L’analyse des carottes de glace (Vostock) montre que, quand T redescend, les océans dégazent du CO2 avec retard de 800 à quelques milliers d’années.
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    Je suppose que c’est quand T monte

  22. @the Fritz
    “Je suppose que c’est quand T monte”
    Oui et non. J’ai revu les courbes. En fait, le taux de CO2 monte avec retard après quand la montée de T est suffisamment significative, et les deux courbes T-CO2 montée-descente sont déphasées de 800 à 4000 ans (T étant en avance de phase).

  23. Très bonne synthèse …