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Catégorie: ‘climat/effet de serre’



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Le projet Berkeley Earth Surface Temperature (BEST)

dimanche, 20 mars 2011


Mise à jour 22 mars 2011:
La saga avec Joe Romm (Climate Progress) à propos du projet BEST se poursuit – voir à la fin du billet.

Parmi les principaux indicateurs du réchauffement climatique, les séries de températures terrestres et de surface des océans sont de loin les plus importantes.

Malgré cela, elles ont été souvent critiquées, incluant le choix des stations qui les composent et les méthodes de corrections utilisées (homogénéisation). J’en ai d’ailleurs discuté à plusieurs reprises, dont ce billet: Nouvelle parution : les températures de surface.

Notons que la plupart des travaux en climatologie reposent sur les données en provenance du Global Historical Climatology Network (GHCN), qui comporte 7,280 stations terrestres à travers le monde, auxquelles le GISS, le CRU et le NOAA (les 3 principales séries de température du globe) apportent des correctifs pour compenser divers biais tels que les données manquantes, le transfert d’équipement, les changements d’instruments, les changements de pratiques d’observations et l’effet d’ilot de chaleur urbain (UHI). Les correctifs sont de plus en plus importants, surtout post-1990 (qui correspond aussi à la baisse considérable du nombre de stations).

Pour bien comprendre le GHCN, je vous invite à lire ce texte en 5 parties de Ross McKitrick, traduit par PapyJako : Première partie, Seconde partie, Troisième partie, Quatrième partie et Cinquième partie.

Sources indépendantes? Pour les mesures terrestres, le CRU puise 98% de ces données via le GHNC, le GISS l’utilise en entier (sauf pour l’Antarctique) et le NOAA l’utilise pour sa part en entier. En ce qui concerne les données SST (Sea Surface Temperature), elles proviennent presque toutes l’ICOADS.

Le projet BEST

Une nouvelle équipe composée de physiciens, statisticiens et d’une climatologue, sous la tutelle du groupe Novim, a récemment proposé une nouvelle approche dans l’analyse des températures de surface, un projet baptisé BEST (Berkeley Earth Surface Temperature). Les scientifiques tenteront notamment de répondre aux critiques envers les données harmonisées existantes.

Le projet BEST se veut une approche transparente qui fournira des séries «ouvertes» (accessibles publiquement), permettant une réponse rapide aux critiques et suggestions. Le groupe fournira non seulement les résultats, mais aussi les incertitudes, un aspect manquant aux séries actuelles.

BEST est totalement indépendant des 3 autres groupes qui analysent les données terrestres (GISS, CRU et NOAA), lesquels se sont d’ailleurs révélés moins «indépendants» qu’on voudrait nous le faire croire, tel qu’indiqué plus haut. Le financement ne semble comporter aucune condition (no strings attached), et aucun programme gouvernemental ou autre ne dépend des résultats pour sa survie.

Les données et les méthodologies seront publiées sous peu (le groupe vise toujours le début d’année 2011), et permettrons aux scientifiques qui le désirent de reproduire les travaux pour validation. 39,000 stations seront utilisées, soit plus de 5 fois le nombre utilisé par les autres à l’heure actuelle.

Tous les membres de l’équipe s’entendent pour mener les travaux de façon transparente et permettant la réplication, peu importe que les résultats montrent une tendance au réchauffement, au refroidissement ou simplement aucune tendance.
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Met Office : l’heure des comptes?

samedi, 15 janvier 2011

Si vous lisez ce blogue depuis un certain temps, vous êtes probablement déjà familier avec le Met Office, l’agence météo du gouvernement britannique (l’équivalent de notre Environnement Canada ou du Météo France pour nos cousins français). En fait, difficile de parler du réchauffement sans y faire référence à un moment ou un autre.

Pourquoi le Met Office retient-il régulièrement l’attention quand on parle de climat?

D’abord parce qu’avec son super ordinateur de 1000 Tera-Flops (baptisé Deep Black), il fait tourner les modèles climatiques avec des données en provenance d’un peu partout dans le monde, afin d’y faire des prédictions à long terme. Le Met Office publie également les reconstructions de température du globe, connues sous le nom de HadCRUT, l’une des 4 sources de données principales utilisées par les scientifiques de la planète (avec le GISS, l’UHA et le RSS).

Le Met Office, ou plus précisément son centre de prévision climatique, le Hadley Center, travaille de concert avec le CRU (Climate Research Unit, à l’Université d’East Anglia) pour le traitement des données, d’où le nom HadCRUT. Bien que le CRU soit au coeur du Climategate, notamment pour un traitement douteux des données brutes (voir fichier HARRY_READ_ME.txt), le Met Office ne semble pas avoir été trop écorché, sauf pour son manque de transparence, dont il tente de corriger le tir en publiant ses données depuis quelques mois…

Prédictions saisonnières

Tel que décrit dans ce billet de PapyJako sur Skyfall, le Met Office publie aussi, depuis quelques années, des prédictions saisonnières (pour l’Angleterre). Celles-ci sont tellement erronées, qu’elles sont devenues une vraie risée. Par exemple, voilà 3 ans que le Met Office prédit des étés chauds (BBQ summers) et des hivers doux, alors que la région a connu exactement l’inverse. La situation est devenue si embarrassante, que le Met Office a décidé au printemps dernier de mettre fin à ces prédictions.

Petite exception (ça commence bien!), le Met Office s’est permis une dernière prédiction en octobre dernier, juste avant le sommet de Cancún, soit un hiver doux, au-dessus de la normale.

Oups! L’Angleterre a enregistré son mois de décembre le plus froid en 150 ans, et fut paralysée par le froid et la neige – mal préparé de toute évidence.
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Le palmarès d’Environnement Canada

samedi, 8 janvier 2011

Comme par les années précédentes, Environnement Canada publiait à la fin décembre 2010 son palmarès des événements météos qui ont marqué l’année qui s’achevait. Quand météo et climat ne font qu’un, et que certains carbocentristes en profitent pour y blâmer le CO2, la nouvelle fait évidemment boule de neige dans les médias.

Par exemple, Steven Guilbault, dans sa chronique du 3 janvier (journal Métro), conclut avec la phrase suivante :

Le palmarès d’Environnement Canada constitue définitivement une autre preuve qu’il faut réduire rapidement et de façon significative nos émissions de GES.

Si le palmarès concerne les événements canadiens, on y souligne également les événements internationaux, qui retiennent d’ailleurs davantage l’attention, avec en outre la vague de chaleur en Russie, les inondations au Pakistan et l’iceberg qui s’est détaché du Groenland…

Quelques précisions…

Vague de chaleur en Russie

Pendant que la Sibérie et une grande partie de l’hémisphère Sud était sous une grande vague de froid, la partie Ouest de la Russie a subi une importante vague de chaleur à la fin juillet 2010, due à un blocage des courants-jets. Le phénomène est fréquent dans cette région, surtout à cette période de l’année, mais il fut beaucoup plus marqué qu’à l’habitude en 2010. Comble de malheur, des feux de forêts ont suivi. Un événement que les médias d’ici en ont traité abondamment.

L’image ci-haut montre les anomalies de température pendant la vague de chaleur (source).

Mais attention, cette vague de chaleur n’a rien à voir avec le RCA comme voudraient le faire croire certains, dont Steven Guilbault (notamment lors d’une entrevue à Radio-Canada en provenance du sommet de Cancún).
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Cancún : un accord!

dimanche, 12 décembre 2010
Mise à jour 1 (13 décembre 2010) :
Ne manquez pas de lire l’excellent billet de Jean-Michel Bélouve sur le sujet : «Sommet climatique de Cancún : un pseudo-accord pour cacher le désaccord» (merci à JG2433 pour le signalement)

Sans réelle surprise, la grande messe de Cancún s’est terminée… par un accord. Il le fallait bien, si l’on voulait garder le «gravy train» sur les rails, et permettre à tout ce beau monde des vacances en Afrique du Sud en juillet 2011 pour la prochaine rencontre (à Durban).

Et il ne fallait surtout pas perdre la face…

La bonne nouvelle, c’est que l’accord n’inclut pas le versement annuel de 1.5% du PIB, ni la formation d’un gouvernement mondial, comme le proposait un texte plus tôt cette semaine.

Donc, on s’en tire avec 100 milliards de dollars versés annuellement dans un fonds d’aide aux pays pauvres pour les changements climatiques, jusqu’en 2020. Il ne sera pas administré par l’ONU, mais par la Banque Mondiale. Et bien que l’on n’a rien qui suggère une suite pour Kyoto, on a gardé une porte ouverte pour justifier la prochaine rencontre (on s’est entendu pour dire qu’on va s’entendre à Durban sur les réductions d’émissions), ce qui rend tous les participants heureux.

On continue aussi de s’entendre pour dire qu’il faut maintenir l’augmentation à moins de 2 degrés… ce qui ne veut rien dire (par exemple, comment? ). On pense même «envisager» 1.5 degré… De quoi faire jubiler tout ce beau monde! Il y a de fortes chances que Dame Nature s’en charge toute seule de toute façon, et ce ne sera pas parce qu’on lui aura versé de l’argent.

Pour le Canada, on a droit à une annonce de réduction de 17 % des émissions d’ici 2020, par rapport à 2005. Ouch!

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Le Japon ne prolongera pas le protocole de Kyoto

jeudi, 2 décembre 2010

La nouvelle est arrivée hier, lorsque Jun Arima, un fonctionnaire du gouvernement nippon au ministère du Commerce et de l’Industrie, a déclaré pendant une session ouverte :

Le Japon ne va pas s’inscrire au protocole de Kyoto, sous aucune condition ni circonstance
Japan will not inscribe its target under the Kyoto protocol on any conditions or under any circumstances

Évidemment, la (bonne) nouvelle choque à Cancún. Cette franchise en début de pourparlers a, pour le moins, surpris beaucoup de monde!

C’est un froid dans le dos pour les disciples du RCA réunis sous le Soleil mexicain, qui rappelle le froid intense qui sévit depuis quelques jours en Europe et celui qu’a connu récemment l’Ouest Canadien.




L’Académie des Sciences et le réchauffement

lundi, 8 novembre 2010

Le 26 octobre dernier, l’Académie des Sciences (France) publiait un rapport sur la question climatique, un rapport qui fait jaser.

En effet, les médias ont rapidement utilisé celui-ci pour faire valoir que les théories du GIEC sont confirmées, et que les climatosceptiques sont confondus.

Au Québec, notre porte-parole officiel en environnement Steven Guilbault (anciennement Greenpeace, aujourd’hui chez Équiterre), ne se gêne pas pour conclure que le climatologue français Claude Allègre (célèbre climatosceptique et auteur du livre «L’imposture climatique») a fait un revirement à 180 degrés sur ses positions, en adoptant le texte de l’Académie. Faux. Nous y reviendrons plus loin.

C’est que Jacques Brassard, ancien ministre péquiste (également climatosceptique), a fait une présentation récente au réseau Liberté-Québec, dans laquelle il traite du climat, sous un angle qui ne plait pas à M. Guilbault (d’où son article du Journal Métro: «Réseau Liberté-Québec se tire dans le pied»).

L’allocution de M. Brassard est retranscrite sur son blogue, que je vous invite d’ailleurs à lire. Il y publie souvent des textes forts intéressants en lien au climat et la religion verte.

Note: j’ai tellement pris de temps à rédiger cet article (désolé, nouveau bébé oblige!), que Jacques Brassard a eu le temps de faire la réplique à M. Guilbault. Ca se passe ici: Les menteries du chaman Guilbeault.

Steven Guilbault, comme c’est souvent le cas au sein de l’establishment climatique (sauf peut-être pour Judith Curry), ne tolère simplement pas les opinions divergentes du dogme. On stigmatise ceux qui osent parler de facteurs naturels et de cycles.

Théologien et activiste écologiste, Guilbault fait partie de ceux et celles qui traitent les climatosceptiques (dont Claude Allègre) de «négationniste des changements climatiques». Notez que le mot «négationniste» réfère à la doctrine voulant que le génocide des Juifs par les nazis (et l’existence des chambres à gaz) relève de la fiction. Son équivalent anglophone, Deniers, est largement utilisé pour discréditer ceux qui n’adhèrent pas systématiquement à l’hypothèse du réchauffement par l’homme, et fut popularisé par Al Gore, avec le terme flat earthers (ceux qui croient que la Terre est plate).

Bien entendu, M. Allègre, comme pratiquement tous les climatosceptiques (moi inclus), reconnait la variabilité climatique (je dirais même davantage que le font les carbocentristes comme M. Guilbault, car nous affirmons que le climat n’a jamais été stable). C’est la CAUSE du réchauffement entre 1975 et 2000 (naturelle ou anthropique?) qui fait l’objet de la discorde, sans oublier la politique qui s’y rattache, aspect aussi dénoncé par M. Allègre.
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Glace de l’Arctique: bilan 2010

lundi, 20 septembre 2010

Comme chaque année, la mi-septembre marque la fin de la fonte estivale en Arctique, le moment où la couverture de glace atteint son minimum avant de reprendre son expansion hivernale (jusqu’en mars). C’est l’heure des comptes, la validation des scénarios catastrophiques.

Assiste-t-on à la fameuse spirale de la mort, selon laquelle ce minimum sera de plus en plus bas, au point de perdre toute la glace en 2030 (certains parlent même avant)?

À vous de juger…

D’abord, rappelons que la fonte de l’Arctique n’a pas vraiment grand-chose à voir avec le réchauffement climatique récent (qui serait lié au CO2), mais comme on en fait tout un plat, autant traiter du sujet. Depuis des années, on nous dit que les pôles sont les témoins du réchauffement qui s’opère (via leur fonte mesurable). Selon les modèles, l’augmentation de température serait d’ailleurs plus marquée aux pôles qu’ailleurs (la chaleur migre vers les pôles, plus froids). Contrairement à l’Antarctique, la tendance de l’Arctique est bel et bien à la fonte progressive depuis 1979 (début des mesures satellitaires).

Cycles naturels des océans

Le fait que cette période correspond au cycle de réchauffement de la PDO (1977 à 2008) et de l’AMO (1995 à ce jour), ainsi que la phase positive de la NOA n’est même pas considéré par les modélisateurs!

Vicky Pope, responsable des prévisions climatiques au Hadley Center (UK), a tout de même reconnue lors du WCC3 que «les pertes dramatiques de la glace Arctique résultaient, en partie, des cycles naturels plutôt que du réchauffement climatique du globe». Évidemment, cette affirmation n’a pas retenu l’attention des médias.

Le couvert de glace dépend principalement des vents et des courants marins… Bien entendu, une eau plus chaude fait fondre davantage de glace, mais cette eau n’est pas (du moins très peu) chauffée par l’atmosphère. C’est plutôt l’inverse. D’ailleurs, l’année 2007, qui a marqué un record de fonte (et qui alimente les scénarios les plus extrêmes), n’était pas une année particulièrement chaude.

Par contre, en 2007, les vents du sud ont été dominants, ce qui pousse l’eau chaude et l’air chaud vers le pôle, entrainant une compression (augmentation d’épaisseur) dans la partie plus nordique, et une fonte accrue de la portion plus au sud. On oublie en effet de mentionner que l’Arctique a vu sa glace épaissir en 2007, comme le montre l’illustration ci-contre (source).

Le même phénomène a été observé cet été, lorsque les vents ont tourné pour venir du sud pendant quelques semaines, montrant une fonte accélérée qui a largement ralenti quand ces vents ont changé.
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L’expansion de l’Antarctique démontre le réchauffement…

mardi, 17 août 2010

Parmi les nombreuses observations scientifiques qui contredisent les modèles climatiques, l’expansion de l’Antarctique est l’une des plus embarrassantes pour les défendeurs du RCA (Réchauffement climatique anthropique). En effet, alors que les modèles prédisent un réchauffement plus prononcé aux pôles, incluant une fonte importante en Antarctique, le pôle Sud refuse de coopérer, montrant même un gain de superficie ces dernières années (avec présentement environ 1.75 million de km2 de plus que la moyenne 1979-2000).

Des chercheurs ont tenté de fournir une explication et donner malgré tout raison aux modèles, c’est-à-dire montrer que ce phénomène troublant (pour eux) est quand même dû au réchauffement climatique (par l’homme, doit-on lire entre les lignes), et que la situation basculera plus tard vers une fonte, toujours en lien au RCA.

C’est Judith Curry (dont il est question dans mon billet sur les leçons du Climategate) et Jiping Liu qui tentent de fournir une réponse, pour le moins boiteuse, dans cette publication.

En gros, ils prétendent que l’Antarctique grandit parce que les changements climatiques signifient plus de précipitations, majoritairement sous forme de neige dans cette région. Cette accumulation réfléchit une partie du réchauffement radiatif, empêchant la neige de fondre.

Par contre, selon les auteurs (et c’est là que ça se gâte), si les émissions de GES (gaz à effet de serre) continuent d’augmenter au cours des prochaines décennies, la glace fondra par dessous, et les précipitations tomberont sous forme de pluie au lieu de neige, ce qui fera accélérer la fonte. La glace fondra alors rapidement, spécialement à partir de la fin des années 1960, à raison de 40,000 à 300,000 km2 par année (n’oublions pas que nous sommes à près de 1,750,000 km2 AU-DELÀ de la normale, de quoi faire pâlir ces chiffres alarmistes – ou encore les 260 km2 qui se sont détachés du Groenland!).

Évidemment, tout ceci est basé sur la modélisation. Des prédictions qui ont encore un bon bout de chemin à faire avant d’être considéré comme une hypothèse sérieuse au niveau scientifique. Je parie néanmoins que la presse s’en emparera, si contré à parler de l’Antarctique, question de maintenir le spectre de la menace climatique.

D’abord, ce n’est pas l’air qui réchauffe l’eau, mais l’inverse (en proportion). Vous voulez une expérience rapide? Remplissez votre bain d’eau à température pièce et tentez de l’élever à l’aide d’un sèche-cheveux. Long n’est-ce pas? Maintenant, remplissez le bain d’eau chaude et voyez l’impact sur température de la pièce…

Ensuite, n’oublions pas que la température moyenne de l’Antarctique est d’environ -55 degrés. Il faudra un sacré grand réchauffement avant de voir les précipitations passer de la neige à la pluie!

Enfin, le point de bascule (tipping point) est prévu, toujours selon les auteurs, dans un peu plus d’une cinquantaine d’années.. De quoi leur laisser amplement de temps et autres études en ce sens avant d’être contredits par les faits et pointés du doigt.

Source: NoTricksZone



Au fait, ce billet est mon 200e!




Le guide du sceptique

samedi, 10 juillet 2010

Joanne Nova est une présentatrice scientifique, conférencière professionnelle et auteure du blogue australien JoNova, qui traite de la science du climat sous un regard très critique. Elle est aussi l’auteure du célèbre guide «The Skeptic’s Handbook», traduit en plus de 10 langues (dont le français ici).

Son guide montre en quatre points principaux pourquoi la hausse des températures de 2 à 6 degrés annoncé par le GIEC et véhiculé partout comme une quasi-certitude, n’est pas supportée par les observations scientifiques :

  • La signature des gaz à effet de serre est inexistante (les points chauds prédits par les modèles pour expliquer la hausse importante de température n’ont jamais été trouvés)
  • L’une des principales preuves reposait sur les carottes glaciaires, mais des analyses récentes ont montré l’inverse (la température précède le CO2)
  • Les températures n’augmentent plus depuis 2001 (malgré la hausse du CO2)
  • Le gros du réchauffement que pouvait générer le CO2 est déjà fait (courbe logarithmique, donc effet minime aux concentrations actuelles)

Elle rappelle aussi que relation n’est pas causation, par exemple qu’une fonte observée en Arctique et une augmentation globale de CO2 ne démontre en rien que ce gaz en soit la cause, une rhétorique malheureusement très utilisée. Un modèle n’est pas non plus une preuve de quoi que ce soit.

Le guide, destiné aux non-spécialistes, s’appuie sur des travaux scientifiques publiés dans des revues à comité de lecture. Il indique au lecteur comment rester centré sur la question lors d’une discussion – soit le rôle du CO2 sur la température (car la discussion avec un carbocentriste dérape souvent dans toutes sortes de directions, incluant la pollution). Bref, un incontournable dont je m’étais toujours promis de couvrir sur mon blogue… Alors, mieux vaut tard que jamais!
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Contre-interrogatoire du GIEC…

mercredi, 7 juillet 2010

Je viens de terminer la lecture de l’excellent rapport intitulé «Global Warming Advocacy Science: a Cross Examination», par James Johnston, professeur de droit à l’Université de Pennsylvania.

Ce document de 82 pages, tel que soulevé par Donna Laframboise, est un travail similaire à celui que les avocats pratiquent régulièrement, soit la contre-interrogation d’un témoin. Si un avocat n’est pas expert sur un sujet donné, il s’informe d’abord des éléments techniques, puis pose des questions pertinentes, comme l’a fait Johnston.

En d’autres mots, l’avocat a analysé le travail du GIEC et autres scientifiques défenseurs du RCA, qu’il qualifie d’«établissement» ( the establishment ), afin de valider la science mise en avant-plan par ceux-ci.

Tel qu’indiqué dans son document (p.8):

Avant d’adopter de telles politiques, il serait important de vérifier que la vision de l’établissement reflète réellement un travail objectif et non partisan… ces vérifications consistent à comparer ce que le GIEC a à dire de la science du climat avec ce qu’on trouve dans la littérature scientifique à comité de relecture, et ensuite se questionner sur les inconsistances apparentes.
[O]ne would suppose that before such policies are undertaken, it would be worthwhile to verify that the climate establishment’s view really does reflect an unbiased and objective assessment…such verification means comparing what the IPCC has to say about climate science with what one finds in the peer-reviewed climate science literature, and then questioning apparent inconsistencies…

L’auteur conclut que sur pratiquement toutes les issues majeures de la science du climat, le GIEC cache ou minimise systématiquement ce qui semble être des incertitudes fondamentales.

Cette phrase (en provenance du site de Donna Laframboise) résume bien le constat :

En d’autres mots, contrairement à un enquêteur qui assemble d’abord des évidences puis tire des conclusions, la direction du GIEC savait que le CO2 était la cause bien avant de commencer son enquête. Les seules preuves considérées sérieusement furent celles qui vont en ce sens.
In other words, unlike a good detective who first assembles the evidence and then draws conclusions, the IPCC leadership knew the culprit was carbon dioxide well before it began its investigation. The only evidence it then took seriously was evidence pointing toward this conclusion.

Jonhston indique clairement que son constat ne remet pas en cause les conclusions du GIEC (dont seul le temps pourra confirmer), mais souligne que si vous avez pour mandat de fournir un rapport objectif et que vous ignorez, minimisez ou cachez les preuves allant à l’encontre de vos opinions préconçues, vous trahissez la confiance du public.

Téléchargez le rapport ici (pdf) ou lisez-le en ligne ici. Un peu long, mais très bien écrit et révélateur de la partisanerie exercée par l’établissement.

Merci aux lecteurs qui m’ont signalé le rapport, soulevé également par plusieurs blogues dont NoConsensus (Donna Laframboise).